Roi Rose

Note: 2.56/5
(2.56/5 pour 9 avis)

En sauvant de la noyade un nouveau-né, les pirates d'un vaisseau fantôme, le Hollandais Volant, retrouvent goût à la mort...


Adaptations de romans en BD David B. Ecole Duperré La Mort Pirates

Adaptation d'une nouvelle de Pierre Mac Orlan.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Septembre 2009
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Roi Rose © Gallimard 2009
Les notes
Note: 2.56/5
(2.56/5 pour 9 avis)
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02/09/2009 | Miranda
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Par sloane
Note: 2/5
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C'est en premier lieu le nom de Pierre Mac Orlan sur la couverture qui m'a fait prendre cette BD dans les rayonnages de ma médiathèque. Dire que je regrette mon emprunt est un euphémisme! En fait je découvre par la même occasion le dessinateur David B. son style est évidement particulier et il se rapproche des graffitis qui fleurissent sur les murs. Le problème c'est que si certains d’entre eux sont magnifiques, j'avoue qu'ici je n'ai pas du tout accroché. Ce dessin donne un aspect extrêmement figé et raide aux personnages, aucune fluidité, alors je veux bien qu'un cadavre marche et bouge de manière un peu raide, (d'ailleurs d’où vient cette convention qui fait marcher les morts de toutes sortes comme s'ils avaient un balai mal placé?) mais bon c'est le style qui n'est pas ma tasse de thé. Très déçu donc par cette lecture qui possède pourtant un potentiel évident, presque métaphysique sur la condition des morts et qui au bout du compte ne dit pas grand chose dans un genre que j'hésiterais à retourner voir.

25/09/2015 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
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Comme souvent avec David B., le dessin est excellent, mais le scénario (ici une adaptation) ne suit pas. Il ne se passe pas grand chose durant la moitié de l'album et lorsqu'il se passe quelque chose, j'ai trouvé ça cliché. En gros, c'est juste une énième histoire d'un bébé humain adopté par des non-humains. Je veux bien que ça s'adresse aux enfants qui sont moins exigeants que les adultes, mais il ne faudrait pas exagérer. Les personnages n'ont aucune personnalité et ne sont pas du tout attachants. En plus, on dirait que ça se termine lorsque l'histoire débutait vraiment. La lecture est donc frustrante même si on est un enfant donc je ne vois pas trop l'intérêt de l'histoire sauf si la fin ouverte est faite pour que les enfants stimulent leur imagination en imaginant la suite. Bref, l'intérêt de ce one-shot est très limité.

20/05/2012 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
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Eh bien pour rejoindre le chœur des critiques précédentes, je crierai volontiers "Plus c'est long, plus c'est bon !". Et ici, bah... J'proposerais bien un transfert de vos spams "Enlarge your penis" à David B. histoire d'éviter que ce soit notre fondement qui en fasse les frais ! Car franchement, malgré tout le talent graphique que j'apprécie chez cet auteur, je ne vois pas vraiment l'intérêt du choix de cette nouvelle pour un adaptation graphique... Si les thèmes de l'histoire font résonner chez David B. son goût pour le morbide et son attrait pour les arts premiers, tant mieux. Car pour ça, on en prend plein les yeux ! Ses fonds marins et ses marins perdus sont un régal... Mais passé cela, le récit passe trop vite et se clos brutalement sans apporter les réponses que nous attendions... Du coup, mon bon môssieur, on reste plus que sur notre faim, et les belles images qui composent cette BD ne suffisent pas à en faire à mes yeux un album qui se tienne.

15/06/2011 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Finalement, je n'ai pas été surpris par cette BD. Le style graphique de David B. m'est coutumier, la mise en couleur est réussie. Le scénario est léger avec un final correspondant bien au récit et me convenant. Ce conte se lit vite et est bien accessible pour les jeunes. Je trouve que l'exercice est réussi, il s'agit bien d'une BD jeunesse et non adulte. C'est pour cette raison que ma note s'arrête à 3/5 car je trouve cette BD trop peu consistante et trop classique sur le fond. Pour la forme, j'aime mais il faut être objectif, ce style particulier ne plaira pas à tout le monde.

