Pachyderme
Genève, une femme. Son mari a eu un accident et elle tente de rejoindre l'hôpital où il a été emmené. Mais un pachyderme étendu sur la chaussée empêche la circulation. Plus tard, un foetus monstrueux lui fait un signe de la main et un espion grotesque lui parle de la guerre froide... Une longue série de bizarreries, spirale émotive qui aura sur elle des effets vertigineux. Sa vie va changer.
Absurde Auteurs suisses Frederik Peeters Rêves Suisse
Genève, une femme. Son mari a eu un accident et elle tente de rejoindre l'hôpital où il a été emmené. Mais un pachyderme étendu sur la chaussée empêche la circulation. Plus tard, un foetus monstrueux lui fait un signe de la main et un espion grotesque lui parle de la guerre froide... Une longue série de bizarreries, spirale émotive qui aura sur elle des effets vertigineux. Sa vie va changer.
Scénario | |
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Genre
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Date de parution | 03 Septembre 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'ai eu besoin de deux lectures pour bien comprendre toute l'histoire derrière cet étrange voyage à moitié onirique de notre héroïne. Et encore, je ne suis pas certain d'avoir tout compris en définitive. L'histoire est au final plus simple que je ne l'aurais cru à première lecture, mais elle emprunte des chemins qui brouillent les pistes, révélant au fur et à mesure des petites notes de ce qui semble être la réalité. Et si j'ai tout bien compris, ce que je ne saurais affirmer avec certitude, elle est au final assez banale somme toute. Mais tournée dans un angle original, avec une idée plutôt bien vue sur le personnage principal. Niveau dessin, c'est très bien fait, sans que je ne puisse faire de remarques particulièrement notables dessus. J'ai beaucoup apprécié, cela dit, et j'aime beaucoup la douceur qui ressort des traits de ses personnages. En somme une BD qui fait son office, nous livrant un scénario tortueux qui nécessite un peu de notre temps et notre réflexion pour délivrer tout ce qu'il a à dire, mais qui reste pour autant accessible et compréhensible. A lire, oui !
Mes petits camarades précédents ont tout dit sur cet ovni littéraire et que je ne vois pas bien comment intégrer dans l'univers de la BD. David Lynch, forcément et surement d'autres références que je ne saurais nommer. Quoi qu'il en soit il arrive parfois avec certaines œuvres qu l'auteur demande un effort particulier à savoir celui d'accepter de se laisser embarquer. Ici le moins que l'on puisse dire c'est que le voyage est long et nous entraine vers des horizons particuliers. Je ne suis pas sur de relire cette œuvre un jour, non pas que j'ai été mis mal à l'aise par la chose mais disons que je n'ai sans doute pas complètement adhéré au propos, et puis il y a ce trait un peu épais dont je ne suis pas fan sans oublier la colorisation qui n'est pas à mon goût. Pour autant il faut saluer le travail excellent sur le scénario parfaitement maitrisé, après c'est affaire de goût. Pour ce qui est de l'achat ou non, je n'ose prendre partie mais jeter un oeil avisé auparavant me semble essentiel.
Je ne me risquerai pas à faire l’exégèse complète de cet album, une telle tâche s’avérerait certes passionnante mais assez fastidieuse, tant il y a matière à interprétation. Une fois encore, Frederik Peeters nous entraîne dans un univers fantastique bien à lui, avec ses propres codes, où il est parfois difficile de différencier la réalité du rêve. Déjà ce titre singulier. Le pachyderme en question ne fait qu’une brève apparition au début dans la scène de l’accident. Image terrible : on y voit le regard paniqué de l’animal révélant une âme prise au piège d’un corps trop lourd pour se relever de lui-même. Et on le retrouve à plusieurs reprises sous forme de pendentif indien, lequel semble si pesant au cou de la belle Carice, figée en pleine chute sur la couverture. La jeune femme, en plein questionnement existentiel, prend conscience qu’elle a renoncé à ses rêves de pianiste concertiste pour vivre une existence bourgeoise et ennuyeuse dans l’ombre de son mari fortuné. Le monde lui devient étranger, et à la façon d’une Alice grandie trop vite, Carice (synthèse d’Alice et Caprice ?) va entrer contre son gré dans un univers où les merveilles apparaissent plus inquiétantes que merveilleuses, mais salutaires sans doute. Côté dessin, rien à redire, on retrouve la maîtrise à laquelle nous a habitué l’auteur suisse, avec un trait unique capable de faire le va-et-vient entre réalisme et onirisme débridé. Les couleurs sont recherchées, avec une dominante cosy saupoudrée de teintes acides, induisant cette notion de confort menacé quelque peu perturbante. Bien sûr, il y a des tas de choses qui m’ont échappé, et j’ai dû le relire au moins une deuxième fois pour mieux cerner cet objet très zarbi, bien mieux construit qu’il n’y paraît, mais je l’ai fait sans me sentir contraint. L’histoire est tellement fascinante qu’on la lit un peu à la manière d’un jeu de pistes lynchien. De toute évidence, cette BD n’a pas pour objet de distraire mais elle le fait quand même grâce à cet aspect envoûtant qui permet aussi d’exiger la participation active du lecteur. Tel un récit-miroir qui parle à l’âme, ce Pachyderme tente de nous égarer dans sa jungle luxuriante pour mieux provoquer la panique en nous, comme pour son héroïne sur le fil du rasoir, mais au final récompense notre persévérance d’être allé jusqu’au bout en nous conférant un supplément de légèreté… Une production qui pour moi conforte Frederik Peeters comme un des auteurs les plus originaux et les plus passionnants de sa génération.
