Mac Coy
Le sergent Mac Coy promène sa carcasse de baroudeur à travers le Far West américain. Un rien tête brûlée, il se manifeste par un goût immodéré pour l'aventure... Non sans en payer le prix !
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune 1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Auteurs espagnols Journal Tintin Les Apaches Lucky Luke magazine Pilote
Alexis Mac Coy porte l'uniforme gris de l'armée des Confédérés. Fait prisonnier par les nordistes, il est réhabilité à la fin de la guerre et, en raison de son courage, nommé sergent-major à Fort Apache où il retrouve son vieux copain Charley. Mac Coy fait la guerre, se conduit parfois en héros, mais ce qu'il préfère finalement, c'est siroter une bonne bouteille au calme. Il tente toujours d'entamer le dialogue plutôt que de foncer tête baissée et d'obéir aveuglement aux ordres.
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Date de parution | Novembre 1974 |
Statut histoire | Une histoire par tome 21 tomes parus |
Les avis
Par les dieux que cela a vieillit. Pas tant les histoires mais bien le dessin. Avant de rédiger cet avis j'ai consulté ce que mes précédents camarades avaient pu dire. Tous louent le dessin et même la colorisation. Je veux bien croire qu'à l'époque cela était novateur mais cette colorisation justement donne un rendu à l'ensemble qui fait que j'ai eu l’impression de voir trouble pendant ma lecture. Si, si je vous jure. Je me suis frotté les yeux, j'ai nettoyé mes lunettes et enfin j'ai demandé un avis extérieur. Le verdict à été sans appel: c'est trouble, c'est flou. De plus le dessin très fouillé de Palacios l'est tellement qu'il en devient brouillon, les personnages sont parfois méconnaissables dans des ambiances très chargées. Voila un western qui a sans doute ses aficionados dont je ne fait pas partie en cause des histoires qui ne m'ont pas passionné et un dessin qu n'est pas ma tasse de thé.
Des anachronismes en veux-tu en voilà! Des personnages haut en couleurs. Des dessins somptueux (Palacios a du génie). Des scenarii parfois décousus (notamment les 5 premiers tomes) . Quelques très beaux albums ( Trafiquants de scalps , Little Big Horne , Camerone, Les collines de la peur). D'autres plus anodins ( Le fantôme de l'espagnol, La malle aux Sortilèges). De la poussière, des visages burinés, du soufre, des paysages grandioses. Mac Coy c'est un peu tout ça à la fois.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas pris autant de plaisir à lire une série avec plus de 10 tomes. D'ailleurs, je n'ai pas pu lire toute la série car ma bibliothèque n'avait pas le premier tome et les tomes 17 à 20 et je ne pense pas trouver cette série à la librairie car elle est un peu oubliée de nos jours. Enfin, je pense que j'ai lu assez de tomes pour pouvoir noter ! Une chose que j'ai adorée avec Mac Coy c'est comment sa situation évolue au fil des tomes (c'est d'ailleurs dommage que je n'ai pas pu lire tous les tomes car il y a clairement eu des changements entre le tome 16 et 21) et cette évolution est intéressante. Les tomes ont chacun une histoire indépendante, mais je trouve qu'il faut lire la série en ordre afin de l'apprécier complétement. Les scénariis ne réinventent pas le western, mais malgré le fait que les auteurs réutilisent des clichés déjà vus dans d'autres western ils arrivent à créer une certaine originalité et qu'ils réutilisent de manière intéressante ces clichés. Un autre point fort de cette série sont les personnages qui sont souvent haut en couleur et mémorables. J'aime aussi les moments plus humoristiques. Le dessin est bon quoique la colorisation n'est pas toujours au top. Le dessinateur sait dessiner de belles gueules, mais, paradoxalement, j'ai eu parfois, au début, un peu de difficulté à différencier certains personnages sur certaines cases (notamment Mac Coy et son copain Charley dans les premiers tomes). Mais ce défaut n'a pas du tout brisé mon enthousiasme pour cette série que doivent lire les amateurs de western !
