Yiu
Une vision futuriste et pas moins apocalyptique du monde bléssé par les guerres de religions...
Anticipation Après l'apocalypse... Cyberpunk École européenne supérieure de l'image Sectes Spiritualité et religion
Le temps est venu où les fleurs vont mourir. Le temps est venu où l'air va se raréfier. Le temps est venu où l'oeuvre de Dieu retournera à la poussière. Ils bâtiront la nouvelle Jérusalem. Ils entonneront le magnificat à la gloire du dieu blasphématoire. Ils enfanteront le faux prophète. Alors, et seulement alors, ils lècheront la plaie béante de nos peurs. Année 2166 : L'ordre issu des guerres du 20ème siècle s'est évaporé. La science mère de tous les maux mais aussi garante du pouvoir a été confisquée par les "Nouveaux Maîtres". La religion, ultime espoir pour une humanité brisée a survécu, multiforme, toute puissante, décidant du Bien et du Mal. Profitant de l'échec de tous les politiciens, les chefs de toutes les grandes confessions ont reconquis le pouvoir. Mais pour assurer leur emprise sur un monde désemparé, ils ont dû accepter ce partage, et, d'instinct, se sont regroupés en une capitale unique : La nouvelle Jérusalem...
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Mars 1999 |
Statut histoire | Série terminée 7 tomes parus |
Les avis
Yiu fait partie de ces bd qui ne laisseront personne indifférent...en général soit on adore, soit on déteste. Le scénario n'est pas le plus original ni le plus élaboré du 9e art mais il est bien exploité et ce qui retient tout de suite l'attention c'est le dessin éboustiflant (mix d'ébouriffant et époustouflant). Des cadrages somptueux, un grand dynamisme et une esthétique vraiment réussie, le dessin rehausse le niveau de la bd en renforçant nettement la cohérence de son univers et l'impact du récit. Car même si le scénario est assez simple, le déroulement de l'histoire est bien mené et on se prend d'affection pour ce personnage (pourtant une tueuse!) puis on souhaite la voir réussir dans sa quête pour libérer son frêre du joug de l'oppression religieuse. Bref, un très beau dessin qui sert admirablement un scénario convenu mais efficace et riche en rebondissements (et en explosions). Une belle aventure et un sacré voyage dans une dystopie religieuse qui nous fait nous dire que, finalement, notre époque n'est pas si mal...
Une série de dark SF dont les effets peuvent assez vite fatiguer, cependant celui qui accroche accrochera vraiment. Ce fût mon cas. On se passionne pour la quête de Yiu en pleine fin du monde. Yiu, une tueuse à gages qui pour sauver son frère devra abattre... l'Antéchrist, rien que ça ! Toute l'histoire est assez dantesque, ce sentiment étant renforcé par les graphismes impressionnants de Renéaume puis Guénet. Je conseille de lire la série d'une traite. Le découpage en tomes peut s'avérer frustrant et les coupes ne sont pas toujours forcément bien choisies. D'ailleurs, signe que l'histoire est vraiment pensée d'un bloc, la numérotation des pages ne reprend pas à 1 à chaque nouvel album, mais au numéro après le dernier du tome précédent. Une lecture à tenter car elle peut s'avérer marquante.
Sans véritable équivalent, Yiu peut être considéré comme un OVNI dans le monde de la bande dessinée, mais un OVNI incroyablement convaincant. Un univers sombre, marqué de fanatisme religieux qui n'est pas sans rappeler certains éléments du 3ème Testament. Un questionnement identitaire sur l'avenir de la race humaine dans un monde marqué par la technologie dont Matrix aurait pu s'inspirer. Un monde fait de cynisme et d'ultraviolence (dont on constate avec effroi qu'il fait parfois étonnamment écho à l'actualité) ... et au milieu, Yiu qui déploie toute sa rage face au chaos ambiant. Porté par des illustrations exceptionnelles, Yiu ressemble davantage à une gigantesque fresque qu'à l'image qu'on se fait d'une bande dessinée. Intense, profonde, au plus prêt des émotions primaires, Yiu vous prend par les tripes et vous oblige à ouvrir votre regard sur le monde. Avec au final une seule question... A la fin : que subsistera-t-il de nous? On aime ou on déteste mais personne ne restera indifférent. Pour moi, c'est un véritable chef d'oeuvre!
