Je suis un vampire
Je suis fils de Pharaon, j'ai 5000 ans et je suis immortel. Pour vivre, il me faut du sang humain. Beaucoup de sang. Je suis un Vampire.
Auteurs argentins Carlos Trillo Immortels Les petits éditeurs indépendants Vampires
Commencement classique : des ouvriers creusent et mettent à jour une cave fermée depuis cinquante ans. Le soleil, pénétrant dans cette chambre, frappe les restes d'un corps, le régénérant, rendant ainsi la vie à une créature immortelle. On découvre au fur et à mesure l'histoire de cette créature surnaturelle, qui a la particularité d'être un garçon d'une dizaine d'années. Fils de pharaon, l'enfant-qui-n'a-pas-de-nom dévoile les souvenirs de sa vie naturelle et comment celle-ci prit fin. Comment également une femme devint elle aussi immortelle, et comment elle le poursuit depuis cinq mille ans pour le détruire. Revenue une fois de plus à la vie, il va devoir essayer d'échapper à cette créature perverse, prête à tout pour parvenir à ses fins. Pour citer un film célèbre : "Il ne peut y en avoir qu'un".
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Date de parution | 01 Mars 2000 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
3.5 De toutes les séries de Trillo que je n'avais pas lues, c'était celle qui m'attirait le plus car j'en avais lu du plus grand bien sur internet. Je ne fus pas déçu durant ma lecture. Passé la surprise que les vampires en question sont assez... spéciaux (personnellement je les aurais juste appelés immortels tant ils ont peu en commun avec un vampire), j'ai vite trouvé le scénario prenant. On suit donc la lutte entre deux immortels qui essaient de se débarrasser définitivement de l'autre depuis plus de 5000 ans. La jeune femme très méchante peut sembler caricaturale, mais j'ai trouvé que c'était amusant. Toutefois, je suis d'accord pour dire que la série avait plus de potentiel. J'aurais aimé moi aussi en voir plus de la lutte entre les deux immortels à travers les âges et puis la fin me semble vite expédiée, mais malgré tout cela reste une bonne série.
Une bd dont j'avais acheté le tome 1 lors de sa sortie et qui m'avait passablement ennuyé. Je n'ai donc pas cherché à lire la suite. Le dessin est excellent et parfaitement maitrisé (moderne, vif, limpide ...). Mais l'absence de couleurs nuit légèrement à cette œuvre. Elle aurait été plus vivante et "rentre-dedans" avec de jolies couleurs (je préfère généralement les œuvres en couleur). Le scénario est quant à lui beaucoup plus commun. On a déjà vu ça. Cela se suit sans grand intérêt et l'aspect violent est assez artificiel et inoffensif (peut-être le léger côté comics ou manga). Donc une petite déception (bien que possédant une très belle ambiance et un superbe dessin). Dessin: 3.5 Scénario: 2 2,5.
Mais quel gâchis cette BD!!! Avec un beau dessin comme celui-ci et une idée, certes déjà maintes fois vue ou lue ailleurs, il y avait matière a créer une belle oeuvre. A renouveler le genre. Ce qui frappe en premier c'est cette débauche de fausses provocations autour du sexe et de la violence. C'est purement gratuit et grossier. Aucun message philosophique ou délire artistique mais juste une vieille ficelle marketing pour booster les ventes : si tu n'as rien à dire et tu ne sais pas comment le dire, alors dessine une nympho en action et un gamin bersek. Et puis quand on se tape les pages les une après les autres, c'est une évidence. Les dialogues manquent de réalisme et du coup le scénario parait encore plus absurde. Pour résumer, c'est une histoire inintéressante qui est très mal racontée avec un joli dessin.
