Un îlot de bonheur
La rencontre pleine de non-dits de deux personnages très différents, un enfant et un clochard.
Chabouté Les SDF
Cet album retrace l'histoire d'une rencontre entre deux personnages que seule une immense solitude rapproche. Un enfant qui retrouve auprès d'un SDF la chaleur amicale qui manque dans son foyer familial. Cet échange d'amour et de forces permettra-t-il à un homme déchu de retrouver le courage d'affronter la vie ? Le résultat oscillant entre poésie et émotion est un pur moment de bonheur.
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Date de parution | Septembre 2001 |
Statut histoire | One shot (actuellement disponible en intégrale seulement) 1 tome paru |
Les avis
C’est un album très vite lu (mais avec plaisir). L’histoire est très simple, il y a peu de dialogue, et la fin est assez ouverte. Mais le plaisir de lecture est bien là. D’abord grâce au dessin de Chabouté, qui use bien d’un beau Noir et Blanc, avec son style très agréable. Ensuite parce que l’intrigue, malgré sa simplicité développe quand même de belles idées. C’est la rencontre de deux écorchés de la vie : un gamin (qui surnage au milieu des déchirements et des violentes disputes de ses parents) et un SDF vivant dans une caravane loin de son fils qui lui manque. En quelques mots, ils vont réveiller chez l’autre la soif de vivre, et se donner une nouvelle chance (Chabouté préfère s’arrêter lorsque la mécanique de la vie est réenclenchée). Une petite lecture rapide mais tr-s sympathique. Rien d’hyper original ni fouillé, mais le plaisir est au rendez-vous. C’est l’essentiel.
Je ne pense pas qu'un îlot de bonheur soit la suite du même personnage de Quelques Jours d'été. Bien sûr la thématique reste la même à la différence fondamentale que l'enfant se retrouve actif dans la tempête parentale. Si la rencontre du vieux pêcheur n'avait pu empêcher la rupture, celle du SDF porte des fruits plus tangibles dans la communication parent/enfant qui se rétablit. Ici encore Chabouté nous propose un récit mélancolique plein d'humanité où chacun apporte à l'autre. Une rencontre qui oblige si l'on veut se montrer digne de la confiance établie avec l'autre. Chabouté nous amène avec délicatesse à comprendre que c'est la solitude qui a nourri la détresse et l'impuissance. C'est le partage avec l'autre dans une rencontre improbable mais opportune qui sauve. Le graphisme en N&B de Chabouté apporte une vraie touche poétique au récit. Il peint à merveille cette ambiance intime et délicate du parc où le silence est rempli de messages pour qui veut voir. Comme pour les quelques jours d'été, c'est une belle lecture pour ne pas laisser filer le bonheur à cause de notre passivité. 3.5
Ma médiathèque municipale dispose de ce volume seul. Je n’ai pas pu lire "Quelques Jours d’été" qui semble s’y apparenter et qui doit peut-être donner plus de matière à l’histoire si les deux sont réunies. Parce que, comme d’autres, je suis restée sur ma faim. Certes l’histoire est tendre et le titre est explicite puisqu’on la voit avec les yeux de ce gamin, enfant unique d’un couple qui se déchire. Atmosphère délétère très bien rendue dans la maison familiale. Quelle femme et quelle mère ! J’espère pour l’auteur que le récit n’est pas trop autobiographique pour cet aspect. Mais voilà, autant les premières pages sur l’enfant peuvent charmer (si l’on peut dire!) et introduire une histoire consistante, autant la suite ne me suffit pas. Déjà la rencontre d’un gosse et d’un sdf me semble être un leitmotiv de pas mal de fictions, mais finalement on ne sait quasi rien de l’homme en question. Comment en est-il arrivé là, que fait-il de ses journées à part s’assoir sur ce banc… Alors je comprends que l’auteur ait voulu tout miser sur le regard du gamin, c’est lui qu’on suit. Ce personnage arrive dans sa vie et repart, ok. Dans ce cas les pages finales qui suivent cet homme ne sont pas utiles. Il aurait fallu, pour moi, développer les échanges. Cela dit, l’histoire, même si elle n’est ni originale, ni suffisamment développée à mon goût, se laisse lire agréablement. Il se détache une certaine poésie du regard désabusé de ce gosse, on compatit à sa solitude, il est touchant. Et le dessin joue beaucoup pour retranscrire cette atmosphère. Chabouté n’est pas le premier venu de ce côté là. J’aime beaucoup ce noir et blanc.
