La Brigade Chimérique
Ils sont nés sur les champs de bataille de 14-18, dans le souffle des gaz et des armes à rayons X.
Dieselpunk Les petits éditeurs indépendants Les super-héros 'à la française' Les Uchronies
Ils sont nés sur les champs de bataille de 14-18, dans le souffle des gaz et des armes à rayons X. Ils ont pris le contrôle des grandes capitales européennes. Par-delà le bien et le mal. Les feuilletonistes ont fait d'eux des icônes. Les scientifiques sont fascinés par leurs pouvoirs. Pourtant, au centre du vieux continent, une menace se profile, qui risque d'effacer jusqu'au souvenir de leur existence.
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Date de parution | 21 Août 2009 |
Statut histoire | Série terminée 6 tomes parus |
Les avis
Une série déroutante de prime abord, que j'ai suivie en m'accrochant et que j'ai appris à aimer voire même à adorer. J’écris alors que le 6ieme tome est écrit et que l'histoire est terminée. J'ai adoré l'uchronie décalée, le mélange entre un monde très banal des années 30 et des super héros déroutants ainsi qu'une super science omniprésente. cependant c'est une oeuvre dense qu'il faut lire plusieurs fois pour arriver à l’apprécier. Paradoxalement même la fin m'a déçu de prime, puis à la relecture, en laissant maturer l'affaire, en lisant l’encyclopédie (qui vient de sortir (01/11/2010) et qui décrit le contexte ainsi qu'un jeu de rôle autour de l'univers) j'ai fini par prendre la pleine mesure de l'ouvrage et de sa conclusion. Bref c'est une série qui est passée "in peto" de "2/5 - bof bof" à "4/5 franchement bien".
Ah ! Gros coup de coeur! Moi qui adore les Comics américains (essentiellement DC), et qui suis très frustrée de ne pas en voir en Europe, je suis comblée. Je recommande pour bien apprécier la lecture des 3 premiers Tomes, de faire un tour sur le site consacrée à la Brigade Chimérique (http://brigadechimerique.com/), qui complète parfaitement la BD : on y découvre les divers personnages croisés, leur origine (feuilleton, cinéma d'avant-guerre), et on voit que les auteurs ont fait un énorme travail de recherche. Ca permet d'apprécier encore le scénario, si des zones d'ombres persistent. J'aime aussi beaucoup le style de Gess, assez proche de Mignola je trouve (et comme j'aime Mignola...). Une uchronie magnifique, dont j'attends la suite avec impatience. Stellou
Bafff !!! Et voilà que la collection "Flambant 9" de chez l'Atalante remet ça : BD petit format, mais grand effet assuré ! Après "Gordo contre l'Amérique", voici que nous débarque un simili Comics façon Europe premier tiers du XXe siècle, où tous les protagonistes historiques, scientifiques et politiques de l'époque sont revus et corrigés. Bon, vrai que le premier tome qui nous propose un prologue et un premier chapitre, nous laisse un peu sur notre faim, même si pointe déjà l'ombre d'une Grande Série BD. Le second tome et ses deux nouveaux volets transforme l'essai et approfondi cet univers unique et ses personnages exceptionnels. En un mot j'adore ! On commence à prendre ses repères, à s'y retrouver, l'univers devient plus tangible et tout gagne en cohérence. Vite ! La suite !!! Côté dessin, je retrouve avec grand bonheur Gess (Ahhh Carmen !!!) qui reste dans le genre toujours aussi efficace, et sait donner à ses personnages un charisme des plus magnétique. Son trait épais, qui sait jouer à merveille avec les noirs, renforce encore les effets de style et l'expressivité des personnages. Bref, une nouvelle série très très prometteuse, qui a pour l'instant tout pour devenir culte !
