Sauve qui peut

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

La colo qui vire au cauchemar…


Adolescence La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants

Marguerite était partie pour des vacances fun dans le Sud de la France : soleil, jeunes de son âge, monos sympas, et une splendide bâtisse du 17ème à retaper ! « Jeunes et reconstruction ». Tout un programme ! En plus, pas de parents pour la pister. Ou serait-ce l’inverse ? Pas de Marguerite dans les pattes de ses parents ? Et la voilà arrivée au magnifique village de Sauve : soleil écrasant, jeunes tout droit sortis d’un épisode de Freaks, monos lourdingues et bagne à partir de 5h du mat’… Sans parler de ce mec bizarre qui débarque un soir, canif à portée de main ! Marguerite a vite compris : ici, c’est Sauve qui peut !

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Septembre 2009
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Sauve qui peut © Diantre ! 2009
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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14/09/2009 | Spooky
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Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Eh bien je ne m’attendais pas du tout à ça… Ça commence par le départ d’une ado rebelle pour ce qui s’annonce comme une colonie bien chiante. Marguerite est une ado rebelle, mais elle est surtout maline et débrouillarde. On est loin des clichés avec ce petit bout de femme qui cherche à garder son indépendance et a du mal à accepter l’autorité. Perrine Dorin a donc privilégié la vraisemblance, en mettant des bouts d’autobiographie dedans. Les neuf dixièmes du récit nous font balancer entre rire et stupeur, en particulier avec l’arrivée du fameux Frankie, sorte de hippie déglingué qui va semer le chaos dans la colo. L’intermède/flash-back, qui constitue le dernier dixième, m’a complètement chaviré. C’est trop beau pour être faux. La dégradation dans la trame principale vient rapidement, je trouve qu’elle aurait pu être un peu plus graduée, mais dans l’ensemble elle reste cohérente. Un seul regret, que l’on ne voie finalement pas la « splendide bâtisse » que les gamins de la colo sont censés retaper… D’autant plus que la dessinatrice, Natacha Sicaud, aurait à mon avis, le talent pour le faire. C’est une vraie découverte, puisque cette jeune illustratrice fait ici ses premiers pas seule sur un album, ou presque, n’ayant fait jusque-là que des albums collectifs - dont Boule de neige (Delcourt). Son trait est très fin, il me rappelle un peu celui de Benoît Springer dans sa veine réaliste, très clair, extrêmement lisible. Second atout, elle ose expérimenter des superpositions, des juxtapositions, des cases entremêlant hors texte (la plupart étant des pensées de Marguerite) et dessins de la jeune fille, habillée ou dévêtue. Mais pas de voyeurisme dans ces poses, il s’agit de la transposition des pensées –et parfois des fantasmes- d’une jeune fille de 16 ans. Le tout est écrit et dessiné avec beaucoup de subtilité, et même si je trouve la couverture un peu « dure » et maladroite par rapport au contenu, j’ai vraiment beaucoup aimé cet album, qui constitue l’un de mes coups de cœur « indé » du moment…

14/09/2009 (modifier)