Il faut avant tout dénoncer une injustice : ce western brillant dans le fond et la forme a trop souvent été comparé à Blueberry, alors qu'il a de multiples qualités ; bien-sûr qu'il aborde un sujet voisin, mais combien d'autres Bd font de même dans d'autres genres ? Ceci étant dit, les années 70 apportent des Bd western au ton nouveau, c'est le cas de "Mac Coy" qui se hisse alors rapidement parmi les grandes séries du genre. Vision âpre et parfois sordide de l'Ouest américain, aussi marquée par le western spaghetti bien avant Durango, volontairement éloignée du western classique à l'image bien propre, la série gagnera en puissance au fur et à mesure des récits. Le dessinateur espagnol Palacios, qui s'était déja distingué dans le genre avec Manos Kelly (western rude qui annonçait sa maîtrise future), ne cessera d'améliorer son trait. Sa rencontre avec le scénariste Gourmelen va lui permettre de se consacrer exclusivement au dessin, en créant une série au souffle épique et aux personnages solides, tout en peaufinant son style heurté. En effet, son dessin énergique va apporter une grande force à la série, notamment grâce à son utilisation de la couleur dans des contrastes surprenants et des dégradés de rouge, d'orange, de jaune, puis de vert et de bleu, créant ainsi des ambiances. Son héros ressemble il est vrai à Blueberry, il est comme lui une tête brûlée qui méprise les gradés imbéciles qui envoient au casse-pipe des pauvres types, il est un de ces hommes pour qui la guerre est le lot quotidien, mais il a été brisé moralement par la guerre de Sécession. Chaque épisode est un segment dans l'évolution de la bande, et contient une résonance historique (comme le massacre de Little Big Horn). Enfin, autre atout et non des moindres : Palacios puise dans le réservoir d'images du cinéma, bon nombre de ses plans sont des plans cinématographiques, on y relève des références à de grands westerns hollywoodiens, et pour couronner le tout, son héros Mac Coy a la physionomie de Robert Redford. Une belle série western, dont tous les épisodes sont à peu près d'égale qualité, je l'ai découverte dans le Journal Tintin (alors dans sa formule Nouveau Tintin) en 1976 lorsque fut prépublié le Triomphe de Mac Coy (actuel tome 4 de la série), et j'ai immédiatement été emballé ; la Bd a ensuite poursuivi sa route dans Pilote à partir de 1980.
Mac Coy est un western "classique", qui souffre de la comparaison avec Blueberry dans le même registre, mais qui mérite quand même plus qu'un coup d’œil. L'intrigue utilise souvent le même arrière plan historique que son illustre "concurrent" (les guerres civiles aux USA et au Mexique; les guerres indiennes), et Mac Coy finit lui aussi par triompher de l'adversité, après quelques rebondissements. Inégales, les histoires sont généralement plutôt bien bâties (même si Gourmelen n'est pas Charlier...). Plus que le scénario de Gourmelen, c'est le dessin de Palacios, et ses traits gras et brouillons qui fait la vraie originalité de cette série. Les couleurs "psychédéliques", outrancières et quasi baroques, si elles restent très typées années 1970, signent aussi un auteur (voir pour confirmer cela Manos Kelly). Un bon western, à lire donc ! Note réelle 3,5/5.
J’ai acquis dernièrement plusieurs numéros de "Mac Coy" dans sa version intégrale lors d'une vente à mon comité d'entreprise qui se débarrassait de certains titres. J'ai commencé à comprendre pourquoi à la lecture de ce western dont le langage respectait les codes des années 70. C'est très académique dans son concept. Les couleurs paraissent plutôt délavées et le dessin a beaucoup vieilli. Quelquefois, d'une case à l'autre, on parvient à peine à reconnaître les personnages. En effet, il y a une grande imprécision du trait. Ce qui m'a le plus énervé, c'est justement Mac Coy, un héros aux accents de John Wayne. Toujours partant pour une mission suicide avec un air désinvolte. On n'y croit pas une seconde! Dans le genre, j'ai nettement préféré Blueberry. Même le western moderne a su renouveler des codes. Par ailleurs et pour finir, ces histoires laissent toujours un goût inachevé même si je dois reconnaître qu'il y a une nette amélioration du scénario au fil des tomes. Je me suis débarrassé à mon tour de cette bd qui devenait encombrante.
