Les Aigles décapitées
L'histoire des aigles décapitées conte le destin d'un jeune seigneur Hugues de Crozenc qui dépossédé de ses terres, va tenter de les reconquérir. Le premier cycle va s'attacher à nous décrire les étapes de cette reconquête. Dans le deuxième cycle, Hugues va devoir consolider ses acquis. On va alors le suivre dans ses aventures, sur fond de grande histoire. Celle des croisades, des rivalités de seigneurs et des enjeux de pouvoir...
987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Institut Saint-Luc, Liège Vécu
Hugues est un jeune homme venu de nulle part. Accompagné d'un ami fidéle, sigwald, il prétend retrouver les preuves de sa légitimité sur le fief qu'un certain enguerant à enlever à sa famille. Hugues et Sigwald vont largement profiter des luttes intestines qui opposent Enguerand au roi de france. Choississant le parti de Saint Louis, ils vont finalement vaincre l'usurpateur. Mais une ombre vient obscurcir le ciel de Hugues. Sigwald qui l'a recueilli alors qu'il n'était qu'un enfant lui fait des révélations qui remettent en doute tout ce qu'il croyait être. Afin de ne pas perdre définitivement l'amour d'Alix, la fille d'Enguerant, Hugues désormais seigneur de Crozenc, décide de faire taire sa conscience. Le premier cycle se termine sur le sentiment de culpabilité de Hugues. Ayant accepté de paraître aux yeux de tous pour le fils légitime de Renaud de Crozenc qui fut assassiné par Enguerant, il sait bien lui qu'il n'est pas ce qu'il prétend être...
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Date de parution | Janvier 1986 |
Statut histoire | Série terminée 30 tomes parus |
Les avis
Les séries médiévales ont toute mon attention vu ma passion pour cette période historique, et je guette les erreurs. Ce n'est pas de la pinaillerie de maniaque, mais aujourd'hui, avec les Bd historiques et les moyens qui s'offrent à eux, les auteurs ne sont pas pardonnables s'ils se plantent dans les costumes, les décors ou pire, les évènements. Avec cette formidable saga moyenageuse qui débute en 1985 dans Vécu, j'ai été plus que ravi, car la série traite d'un siècle très intéressant politiquement (le XIIIème), et que dès le premier cycle de 3 albums, on est tout de suite dedans, tout y est précis. Nous sommes en 1241, sous le règne du jeune roi de France Louis IX, qui n'est pas encore Saint-Louis, mais qui gouverne enfin débarrassé de la tutelle de sa terrible mère Blanche de Castille. On y apprend l'origine du personnage principal, Hugues, qui finalement, on l'apprend plus tard, n'est pas celui qu'on croit. Une rapide suite d'événements survient en plein conflit entre le frère du roi, Alphonse de Poitiers et son vassal, le puissant comte de la Marche, Hugues de Lusignan qui a épousé Isabelle d'Angoulême, veuve de Jean Sans Terre et mère du roi d'Angleterre régnant, Henri III. Comme on le voit, les auteurs jettent habilement leur héros au sein d'événements politiques qui s'entrecroisent avec des faits fictifs (la grande scène d'exposition au début, par le bailli, explique cette révolte vassale qui est authentique). Des personnages sont réels ainsi que des lieux tels Cuzion, la bataille de Taillebourg, et surtout Crozant, orthographié ici Crozenc, aujourd'hui ruines romantiques situées dans un méandre de la Creuse, que j'ai visitées plusieurs fois pour étudier sa topographie. C'était jadis la plus grande forteresse du royaume (le dessin de dernière page du 1er album en dresse une vue reconstituée très fidèle). La série aligne une suite de péripéties très réussie, les personnages se télescopent, se rencontrent, se perdent, se retrouvent (les retrouvailles entre Hugues et Alix seront longues) comme dans un vrai roman-feuilleton au suspense bien dosé, qui utilise habilement les événements historiques, même s'il use parfois de raccourcis bienvenus. La série est trop longue, c'est son défaut, la corde s'use et lasse un peu le lecteur que je suis, et par la suite, la bande s'éloigne de ses références historiques, se contentant d'utiliser le décor médiéval. Malgré un héros peu charismatique, la série est passionnante aussi graphiquement; c'est dessiné de belle façon par Kraehn qui réussit de belles compositions d'images, les dialogues de Pellerin emploient un beau langage avec moult vocables moyenageux, mais sans abus, Arnoux et Pierret les remplaçant ensuite en respectant l'unité de l'ensemble. Vu le nombre conséquent d'albums, l'achat se fera en occase.
