Keltos
280 avant J.-C., sur les hauteurs de Massalia, un guerrier celte semble fuir un grand danger.
Label Série B Mythologie celtique
Même hiver, Mordred, le roi Pen'dragon, apprend par les augures qu'un grand malheur est proche, qu'il vient du Levant et que son royaume disparaîtra. Par ailleurs, son frère, le Prince Ursus, découvre qu'il est promis à un grand destin mais qu'il y perdra la vie... C'est alors que tout commence.
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Date de parution | 26 Août 2009 |
Statut histoire | Série abandonnée 2 tomes parus |
Les avis
Pécau a choisi de développer une histoire dans un cadre relativement original, en tout cas chronologiquement, puisque l’intrigue est située dans le dernier quart du IIIème siècle avant J.C. Le monde celtique qu’il présente est donc antérieur à l’influence romaine, se positionne avant la geste arthurienne – même si sont évoqués quelques noms qui en feront partie. Pécau cherche à montrer un monde païen violent, un polythéisme à la fois proche et éloigné de celui des Grecs ou des Romains. Concernant l’histoire proprement dite, elle mêle réalisme et fantastique, traverse quelques lieux mythiques (Ys, Tombelaine – préfigurant le Mont Saint Michel voisin), et s’attache à quelques personnages au destin semble-t-il tout tracé, poursuivis par quelques malédictions et qui, échappant à divers combats sanglants, s’en vont de la pointe bretonne vers les terres grecques, au sanctuaire de Delphes. Pécau prend ici quelques libertés, faisant faire à rebours ce voyage celtique. Les quatrièmes de couverture insistent sur une bataille qui semble devoir être le point d’orgue, voire final de l’histoire en 279 avant notre ère, durant laquelle des Celtes ont écrasé les Grecs et menacé le sanctuaire de Delphes. Si la datation est correcte contrairement à ce qu’écrit Agecanonix, il a en revanche raison de dire que les envahisseurs celtes venaient du Nord et de l’Est – et donc pas de l’ouest et de la future Armorique. On aurait pu attendre de voir comment Pécau allait retomber sur ses pattes. Hélas, la série ayant été abandonnée après 2 tomes (un troisième étant pourtant annoncé à paraitre), on n’en saura pas plus, ce qui ne manque pas de frustrer le lecteur que je suis. Pour le reste, la narration est fluide et agréable à suivre. C’est assez rythmé. Sans être hyper originale, l’histoire se laisse donc lire. Le dessin de Kordey est intéressant, présentant des corps relativement massifs, avec un rendu (accentué par une colorisation lumineuse assez tranchée) inégal, mais très réaliste. Note réelle 2,5/5.
A première vue c'est la couverture qui m'a intrigué. Je me suis dit que j'allais tomber sur une BD d'inspiration Maori, les tatouages sans doute! j'ouvre le livre et voilà que dans les premières cases j'ai l'impression de voir une sorte d'indien d’Amérique avec une coupe de cheveux très Mohican. Erreur me voilà dans dans une saga celtique ou même les noms sont ceux que l'on retrouveras dans la mythologie arthurienne. Les noms sont légèrement modifiés mais l'on retrouve Merlin, Viviane, Mordred, etc.. Ben j'avoue c'est franchement sympa car ici nous sommes dans la période d'avant et l'emprunt de ces personnages, avant la légende, est plutôt bienvenue. Mais justement et c'est là que le bat blesse, j'ai eu l'impression que grosso modo je savais ce qui allait se passer. Qui allait mourir, qui allait survivre, disons le, même quelques 300 ans avant notre ère rien de nouveau sous le soleil. Il faudra une conclusion véritablement originale pour faire remonter la note. L'ensemble reste cependant plaisant, les couleurs pourraient largement s'améliorer.
