Les Epées de verre
Quatre épées pour sauver le monde. Yama n'est qu'une fillette, mais il semble bien que l'épée l'ait élue…
Auteurs italiens Guerrières La BD au féminin
Dans un monde voué à disparaître à cause de l'extinction prochaine de son soleil, une jeune fille se révèle dotée d'un pouvoir lui permettant d'échapper à la catastrophe finale. Pour cela, il lui faudra réunir quatre épées de verre tombées du ciel en quatre points de la planète. Mais il lui faudra aussi composer avec sa propre histoire et son désir de vengeance qui pourrait bien éclipser la mission dont la destinée l'a chargée.
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Date de parution | 26 Août 2009 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
Les épées de verre est un récit d'heroic fantasy qui nous raconte la fin annoncée d'un monde sous forme d'apocalypse climatique et la quête de quatre épées de verre qui sont censées sauver leurs possesseurs de cette fin prochaine. Au niveau du scénario, j'ai apprécié qu'il n'y ait pas de héros mis sur un piédestal : ainsi, les scènes de dialogue permettant de planter le personnage de Yama au long de la série, loin de montrer sa grandeur d'âme et son élévation morale exceptionnelle comme dans un récit héroïque classique, montrent qu'elle reste un peu stupidement obnubilée par sa vengeance. De même, Tigran est un gars très ordinaire, motivé par un amour conjugal loin des grands stéréotypes romantiques mais plein d'une tendresse domestique volontairement un peu ridicule. Il est intéressant que les personnages restent avant tout guidés par ces petites motivations personnelles, myopes qu'ils sont du grand danger global. Cette métaphore de notre monde actuel, heureusement, n'est pas appuyée de façon trop lourdingue. J'ai donc aimé ce contexte de changement climatique et ses "éco-réfugiés" (un thème actuel mais qui est bien intégré dans cet univers de fantasy). J'ai aussi aimé que chacun des quatre tomes ne corresponde pas platement à la découverte de chaque épée ; que la fin du tome 2 se joue plaisamment du lecteur ; que l'aventure soit bien pensée en 4 tomes, sans détours artificiels pour allonger la sauce comme dans tant d'autres séries. Certes, la trame générale du scénario n'est pas de la plus grande originalité, mais cela fonctionne bien : une quête bien identifiée dès le début de l'histoire, des vilains dominants qui exploitent de pauvres dominés, une prophétie, une héroïne qui passe des années auprès d'un maître pour préparer sa vengeance, ce maître ayant lui-même des motivations secrètes qui vont apparaître petit à petit... La fin utilise un ressort également plutôt classique, mais toujours efficace. Quelques dialogues relèvent d'une psychologie un peu naïve, et parfois les réactions de certains personnages paraissent trop rapides. Ou, au contraire, on se demande ce qui les amène à se dire certaines choses seulement maintenant alors qu'ils se fréquentent quotidiennement depuis des années. Le fait que Yama soit amoureuse de son mentor n'était peut-être pas nécessaire mais ça pourrait être pire, et cet élément évolue de façon logique à la fin. Mais la grande force de cette série, c'est son graphisme. Quelle claque monumentale ! C'est tout simplement sublime. Dans un style inspiré de l'animation, les personnages sont typés et immédiatement reconnaissables alors que les décors sont ultra-réalistes. Certes, je n'ai pas pu m'empêcher de penser qu'Achard ressemble un peu à une version plus réaliste d'Oumpah-pah et Miklos à Mel Gibson, mais ça ne m'a pas vraiment dérangé. Les décors de nature et de forêt en particulier sont époustouflants. On a parfois des ambiances à la Miyazaki (par exemple T.1 pl. 12, 14, 16...). Les décors de ville sont aussi merveilleusement réussis. On peut s'attarder sur tous les détails du dessin, c'est impeccable. C'est déjà très joli à feuilleter et à regarder, mais quand on est en train de lire l'histoire, on est littéralement immergé dans les cases et on a l'impression d'y être. La réflexion sur le découpage n'est pas oubliée pour autant : j'aime bien, par exemple, la mise en page des planches 20-21 du tome 3, où les hauts quartiers en page gauche sont mis en parallèle avec les bidonvilles en page droite. Cette intelligence dans le découpage confirme que Laura Zuccheri, non contente d'être une dessinatrice exceptionnelle, est une véritable auteure de bande dessinée. J'espère qu'on la reverra très vite dans cette discipline ! Cette perfection graphique, n'ayons pas peur des mots, participe fortement à rendre l'univers crédible et cohérent. Par exemple, les différentes coiffes des soldats laissent deviner un système bien établi de grades, sans qu'il soit besoin de le mentionner explicitement. À propos de l'univers développé, j'ai également trouvé géniale l'idée des montures qui, physiquement, ne sont autres que des humains géants se déplaçant à quatre pattes. C'est simple mais franchement original ! Ainsi, la scène de la planche 20 du tome 4 (désolé, no spoiler) se révèle poignante et plus dérangeante que bien des scènes sanguinolentes vues dans d'autres œuvres de fantasy. Scénario : Dessin : Bien que j'accorde habituellement plus d'importance au scénario qu'au dessin, j'ai un véritable coup de cœur pour cette série et je sais que je la relirai plusieurs fois avec un plaisir chaque fois renouvelé. N'hésitez pas !