Mac Coy est une série indispensable pour qui aime le western. Créée parallèlement à Cartland (de Blanc-Dumont et Harlé), cette série en est l'exact contraire : elle n'adopte pas du tout le ton pessimiste ou réaliste des westerns récents mais choisit d'exploiter un aspect picaresque digne des meilleurs films de John Ford. Ses scénarios classiques mais solides se suivent avec plaisir, grâce à un sens du dialogue hors pair qui préfère l'humour à la naïveté feuilletonesque de vulgaires plagiats de Blueberry, méchante catégorie où on a trop souvent rangé cette série. Certes, les emprunts sont nombreux (à des films comme "Jérémiah Johnson" , "Fureur Apache" , "Le Reptile" ou " Bandolero") mais le souffle est là, notamment grâce au charisme du sergent-major Alexis Mac Coy et de ses compagnons Charley et Maxi, personnages remarquablement typés et qui inspirent immédiatement la sympathie. Il faut dire qu'ils possèdent des trognes inégalables, admirablement croquées par le dessin fort et complexe de Palacios. Si Alexis Mac Coy ressemble au départ à un Robert Redford sorti tout droit de "Butch Cassidy et le kid", il tranche avec son modèle rapidement par sa barbe de plusieurs jours, sa saleté et sa peau tannée par le soleil qui déborde des cases de Palacios. La mise en couleur fait partie intégrante de l'illustration, par ces teintes chaudes, achevant l'aspect graphique singulier de cette collection. Certes, le dessin de Palacios est moins bon sur les derniers albums, mais par son trait complexe et ses choix d'angles parfois étranges, il recréé un univers fascinant dont nul ne pourra nier l'originalité. Bref, un série qui assume l'héritage de ses aînés, mais trouve aussi son ton grâce à la singularité de ses auteurs.
Excellente et malheureusement trop méconnue suite d'aventures où se mêlent far west, humour et quelque fois magie. Une brochette de "gueules" s'entrecroisent et se déglinguent à tout va. La plupart des personnages, hommes et femmes, vendraient père et mère pour quelques dollars et les confrontations sont toujours détonantes et jubilatoires. Les faiblesses de scenario sont très rares et le dessin un rien pointilliste regorge de détails. Une des meilleures représentations de chevaux lancés à toute allure. Mon seul regret ? Pas de suite au numéro 21.
Mac Coy fait son entrée pétaradante dans le mensuel Lucky Luke n° 1 de Mars 1974. J'ai tout de suite apprécié ! C'est vrai, il n'est pas sans rappeler son "grand frère" Blueberry. Comme lui il est "du Sud", va participer à la guerre de Sécession et -à la fin de ce conflit- s'engager dans l'armée américaine. Blueberry est à Fort Navajo ?... Mac Coy est à Fort Apache !... Comme Blueberry, Mac Coy se fait aussi le chantre des causes désespérées et va être promené d'un bout à l'autre de nombreux Etats. Mais ce que j'aime surtout, c'est ce que gaillard est une véritable tête-brûlée qui balance un sacré foutoir dans sa hiérarchie. Lui et son copain Charley vont ainsi vivre moult péripéties aventureuses, et surtout dangereuses dans un Far-West "impolitiquement incorrect". Seule règne la loi du Colt. Et de ce côté là, Mac Coy n'a rien non plus à envier à personne. Mais ce que j'ai surtout apprécié, c'est le dessin. Palacios y va fort. Très fort. Il fait oeuvre d'un trait réaliste, puissant. Ses planches éclatent littéralement et fourmillent souvent de scènes haletantes lors des reconstitutions de combats, d'attaques diverses. Un véritable "soufflet graphique" qui m'a fait directement pénétrer dans l'action. Pas une minute de répit pour le lecteur. Qui plus est, les scénarios de Gourmelen sont teintés d'humour ; une sorte de "soupape de sécurité" qui permet quelques secondes de "repos" avant de replonger dans les pages suivantes. Les premiers albums, surtout, sont très bien réalisés. J'ai apprécié le découpage des thèmes sous forme de courtes histoires d'une dizaine de pages chacune. Mais ces récits s'emboîtent les uns dans les autres et forment réellement un tout homogène. Les couleurs ?... Ah oui... les couleurs... c'est "comme ça tombe". Elles éclatent de tons vifs, passent aux tons "froids" pour mieux souligner l'action... ou non. Blueberry est une série culte, c'est vrai. Mais je suis convaincu que Mac Coy fera lui aussi partie des classiques du western.
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