Quelle riche idée de recréer ces époques farouches et un peu barbares. On est en plein dans la mythologie celtique en 280 avant J.C., donc bien avant la période arthurienne ; c'est une époque assez peu explorée en BD, car la plupart explorent soit la période arthurienne, comme Arthur, soit le moment qui voit les anciennes croyances cohabiter doucement avec l'arrivée du christianisme, comme dans Les Druides, soit une période indéterminée plus récente, comme dans Les Ecluses du Ciel... Ici, on a droit aux anciens modes de vie celtes, à des peuples farouches aux moeurs violentes et aux coutumes sanglantes, où se mêlent un fantastique divin et de la magie. D'ailleurs, la série se place sous le sceau du sang (et accessoirement d'un peu de sexe), d'abord à Massalia puis en petite Bretagne, à Ker-Ys la mythique, ainsi que près de la baie du Mont Saint-Michel (qui pour l'instant n'existe pas) ; seul l'îlot de Tombelaine renferme l'imaginaire celtique qui est bien restitué dans cette Bd à la mythologie fascinante symbolisée par tous ces guerriers peints et armés jusqu'aux dents qui préservent jalousement leurs territoires. Les femmes y jouent aussi un rôle important. Quant au dessin, il est puissant, avec des faux airs de Richard Corben, je n'avais pas vu ce style chez Igor Kordey dans ses autres séries ; les couleurs donnent une vraie contenance à ces planches créant un univers envoûtant par endroits, et restituant les tatouages rituels de façon remarquable. Je reste quand même circonspect sur le déroulement de cette histoire que le scénariste laisse entrevoir, car en dos de couverture, il nous annonce la prise de Delphes en 279 avant J.C. (alors qu'elle a eu lieu en -270) par des Celtes venus s'installer en Gaule ; or dans ce récit, les Celtes que nous suivons sont déjà installés, et ils ne semblent pas encore prêts de quitter la Gaule pour aller en Grèce... enfin on verra bien, mais y aura-t-il un tome 3 ? car depuis 2010, rien à l'horizon, ce serait dommage d'en rester là..
On se plongera bien volontiers dans cette aventure celtique qui se passe 280 années avant Jésus-Christ. La Gaulle est alors gouvernée par différents royaumes. Les menaces d'invasion pèsent de toutes parts. Le trône d'Armorique est vacillant. C'est dans ce contexte qu'un mystérieux guerrier va s'allier à un prince pour bâtir un royaume unifié qui serait plus fort. C'est intéressant également de voir les hauteurs de Marseille ou même le Mont-Saint Michel à cette époque là. Le dessin de Kordey n'est pas désagréable, loin s'en faut ! Pour autant, cette histoire ne casse pas des briques. C'est beaucoup trop conventionnel et peu inventif. Bien sûr, cela offre un agréable moment de détente mais cela s'arrête là... C'est vrai que j'en ai un peu marre de ces auteurs qui revisitent sans cesse le mythe arthurien. Bon, on nous promet de conter la fameuse bataille qui vit une armée de 50 000 Celtes détruire le centre du monde à savoir la ville grecque de Delphes. C'est le postulat de départ et l'aventure ne fait que commencer...
La magnifique couverture a un pouvoir d'attraction qui se révèle fatal, car à l'ouverture la déception est grande, la colorisation est franchement vilaine, ce n'est pas tant dû aux couleurs trop vives mais plus à une texture très artificielle et un peu baveuse, elle gâche souvent le dessin que l'on devine assez bon en dessous. Les jeux d'ombres hachurés en noir alourdissent aussi le visuel. Cela dit le récit étant prenant on finit par s'y faire. L'histoire est très sympa, mêlant les anciennes tribus qui peuplaient la gaules avec une touche de fantastique un peu à la façon des légendes arthuriennes, avec quelques noms qui nous les rappellent, une devineresse Morgan, un Merwin magicien et une gardienne nommée Wivian. Il s'agit ici de guerres entre peuples, d'usurpation de trône ainsi que de vengeance. C'est bien mené et l'action sans être omniprésente donne une belle allure au récit. Les personnages sont bien travaillés psychologiquement, d'autant que l'histoire avance assez vite, seul Merwin a de l'humour et c'est aussi peut-être le personnage le plus attachant. Au final une très bonne aventure un peu amoindrie par sa colorisation.
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