X-Men - Dieu crée, l'Homme détruit
L'aventure qui a inspiré X-Men 2, le film de l'année réalisé par Bryan Singer, avec Halle Berry, Hugh Jackman, Ian McHellen et Patrick Stewart. Un récit passionnant qui voit les X-Men confrontés à leur pire ennemi, le racisme, et à la croisade anti-mutants menée par le machiavélique révérend Stryker.
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Partout les mutants sont persécutés, Magnéto, l'ennemi des X-Men et défenseur jusqu'à l'absolu de la race mutante ne peut lui même enrayer la machine à haine qui parcourt le pays. Dans un jardin d'enfants, deux adolescents sont, une nuit, descendus par une troupe de "soldats" aux ordres du médiatique et charismatique Révérent Stryker qui veut "épurer" le pays de ces êtres sacrilèges. dans toute cette vague raciste le professeur Xavier continue de proner le dialogue au travers de débats télévisés tandis que, de leur côtés, ses étudiants sont mitigés. En effet ils doivent vivre tout ça au quotidien et parfois les méthodes plus expéditives de Magneto semblent plus convenir ! Alors que les actions de Stryker se font de plus en plus réprécives le professeur Xavier est capturé, Magneto va alors devoir s'allier aux X-Men et passer à l'action.
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Date de parution | Juillet 1984 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
La différence - Il s'agit d'une histoire complète initialement parue en 1982, de 62 pages, avec un scénario de Chris Claremont, des dessins de Brent Anderson et mise en couleurs de Steve Oliff. Deux jeunes noirs sont poursuivis au milieu d'un parc public et abattu froidement par une équipe qui vient d'exécuter leurs parents, menée par une femme appelée Anne. Leur crime : avoir été des mutants. Un homme de Dieu, le révérend William Stryker, mène une croisade médiatique anti-mutants en prenant comme thèse que ce sont des abominations qui n'ont pas leur place dans la création divine. Face à lui, Charles Xavier défend la position de la cohabitation entre les mutants et les homos sapiens et Magneto a mis un peu d'eau dans son vin en prêchant moins pour la domination du monde par les mutants et plus pour la cohabitation pacifique. Mais Stryker est également à la tête d'une organisation paramilitaire qui enlève Xavier, Cyclops et Storm pour préparer le grand soir. Ce récit des x-Men est chargé d'histoire. Tout d'abord il s'agit d'un projet avorté entre Chris Claremont et Neal Adams que ce dernier abandonna pour manifester son désaccord sur la nature des contrats d'emploi des dessinateurs et scénaristes. Il avait cependant déjà dessiné 6 pages dont les crayonnés sont inclus dans la présente édition. Ensuite ce récit a servi de trame au film X-Men 2 ce qui a renouvelé l'intérêt qui lui a été porté. Mais avant tout, ce récit a conquis le cœur de générations de lecteurs par ses qualités. En 1982, cela fait déjà sept ans que Claremont imagine les aventures des X-Men. Marvel Comics et lui souhaitent profiter d'un nouveau format ("graphic novel", l'équivalent de nos albums de bande dessinée en couverture souple) pour publier une histoire exceptionnelle des X-Men. Claremont propose un projet qui met en avant la principale thématique de la série depuis sa création en 1963 par Stan Lee et Jack Kirby : la tolérance, l'acceptation de l'autre. du coup, il brise le moule de ce qui se faisait à l'époque en racontant une histoire sans supercriminel (Magneto se joint aux X-Men) et complète, sans suite à suivre. Il met en scène les X-Men de l'époque : Charles Xavier, Cyclops, Kitty Pride, Storm, Colossus (et sa petite sœur), Wolverine et Nightcrawler. Et Claremont se lâche dans la dialectique relative à l'altérité. Près de 30 ans plus tard, il est surprenant de voir comment il a écrit une ode à la diversité et un pamphlet contre le fanatisme religieux (ici catholique). En outre, il ose mettre en scène des personnages ayant des convictions religieuses (Kitty Pride, Kurt Wagner) sans les ridiculiser, ni les caricaturer (une vraie preuve de tolérance et d'ouverture). À l'époque, c'était révolutionnaire, aujourd'hui cette histoire se lit agréablement avec des thématiques qui restent toujours d'actualité (il est possible qu'un auteur plus récent ait dissocié Stryker de la milice pour donner encore plus d'impact à son discours, sans l'incriminer dans les exactions criminelles). Par le biais de superhéros, Chris Claremont évoque sa conception de la société, la nécessité d'accepter la différence du voisin. La lecture du tome souffre un peu du format comics traditionnel, plus petit que celui initial (les textes des bulles deviennent massifs et en tout petit caractère). Les illustrations souffrent aussi de cette réduction d'échelle. À l'époque, Brent Anderson est encore un dessinateur débutant qui hésite entre ses