Oui je sais, "culte" est un peu fort pour cette BD, j'en conçois. D'autant plus qu'elle n'est pas parfaite, le scénario est léger (l'église envoie une tueuse à gage tuer l'anté-christ, ça y est les 7 albums sont résumés), les dessins ne sont pas exceptionnels (même s'ils s'améliorent au rythme des albums). La série se résume à une succession de scènes d'actions violentes bourrées de stéroides et autres psychotropes. Ca décapite, ça explose, ça brûle, on s'injecte des stimulants et on repart. Dans un sens ça ressemble à un jeux vidéo, ou notre personnage évolue dans un donjon et affronte boss après boss. Dans cet BD pas de sentiments, tout le monde ramasse, on a à peine le temps de s'attacher à un personnage qu'il se fait dépecer. Pourtant la force de Yiu (à mon sens), réside dans son ambiance, dans tous ces petits détails qui parviennent à nous faire croire à l'existence de cet univers: l'Australie hyper-protectrice de ses frontières (bon ça c'est comme dans la vrai vie...), attentats, religion, sectes (c'est quoi la différence entre les deux?) , un guerrier relié à un babouin par un cordon ombilicale, des soldats hultra-protéinés, les émeutes, la folie des gens... . Voilà donc pourquoi j'ai mis "culte" car Yiu a su créer son propre monde. Petite parenthèse: le tome 1 est sorti en janvier 2001, soit avant le 11 septembre et tous les éléments qui s'en sont suivit. Je n'irai pas jusqu'à dire que les auteurs sont des visionnaire (loin de là), mais je tenais tout de même à soulever le fait que le scénariste n'a pas attendu les événements récents pour écrire sont histoire de guerre de religion et d'attentats en tout genre.
Cette série est franchement particulière. Pour moi, elle est culte. Cependant elle n’est pas exempte de défaut, le principal étant de réussir à passer la lecture du premier tome, qui est avouons le assez creux en action… C’est pourquoi je me permets ci après de détailler un peu plus les premier et deuxième tomes. Si vous voulez un avis plus rapide, ne lisez que le passage sur le tome 7. En découvrant le premier tome de cette BD, je dois avouer que j'avais un peu peur. Les couleurs sont sombres, l'ambiance, on ne peut pas le rater, est apocalyptique. En ouvrant la BD au hasard des pages, le premier aspect a presque été rebutant. Mais bon, je l'avais entre les mains, je n’allais pas la jeter ! Donc, c'est parti on s'installe convenablement et on commence par la première page cette fois ci. Trois pages pleines pages s'enchainent, présentant une tour. Intacte, frappée de plein fouet par un missile ? et s'écroulant. Mouais pas convaincu. Pourtant en se penchant un peu plus sur le travail, il est incroyable ! Le nombre de détails repris à chaque fois afin de refaire le même objet ! Les planches suivantes rivalisent toutes de beauté ! Guenet à la peinture nous livre un impressionnant art book ! Le travail est sidérant ! Heureusement que j'étais déjà assis ! je ne reviendrai pas sur le travail des dessinateurs et coloristes, Le travail reste incroyable de beauté, de précision, de détails, de mise en page de découpage….Bref, tout, absolument tout dans le dessin est EX-CEL-LENT. Même l’arrivée de l’informatique sur les derniers albums , pour moi qui suis plutôt sensible à son utilisation, ne me fait pas changer d’avis sur ce sujet. Une maitrise sidérante ! Coté scénario, ce premier tome nous présente le monde dans lequel nous allons évoluer. Notre mercenaire tueuse qui servira d'héroine nous est introduite presque banalement. complètement immergée dans cet univers qui semble prendre le dessus sur l'histoire. Et puis finalement son contrat est propre, l'héroine sans peur et sans reproche, froide et méticuleuse dans son travail. On ne sait rien d'elle, on peut tout imaginer. Le pire, comme le pire !(oui deux fois pire). Quel atroce passé a-t-elle subi pour en arriver là ? On referme le premier tome sans en apprendre plus mais pour ma part avec une seule envie ouvrir le deuxième volume afin d'en découvrir davantage. Le deuxième tome pourrait être appeler le premier vrai tome de la série avec la mise en place de l'histoire. Donc, pas encore d'action fabuleuse, mais la préparation d'une lutte qui s'annonce épique avec la naissance de l'anté Christ !!! Les scénaristes n'ont ils pas vu trop gros ? Quel client pour une mercenaire tueuse !!! Mais les premières pages nous laissent découvrir l'héroine sous sa vraie nature, celle d'une jeune fille prise entre deux feux (!!!). Dans un monde où chaque naissance est un miracle, chaque vie un véritable cadeau de Dieu, son frère est gravement malade et sous assistance respiratoire constante. Yiu ne se bat que pour pouvoir payer de nouveaux poumons à son petit frère ! Nous découvrons Yiu à des années lumières de ce que le premier tome nous laissait entrevoir. Non