Vampyres - Sable noir
C'est un village perdu au bout de la route. Un endroit paisible, lieu de vacances, de repos. Mais certains prétendent que chaque année, le 3 Novembre, le chaos et les forces du mal rôdent pour s'emparer des âmes égarées. Ce village maudit s'appelle Sable Noir.
Auteurs espagnols Auteurs italiens Collectif Fantômes L'horreur en bande dessinée Vampires
6 grands noms du roman noir et fantastique (dont Caryl Férey, Pierre Pelot, Ann Scott...) ont écrit 6 histoires de vampires à partir du même point de départ : tous les ans, le 3 Novembre, dans le village de Sable Noir, l'horreur survient. À chacun sa façon de traiter ce thème angoissant. 6 histoires entièrement différentes publiées chez J'ai Lu. 6 films sont ensuite tournés et seront multidiffusés à l'automne sur les chaînes câblées du groupe Canal (Jimmy et CinéCinéma Frisson), une sortie DVD suivant quelques jours après. 6 équipes d'auteurs BD s'emparent à leur tour de ces récits pour les revisiter et en livrer leur propre vision. En tout 144 pages de bandes dessinées angoissantes, terrifiantes, hallucinantes... par la fine fleur de la BD internationale (USA, Espagne, Italie, Belgique, France...). Les histoires sont réunies en deux tomes de 96 pages, comprenant chacun 3 bandes dessinées et making of mêlant images des films, extraits des nouvelles et illustrations BDs.
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Date de parution | 02 Octobre 2009 |
Statut histoire | Histoires courtes 2 tomes parus |
Les avis
Mwouais, bof … Cette variation sur un thème imposé ne m’a pas spécialement emballé. Régulièrement, les histoires ont recours à un humour noir très convenu. C’est à un point tel que, même avec des scénaristes différents et des idées de départ différentes, on a un peu le sentiment de tomber sur les mêmes structures de récit, sur les mêmes découpages. De plus, ces récits sont loin d’être effrayants. Le plus malsain à mes yeux est le deuxième récit du premier tome qui, étrangement, n’a pas grand-chose à voir (sinon rien) avec le monde des vampires. Au niveau des graphismes, rien d’exceptionnel non plus. J’aime plus ou moins chaque auteur, aucun ne m’a rebuté, aucun ne m’a emballé, les styles restent toujours accessibles pour le plus large public possible. Dispensable, selon moi. A moins d’être un immense amateur d’histoires de vampires …
La couverture de ces deux tomes qui forment une fresque a l'air véritablement effrayante. Pourtant, ces six récits ne le sont pas vraiment. Bref, il y a un sérieux décalage entre l'imagerie véhiculée et le propos qui reste très soft. Bien entendu, ces six récits sont de qualité inégale. C'est propre à la réalisation en collectif. Visiblement, ce n'est que le début d'une nouvelle saga sur le thème des vampires. Cela ne sera pas la meilleure série que j'ai pu lire sur les suceurs de sang. Je préfère nettement l'excellent Rapaces ou encore le cultissime Le Prince de la nuit. On pourra dire que la nouvelle scénarisée par Alcante semble tirer son épingle du jeu. J'ai retrouvé également un auteur qu'on avait perdu de vue depuis Souvenirs à savoir Guillem March et son style si caractéristique. Pour le reste, c'est divertissant comme un bon feuilleton d'après-midi. Il y a certes une certaine cohérence dans l'idée avec quelques points communs mais ce n'est pas assez pour susciter un parfait enthousiasme. Cela manque de charisme et d'originalité.