Ça faisait longtemps que je lorgnais sur une œuvre commune de Trillo et Risso. Le premier m’avait enchanté pour ses Spaghetti Brothers et Vieilles Canailles dans un style de mafia blues trash et le second pour ses traits contrastés si particuliers de 100 bullets. Malheureusement cette série avait aussi bonne réputation qu’elle était difficile à compléter dans son intégralité aussi quelle ne fut pas mon soulagement de voir sur les étalages il y a quelques années déjà une réédition complète en deux tomes et à prix tout doux… D’ailleurs pour taire directement les mauvaises langues à ce sujet, le format plus petit et compact ne gêne en rien à la lecture et les noirs si profonds et caractéristiques de l’œuvre sont tout à fait conservés. On se retrouve donc avec une œuvre de près de 400 pages dont le titre principal peut laisser supposer à une déclinaison du roman à succès de Anne Ryce « Entretien avec un Vampire » mais le duel entre cet cet enfant fils de pharaon et la courtisane maléfique m’a davantage rapproché du premier film de la sage Highlander avec ce slogan classique : « Il ne peut en rester un ». Car il s’agit bien d’une malédiction d’immortels détournant les codes classiques du vampire (ici c’est le soleil qui est à l’origine de leur « mutation » et qui leur insuffle la régénération constante de leurs cellules) mais on reste en terrain connu avec la soif de sang et une fringale gargantuesque constante. Trillo dresse le portrait émouvant d’un être de quelques 5000 années qui n’a jamais aspiré d’autre qu’à une vie normale mais reste coincé dans le corps d’un enfant de 11 ans, se sentant incomplet et devant renoncer aux plaisirs de la chair que sa rivale Ahmasi, superbe prêtresse paraissant 26 ans, n’hésite pas à utiliser pour contrôler et mener le monde à sa baguette. Perverse et manipulatrice, on a peut être rarement vu un être aussi sensuel que maléfique, la belle se servant constamment de ses formes comme d’une arme de guerre. Ces deux êtres vont s’opposer une guerre sans fin parcourant les âges et les civilisations, croisant des personnalités de l’histoire ou participant eux-mêmes chaque fois sous une identité différente aux évènements de notre civilisation jusqu’à ce prologue dans l’âge contemporain jusqu’à ce que l’un des deux meurt sous les coups de l’autre pour un réveil provoqué par les rayons du soleil quelques décennies plus tard et rebelote ! Le récit se dévore comme un roman de gare avec une narration fluide et simple qui permet de ne jamais être perdu entre les flashbacks et les points de vue des deux immortels. Le noir et blanc est complètement justifié ici avec des ombres menaçantes permettant de dégager une palette d’expressions assez incroyable… La peur et la solitude pour le gamin, la mesquinerie et l’effroi pour l’intrépide rivale, changeant de toilette et de perruque à chaque page ce qui en fait un cruel objet du désir comme de dégout. Il existe une belle notion de suspens et les auteurs s’attardent également sur les personnages secondaires rendant l’ensemble un brin poétique, ralentissant la tension (Ahmassi est une méchante comme on en voit rarement pour ce média) pour repartir de plus belle jusqu’à un final peut être trop rapide et prévisible mais néanmoins émouvant… Les seuls défauts résident peut-être dans la répétitivité de certaines scènes parfois un peu trop étirées pour avoir un autre effet que du remplissage alors qu’il aurait peut être été plus audacieux de développer certaines autres parties dans les flashbacks des époques traversées qui restent intéressantes mais trop succinctes. Reste une lecture de qualité qui en fait un « pageturner » dont on n’aura de cesse d’arriver à la conclusion. Le contraste entre les scènes de violence et les bons sentiments sont à réserver pour un public averti mais je le répète, j’ai rarement trouvé un personnage aussi machiavélique que cette Ahmassi qui décroche sans souci le premier rôle de super vilaine haut la main ! Sa séquence d’assassinat dans un hôpital reflète tout le talent d’un récit oscillant sans faillir constamment de l’horreur vers l’action et vice-versa. Vivement recommandable !
‘Je suis un vampire’ est le récit de la poursuite de deux immortels à travers les âges. Lui est coincé à tout jamais dans le corps d’un garçonnet. Il était fils de pharaon et depuis sa transformation, il n’a de cesse de fuir sa seule semblable. Elle présente des formes avantageuses et, durant sa vie de mortelle, elle était précisément la concubine de ce même pharaon. Toujours est-il que le but avoué d’Ahmasi est d’en finir avec son unique rival vampire. Mais tuer un immortel n’est bien entendu pas chose aisée. Cette variation sur le mythe des vampires m’a paru relativement intéressante. En l’occurrence, les immortels se régénèrent avec le soleil et ne sont pas obligés de s’abreuver de sang humain pour survivre. Le noir et blanc de Risso est très tranché, tout en contraste. Et personnellement, j’aime beaucoup cette absence de nuances. Son trait, quant à lui, se révèle, comme toujours très épuré et très classe. Je le trouve cependant moins abouti que sur 100 bullets. Le scénario est correct mais ne m’a à vrai dire pas passionné. J’ai l’impression qu’il n’a jamais véritablement décollé et de n’avoir finalement lu qu’une longue course poursuite quelque peu répétitive. Des mêmes auteurs, je conseille plutôt Simon – une aventure américaine.
Alors, là… C’est du bon ! J’ai profité de cette nouvelle édition chez Drugstore (Glénat) pour acheter ces deux intégrales regroupant les quatre albums. Que ce soit le premier ou le second volume, j’ai beaucoup apprécié l’histoire. À la limite, je pense avoir été plus pris par la fin que par le début de l’aventure. J’ai justement trouvé l’amorce un peu lente, un peu « je raconte tout pour tout mettre en place », en attendant un plus d’action et de rythme. Pour revenir à la série, j’ai éprouvé beaucoup d’affection pour le jeune héros : éternel adolescent - vampire gentil en fin de compte - en manque de tout sauf de temps, en perpétuel combat avec sa rivale, cherchant simplement à éprouver les quelques joies qui caractérisent notre humanité … Chouette paradoxe, et chouette combat ! Le trait est bon et bien stylisé. Par contre, le noir et blanc ne me semble pas ici être le meilleur choix. J’aurais justement eu envie de couleurs, rien que pour admirer l’ambiance de tous ces lieux : l’Egypte ancienne, la Nouvelle-Orléans, Londres, … En conclusion, j’ai passé une agréable lecture. Les deux volumes se dévorent, et j’ai été surpris de découvrir une histoire de vampires différente, tendre et violente à la fois, mais quoi qu’il en soit, passionnante et au final attachante !