pas froide et sans pitié, mais humaine et sensible. Chapeau les auteurs ! En fait les auteurs nous présentent, en quelque sorte, en parallèle la naissance des deux principaux protagonistes. Les tomes 3 et 4 sont plus basés sur l’action. Mais cette action fait justement la grande particularité de Yiu. Durant ces 2 albums, le scénario en lui-même n’avance que très peu, je l’avoue et beaucoup pourraient s’en plaindre. Pour moi, nul ennui, mais une immersion impressionnante dans cet univers qu’il faut réussir à savourer à sa juste valeur. Quelle rage ! quelle hystérie ! Un bouillon de colère, de violence et de haine ! Après la tueuse froide et parfaite du n°1, après la fille sensible qui veut sauver son petit frère du n°2, voici Yiu en tant que fille du diable dans toute sa folie ! Elle qui ne pense qu'à fournir un corps nouveau et meilleur à son petit frère prend de bien grands risques pour sa propre santé ! Un contraste saisissant entre chaque tome où Yiu découvre chaque fois une nouvelle facette. Le combat est épique. La haine, la folie, la violence ! La maitrise de ces paramètres par Yiu. L'intensité des combats et des sentiments arrive à son paroxysme ! Dans le tome 5 la trame apparaît beaucoup plus complexe que prévu et les craintes d'un scénario bâclé au profit d'une oeuvre d'art sont gommés. Une nouvelle puissance entre en jeu et son but est radicalement opposé au triumvirat, mais parfaitement logique à la lumière des croyances religieuses actuelles et futures. Yiu s’impose tant par son scénario que son dessin. Le tome 6 est une transition qui m’a légèrement déçue en ne faisant que s’appuyer sur toutes les qualités précédentes sans réussir à augmenter son intensité. En même temps surement suis-je devenu trop exigeant en regard de la qualité des tomes passés ! Un dernier tome qui termine magistralement cette série. Ce 7ème tome est hors norme car il clôt (enfin !?) cette série mère furieuse et enivrante. J’aimerai en dire, faire plus de lien avec le scénario libérateur de ce dernier album, mais cela tiendrait du spoiler. Yiu est une série culte, une série hors norme par bien des aspects. Yiu est hors norme par la difficulté que l’on peut avoir à rentrer dans cette histoire Yiu est hors norme par le background développé, par la profondeur de l’univers et le fourmillement de détails. Bref par la qualité du ciment du scénario. On s’immerge dans cet univers qui rapidement nous submerge, nous étouffe, nous prend à la gorge, nous englouti et nous hypnotise. Yiu est hors norme par sa qualité graphique. Chaque page, chaque image est un tableau, une fresque, une œuvre véritable qui fourmille de vie, fourmille de détails. La mise en page, le découpage, la maitrise des perspectives, l’utilisation des plongées, contre plongées, la gestion des angles de vue sont hors normes. Un dessin d’une esthétique sûre à l’image de ce dieu d’un bleu électrique qui tranche sur le tons chauds rouge-orangés de cet univers. Yiu est hors norme par la rage, par la haine, par la violence de son univers chaotique, par son ambiance de fin du monde, par l’énergie qui se dégage de chaque page, par le souffle épique qui brule chaque seconde de ce récit. Yiu est hors norme par son récit linéaire, par son récit qui avance lentement, montant en puissance, montant en dramaturgie progressivement. Yiu est hors norme par son manque de rebondissement. Il faut bien l’avouer, si Yiu a un défaut c’est celui là…6 premiers albums dans lesquels seule l’énergie du récit porte à bout de bras un scénario plutôt sans grosses surprises… Yiu est hors norme maintenant, je peux le dire par le dénouement de cette histoire. Une histoire sans concession du début à la fin. Une histoire qui se termine comme jamais je ne l’aurais imaginé. Maintenant de dire cela, c’est déjà trop en dire. En tout cas, une fin très riche en émotion, très forte, poignante. Le combat entre la bête et Yiu, le lien avec le frère prennent une dimension toute autre. Un bouquet final comme rarement j’ai pu en lire. Une série de rebondissement qui nous prend à la gorge durant toute la première moitié de l’album avant de terminer l’apocalypse et de finir l’histoire sur une note optimiste, la première de cette série, mais qui malgré tout sert le cœur à l’idée de ce que cela représenterait réellement. A vous tous qui n’avez pas peur de vous perdre dans une série unique, sans nul pareil, sans comparaison possible et tout ce que je viens de dire. Jetez vous passer ce premier tome d’introduction que nombreux décrivent comme trop long et vous découvrirez une série qui ne pourra pas vous laisser indifférent qui malheureusement par son identité si particulière en rebutera aussi surement plus d’un. Yiu, je pense que l’on adore ou que l’on déteste. Mais il n’y aura pas de juste milieu.