Exactement ce que dit le titre, un petit moment de bonheur que nous ne prenons plus le temps de voir et à défaut de vivre. Par des petites touches, sans avoir l'air de rien , Chabouté nous construit une petite histoire qui peut paraitre sans intérêt mais dont se dégage un sentiment de tranquillité. Rien d'original mais avec cet auteur, je crois que ce n'est pas ce qu'il recherche juste conter des tranches de vie ordinaire, du quotidien auprès duquel on passe souvent sans prendre le temps de regarder. Un avis court mais j'ai l'impression qu'il n'y a pas besoin d'en faire des caisses face à ce type d’œuvre.
J'ai donné récemment mon avis sur Quelques Jours d'été de Christophe Chabouté et aujourd'hui je fais de même avec Un îlot de bonheur qui est seulement disponible en intégrale avec le récit cité juste avant celui-ci. Cette histoire reste agréable à lire même s'il n'y a rien d'extraordinaire dans ce récit mettant en scène un enfant et un SDF (ce jeune garçon peut éventuellement être le même enfant que dans Quelques Jours d'été des années plus tard, comme le supposent plusieurs posteurs avant moi). Ces deux personnages que tout oppose vont devenir très proches, ils vont finir par se confier mutuellement leurs problèmes et ils s'entraideront pour les résoudre. Effectivement je peux comprendre que certains avaient l'impression de se retrouver dans un vulgaire feuilleton télévisé (on doit pouvoir regarder au moins une ou deux fois par semaine ce genre d'histoire sur les différentes chaînes de Canalsat) mais malgré cela je n'ai pas passé un trop mauvais moment en lisant cette sympathique histoire. Par contre je suis certain que le dessin de Chabouté y est pour beaucoup car il est toujours aussi réussi et envoûtant que dans toutes ses autres oeuvres. Je suis de plus en plus admiratif du travail effectué par ce spécialiste du dessin en noir et blanc. Cet album ne fait pas exception à la règle. Alors je conseille aux fans de Chabouté de lire cette histoire même si elle peut s'oublier rapidement.
Je comprends qu'on ait mis cet album en intégrale avec Quelques Jours d'été. Au début, je pensais même que c'était la suite de l'histoire. J'ai un peu plus apprécié cet album que celui que j'ai nommé, mais encore une fois je n'ai pas accroché. Les personnages sont stéréotypés et plusieurs scènes m'ont paru caricaturales. Le gamin n'est pas du tout attachant et je me fichais de sa vie de merde. Le clodo est un peu plus sympathique et j'aurais bien aimé savoir comment il est devenu SDF. Et puis aussi comment il a fait pour se payer un billet de train...
Tout comme Quelques Jours d'été, il s’agit d’une histoire finalement assez simple mais si bien racontée ! J’adore le rythme de narration lent, les moments sans paroles, la justesse du propos. Par exemple, la fin du chapitre 5 est cruelle mais tellement réaliste… Le dessin en noir et blanc est très expressif. Bref une très bonne BD, n’hésitez pas ! Tout comme Ro, je comprends l’avis très négatif de Cassidy et je ne peux même pas dire que je suis totalement en désaccord avec les critiques de celui-ci. Chabouté a simplement ce talent, marque des plus grands : d’une histoire vue mille fois, la raconter d’une façon tellement élégante que certains, comme moi, oublieront ses airs de déjà-vu.
