Opération Mort
Angoulême 2009 : essentiel du patrimoine. Will Eisner Award 2012 : Best U.S. Edition of International Material - Asia (titre anglais : Onward Towards Our Noble Deaths) Récit d'un épisode de la Guerre du Pacifique.
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Les morts n'ont jamais pu raconter leur expérience de la guerre. Moi, je le peux. Lorsque je dessine une bande dessinée sur le sujet, je sens la colère me submerger. Impossible de lutter. Sans doute ce terrible sentiment est-il inspiré par les âmes de tous ces hommes morts depuis longtemps.» écrit Shigeru Mizuki dans sa postface à Opération Mort. Fin 1943, une troupe de l'armée impériale japonaise débarque sur une île de Papouasie-Nouvelle Guinée. Les engagés (pour la plupart de jeunes recrues) font alors l'apprentissage de la survie dans cette contrée d'apparence paradisiaque. Et puis un jour, l'ennemi est là.
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Date de parution | Novembre 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un manga qui est intéressant vu que ça parle d'une bataille sanglante durant la seconde guerre et que c'est du point de vue des japonais et que l'auteur a été un soldat et donc il a utilisé des souvenirs pour bâtir son récit fictif. Bon, on a pas droit à une grosse dénonciation des horreurs commissent par les japonais durant la guerre (par exemple, il y a des prostitués, mais on ne voit pas les horreurs qu'elles ont subites). L'auteur dénonce surtout le comportement de l'armée japonaise qui n'avait aucune honte à envoyer des soldats dans des missions suicides plutôt que de ce rendre. En même temps j'imagine que c'est normal vu que l'auteur était un soldat et qu'il a du avoir des réflexions similaires à ceux que les soldats ont dans ce récit. Le récit a donc un coté historique intéressant et je n'ai rien contre le dessin rétro de l'auteur, mais je dois dire que cela m'a prit du temps avant de trouver qu'il y avait des scènes un peu passionnant. La vie quotidienne d'un soldat japonais qui essaient de survivre dans la jungle tout en évitant de ce faire tuer par des bombardements ennemis devient un peu chiante à la longue. Heureusement que la seconde partie de l'album est bien mieux. Dommage aussi qu'aucun personnages ne soient attachants, ça fait en sorte que je me fichais un peu lorsqu'un personnage mourrait.
Opération Mort est un ouvrage très soigné de Shigeru Mizuki, un des auteurs de manga favoris des éditions Cornelius. Rien à dire sur le travail d'édition de très bon niveau en tout point. Le dessin est vraiment très beau, on a quelques planches de combat de toute beauté, si on peut employer ce terme pour décrire ces scènes - explosions, navires de guerre et jungle luxuriante, mais contrebalancés par des personnages aux visages très caricaturaux et loin d'être réalistes. Peut-être est-ce pour rendre anonymes ces soldats ou plus inoffensifs. Au moins on ne peut pas reprocher de ne pas reconnaître les personnages tant leurs faciès diffèrent. J'ai eu du mal à être vraiment passionné par l'histoire bien que les faits historiques évoqués suscitent mon intérêt. Le temps que j'ai mis à lire ce manga en est d'ailleurs un signe. Les premières pages sur la vie du camp, les travaux de construction, la pluie, les histoires de caca et de chaussure, tout ça ne m'a pas plus emballé que ça. Le propos le plus intéressant réside dans le fait de montrer vraiment la mentalité des japonais de l'époque qui peut se résumer en vaincre ou mourir, et cela prend tout de même une bonne part de l'histoire dans sa deuxième moitié. Un japonais ne doit surtout pas se faire capturer ou encore revenir blessé alors qu'il aurait dû sacrifier sa vie, il en va de son honneur. Pendant la guerre cela donnera lieu à de véritables massacres ou "opérations suicide collectif" quand ces hommes conditionnés par leur hiérarchie affrontent armés d'une baïonnette une mitrailleuse américaine. Et cette façon de penser donnera le phénomène qu'on connait souvent dans nos contrées sous le nom de kamikaze. Pour autant on n'est pas autant touché par "Opération Mort" que par un autre manga qui traite d'un sujet similaire : Tsubasa, un one-shot également qui parle des combattants suicide jetant leurs avions chargés de bombes sur les ennemis et surtout de leur états d'âmes à la veille de la mort. La postface est à lire, elle nous apprend les intentions de l'auteur à travers ce livre où il nous indique que "l'histoire racontée est à 90 % véridique" car c'est son vécu et nous rappelle qu'à l'époque un soldat avait moins de valeur qu'un cheval. En conclusion c'est un ouvrage intéressant mais qui manque un peu de force pour captiver le lecteur. Je le conseille.
Je suis un peu déçu par ce gros one shot qui a fait partie de la sélection d'Angoulême cette année. En effet je m'attendais à un récit qui prend aux tripes, qui me fasse -une fois de plus- pester contre la connerie des militaires, et surtout de leurs supérieurs, ou me fasse apprendre avec humour un épisode méconnu de la Guerre du Pacifique. Or aucune de ces qualités n'est présente dans "opération Mort". Certes, je ne demandais pas forcément du spectaculaire, mais quand on tombe dans une banalité aussi chiante, c'est presque criminel. Je dis bien presque, car Mizuki s'est servi de ses propres souvenirs de la guerre pour nourrir cette histoire. L'histoire d'une unité basée sur une île de Papouasie-Nouvelle-Guinée qu'on envoya en mission suicide ("Opération Mort" étant le nom de code de ce type d'opération) pour contrer l'offensive américaine. Comme je l'ai dit, Mizuki a livré un récit plat, sans relief et sans saveur. Ses soldats passent leur temps à manger des patates, pisser dans un coin ou se faire trucider. Certes, leur quotidien devait bien ressembler à ça, mais de là à en parler sur plus de 350 pages... En plus Mizuki utilise la plupart du temps un style naïf, presque enfantin, qui désamorce le sérieux de la situation. Le reste du temps, ce sont des dessins ressemblant à des gravures (ou... à des photos !) montrant des phases de combats, d'approche de l'ennemi. Dommage qu'il n'ait pas utilisé ce style sur l'ensemble du bouquin. Bref, une longue lecture plutôt fastidieuse.
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