N'y allons pas par quatre chemins cette série pré-steampunk est tout simplement géniale. L'approche européenne des super-héros est du peu vu en Bande dessinée et ce concept au prime abord surprenant titille notre imaginaire et nous ravis. Le dessin dans un premier temps peut rebuter, néanmoins on attend d'un dessin qui colle à une histoire pas un dessin stéréotypé et édulcoré. En cela je conseille de ne pas feuilleter cette ouvrage mais bien de le lire car c'est en refermant le premier volume que l'on se dit " ah oui j'aime bien ce gout enivrant d'une histoire naissante pleine de promesse". L'histoire des deux premiers volumes me fait penser aux cinquante premières pages du seigneur des anneaux, longues en description mais que l'on sent nécessaires à l'histoire qui doit suivre. Une mention particulière aussi au site sur lequel on peut trouver de nombreuses explications sur les différents personnages que l'on rencontre dans cette série mais aussi une succulente description du chemin de création de ces ouvrages. Cette série fait donc partie de mes livres de chevet et je ne saurai que vous la conseiller.
Je viens de lire le premier tome. J'en suis encore tout tremblant. Ce comics est une révolution qui ouvre une nouvelle porte pour le comics européen, et même pour la BD européenne d'ailleurs. L'auteur, Serge Lehman, est dépositaire d'une belle culture de la littérature SF depuis le 19ème siècle, jusqu'aux super-héros de maintenant. Il s'est presque malgré lui retrouvé à lancer ce St Graal de la BD européenne, je vous l'annonce : nous venons d'assister à la naissance de la PREMIERE BD de SUPER-HEROS 100% EUROPEENS. On ne pouvait pas réinventer le super-héros, ou les super-pouvoirs, mais l'adapter à notre culture avait toujours été un échec lamentable. Voilà qui est réparé. Ce comics est parvenu à amalgamer les mythes SF de notre continent, à récupérer les personnages de notre inconscient collectif, à employer un style littéraire, un vocabulaire qui sonne juste, à échapper aux anglicismes, et autres mauvaises traductions malvenues de concepts anglophones. Tout comme Marvel seul avait réussi à le faire, la Brigade Chimérique a redonné vie à nos mythes littéraires, et va même plus loin en transformant en mythes surhumains des personnes réels, comme Irène et Frédéric Joliot-Curie. Eh oui c'est un panthéon bien à nous qui vient de se créer sous nos yeux. Je pourrais disserter encore des heures, vous dire que ce récit nous incite à découvrir quantité de trésors littéraires oubliés, vous dévoiler comment ce récit est une métaphore de notre littérature SF tout comme on l'a vue dans Watchmen, etc, etc. Pourquoi les super-héros européens d'avant-guerre sont tombés dans l'oubli ? Pourquoi ce genre nous est complètement étranger depuis cette époque ? Deux mystères passionnant que nous espérerons résoudre. Un séïsme je vous dis.
J’ai eu un coup de cœur pour ce bouquin, je l'ai donc acheté et lu. Au début j'ai eu un peu peur quand j'ai aperçu des nazis dans l'histoire, leur omniprésence dans ce type d’œuvre n’est pas surprenante, mais je trouve le filon surexploité ; ils ont beau être l'incarnation du mal absolu du siècle dernier, j’aimerais parfois me passer de les voir. Fort heureusement tout prend un éclairage différent dès l'engagement de la lecture, au bout de quelques pages tournées on se rend vite compte que l’imagerie nazie n’est qu’un élément parmi d’autres. L’univers, qui semble de prime abord aussi hétéroclite que farfelu, se révèle finalement doté d’une richesse et d’une cohérence qui régale immédiatement le chaland feuilleteur. Naturellement la lecture s’en trouve facilitée, tout semble se mettre gentiment en place et coule de façon fluide d’une vignette à l’autre malgré la multitude d’éléments rapportés de différents milieux. Le monde offert à nos yeux, peuplé de personnages presque réels, confrontés à des protagonistes qui semblent issus de diverses écritures, me semble plus chimérique qu’uchronique. Qui sait, quand elle va se développer vraiment, où cette intrigue nous mènera. La Brigade Chimérique ressemble à La Ligue des Gentlemen Extraordinaires sans pour autant n’en être qu’un simple ersatz, il y a de la vie dans cette Brigade, et une identité propre et décomplexée. Découpée comme un bon feuilleton en plus d’être joliment narrée, cette BD fourmille de références en tous genres, Spooky en cite quelques-unes dans son avis, il y en a d'autres, il y en a tant que l’on se surprend à les chercher (par