10/02/2010 (modifier)

Punaise, ça c’est une couverture qui en jette. Ayant hautement apprécié Les Chercheurs de trésor, du même auteur, c’est avec enthousiasme que j’ai jeté mon dévolu sur cet objet sans même prendre la peine de le feuilleter. Ce qui fait que je n’ai pas remarqué que je n’étais pas le public ciblé … Le scénario nous plonge dans le quotidien d’une bande de damnés immortels voguant sur le grand navire du désespoir (sic). Après une énième et vaine tentative de suicide collectif, ce singulier équipage recueille un bébé et décide de l’élever jusqu’à sa dixième année. Afin de le tuer. Il se verra alors augmenter d’un petit mousse mort dans le but d’agrémenter l’aridité de leur labeur sans fin (re-sic). Cette trame gorgée de rebondissements et de bon mots est on ne peut plus macabre et permet plusieurs réflexions sur l’immortalité et la différence. Elle est de plus admirablement servie par l’univers graphique propre de l’auteur: la mer et ses fonds laissent apparaître des richesses insoupçonnées, les tonalités rougeoyantes appuient magnifiquement les abordages. Le travail le plus fascinant étant sans conteste les visages, ou plutôt les masques, si expressifs et captivants à la fois. Après une première lecture, il est certain que ce livre restera dans les annales, surtout les miennes, tant ma frustration fut abyssale à la fermeture de l’ouvrage. D’autant qu’il se lit très vite. Malgré cet écueil de taille, je ne peux me résoudre à torpiller cette œuvre au contenu réellement envoutant. Surtout qu’après relecture, la fin passe étrangement mieux qu’initialement. Un petit trois étoiles donc.

24/01/2010 (modifier)
Par Totoro
Note: 3/5

Cette BD ne figurera certes pas dans la liste des plus grandes réussites de David B., mais pourra combler à la fois les inconditionnels les moins exigeants (les plus exigeants rétorqueront que David B. se répète), ou les néophytes curieux de découvrir l'univers de l'auteur. Il est vrai que "Roi rose" n'est pas remarquable par son originalité et, en cela, peut constituer paradoxalement une introduction à l'oeuvre de David B, même si ce n'est assurément pas la meilleure entrée. On y retrouvera en effet les éléments récurrents d'un style assez obsessionnel : les squelettes (mais l'histoire s'y prête et les amateurs seront comblés), les références diffuses à l'esthétique africaine (pour les crânes semblables à des masques figés dans la stupeur d'être irrémédiablement damnés) ou amérindienne (pour les angles improbables dans lesquels se trouvent pris les corps; David B. explique d'ailleurs sa passion pour l'imagerie des Aztèques dans L'Ascension du Haut Mal), grands aplats de couleurs d'autant plus vives pour certaines que l'histoire se déroule principalement la nuit ou dans les profondeurs de l'océan, la passion de l'auteur pour la littérature. Il s'agit en effet ici d'une adaptation d'une nouvelle de Pierre Mac Orlan. Il faut reconnaître que l'histoire, d'une simplicité enfantine, se lit avec un réel plaisir: humour et violence macabres s'équilibrent harmonieusement sans jamais étouffer l'émotion (tristesse, désespoir, amour paternels des fantômes pour le petit poupon blond, le "Roi rose") qui sourd de chaque planche. On s'attache à ces vieux fantômes bougons qui ne rêvent que de trouver une mort "épouvantable et douce", qui se dérobe néanmoins à chaque fois à leurs désirs de repos, ou manger du saucisson ! Bref, une réelle réussite (jusque-là, je mettrai 4/5)... hélas quelque peu gâchée par une fin abrupte qui vous fait l'effet franchement désagréable d'un réveil mal réglé qui vous arracherait du sommeil en pleine nuit. On aurait vraiment aimé que ce délicieux cauchemar dure un peu plus longtemps. David B. s'est-il trop consciencieusement plié à la nouvelle de Mac Orlan ? A vérifier. Peut-être sommes-nous trop conditionnés par nos habitudes narratives et attendons-nous trop, comme les enfants, d'une fin qui referme définitivement la couverture, comme la pierre d'un caveau.