aînés Neal Adams et John Buscema, et un style plus européen dans les poses des personnages. Il n'a pas encore acquis l'équilibre dont il fait preuve dans la série Astro City (Life in the Big City). La mise en page est assez élaborée avec des découpages de séquences qui guident l'oeil du lecteur de case en case avec une fluidité remarquable. Plusieurs séquences présentent déjà un agencement très cinématographique dans la structuration des prises de vue (plan large, champ & contrechamp, plan fixe, etc.). Il fera encore plus fort visuellement dans Somerset Holmes. Il dispose déjà d'un savoir faire remarquable pour mettre en évidence l'humanité des individus qu'il représente. Les scènes d'interaction entre les personnages et de dialogues utilisent un langage corporel approprié et varié. L'influence de Neal Adams est palpable dans les scènes d'action. Malgré tout, certaines pages souffrent de l'absence totale de décors, et certaines silhouettes semblent plus esquissées que pleinement dessinées. S'il s'agit pour vous d'une première lecture, il est possible que la structure du récit laisse paraître son âge. Si vous voulez enfin savoir pourquoi cette histoire est restée dans les annales des X-Men, vous aurez le plaisir d'une lecture agréable avec un discours bien structuré et développé sur la tolérance et les valeurs d'une société (vivre en commun).
...! Comme j'avais été excité à la lecture -laborieuse, à l'époque !- de cet album en V.O., prêté par un camarade Canadien. Quelle audace, ce récit plein de choix radicaux ! Magnéto confronté au résultat amer engendré par la politique qu'il prêche depuis le début de sa croisade -introduction incroyablement violente pour l'époque mais justifiée par le sujet et redoutablement efficace, sang effacé ou pas sur la main de la fillette. Xavier, Scott et Ororo, froidement abattus -j'ai vraiment cru qu'ils étaient morts !- et absents pendant la majeure partie de l'histoire ! Et dénonciation on ne peut plus claire des dérives religieuses ainsi que de la puissance qu'offrent les médias aux spécialistes de la communication. On a beau être dans l'univers des X-Men, on frôle un réalisme tout ce qu'il y a d'utile dans cette aventure pas du tout rigolote. Chris Claremont privilégie une approche très lucide de l'époque où sont sensés se situer les évènements et Brent Eric Anderson, tout maladroit qu'il soit -et est toujours : voir ses planches dans Astro-City !- fait preuve d'un grand talent à retranscrire les expressions des personnages -sa spécialité, que je découvrais à ce moment-là- mais aussi dans ses choix de cadrages et de découpages. Les scènes d'actions ne sacrifient rien au style (exception faite pour la néanmoins très "jolie" destruction de l'amplificateur psy par Cyclope, à la fin !) et il est capable de laisser suffisamment d'espace à la planche pour qu'on puisse y respirer. Les X-Men redevenaient vulnérables et ça les rendait à nouveaux bien plus attachants : la course-poursuite entre les sbires de Striker et Kitty est aussi haletante que dans n'importe quel film policier ; et les couleurs mettent particulièrement en valeur l'ambiance sombre des ruelles de la grande ville. J'ai tout aimé ; jusqu'à la couverture, magnifique de sens et de puissance : incroyablement inspirée. Mais surtout la colère adolescente de Kitty, si douloureuse dans ses expressions et si facile à appréhender pour le gamin de quatorze ans que j'étais. Contre Stevie bien sûr -c'était avant le culte de la langue de bois et du politiquement correct, en France-, mais surtout lors de sa dernière diatribe à l'encontre de Striker, dont on ressent qu'elle est d'autant plus virulente car motivée par sa propre répulsion/peur/intolérance initiale vis-à-vis de l'aspect physique de Kurt. Pas besoin d'explications de texte pour comprendre qu'elle règle alors d'un seul coup ce problème. Et la "conclusion", via le policier anonyme qui prend sur lui d'intervenir, est un parfait contrepoint à l'exécution sommaire qui débute l'histoire, la violence ne pouvant engendrer que la violence. Enfin le désarroi de Xavier, écrasé par ses doutes -et son âge, aussi : précieuse richesse du personnage complètement gommée dans la série !- ; scène qui permet, grâce au discours inspiré de Scott, un rappel assez salutaire de la mission initiale des X-Men (encore un élément galvaudé dans le Comic...). Je croyais naïvement que le genre vivait là les débuts d'une renaissance révolutionnaire... Hélas ! Mais l'objet demeure néanmoins un monument dans la production, toutes époques confondues et, si on veut comprendre l'intérêt et la spécificité des X-Men, la lecture de cette exceptionnelle parenthèse scénaristique et graphique réussie est un incontournable -à l'inverse de beaucoup, beaucoup d'autres ratatouilles inutiles et/ou indigestes inspirées par les célèbres mutants.
