Commandant Achab

Karim vient d’être muté à la Crim’, au 36, le mythique Quai des Orfèvres ! Dès le premier jour, ce jeune policier rencontre Achab, un vieux flic à la jambe de bois, vaguement effrayant et carrément atypique, qu’on a d’ailleurs préféré reléguer aux archives. Karim doit faire équipe avec lui sur une affaire de meurtre d’un député marron.
Paris
Leurs relations s’onnoncent difficiles: le souvenir d’un homme plane en effet entre les deux hommes. Fath, le propre père de Karim et ami d’enfance d’Achab, mort dans des circonstances mystérieuses. D’une enquête à l’autre, Karim va prendre le temps d’en savoir un peu plus sur Achab (a-t-il abandonné son père ?) mais aussi d’apprendre son métier auprès d’un flic… magistral. Une série de feuilletons, très polar, très humains…
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Date de parution | 25 Août 2009 |
Statut histoire | Une histoire par tome 5 tomes parus |
Les avis


J'ai lu les 4 premiers tomes, et j'aime le tour que prennent les évènements. Comme tout bon polar on a un héros-enquêteur bancal, un coéquipier beau gosse (quand même) pour le plaisir, des cadavres, des poursuites, une institution policière pas très orthodoxe, des méchants terrifiants, le tout dans une image où le noir a une bonne place. Mais dans chacun de ces passages obligés, il y a une nuance qui me plait. Le héros est bancal au sens propre et figuré. Un unijambiste trapu qui ne cesse de fumer de l'herbe en faisant sortir la fumée par le nez. Le commandant surnommé Achab est un vieux pied-noir. Cette connotation historique prend une profondeur au fur et à mesure des histoires; son mauvais caractère, qui se déclenche du tac au tac par des réparties bien senties, est terrible au début, mais au fil des enquêtes, il comprend des choses sur lui même, et son aigreur se change en ironie amusée... A moins que ce ne soit l'influence bénéfique de son jeune coéquipier. Pour l'image, c'est une gamme qui va du vert canard au brun-rouille, en passant par tout un échantillonnage de beiges élégants. Ces nuances sont prises dans un encrage appuyé, où les traits sont anguleux, ridés, par moment maladroits et à d'autres extrêmement réussis. Comme l'esprit vif d'Achab associé à sa démarche entravée. Par ailleurs les personnages secondaires sont inhabituels dans la BD: ce sont des personnages comme les autres, avec une psychologie, un travail, une histoire, mais il se trouve que l'un à le cancer, l'autre n'a pas de sexe défini, le troisième est homosexuel, mais ça n'a pas forcément de rôle dans l'histoire. Je trouve que ça fait du bien dans le monde des stéréotypes, où les gens normaux n'ont rien d'exceptionnels, de voir que les gens normaux sont chacun exceptionnel, mais qu'il n'y a pas forcément besoin d'en faire toute une histoire. Pour couronner le tout , un type qui troque sa prothèse en plastique contre une jambe de bois sculptée par un artiste, ne peut qu'avoir ma sympathie! Je viens de lire le tome 5, et mon enthousiasme reste entier: l’énigme des liens entre le commandant et son jeune coéquipier ne cesse de s'enrichir, en s'éclairant à mesure qu'elle s'épaissit.
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