09/01/2010 (modifier)
Par Sejy
Note: 4/5
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L’immortalité, ce n’est pas une vie ! Sur le « Flying Dutchman », personne ne vous dira le contraire. Quand on ne peut plus jouir du plaisir des nourritures terrestres, ce « privilège » divin se révèle insupportable. Et notre équipage de damnés, sympathique brochette de figures camardes, se désespère bientôt de son sort. Consumés dans une quête burlesque de délivrance, ils trainent leur mélancolie résignée sur toutes les mers du globe… pour l’éternité. Des macchabées bilieux dont la miséricorde s’est évanouie avec l’errance. Aussi, malheur à qui croisera la route du Hollandais ! L’hère marin n’est pas bon pour tout le monde. Piller, massacrer, torturer, ça aide à faire passer le temps et la pilule… mais à la longue, ça lasse. Toute nouvelle distraction est bonne à prendre. Comme l’arrivée d’un nouveau-né sauvé de la noyade, l’occasion de reprendre un peu goût à la mort. Pour être sûr que le rejeton rigolo ne perde pas trop de son intérêt en grandissant, un plan macabre est mis sur pied : le zigouiller pour ses dix ans et en faire ainsi leur compagnon ad vitam aeternam. Chaleureux programme. Cette fable funeste est un véritable enchantement. Décalée, subtilement hallucinée, elle n’est ni obscène, ni effrayante, et libère un charme et une naïveté déconcertante malgré la véhémence d’un propos accablant. Au-delà de sa lecture « ingénue », elle suggère également quelques autres pistes plus métaphoriques. Fausse histoire de pirates, faux conte pour la jeunesse, mais vraie réflexion philosophique sur l’enfance et l’initiation à la vie ou sur la différence. David. B. surfe sur le mythe et ses eaux obscures pour inverser les règles du jeu. La mort devient la norme, ses fantômes et ses visions cauchemardesques sont la réalité bienveillante. Les vivants de l’autre monde sont décrits monstrueux dans leurs apparences ou leurs actes. Tout n’est qu’une question de perspective pour ce petit garçon qui se sent marginal et n’aspire qu’à mourir pour rejoindre la famille qui l'a recueilli et qu’il aime. L’univers graphique est énorme. L’alchimie des tonalités puissantes et d’une ligne pure ainsi que l’usage d’une symbolique presque tribale façonnent un style expressionniste caractéristique parmi les plus beaux, les plus magnétiques de la bande dessinée. Un esthétisme grave que contrastent la légèreté et l’humour impulsés par la diversité des mimiques (sacrée prouesse quand ce qui ressemble le plus à un crâne est un autre crâne) et la verve croustillante des protagonistes (Catastrophe ! Nous sommes sauvés). Une fantasmagorie drôle et envoutante dont on regrettera peut-être la fin un peu abrupte. Un quatre étoiles bémol

04/10/2009 (modifier)
Par Pierig
Note: 2/5
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Curieuse expérience que celle de partager en tout point un avis de Miranda. Comme elle, j’ai acheté cette bd de David B sans vraiment réfléchir, elveen étant fan de l'auteur. La déception fut également de mise. Ce récit se termine en eau de boudin. Comme elle, j’ai cherché désespérément sur la tranche un hypothétique "1" indiquant qu’une suite viendrait clore ce récit. Comme souvent, une nouvelle laisse le lecteur sur sa faim, du fait de la brièveté du récit et de sa conclusion souvent ouverte. En ce sens, cette bd doit être une bonne adaptation. Il y a pourtant une évolution intéressante : des pirates morts damnés à voguer sur les mers recueillent un petit garçon dans le secret espoir que sa mort pourra les sortir de ce purgatoire mais cela ne se passera pas tout à fait comme prévu. Les dessins sont bien dans le style de David B. Son trait chevrotant met en images de véritables petits tableaux picturaux tels les gravures illustrant les récits de Jules Verne. Bref, une ambiance typique de l’auteur. A réserver aux fans de l’auteur (et encore).

11/09/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 2/5
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Je me suis jetée sur cette bd de David B sans vraiment réfléchir étant fan de l'auteur et ça s'est révélé être une véritable déception, le récit est tellement léger et si affreusement court que j'en suis toute déconfite. Une fois la lecture finie j'ai retourné la bd dans tous les sens cherchant une explication à une si petite histoire, mais nulle part il n'est mentionné si c'est juste un premier tome. Après recherches sur internet j'ai enfin trouvé l'explication, cette petite histoire fait partie d'un recueil de nouvelles écrites par Pierre Mac Orlan : Chronique des jours désespérés publié en 1927. C'est donc un tout petit récit qui finit en queue de poisson, puisqu'on ne sait pas ce que deviennent ni le petit Roi rose ni les pirates, les enfants ne manqueront pas de poser cette question à leurs parents. J'ajoute que c'est une bd jeunesse d'où sa grande simplicité, je précise en passant que même si j'avais vu la mention jeunesse sur la bd je l'aurais tout de même prise car j'adore l'auteur et il y a pas mal de séries jeunesse que j'apprécie. Cela dit et malgré le grand talent de conteur de David B ainsi que son graphisme envoûtant, la frustration est ici magistrale, peut-être que les petits y trouveront leur compte, en tant qu'adulte c'est vraiment trop peu… J'ai vu quelques critiques qui encensent déjà cette production, mettant en avant le rapport à la mort et la poésie qu'elle recèle, certes... mais dans ce registre je préfère de loin par exemple un Billy Brouillard ou un Vincent mon frère mort-vivant.

02/09/2009 (modifier)