Voici donc la petite merveille que j'attendais depuis plusieurs jours, enfin elle est en ma possession et sachez que je ne me suis pas jetée dessus, non, j'ai attendu de m'être calmée pour la lire à tête reposée, soit en gros trois bonnes heures, que d'émotion ! C'est une pure beauté, un petit joyau graphique, un dessin enivrant qui combine pinceau et informatique ; d'une finesse incroyable, le souci du détail est omniprésent, et même si la plupart du temps les décors ne sont pas très chargés, chaque case est travaillée avec une méticulosité extrême. Les couleurs sont magnifiques, les jeux d'ombre et de lumière parfaits, les villes comme les forêts, enchanteresses. Sans oublier le vieillissement des personnages qui est absolument parfait. Laura Zuccherie est une talentueuse dessinatrice à suivre de près. L'histoire m'a tout autant conquise et même si elle ne sort pas des sentiers battus - pour l'instant - l'originalité ici tient à un tout. Un scénario bien mené et entraînant, avec des personnages attachants et bien travaillés psychologiquement, dont une petite fille qui a le comportement d'une gamine de son âge. Deux délicieux petits êtres, issus du petit peuple mais dont l'auteure ne nous dit pas les noms, j'espère qu'on en saura plus sur eux. Des animaux fabuleux, bien imaginés et fascinants à regarder. Une narration simple et belle qui est en accord avec l'histoire. Une petite touche d'humour vient se faufiler de temps en temps dans les méandres du récit. La suite promet d'être grandiose. De Sylvianne Corgiat j'ai entamé son autre série Elias le maudit qui paraît elle aussi très prometteuse, je vais d'ailleurs de ce pas la finir. De plus, c'est un réel plaisir que de lire une production 100% féminine. Tome 2 Aussi beau que le premier avec en prime une ville stupéfiante et grandiose. L'histoire par contre ne me semble pas avancer aussi vite que je m'y attendais, ceci dit elle est toujours aussi prenante. On connait enfin les noms des deux petits compagnons du groupe. Suite et fin La colorisation du dernier tome m'a tout de suite sauté aux yeux, certes elle n'est pas laide, je dirais même jolie, mais ce n'est pas celle des trois premiers aux couleurs directes soyeuses qu'on peut regarder pendant des heures, ça m'a gâché ma lecture. L'histoire, bien que sympa, je lui trouve quelques facilités de scénario sur la fin et un peu naïve aussi. Je me serais bien passé du : "je suis amoureuse de l'homme qui m'a élevée", je déteste ça. Hormis ça c'est une histoire à lire, à défaut de posséder.
Tout d'abord, une belle découverte graphique. Laura Zuccheri devrait faire une belle carrière avec ce dessin magnifique. C'est bien simple, je ne lui trouve aucun défaut. C'est vrai, je suis particulièrement sensible aux dessinateurs réalistes de ce niveau, mais elle entre directement dans mon top 5 personnel, du moins au niveau graphique. Ici elle met de très belle manière en images l'histoire imaginée par Sylviane Corgiat, avec des couleurs et un découpage remarquables. Le second tome, qui s'est fait attendre, confirme les promesses du premier. La scénariste développe un peu plus son histoire, en intégrant de nouveaux personnages et en nous montrant des créatures un peu étranges. Et toujours avec l'appui du dessin fabuleux de Laura Zuccheri, à la fois extrêmement lisible, clair et réaliste. Dans les deux premiers tomes, c'est une faune qui apparaissait, ici elle montre qu'elle sait aussi faire de l'architecture de haut niveau... Le tome 3 marque une étape importante dans le récit, puisque certaines choses vont être détruites, et d'autres reconstruites. Avec le tome 4 tout s'achève, et même si le "twist" est relativement classique, il n'est pas trop mal amené. J'avais peur que cette conclusion soit expédiée mais finalement elle fonctionne bien. La fin est relativement ouverte, mais je pense que les deux auteures font mieux de s'arrêter là, le monde développé se suffit à lui-même. Une histoire de fantasy classique, mais qui réussit, en évitant la plupart des gros écueils du genre, à tenir le lecteur en éveil, grâce à des personnages bien campés, et à une narration bien rythmée, passant sans cesse du présent au passé. Une belle série, sans aucun doute.
