Insolitudes

Vincent Hardy est un auteur que j’ai découvert sur le tard, il y a quelques années. Il faut dire qu’on ne trouve pas ses albums à tous les coins de rue ! Et il m’a fallu pas mal de temps pour tomber sur le premier tome – qui semble donner son nom à cette série (le deuxième n’étant pas « titré »). Je viens de lire le second tome, et peux donc aviser sereinement ce diptyque. Alors, qu’en dire ? Eh bien que, comme d’habitude avec cet auteur, c’est assez foutraque, et totalement inclassable. Ces deux albums recueillent un ensemble d’historiettes plus ou moins longues, c’est une sorte de « rubrique-à-brac » sans queue ni tête, où l’on reconnaît le trait d’Hardy (les têtes de certains personnages en évoquent certains de l’album Le Courseur et autres histoires drôles). Inclassable, un peu fourre-tout (dans tous les sens du terme, puisque très éclectique, mais aussi, parfois, très chargé au niveau du dessin), mais au final pas aussi captivant que je l’espérais, après avoir été plus accroché par « Le courseur ». Une sorte de « carnet d’idées » pas abouties et très inégales. Pour le conseil d’achat, c’est purement virtuel, puisque la rencontre de ces deux albums est très aléatoire. En tout cas, je vous conseille de les feuilleter avant de franchir le pas. Ne me reste plus qu’à aviser les deux albums d’ "Ashe Barrett", qui se trouvent enfouis dans l’une de mes piles de lecture en souffrance…

04/04/2017 (modifier)

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Etant fan des œuvres et du style de Vincent Hardy, quelle ne fut pas ma stupeur et ma joie de dénicher ce tome 2 de son œuvre pré-Hash Barret, le très rare " Insolitudes " ( enfin le 2 ). Il s'agit d'une œuvre de jeunesse difficilement racontable, où l'auteur narre ou plutôt délire sur de petites histoires philosophiques, surréalistes et fantastiques (ou plutôt science-fictionnelles). En fait Hardy y place grosso-modo tout ce qu'il a envie et qui fait son style. C'est un peu (beaucoup) le bordel, ça délire non stop, il y en a partout et ça déborde des cases ... C'est donc assez surchargé (il y a même des délires visuels psychédéliques dans de grands et magnifiques dessins DERRIÈRE les cases des histoires) mais donc assez hallucinant tout de même. Il y a également ce vocabulaire inventé typique de cet auteur. Il faut pouvoir s'adapter ce n'est pas évident, mais une fois ce style de langage digéré ça va. Enfin cela peut gonfler, ça dépend de votre humeur. Donc bref cette bd vaut vraiment le coup d’œil. C'est "too much", pas au niveau d'"Ash Barret", ça délire dans tous les sens et ça peut gonfler mais les dessins sont parfois magnifiques (les robots, les poissons lunes...)

15/02/2014 (modifier)

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Vincent Hardy est clairement un ovni dans le monde de la bd. L’inventivité exubérante de l’auteur s’exprime ici dans un contenu délirant à nul pareil. Il s’en donne à cœur joie dans ces recueils au point même de les rendre hermétique au lecteur non averti. On y trouve ce bouillon de culture foisonnant qui aboutira à "Ashe Barrett", la série phare de l’auteur. Pour ma part, je trouve ces récits forts hétéroclites et inégaux. Certains sont très courts et sans queue ni tête (un interlude en quelques sortes), d’autres inutilement tirés en longueur. Vincent Hardy est un auteur imprévisible. C’est aussi ce qui fait son charme. Côté dessin, il soigne les décors et son trait est proche de celui de Ptiluc pour les personnages. Bref, un bel exemple de bd concept tombé, tout comme son auteur, dans l’oubli.

12/08/2009 (modifier)

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