La bd « Un îlot de bonheur » est publiée avec « Quelques jours d’été » en un seul volume chez l’éditeur Vents d’Ouest. C’est encore Chabouté qui l’a réalisée et c’est un auteur que j’apprécie énormément. « Un îlot de bonheur » peut être considérée comme la suite de « Quelques jours d’été » puisque les lecteurs feront facilement la similitude entre le personnage principal des deux bds. « Un îlot de bonheur » met en scène un jeune homme dont les parents se déchirent lamentablement plus en plus jour après jour. Afin de fuir leurs disputes, l’adolescent trouve refuge dans un parc pour y trouver un peu de calme. C’est dans ce lieu qu’il fera la rencontre avec un Sans Domicile Fixe (SDF)… C’est encore un album plein de sensibilité que nous propose Chabouté. C’est encore une histoire où un jeune et un vieil homme vont se rencontrer pratiquement par hasard, apprendre à se connaître et s’allier inconsciemment pour mieux affronter le mauvais sort qui les accable. Encore une fois, Chabouté y a inséré de nombreuses scènes muettes qui semblent être en quelque sorte sa marque de fabrique. Comme d’habitude, ces séquences contribuent beaucoup à partir d’un regard de l’un des personnages principaux ou encore d’un ralenti sur un objet pour nous donner de la chair de poule tellement c’est émouvant ! Quant à l’histoire proprement dite, malgré le fait des bons sentiments y abondent et que les lecteurs risquent de ne pas être convaincus par la relation entre le jeune homme et le SDF, j’ai été charmé par cette histoire où l’enfant évite de juger ses parents et de tourner mal. Je vous laisse juger du trait de Chabouté que je considère comme un des meilleurs dessinateurs en noir en blanc de nos jours. Comme d’habitude, sa narration m’est apparue parfaite… Comme d’habitude, je trouve mon bonheur à contempler ses planches ! Avec « Un îlot de bonheur », Chabouté nous propose un récit simple et émouvant. J’y ai apprécié la relation entre le jeune homme et le SDF. J’y ai adoré aussi le graphisme de cet auteur. Dommage que cette histoire ne soit plus originale qu’elle ne l’est et que la rencontre entre ces deux êtres soient un peu téléphonés. Dommage aussi que la lecture de cet album soit rapide. En conclusion « Un îlot de bonheur » ne m’est pas apparue comme la meilleure réalisation de Chabouté mais je pense que les bédéphiles qui aiment les récits chargés d’émotions devraient tout de même passer un bon moment de lecture.
Associé avec Quelques Jours d'été dans sa réédition aux éditions Vent d’ouest, "un îlot de bonheur" présente énormément de similitudes avec celui-ci. Tous deux nous parlent d’un enfant perturbé par des problèmes d’adultes et à la recherche d’un cocon où se réfugier. Dans le présent récit, ce cocon prend la forme d’un banc dans un parc public, un banc partagé avec un vagabond. Ce dernier apprendra à notre enfant à observer le monde avec suffisamment de recul pour pouvoir n’en retirer que le positif. Malheureusement, ce récit est par moment trop démonstratif pour totalement me séduire. J’aurais préféré plus de non-dits, d’autant plus que Chabouté excelle lorsqu’il laisse le dessin exprimer les émotions de ses personnages. On peut également reprocher à cet album le fait qu’il se lit très vite (ce qui est une constance chez cet artiste), mais la relecture est si intéressante que cet aspect ne me dérange pas du tout. En effet, mon œil s’attarde aux détails du dessin lors de ces relectures et me permet d’y trouver un intérêt toujours renouvelé. Moins bon que « Quelques jours d’été » mais pas mal quand même, ce récit devrait plaire aux lecteurs sensibles à la fragilité de l’enfance et aux histoires emplies de gentillesse et de bons sentiments. Mais pour ceux qui n’aiment que le côté sombre de l’artiste (Zoé, La Bête), cet album sensible mais tout en guimauve est à éviter.
Cette BD raconte la rencontre entre un clochard et un petit garçon très malheureux en famille. Le banc public constitue cet îlot de bonheur. L'expression de trait est très simpliste. Cependant, l'émotion réussit à passer à travers le dessin. Le seul grand regret est que cela se lit très vite... effectivement en 5 minutes! Cette histoire est-elle censée nous donner la recette du bonheur ? Quelque part, on a le sentiment que cela serait très ou trop facile... En tout cas, une bd très humaine.
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