Une histoire très étrange où il se passe plein de choses que je n'avais jamais vues avant ! Frederik Peeters fait preuve de beaucoup d'imagination durant ce récit et je ne savais jamais ce qu'il allait arriver. De plus, j'ai absolument aimé son dessin. Malheureusement, au fil des pages mon intérêt avait un peu diminué. À force de lire des trucs sans queue ni tête, j'ai commencé à trouver l'histoire moins intéressante et je trouve que la fin est sans saveur et très prévisible.
Ouaouh ! On entre dans cet album comme on rêve. Et on en sort pareillement, avec plus ou moins d’explications quant aux bribes de souvenirs qui nous sont restées au réveil, lorsqu’on referme l’album. Je découvre en ce moment l’œuvre de Peeters, qui se révèle réellement très intéressante et originale. Et cet album renforce cette bonne impression. On a là un univers à mi chemin entre un imaginaire et quelques illustrations proches de l’underground ou de comics américains genre Burns d’une part, et une construction plutôt classique d’autre part. La rencontre de ces deux aspects créatifs donne une histoire impossible à réellement résumer, dont les méandres sont parfois assez difficiles à suivre, mais dans laquelle je suis entré facilement, pour ne plus la lâcher jusqu’au dénouement. On n’est parfois dans un surréalisme visuel, l’histoire se déroulant au milieu d’images où la surprise le dispute à une dérive poétique : on ne sait pas toujours où Peeters veut en venir, mais on y va, j’allais dire "les yeux fermés ". Comme on rêve je vous avais dit… J’ai aussi bien aimé la colorisation, qui est en parfaite harmonie avec l’imagination ici au pouvoir. Peeters est définitivement un auteur à suivre – ce que je vais m’empresser de faire ! Achat et lecture fortement conseillés donc pour cet album d’une grande originalité.
Comme pas mal de mes camarades, j'ai été clairement dérouté par cet album. C'est très étrange, on sent qu'il y a plusieurs niveaux de compréhension, voire de réalité dans ce récit... Et la fin apporte une explication... qui me semble incomplète ou un brin maladroite. J'ai failli revenir en arrière pour recoller les morceaux de cette histoire compliquée, mais finalement je n'ai plus eu trop envie, trop attaché au plaisir de la lecture, qui a malgré tout été présent. J'aime bien le dessin de Peeters, je trouve qu'il s'affine d'album en album, allant vers un réalisme de plus en plus saisissant. Le personnage de la femme est très important dans cette histoire, et Peeters réussit à en brosser un portrait tout en nuances, en non-dits, qui en font quelque chose de plutôt crédible. C'est pourquoi je laisse une note positive à cette BD, même si l'histoire m'a semblé décalée...
J'en ai déjà lu pas mal des bd ovnis ou totalement décalées. La surproduction actuelle en produit des tonnes pour essayer de se différencier. Au début, on se dit que c'est original et c'est attirant de sortir des sentiers battus. Mais à force, on commence à connaître toutes les ficelles du genre. C'est clair que ce type de lecture ne sera pas l'apanage des esprits les plus cartésiens et raisonnés qui existent. Pour autant, j'ai bien aimé la construction de cette histoire qui semble être bien réalisée par un maître auteur en la matière. On mêle un peu d'espionnage avec une aventure intimiste de maîtrise de soi. La conclusion est d'ailleurs très belle. C'est peut-être ce qui m'a le plus attiré dans cette œuvre.