"Les Aigles décapitées" c'est la vie des châtelains et celle des petites gens qui sont dépeintes, c'est surtout cette misère chronique des paysans et cette crasse que l'on ressent en lisant cette BD tout ceci sous fond de vengeance, de complot, d’alliance. Par contre après le cycle en Terre Sainte je pense qu'il fallait arrêter la série. La suite n'a plus cette intensité du 3ème cycle où Hughes est accusé d’être un usurpateur. Dans l'ensemble "Les Aigles décapitées" reste une bonne série bien documentée avec des dessins juste corrects.
La série des "Aigles décapitées" se compose de plusieurs « arcs ». Le premier, relatant la jeunesse du futur seigneur Hugues de Crozenc, bénéficiait de la qualité scénaristique de Kraehn (créateur de l’excellente bande dessinée Bout d'homme) et des dessins de Pellerin. (tome 1 à 4) Le second arc, toujours scénarisé par Kraehn (également au dessin pour le tome 5), et dessiné par Pierret, conte les aventures à l’âge adulte du seigneur de Crozenc, ses difficultés pour défendre et conserver ses terres et ses droits (tome 5 à 11) et son départ pour la terre sainte (12 à 13) Ces deux arcs sont bien menés, avec des rebondissements captant l’attention du lecteur et donnant envie de connaître la suite avec impatience. Ils sont, à mon sens, les meilleurs de la série. Le troisième arc, toujours dessiné par Pierret et scénarisé par Arnoux, clôt les aventures d’Hugues de Crozenc en Terre Sainte, pour ensuite s’intéresser à ses deux héritiers, Sigwald (fils de sa première épouse, Nolwenn), et Mahaut (fille de son unique amour, Alix)… (Tome 14 à 23). Bien que les premiers tomes de ce troisième Arc commencent d’une manière assez sombre (une dispute enfantine qui menace de se transformer en vengeance sanglante), l’histoire bifurque brusquement pour s’intéresser presque uniquement au fils d’Hugues, le jeune et fougueux Sigwald… La tension présente dans les trois premiers tomes disparait presque complètement par la suite, et bien que les héros soient toujours complexes, l’histoire manque de nervosité pour réellement passionner les lecteurs. Cependant, le récit est toujours agréable à lire, et décrit une période de l’histoire de France avec un certain réalisme. En fait, le seul grand défaut réside dans une absence d’« enjeu », susceptible de redonner un souffle épique à ce troisième arc : un rival capable de pousser les héros dans leurs retranchements, ou une quête dans laquelle Sigwald (et Mahaut) pourraient s’investir et découvrir leurs capacités respectives, par exemple. Malheureusement, les deux jeunes protagonistes sont toujours sous la tutelle de leurs parents, et semblent avoir du mal à se dégager de leurs ombres… Peut-être dans un prochain album ?
Une série historique comme il y en a tant dans la collection Vécu, aurais-je envie de dire. Pourtant, les auteurs qui se sont succédé sur la série ne sont pas des manchots, bien au contraire. Oui, mais voilà, le personnage principal manque de charisme. Les aventures sont bien construites mais sans grande originalité. La dimension historique est bien présente mais pas de nature à me passionner (elle sert plus de cadre pour l’aventure que de support avec interactions entre histoire vraie et romance). De plus, cette période de l’histoire de France n’est pas celle qui stimule le plus mon imagination. Et les auteurs ne parviennent pas à me transmettre leur enthousiasme (au point que je me demande s’ils étaient eux-mêmes enthousiastes). Après une petite quinzaine de tomes, les auteurs ont la bonne idée de se débarrasser de leurs héros initiaux, histoire de pouvoir recommencer l’aventure avec des personnages encore vierges à nos yeux … Ce n’est pas plus emballant pour la cause. Les différents illustrateurs qui se sont succédé sur la série nous livrent un travail soigné bien dans la lignée de la collection. L’ensemble garde une belle lisibilité et est précis dans les décors mais présente un côté daté avec ce trait raide sans grand relief ni réelle personnalité. Une série faite avec soin et professionnalisme mais à laquelle il manque un soupçon d’originalité pour parvenir à me passionner. Pas mal, sans plus.
L'art d'accrocher le lecteur avec délectation dans une série particulièrement bien imaginée, le coup de crayon est fin avec harmonie des couleurs, les textes se lisent facilement sans discours inutiles, la qualité de la représentation historique nous fait replonger sur les bancs de l'école primaire ! Bref, une très bonne série qu'il faut lire pour redécouvrir la richesse de l'histoire de France. Merci et félicitations à Jean-Charles KRAEHN en espérant qu'il saura avec le même brio nous conter et dessiner d'autres aventures historiques.
