Massacre au pont de No Gun Ri
Une terrible tragédie a lieu en Corée du sud, en 1950...
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25 juin 1950. Les troupes nord-coréennes franchissent le 38e parallèle, la guerre est déclarée. C'est le début de la fuite vers le sud pour des milliers de sud-coréens. Un mois plus tard, le 26 juillet, près du hameau de no gun ri, un bataillon de la première division de cavalerie américaine prend position près d'un pont ferroviaire avec pour mission de tenir l'emplacement pendant trois jours au moins. Des centaines de civils sud-coréens trouvent un abri sous les arches du pont, avant d'essayer de poursuivre leur fuite éperdue. C'est le début du cauchemar : pendant trois jours et trois nuits, les soldats américains ouvrent le feu à la mitrailleuse sur les réfugiés, faisant plusieurs centaines de victimes.
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Date de parution | Février 2007 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Quelle abomination ! Pour ceux qui ont eu le courage de lire le résumé, vous vous rendez compte que cet épisode de la guerre de Corée est tout à fait révoltant. En effet, non seulement l’armée américaine fait preuve d’un manque de discernement (comme toujours), mais en plus ce qu’il s’est passé est une pure boucherie. Ce manhwa est un témoignage poignant de la tragédie qui s’est déroulée dans ce petit coin de Corée du sud au début de la guerre, 5 ans seulement après la fin de l’occupation japonaise. Le dessin est naïf, mais il ne cache rien de ce qu’il s’est passé : bombardements meurtriers, brimades des fantassins, arrachages de membres et de têtes, même si ce n’est pas d’un réalisme à tout crin, la vérité est présente, et les auteurs (dont le scénariste a écrit un livre dont le manhwa est une adaptation) s’appliquent à raconter cette tragédie dans les moindres détails, de façon presque clinique, mais il est impossible de ne pas être touché par ces victimes. L’Etat américain a présenté ses excuses pour cette méprise meurtrière en… 2001, par la bouche de son président, Bill Clinton. L’album fait plus de 600 pages, et le détail des évènements se poursuit ad nauseam, mais au final on a le sentiment d’avoir, par l’intermédiaire d’un livre, été là-dessous, avec eux, pendant trois jours et trois nuits, à voir mourir nos familles, à ne pouvoir bouger sous risque de se prendre une rafale d’armes automatiques de la part de ces étrangers qui ne parlent pas un mot de coréen… Il n’y a pas de héros dans cette histoire, même si nous avons un fil conducteur avec ce père de famille qui retrouve sa femme, rescapée du massacre, après coup, et que c’est son récit et celui des autres survivants (ils furent 25 en tout, pour probablement près de 400 victimes) qui nous est livré. Deux petits regrets à la fin de ma lecture : ne pas avoir eu un petit dossier montrant le cheminement des réfugiés sur une carte du pays, ainsi que des précisions sur les suites de cette triste affaire. Petit défaut du côté des éditeurs donc. Pour le reste, c’est l’un des ouvrages les plus tétanisants que je connaisse, sur une histoire comparable à celle d’Oradour-sur-Glane, en France. Mais, étant donné qu'il est écrit à la fin "Fin du premier livre", on peut supposer que la suite (dont je ne connais pas le contenu) sera peut-être édité un jour en France. La longueur conséquente (et le prix qui va avec) de ce premier tome va sans doute rebuter de nombreux lecteurs potentiels, mais cette forme permet tout de même de garder son unité narrative... Un ouvrage nécessaire, qui nous montre une fois de plus l’absurdité de la guerre, par l’irrationalité qu’elle engendre.
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