War is Hell

Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)

Combats aériens pendant la première guerre mondiale


1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Auteurs britanniques Aviation Marvel Première Guerre mondiale

Première Guerre Mondiale. L'aviation devient un instrument de combat. Découvrez l'histoire de Karl Kaufmann, un jeune pilote ambitieux et idéaliste qui découvre la triste réalité du conflit armé. Il rejoint l'escadrille de l'Aigle Fantôme en France et doit cacher son passé à ses compagnons tout en luttant pour survivre aux rigueurs de l'hiver et à l'horreur de la guerre.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juillet 2009
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série War is Hell © Panini 2009
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)
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01/10/2009 | JJJ
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Par Présence
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Présence

Un blanc bec pilote un avion pendant la première guerre mondiale. - La scène d'ouverture est magistrale : un jeune inconscient chante à tue-tête à bord de son avion. En arrière plan, un chasseur allemand s'approche pour le descendre. Derrière lui arrive une escouade d'avions anglais qui l'abattent. le jeune inconscient ne s'est rendu compte de rien. Avril 1917, un jeune pilote arrive avec son propre avion dans une base en anglaise pour en découdre avec les huns. Il a tôt fait de se rendre au rapport au chef de camp qui n'arrive pas à avoir confirmation du caractère officiel de son ordre de mission. Ce jeunot va avoir droit à plusieurs farces de mauvais goût relevant du bizutage dans le camp, et à plusieurs combats aériens pendant lesquels il verra beaucoup de ses camarades froidement abattus. Son adresse au tir lui permettra de se faire une place parmi les autres. Ce n'est un secret pour personne : Garth Ennis aime beaucoup l'histoire en temps de guerre. Ici il a choisi de placer un bleu dans l'aviation anglaise sur le front européen de la première guerre mondiale. Ennis est en pleine forme : en 1 page il rappelle que c'était la première fois que les avions étaient utilisés en tant qu'engins de guerre et que beaucoup de pilotes mourraient avant leur premier combat du fait du manque de fiabilité de ces cercueils volants. Ensuite, il évacue purement et simplement les références à ce héros improbable de l'écurie Marvel pour ne parler que de Karl Kaufmann et de son apprentissage dans cette unité de la Royal Air Force. Dès sa première sortie, son officier lui coupe sa belle écharpe blanche si distinctive pour qu'elle ne se prenne pas dans l'hélice et son avion unique reste au sol faute de pièces de rechange. le vrai récit peut alors commencer : un jeune pilote idéaliste découvre que la guerre n'a rien de chevaleresque, que les hauts faits de guerre doivent plus à la chance (voire aux maladies vénériennes, passage très sarcastique) qu'à des prouesses guerrières et que la mort est définitive. Garth Ennis a bâti un récit prenant sur une trame qui fleure bon le cliché. Plusieurs éléments permettent de faire la différence avec un récit d'initiation classique, à commencer par le bon niveau de connaissance historique de l'auteur. La guerre de 14-18 n'est pas qu'un simple prétexte : les scènes sont parfaitement datées avec des références exactes aux affrontements ayant lieu sur le front français en même temps. Ensuite les différents personnages font entendre des voix et donc des opinions qui n'ont rien de manichéen sur leur engagement et leurs motivations à aller au combat dans ces engins peu sûrs. Enfin le jeunot n'est ni un colosse physique à toute épreuve, ni un abruti fini servant uniquement de victime aux autres membres du camp. Et Garth Ennis fait preuve de son humour si particulier à de nombreuses reprises. Coté graphique, ce récit adulte a la chance de bénéficier d'un illustrateur chevronné en la personne d'Howard Chaykin. Cet artiste utilise un style marqué, clairement adulte et qui peut ne pas plaire à tout le monde. La première chose qui attire l'attention du lecteur est qu'il a lui aussi bossé ses références pour que la partie visuelle soit aussi exacte que le scénario. Ensuite Chaykin est le roi de la mise en page efficace, voire carrément efficiente. Chaque affrontement aérien est parfaitement lisible du premier coup d'oeil, ce qui n'est pas si simple que ça à réaliser. Chaque page contient exactement le nombre de cases nécessaires pour illustrer l'action ou la discussion. Comme à son habitude il a recours aux cases de la largeur de la page et aux inserts de têtes pour caser les phylactères. Comme à son habitude, les expressions faciales correspondent à celles d'adultes avec une bonne dose d'autodérision, de sarcasme, d'ironie, de lassitude et d'usure. Comme à son habitude, il compose ses dessins en intégrant dès leur conception les effets spéciaux de la mise en couleurs. Par contre son assistant pour cette mise en couleurs (Brian Reber) est un peu moins bon que ses collaborateurs habituels et commet quelques maladresses (le copier-coller des cueilleurs de fruits). Ce récit se lit d'une traite. Il plonge ses racines profondément dans la réalité historique. Chaque personnage bénéficie d'un caractère pleinement développé et adulte. le héros évolue tout au long de l'histoire. Et Ennis a la présence d'esprit de consacrer un chapitre de cette minisérie (initialement en 5 épisodes) à la vision du combat vu depuis le sol, au milieu de l'infanterie. Grâce à cette scène, les conditions de combat dans le ciel gagnent en spécificité. Ce mariage entre la vision cruelle et humaine de Garth Ennis et les illustrations sophistiquées et pince sans rire d'Howard Chaykin est une grande réussite.