Je me suis procuré cette série après avoir lu l'intégralité de la série dérivée, Yiu, premières missions. J'avais beaucoup aimé cette dernière et me suis donc empressé de lire la série mère afin de mieux apprécier l'ensemble de l'intrigue. Fait rare pour être signalé, après lecture des deux œuvres, ma préférence se porte sur le spin off de Yiu. En effet, le format d'une histoire par tome exploité dans Yiu, premières missions aboutit à un rythme de narration plus soutenu et permet de renouveler l'intrigue entre chaque tome. Ici, l'histoire tarde un peu à démarrer et m'a paru trop lente. Concernant, le dessin, les derniers tomes sont nettement meilleurs que les premiers où je trouvais le trait un peu épais et les paysages parfois trop vides. La mise en page est toutefois vraiment intéressante et recherchée avec un important travail au niveau de la disposition des cases et le savant mélange entre grandes fresques et zooms sur certains détails. Au final, une bonne BD d'action mais qui souffre de sa comparaison avec sa série dérivée, nettement plus pêchue (notamment le tome 6 révélant l'enfance de l'héroïne). Originalité : 3/5 Scénario : 2,5/5 Dessin : 3,5/5 Mise en couleur : 4/5 NOTE GLOBALE : 13/20
C'est vrai que le premier tome de cette série est très léger au vu de son prix qui reste lourd. Bien sûr, on rétorquera que ce n'est qu'un tome introductif qui présente un peu les évènements qui se produiront sur tous les continents dans un futur sombre et apocalyptique. On se dit qu'après ça, qu'est ce que l'humanité peut subir de pire ?! Bien entendu, cette vision du monde est intéressante mais peu crédible. Des séries comme Carmen Mc Callum ou Travis offrent une meilleure vision bien plus intelligente et en rapport avec certaine tendance plausible. Le concept fait un peu penser aux histoires de Jodorowsky et le dessin à celui de Gimenez : cela ne vous rappelle rien ? La mercenaire-tueuse qui ne laisse rien sur son passage, que du sang et des tripes... Malgré ce déchaînement de violence, j'avoue que la lecture a été agréable. Le graphisme soigné me plaît et il y a de l'audace dans la disposition des cases. Je serai par conséquent indulgent dans ma notation qui tient compte de l'ensemble de tous les paramètres que constitue cette série efficace.
Eh oui ! Je trouve Yiu culte. On ressort lessivé de sa lecture. Le rythme, la couleur, la violence dégagée par l'action sont passionnants. Et même si la base de l'histoire est avant tout Action et Combat, le scénario est intéressant, bien construit, intelligent, avec des surprises, le tout sur fond de religion, de moral (ou d'immoral) dans un monde déshumanisé, chaotique où seul l'héroïne apporte une dose d'humanité. Bref, je conseille, on est en apnée pendant la lecture de Yiu et on en redemande.