Encore une fois, je ne suis pas convaincu par les collectifs (je vais finir par en faire un sujet de forum)... Comme des courts-métrages, Vampyres se proposent de décliner le vampire à toutes les sauces à travers plusieurs histoires succinctes. Quelques histoires parviennent à accrocher le lecteur d'où mon 2/5 et chaque auteur mise sur une chute spectaculaire ou décalée (mais dans ce cas-là, le comique tombe souvent à plat, les auteurs semblant hésiter au moment de la conclusion finale entre épouvante et humour). Si vous aimez la série Buffy ou l'apparition artificielle de Vampire en string à forte poitrine, vous aimerez cette bd. Si vous pensez comme moi que le véritable vampire se cache dans les pages du roman de Bram Stoker, dans le Dracula de Coppola, dans Le Prince de la nuit ou dans Volunteer, préparez les gousses d'ail et l'eau bénite et répétez après moi : "Vade Retro..."
Ce collectif s'articule sur plusieurs supports. Tout commence par une phrase unique inventée pour l'occasion : "tous les ans, le 3 Novembre, dans le village de Sable Noir, l'horreur survient". 6 auteurs ont écrit chacun une nouvelle librement imaginée à partir de ce thème. Puis 6 équipes de cinéastes et 6 équipes d'auteurs de bande dessinées ont chacun de leur côté adapté ces nouvelles. 6 6 6... Derrière de très belles couvertures de Dave McKean, les deux albums grand format parus chez Dupuis contiennent ainsi chacun 3 histoires de 24 pages. Beaux objets éditoriaux. Comme tout collectif, l'ensemble est inégal mais je l'ai trouvé de bonne qualité. Certains récits sont très classiques, apportant peu de nouveautés au style de la fiction d'épouvante. D'autres sont plus originales et la dernière va même jusqu'à jouer la carte de l'humour. La première histoire, de Denis-Pierre Filippi et Patrick Laumond, m'a vraiment séduit par son graphisme et l'ambiance qui se dégage du petit village portuaire qui en sert de cadre. J'étais charmé jusqu'à sa conclusion qui m'a hélas déçu car je la trouve trop facile, en décalage avec la qualité et le sérieux de l'atmosphère du reste du récit. La seconde histoire, de Sylvain Ricard et Tommy Redolfi, est la seule du lot à ne pas porter sur les vampires mais plutôt sur les fantômes. Le récit est classique mais bien mené. Je regrette cependant que le dessin, pas vraiment dans un style que j'apprécie, m'ait fait confondre certains visages de personnages. La troisième histoire, de Denis-Pierre Filippi et Steve Lieber, commence comme un de ces polars mettant en scène des petits truands dont un costaud issu du milieu de la boxe. On a du mal à voir au départ le rapport avec le fantastique jusqu'à l'approche de la fin où cela devient plus classique dans le genre. La toute dernière page m'a cependant paru un peu inutile de dureté. Entamant le second tome, la quatrième histoire, d'Alcante et Matteo, m'a bien plu. Son dessin est beau et son scénario assez atypique. Il met en scène un peuple de vampires originaux et finalement attachants. La structure du récit n'est pas totalement neuve dans le domaine de l'épouvante, mais j'ai été séduit par sa réalisation. La cinquième histoire, de Philippe Thirault et Guillem March, ne m'a pas trop séduit par contre. Je n'aime pas vraiment son dessin que je trouve très froid, ses personnages figés et artificiellement sexy, ses décors tracés à la règle ou trop épurés. Belles bagnoles, jolies pépées et ambiance jet-set, l'histoire est intrigante mais sa fin trop prévisible. Ceci dit, l'idée des enfants du 4 Novembre n'est pas mauvaise. La dernière histoire, de Jean-Paul krassinsky, Marc Védrines et Michel Durand, est la seule à faire dans la dérision. Elle met en scène un auteur littéraire assez minable qui va maladroitement tenter de se fondre dans ce qu'il croit être un rassemblement de vampires pour écrire à leur sujet. Assez amusante sans être hilarante, j'ai bien aimé la conclusion de ce récit. En résumé, il s'agit là d'un collectif de bonne qualité, portant tant sur le thème de l'épouvante en général que sur celui des vampires. Ce sont de beaux objets, un peu chers, mais au contenu appréciable.
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