Une série qui mêle habilement, du moins au départ, l'Histoire et l'histoire pour recréer un XIIIème siècle authentique, l'action se situant en Creuse, précisément à Crozenc. L'intrigue multiplie les rebondissements sans jamais perdre la crédibilité de la reconstitution. Patrice Pellerin fait preuve au scénario d'une grande rigueur, construisant un premier cycle de trois albums avec maîtrise, sans forcément innover mais en donnant un résultat efficace et sans prétention. Jean-Charles Krahen illustre l'ensemble avec force, d'un trait à la fois lisible et fouillé, tout comme ses mises en scène. Krahen assure ensuite texte et dessin sans démériter, faisant voyager ses héros avant d'abandonner rapidement le dessin à Michel Pierret. Celui-ci possède un trait beaucoup plus épuré et moins précis qui fait perdre du réalisme à la série, tout en étant pourtant relativement agréable. Toutefois, ses choix de mise en place, d'angles et de mises en pages sont quand même répétitifs, tout comme les rebondissements dont use Krahen pour tenir son lecteur en haleine. Le scénariste tourne vite en rond en jouant sur les luttes pour s'emparer du domaine de Crozenc, n'hésitant pas à recourir à quelques poncifs. Heureusement, il entraîne son héros en Terre Sainte, et la série reprend un peu du poil de la bête. D'autant qu'Erik Arnoux lui succède et parvient à donner du sang neuf à la saga, tout en renouvelant la galerie de personnages qui contribue à redonner des couleurs à ces "Aigles Décapités". Une série qui souffre de la succession d'auteurs, les meilleurs albums étant ceux écrits par Pellerin qui posent les bases sur lesquelles se construiront les albums suivants. Soulignons que s'il y a une baisse de tension, la série possède une belle galerie de protagonistes qui se révèlent tous bien loin de simples stéréotypes.
Une bonne série qui débute dans le périodique "Vécu" n° 5 de Juillet 1985. Une saga historique qui mêle des événements réels et des faits imaginaires. Ces "Aigles" -mot féminin pris au sens héraldique du terme- me promènent dans le milieu du 13ème siècle, où le roi Louis IX ne sera pas encore connu sous le nom de Saint-Louis. Et comme je suis passionné par le Moyen-âge, je ne pouvais que m'intéresser à la série (ce qui ne veut pas dire qu'elle me "botte" vraiment...) J'aime assez ces pérégrinations d'Hugues, de son écuyer Sigwald... sans oublier Nolwenn, qui -avec eux- me font parcourir le royaume de France de ce "temps-là".. Une bonne série réaliste, bien dans la continuité de son thème ; et ce malgré plusieurs "changements de chaises" des auteurs (Pellerin, Kraehn, Pierret, Arnoux...). Bien documentée, bien réalisée graphiquement malgré les différences de styles entre les divers dessinateurs, ces "Aigles" me sont d'une lecture agréable... mais je n'en retire pas une intense satisfaction. Bien fait quand même.
J'ai adoré au départ. Faut avouer que le dessin est bon et que le scénario "était" super intéressant. Oui mais voilà, il y a un moment où il faut savoir s'arrêter...ça devient long, très long et l'intérêt du début s'est définitivement évanoui... dommage. A réserver aux volontaires, car de la volonté il en faut pour suivre la série.
J'ai lu la série complète. Car j'ai été pris par le réalisme quasi-historique de cette série. Le graphisme est irréprochable. L'histoire est prenante.
Les points positifs : soyons honnêtes, ça se laisse bien lire (même très bien lire, du genre 1/4 d'heure par tome). Le scénario est sympathique, cohérent et sans lourdeur, même s'il y a quelques redondances. Personnellement, j'ai appris plein de choses sur les us et coutumes du moyen-âge, et sur les faits historiques. Les personnages sont attachants, et très humains (ils sont tous un peu puants quand même à un moment ou un autre de l'histoire). Les points négatifs : le scénario semble parfois faire des boucles. Ainsi, on se retrouve à vérifier de temps en temps si on a bien lu les tomes dans l'ordre, tant ce qu'on lit a un petit goût de déjà vu. Mais on ne fait pas 17 tomes sans recaser un petit réchauffé par-ci par-là. Au bout de 15 tomes (si je me souviens bien), on passe enfin à un autre cycle... qui s'arrête à la fin du tome 17 pour cause d'abandon. Bref, c'est un peu fastidieux, tout ça. Le dessin n'est ni positif, ni négatif, il est... neutre. C'est un dessin efficace, explicite (on suit parfaitement l'action, on reconnaît les perso sans problème, c'est propre...) mais absolument sans caractère. Si vous ne savez pas quoi prendre à la bibliothèque, n'hésitez pas. Quant à l'acheter... en tout cas, pas moi.
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