Une œuvre majeure des années 80. En cette année 1982, Chris Claremont nous gratifie d'un magnifique graphic novel. Une histoire de super héros qui traite de la différence, du racisme. Il n'y a pas de super vilains. Juste le révérend Stryker qui prêche. Et ses sermons ne sont pas empli d'amour, de compassion ou de pardon, au contraire il joue sur la peur de "l'autre" et de la haine. Ses méthodes pour arriver à ses fins ressemblent plus à celles des SS que d'un homme de foi (voir les premières pages). Nous avons un Magnéto tiraillé. Répondre à la violence par la violence ou choisir une autre voie.... D'ordinaire le dessin de Brent Anderson me laisse de marbre, mais là il apporte un plus au récit. Il est sombre et noir. Avec une belle colorisation, teintée années 80. A lire. Œuvre novatrice pour l'époque et toujours d'actualité, hélas. Note réelle : 3,5
Une histoire qui a clairement inspiré le deuxième film de la saga des X-Men au cinéma quoiqu'il ne faut pas s'attendre à ce que ce comics ressemble beaucoup au film (par exemple, William Strker est un révérend et non un militaire comme dans le film). Si je ne me trompe pas, cette histoire est une des premières 'graphic novel' de Marvel, une collection où les histoires avaient plus de pages qu'un comics de super-héros normal et c'était clairement inspiré des albums de comics européens. Cette histoire est dans la continuité du travail de Claremont dans les années 80 : il a de bonnes idées (j'aime bien comment il utilise Magneto), ses dialogues sont bons, mais il manque toujours un petit quelque chose pour que je trouve son travail vraiment remarquable. C'est un comics que j'ai lu avec un certain plaisir, mais il n'y a rien qui me donne envie de le relire un jour. Le dessin est pas mal.
Comme à peu près tout le monde, j'ai pu admirer les X-Men au cinéma jusqu'au récent Wolverine. Dans ma jeunesse, ce n'était pas des héros que je connaissais. Ce groupe de mutants a été crée en 1963 par Stan Lee et Jack Kirby. L'idée originale d'une équipe de jeunes super-héros dans lesquels les lecteurs pouvaient se reconnaître n'a pas fonctionné. C'est alors que Chris Claremont décide de changer radicalement la composition du groupe en introduisant par exemple des héros plus âgés au passé souvent mystérieux. Il mêle paysage urbain, tragédie humaine et ennemis diaboliques. Il a réussi à trouver son public (un peu plus adulte) jusqu'à toucher Hollywood avec le film réalisé par Bryan Singer. La présente histoire a d'ailleurs directement inspiré le réalisateur pour X-Men 2. Je dis bien "inspiré" car la lecture est radicalement différente des faits du second chapitre des aventures de ces mutants pas comme les autres. Oui, ce graphic novel garde sa spécificité. Notons qu'il fut également le premier à gagner un prix littéraire. Les thèmes abordés sont résolument adultes (intolérance, violence, sectarisme...). Il y a tout un engagement de la part de l'auteur que le lecteur avisé pourra ressentir. Je n'ai pas trop aimé le découpage ainsi que les couleurs qui sentent le délavé. Je pardonne néanmoins au vu de l'âge déjà vieillissant de cette oeuvre qui a marqué un tournant dans le monde des comics. Que les fans puissent découvrir !
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