Je viens de lire les deux tomes qui forment l'intégrale récemment sortie. D'abord, je tiens à préciser que le format (plus petit que la publication originale en français) n'est pas gênant du tout : les bulles sont toujours lisibles, le dessin reste très beau et les détails sont toujours visibles. Passons au contenu maintenant. D'un côté, nous avons un très beau noir et blanc, dans la veine de Point de Rupture (des mêmes auteurs), mais un cran au dessous quant à l'utilisation des ombres et autres jeux de contraste. Mais cela reste toujours un régal et est, à mon humble avis, largement supérieur à beaucoup d'autres albums en noir et blanc. D'un autre côté, nous avons le scénario. Si les deux premiers tomes sont très prenants et font agréablement avancer l'histoire, je suis plus mitigé sur la suite... Le tome trois est, à mon sens, le plus faible de la série (et même au niveau graphisme). La faute probablement à un (trop) long passage sur l'introspection et les réflexions de notre héros sans nom... Le tome quatre, quant à lui, termine de manière honorable l'histoire, même si de manière assez prévisible et même si l'origine de la maladie est perdue à travers les siècles... Au final, une bonne série qui aurait peut-être bénéficié d'une pagination moins importante, afin d'éviter quelques longueurs... PS : concernant le manque d'aventure dans les différentes périodes, perso, cela ne m'a pas gêné. Mais l'idée aurait pu également être très intéressante...
Bon d'accord, le dessin est beau, très beau même, mais je trouve qu'au niveau du noir et blanc, il y a beaucoup mieux. C'est dommage parce qu'Albin Michel a su bien exploiter les portraits de cet enfant sans nom sur sa jaquette, qui est très attirante. Et au niveau de l'histoire... Là encore, un peu déçu. Premièrement les différentes périodes de l'Histoire ne sont évoquées que sous forme de flashes-backs, alors qu'il aurait été plus intéressant, à mon sens, de faire par exemple un tome sur chaque période. D'autant plus que Risso semble à l'aise avec n'importe quel environnement, exotique, ancien ou contemporain. Et sur le fond de l'histoire... Finalement on n'assiste qu'à une sorte de lutte millénaire, avec des morceaux de romance dedans, et l'aspect vampirique des personnages est très effacé. La faim gargantuesque de l'enfant, par exemple, est vite oubliée, il devient rapidement un enfant comme les autres, même son regard perd de sa particularité au fil des tomes. Bref, un statut de BD incontournable assez surfait à mon avis, même si c'est très divertissant.
J'ai été un peu déçue, même très déçue pour être honnête. Je m'attendais à quelque chose de vraiment exceptionnel, et on est juste face à une histoire de vampires qui se démarque des autres sur peu de choses, principalement dans la façon dont les vampires reprennent vie. J'estime qu'il y a un beau gâchis dans le manque d'exploitation des différentes périodes de l'Histoire, le récit se cantonnant la plupart du temps à rester au XXème siècle et à raconter des histoires pas très originales, avec même quelques répétitions qui rallongent l'histoire inutilement. Du coup certains personnages me sont devenus presque agaçants, avec leurs petites vies banales et sans grand intérêt. Imaginez… sur les cinq mille ans que se déroule ce récit, si ces deux talentueux auteurs avaient pris pour cadre plusieurs périodes de l'Histoire pour faire évoluer nos personnages, cela aurait été grandiose. Car ils nous en donnent un avant goût sur quelques cases, malheureusement trop rapide et surtout dans un style très narratif. Le passage des sept merveilles du monde par exemple est limite pédagogique, on a l'impression de retourner sur les bancs de l'école. Globalement cela reste une bonne lecture, entraînante, sans temps morts et surtout très agréable à regarder. Ma note un peu basse n'a d'égal que ma déception.
J'ai mis trois ans à compléter la série. Elle est ultra difficile à trouver et apparemment aucune réédition n'est envisagée. Cette BD est sublime. Le dessin d'abord d'un noir et blanc très élégant. C'est un choix esthétique qui colle parfaitement à une histoire de Vampires (sans age donc). Le choix des cadrages est souvent très inspiré et je trouve les séquences d'action très réussies. L'histoire est ensuite très cohérente et moderne. On ne retombe pas dans les sempiternels clichés sur les Vampires et du coup on ne voit pas les 4 tomes passer. Globalement c’est très bien rythmé. La série en elle-même est violente elle m’a fait penser par la forme et le matériau à du Sin City par moments –il y a pire comme référence-.
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