exemple j’ai vu Doc Savage et aperçu une délicieuse créature qui ressemble fortement à Poison Ivy... chacun sa culture les amis ;) ), on ne peut également que se réjouir du bel hommage à Fritz Lang, l'oeuvre du cinéaste imprègne le récit au travers de choses qu'il a utilisées et qui sont ici retranscrites, comme le docteur Mabuse, mais aussi la gigantesque Metropolis, une ville spectaculaire, surgie de nulle part que l’on devine à peine en ces pages, mais qui semble bien partie pour occuper une place importante dans l’histoire. J'ai également aimé certains petits clins d'œil forts à propos. Par exemple c'est bien dans cette période méconnue de notre Histoire qu'est apparu Superman, le voir dans cette BD, à ses débuts, aux côtés de personnages venus d’ailleurs comme le Passe-Muraille, n’est qu'un petit détail mais ça fait plaisir. Quant aux dessins, ils ont un côté vieux comic qui se fond parfaitement dans les cases. C’est élégant. Ce premier tome dégusté tout seul peut sembler frugal mais c’est surtout une mise en bouche alléchante qui semble augurer du meilleur pour la suite. Vivement donc… JJJ
Voilà une nouvelle série très ambitieuse, qui, si elle confirme les espoirs placés en elle, pourrait bien devenir un classique. L’ambition des deux co-scénaristes, par ailleurs chefs de file de la SF française, est d’écrire une mythologie super-héroïque européenne. Le point de départ, si l’on peut dire, est l’absence de super-héros dans cette zone après le second conflit mondial. D’où le sous-titre de la série « la fin des super-héros européens ». Vaste entreprise, où d’autres se sont cassés les dents, mais dont d’autres auteurs ont pu aussi se sortir dans des sphères différentes. Je pense à des séries telles que Watchmen et La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, avec lesquelles la comparaison est inévitable. Dans le prologue nous sommes à Metropolis, une cité secrète nichée dans les Alpes autrichiennes, où le Dr Mabuse a convoqué l’ensemble des super-héros européens pour leur exposer un plan de guerre. S’y trouvent des « méchants », comme Gog et la Phalange, mais aussi des « gentils », tels que Gibberne, l’Accélérateur, ou encore Irène Joliot-Curie, fille de la physicienne Marie Curie, cachée dans une super armure soviétique. De cette réunion va naître un conflit qui transformera à jamais l’Europe. Pour enrichir leur récit, les scénaristes ont convoqué à peu près toutes les ressources de la littérature fantastique de l’entre-deux guerres. Les Surréalistes, le Golem (certes plus ancien), le Passe-Murailles, Harry Dickson, et même Superman, présent sous une autre identité, transparente (« Steele »)… Les auteurs font même un petit clin d’œil à Lovecraft ; quant à moi j’ai vu également une référence au film Cube. Manquant personnellement de repères, je pense qu’il y a d’autres influences et références, que je n’ai pas vues. Mais peu importe, puisque l’ensemble se tient sans trop d’incohérences, et que ce tome 1 ébauche un récit qui sera sans doute riche. Il comporte un prologue et le premier récit de la série (qui comptera au final 6 tomes), où il ne se passe pas grand-chose mais où un amateur de fantastique comme moi peut trouver du grain à moudre, et des pistes de recherche pour enrichir sa connaissance du genre. Le dessinateur chargé de ce travail de stakhanoviste est Gess, auteur de Teddy Bear et Carmen Mc Callum. Il a fait beaucoup de recherches pour coller à l’ambiance de cette série, proche du bauhaus et de l’expressionnisme allemand. Ces recherches sont notamment visibles dans les décors, les costumes, les architectures, ce qui rend le récit plus réaliste. On pourrait croire cette bande dessinée réalisée par une équipe américaine, tant elle ressemble à d’autres productions outre-Atlantique : format, sujet (super-héros, bien sûr), découpage bien sûr (Gess fait ici un travail qui est à rapprocher de celui de Stan et Vince, par exemple). En feuilletant l’album on risque de trouver son travail un peu bâclé, mais à la lecture cette sensation disparaît pour une impression générale d’efficacité, et surtout une recherche d’authenticité et de fidélité aux différentes figures emblématiques qui parsèment le récit. A noter également le très bon travail éditorial des graphistes de l’Atalante, avec une maquette soignée et des « bonus » dans le ton et la mode des années 1930. En résumé, une uchronie riche qui intéressera les amateurs du genre.
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