13/04/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai lu sur internet des critiques élogieuses sur les histoires de guerres d'Ennis. Et ben jusqu'à présent la plupart des histoires de guerres que j'ai lues de lui ne m'ont pas captivé. On dirait que le scénariste fait le service minimum avec cette mini-série. Il ne tombe pas dans ses pires travers et cela reste soft dans le cynisme et la violence, mais le scénario est vraiment trop classique pour moi. On a droit à des clichés comme la jeune recrue qui se rend compte de l'horreur de la guerre et comme toujours avec Ennis les soldats sont bien traités alors que les officiers supérieurs sont des gros cons. Il y a quelques scènes qui émergent du lot (le passage avec l'avion dans l'arbre m'a bien fait sourire), mais globalement j'ai trouvé que c'était juste une énième histoire qui montre que la guerre est une chose horrible. Si vous accrochez plus aux histoires de guerres que moi, vous allez peut-être mieux accrocher que moi. Pour ma part, j'ai surtout eu l'impression d'avoir lu un truc ennuyeux et oubliable. Le dessin est correct.

05/05/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Gargantoine

Il s'agit d'une histoire sympathique qui est agréable à lire. Soit, rien de bien profond car il s'agit d'un one shot en 120 pages, donc il ne faut pas s'attendre à un scénario complexe et développé. Le contexte de l'aviation pendant la Première Guerre Mondiale m'a bien plu puisque c'est un sujet assez rare. Ce que je reproche un peu, c'est que j'en apprends plus sur le personnage principal en lisant l'introduction de l'éditeur qu'après avoir lu ce comics. Je me souviens avoir feuilleté ce livre à sa sortie et être clairement rebuté par les dessins. Ils ont un côté brouillon, un peu "crade". Mais on passe facilement outre lors de la lecture, ce qui est l'essentiel. Dans l'ensemble, un petit "Pas mal" car j'ai passé un bon moment de lecture avec quelques notes d'humour qui sont appréciables. Je ne déconseille pas l'achat, mais ce livre est loin d'être indispensable.

01/11/2011 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

"War is Hell" est un comics original car ni super-héros ni indépendant nombriliste. Cette mini-série est agréable à lire. Son contexte historique n'est pas commun : la première guerre mondiale. Le fait d'en parler vu d'un escadron anglo-saxon est encore plus intriguant. Il y a une double lecture, celle du conflit aérien et celle des hommes appelés à jouer leur vie à chaque sortie. Les relations humaines sont sans compromis, le ton est grave et les sujets abordés sérieux. Il y a tout de même des touches d'humour dont la blague avec les mécanos. Le dessin réaliste a un encrage peu propre, il tranche avec la colorisation informatique très travaillée. Cette fiction s'appuie sur des faits de guerre historiques, les avions et les techniques de combat sont d'époque. Il y a en fin d'album un journal de guerre intéressant, ramenant l'histoire dans la dure réalité du ce conflit majeur. J'ai trouvé l'ensemble un peu léger, il y avait vraiment matière à développer davantage. "War is Hell" offre une bonne lecture et s'apprécie calmement.

25/02/2011 (modifier)
Par JJJ
Note: 2/5

Après les histoires de Guerre de Garth Ennis, une autre histoire de guerre... L'histoire de Karl Kaufman, un jeune pilote sympathique et candide, qui arrive de nulle part en France à bord de son Spad flambant neuf et va très vite participer à de nombreuses péripéties aériennes. Au fil de l'aventure, Karl sera de moins en moins naïf et va découvrir pas mal de choses, le bordel, les morpions, la mort des copains, la violence des combats... Le scénario est juste correct, sans génie, sans surprise, il met logiquement l'accent sur certains points noirs que l'on est susceptible de trouver en temps de guerre. L'absurdité des combats, les intolérables conditions dans lesquelles de jeunes garçons se trouvaient à bord de machines volantes expérimentales, le mépris des officiers envers les soldats... Un peu moins de cynisme que d'habitude de la part de l'auteur, le ton semble trop rarement acerbe, l'ensemble est un peu mou. Les dialogues eux sont al dente et même si c'est une constante chez Ennis, c'est toujours agréable, certaines séquences se voient heureusement rehaussées par un humour bienvenu. Du côté des dessins c'est plutôt une bonne surprise, un aspect très crayonné que l'on voit rarement dans les bandes Marvel. Les fans d'engins volants seront ravis de voir de nombreuses illustrations mettant à l'honneur biplans et triplans dessinés avec grand soin. Il y a des Spads, des Albatros etc. (vive le petit lexique en fin de volume pour les néophytes). Sans souffrir de gros défauts, cette histoire est néanmoins loin d'atteindre des sommets, c'est sympatoche mais quand on pense qu'Ennis est capable d'écrire des trucs comme The Boys... JJJ

01/10/2009 (modifier)