"Yiu". Malraux a dit (Ouais, je me la pête ! ^^): "Le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas."... ... Et bien je trouve cette citation tout à fait raccord avec cette série qui pioche son fondement dans nos religions et leurs exactions pour accoucher d’un monde à sa dérive. Théhy et Vee signent un scénario épique, se situant dans un futur proche : 2166, sur fond de monde apocalyptique, où différentes castes politico-religieuses se disputent le pouvoir. Je trouve cette série très proche de Requiem, Chevalier Vampire, et je sais que cette comparaison ne fait pas l’unanimité pour en avoir débattu avec plusieurs fans de Yiu. Pour moi, l’atmosphère, et l’ambiance sont similaires ; mis à part un point important, je vous l’accorde : le ton. Requiem fait dans l’humour noir, alors que Yiu est plus sérieuse et solennelle. Je ne dis pas que c’est une copie, je pense juste qu’on peut les classer dans la même famille sans passer pour un hérétique. Et très franchement quelqu’un qui a aimé l’une de ces séries, je lui conseillerai vivement la lecture de l’autre sans aucun cas de conscience. L’histoire fait la part belle à l’action et met en avant des technologies bien trouvées. J’aime tout particulièrement la façon dont les missions, les ordres et les directives sont transmis à l’héroïne. Ça a un côté cyberpunk intéressant. Un reproche tout de même, c’est quelques fois un peu trop pompeux et lent. Je sais bien que ça tranche bien avec le rythme haletant des nombreuses planches de pure action, mais par moment c’est trop, tout particulièrement dans le premier album. Oui, parce que attention, ce tome 1, il faut se le farcir, non pas qu’il soit plus long que les autres, mais il ne se passe rien, c’est une grand mise en bouche qui décrit l’univers et met à peine l’histoire en marche. Et le côté introspectif, à la Spiderman, j’aime bien, mais il ne faut pas en abuser. Ne vous fiez donc pas à ce premier chapitre laborieux, lisez la suite, ça vaut vraiment le coup si vous aimez la science-fiction d’anticipation à la sauce ésotérique. Les dessins et les couleurs de Guenet sont superbes. Les personnages ont de vrais gueules. L’héroïne a un physique à la Carmen Mc Callum, pas déplaisant. Les décors sont monumentaux, on a vraiment une sensation d’immensité et de chaos. Cet univers est vraiment bien posé. J’aime beaucoup ce côté effet couleurs directes. C’est bien sûr très sombre tantôt froid tantôt orangé, la palette de couleurs est judicieusement choisie. Là encore, il y a de quoi faire un parallèle avec le travail de Ledroit.
Suite à mon précédent coup de cœur portant sur la série Yiu, premières missions Je m'étais depuis penché sur la série principale "Yiu" avec beaucoup d'enthousiasme. La sortie du sixième tome "l'apocalypse ou le livre des splendeurs" me donne l'occasion de vous livrer ici mes impressions. Tout d'abord, si j'avais connu cette série en découvrant le tome 1, sans en connaître plus, je pense que j'aurais réagi comme l'on fait certains ici : une suite de "tableaux", certes très beaux, mais au contenu scénaristique assez pauvre finalement. Et pourtant, quel pied j'ai pris, en connaissant la série dérivée et en découvrant cet historique du monde tel qu'imaginé par les auteurs ! Puis, au fur et à mesure des tomes, cette société est habilement détaillée tout au long du récit et des péripéties de Yiu au long de cette nouvelle mission. Car en fait, il s'agit d'une nouvelle (ultime ?) mission de Yiu qui nous est présentée sur les sept tomes que prévoient les auteurs... D'où peut-être aussi cette impression que le scénario n'avance pas vite... C'est vrai que c'est très lent par rapport à une première mission racontée en un seul tome à 200 à l'heure ! La narration elle aussi est très lente, peut-être parfois un peu "pompeuse" à mon goût... Mais je trouve que l'ambiance rendue au fur et à mesure, de plus en plus pesante, oppressante est assez incroyable. Et à chaque fin de tome, l'envie d'ouvrir le suivant est bien réelle, preuve pour ma part d'un scénario bien mené... Espérons maintenant que le tome 7 mettra moins de temps pour sortir que le tome 6 (deux ans et demi de réalisation). Côté graphique, le trait fin et hyper dynamique des première missions laisse la place à un travail beaucoup plus gras, plus statique, qui m'a perturbé au début, je ne reconnaissais pas bien l'héroïne (qui change beaucoup je trouve tout au long de la série...). J'ai l'impression qu'il y a eu un changement de dessinateur pendant cette série (je n'ai pas vérifié). La mise en page, le découpage, sont par contre toujours aussi bien foutus. Le travail qui m'a vraiment impressionné est celui sur la couleur (qui évolue aussi au fil des tomes). C'est vraiment très très beau et l'ambiance apocalyptique dans lequel baigne cette histoire est très bien rendue. Le tome 6 est assez exceptionnel sur ce point. Difficile de noter cette série ! Les tomes ne se ressemblent pas tous, l'évolution du graphisme est assez visible. Côté scénario, après un 1er tome "narratif", nous avons droit à 3 tomes hyper violent et très speed, le cinquième pour moi étant le meilleur jusqu'à maintenant car faisant vraiment avancer l'histoire. Le sixième tome - au demeurant très bon et dans lequel beaucoup de choses prennent place- est à mes yeux plus une "préparation" au final qui risque d'être grandiose et surprenant ! A ceux qui se sont arrêtés au premier tome je dis : replonger vous dedans, ça vaut le coup ! Une série majeure de science fiction à mon avis, avec une héroïne "hors normes" !
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site