Je crois qu'on tient là une série qui promet vraiment. Je l'attendais avec impatience, et je n'ai pas été déçue. Le dessin de Laura Zuccheri est une pure merveille : le trait est juste et précis, les couleurs sont magnifiques, les arrières plans sont détaillés, la lumière est belle et bien rendue, la nature, le bestiaire fantastique, l'architecture grandiose de la cité de Karelane sont un régal pour les yeux. La mise en couleurs est vraiment le point fort de cette BD. Côté scénario, ce premier tome nous met tout de suite dans le bain sans nous noyer sous un flot de noms bizarres ou une avalanche de personnages secondaires sans intérêt : l'intrigue est simple, les objectifs clairement définis, la galerie de personnages réduite mais bien suffisante pour cette quête qui s'annonce passionnante. La narration est fluide, sans excès inutile quand le dessin se suffit à lui-même. Un tout petit bémol sur le milieu de l'histoire : j'ai été légèrement déçue par le dessin (moins chatoyant, plus grisâtre) et la construction de l'intrigue (j'ai même cru que ma BD avait un défaut et que des pages avaient été inversées) lorsque Miklos raconte ses souvenirs de guerre et de jalousie mais on retrouve bien vite la forêt et l'intrigue principale et tout va mieux. La dernière page de ce premier tome promet un gros cas de conscience à venir… Le tome 2 fait un bond dans le temps de plusieurs année, Yama est fin prête pour se venger ce celui qui a tué les siens mais quelques surprises l'attendent sur place ! La qualité du dessin est toujours au rendez-vous, on comprend aisément ce qui justifie autant de temps entre deux albums ! C'est un petit bijou de précision. Le 3ème et avant-dernier tome est encore au top, graphiquement parlant. Côté histoire, on avance encore bien dans l'intrigue, mais je me demande comment le 4ème va réussir (ou pas) à réunir les 4 épées alors qu'il en a fallu 3 pour n'en réunir que la moitié...
Les Epées de Verre, jusqu'à son titre, est dans la pure lignée des grandes fresques d'Heroic-Fantasy classiques. Un peu trop déjà-vu me direz-vous peut-être ? Cette bande dessinée a cependant la qualité d'être sublimée par un dessin assez exceptionnel. Le décor est celui d'une planète imaginaire dont le soleil se meurt. La civilisation qui la peuple rappelle au départ un peu la Perse antique ou la Mésopotamie, avant de nous présenter de nouvelles peuplades plus originales dans les tomes suivants. Les puissants, et plus particulièrement le seigneur Orland, y règnent sans partage, soumettant la plèbe. L'héroïne, la jeune Yama, a juré de tuer ce tyran pour venger la mort de son père et l'enlèvement de sa mère. Sa vengeance va croiser le destin d'un ancien chevalier à la recherche d'épées de verre qui, elles seules, pourraient sauver la population de l'anéantissement lorsque les flammes moribondes du soleil viendront lécher la planète. Scénario très classique donc mais rondement mené. La lecture est fluide et agréable. Elle est surtout magnifiée par un graphisme de toute beauté. Les planches sont extrêmement travaillées. Une technique proche de celle de l'animation est utilisée : des décors peints et très soignées contrastant doucement avec des personnages plus épurés, plus vivants. Ces décors sont superbes : les paysages arborés, la lumière dans les feuillages, les habitations, les cités, tout est presque parfait. Les personnages et les créatures fantastiques et originales ne sont pas en reste. Le tout s'accorde de très belle manière. J'ai particulièrement adoré les paysages citadins du second tome, notamment les maisons sur pilotis dans la nuit tombante. Superbe ! C'est beau ! Et cette beauté donne envie de feuilleter ou d'admirer de nouveau les planches à peine la lecture achevée. Quand, à cette beauté, s'ajoute un solide récit, pas particulièrement original mais bien construit et prenant, je n'hésite pas à en conseiller l'achat ou au moins la lecture.
Très bonne surprise ! Moi qui me lassais de la fantasy, je dois bien avouer avoir été agréablement conquis. Premièrement, j’ai été conquis par les magnifiques couleurs. Les dessins sont également réussis, surtout dans les détails. J’ai apprécié la recherche esthétique des costumes et architectures. Le mélange entre le côté indien et médiéval a de quoi surprendre et pourtant, l’ensemble paraît cohérent. L’histoire est assez basique, bien que l’on ne soit que dans le premier volume. Mais parfois la simplicité n’est pas pour me déplaire, étant donné que cela reste vraiment prenant et rythmé. Je conseille donc vivement ce premier volume. Il pourrait sans doute réconcilier certains lecteurs, gavés par le genre suite aux productions à répétition d’un éditeur que je n’ai pas besoin de nommer. Cet album augure une bien belle aventure…
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