Waow... c'est quoi ce délire ? Ça a été écrit sous LSD non ? Alors là clairement ce genre d'histoire strange ce n'est pas pour moi. Je n'ai pas aimé et si je voulais être synthétique je dirais juste : c'est du grand n'importe quoi ce truc. On se demande tout le long où on est, visiblement dans un rêve. On passe du coq à l'âne, cette histoire n'a ni queue ni tête. Un bonhomme sort d'un tuyau pour chuchoter "une mission" à l'oreille de la dame. Dame qui passe d'un couloir de l'hôpital à une forêt psychédélique en traversant une tapisserie... Je crois qu'elle est en plein délire, quand elle voit des bébés croisés avec l'extra-terrestre de Roswell, c'est un petit vieux qui vient lui tenir la conversation. Quand on a vaguement l'impression de tenir des détails cohérents formant une histoire, avec en vague toile de fond une mission d'espionnage, finalement on est face à un détail anecdotique et on repart vite dans du grand n'importe quoi. Et ça dure comme ça 90 pages ! C'est un genre, pas le mien... j'ai l'impression qu'on se fout de moi.
Wouaou ! Quelle plongée ! Un bon quinze mètres avec quelques figures libres... suspens... Oui, on en ressort indemne et en beauté ! Ce Pachyderme de Frederik Peeters, est un bel OVNI qui nous embarque pour un drôle de voyage... Comme Ro, ça m'a tout de suite fait penser à du Lynch. Alors c'est sûr les cartésiens et autres amateurs de BD "réalistes" auront du mal à se soumettre à cette immersion. Car ici, il ne faut pas lutter, ne pas chercher à vouloir rationaliser, il faut juste se laisser porter par l'onde que laisse couler Peeters pour nous servir ce petit bijou. C'est ciselé, découpé, minutieux, et tout s'imbrique pour prendre son sens dans les dernières pages : wouauw, quelle narration ! Pour ce qui est du dessin, je connaissais Peeters avec RG. Même si l'on retrouve son coup de patte bien particulier, je trouve son dessin plus précis dans ce one-shot. De plus j'ai trouvé que la colorisation collait parfaitement au dessin pour donner ce ton si particulier et un brin déjanté à son récit. On sent là une oeuvre maîtrisée et aboutie qui mérite plus d'une lecture pour en saisir toutes les subtilités ! A lire et relire sans tarder donc !
Impossible pour moi de ne pas faire une association directe entre cet ouvrage et les oeuvres de David Lynch (je pense plus particulièrement à Mulholland Drive). Le scénario et sa structure s'en rapprochent fortement mais en dévoiler la raison exacte de la chose serait un spoiler autant pour le film que pour la BD. J'avoue ne pas trop accrocher à ce genre de récit délirant, onirique, à base de beaucoup de symbolique empruntée au rêve et au subconscient. Ma première lecture de l'album m'a laissé un sentiment peu convaincu quoique je fus assez rassuré de voir que la fin expliquait bien l'ensemble. Une seconde lecture immédiate m'a permis de recoller à peu près tous les éléments du puzzle. Et une troisième lecture rapide m'a convaincu que le scénario et son déroulement tiennent très bien en place. Les passages et la symbolique paraissent presque évidents quand on sait à quoi ils se rapportent, quelle est la part de réalité et quel est le moment du rêve. Seuls quelques mystères me restent encore obscurs : quelle est la chose qui donne cette mission à l'héroïne et dans quel but ? A quel moment précis se fait vraiment le lien entre les deux personnages principaux et qu'est-ce qui l'a permis (je ne parle même pas du comment qui restera évidemment inexpliqué) ? Le dessin et la narration de Frederik Peeters servent parfaitement le récit. J'aime son style mais je dois avouer avoir trouvé certaines ressemblances entre ses personnages dans cette BD et dans d'autres préalables. Globalement, je trouve cette BD belle et bien faite, sur une construction qui se tient bien. Mais je n'ai pris qu'un plaisir relatif à la lire et à en percer les secrets. Objectivement un bon album, mais pas tout à fait du genre qui me charme.
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