Ivanhoé
Adaptation du roman de Walter Scott.
987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Adaptations de romans en BD Richard Coeur de Lion Yann
Au XIIe siècle, dans une Angleterre déchirée entre Saxons et Normands, le chevalier Ivanhoé, renié par son père pour avoir prêté allégeance à Richard Coeur de Lion, rentre incognito de croisade. Or, depuis son départ, le prince Jean sans Terre tente d'usurper le trône. À jamais fidèle au souverain menacé, Ivanhoé luttera pour le retour de son roi et participera au grand tournoi d'Ashby, véritable joute politique.
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Date de parution | 07 Octobre 2009 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Ivanhoé est un roman célèbre et connu de tous je pense. Même si, pour les plus anciens surtout, il a été supplanté dans l’imaginaire par la version hollywoodienne des années 1950. C’est d’ailleurs ce film qui m’a fait aimer le moyen-âge (en parallèle de Johan et Pirlouit !) avant de l’étudier à l’université. Ah les yeux (entre autre) d’Elisabeth Taylor… Il faut dire que ce film n’est pas si fantaisiste que ça concernant certains aspects de cette période. Toujours est-il que cette série est relativement respectueuse du roman, que ce soit pour les péripéties et la place qui leur est dévolue, mais aussi pour les dialogues. Cette aventure, dans laquelle plusieurs thèmes sont traités (haine entre Normands et Saxons ; antisémitisme alimenté par l’Eglise ; opportunisme perfide de Jean-sans-terre pendant l’absence de son frère Richard, etc.). Et, au milieu de tout ça, quelques touches atypiques, comme l’amour d’un chevalier normand pour une belle juive. Une histoire captivante donc, mais pour laquelle je ne vais pas ici au-delà des trois étoiles, du fait de plusieurs défauts qui m’ont gêné. Cela concerne surtout le dessin, que je n’ai pas aimé. Surtout pour le premier tome, où des défauts de proportion, des visages plutôt laids (et qui parfois font un peu « manga »), et une colorisation trop sombre ne m’ont pas convenu. A cela s’ajoutent des textes abondants, mais avec une police trop petite : la lecture n’était vraiment pas rendue fluide. Ces deux points s’améliorent à partir du deuxième tome – même si le dessin n’est pas encore celui que je préfère. Ensuite, choix malheureux des auteurs, je trouve qu’Ivanhoé ressemble plus à un adolescent qu’au chevalier confirmé qu’il est censé être (visage bien trop juvénile). De plus, le personnage du prince saxon Athelstane est trop tourné vers le ridicule, et les passages vaguement comiques où il intervient m’ont paru inadéquats.
Ivanhoé évoque beaucoup de choses auprès de l’ancienne génération. Ce fut tout d’abord un film hollywoodien de 1952 avec Robert Taylor. C’est tout d’abord un roman un peu poussiereux paru en 1819. Force est de constater que la bd suit scrupuleusement la trame originale sur fond de rivalités entre les normands et les saxons. On retrouve Jean-sans-terre et son frère Richard cœur de Lion parti en croisade. Bref, on a l’impression de se retrouver dans l’univers de Robin des bois car l’époque et les personnages sont les mêmes. Il est vrai que la notoriété de Robin a effacé celle d’Ivanhoé avec les années. Les nostalgiques s’y retrouveront, de même qu’un nouveau public. En ce qui concerne la bd, elle est joliment dessinée avec une option clairement manga. Une bonne mention également pour la couverture franchement réussie. La mise en scène paraît audacieuse. Seule la colorisation apparait un peu fade. Cependant, un gros point noir relatif la taille de la calligraphie. Il faut presque une loupe pour bien lire ce qui ne rend pas la lecture agréable. Ce sont des maladresses que les éditeurs ou le personnel qui tourne autour devrait pourtant voir. C’est pourtant flagrant. Au final, un classique à (re)découvrir en 3 tomes. Satisfaisant mais sans plus.
Ce roman de Walter Scott fut probablement une de mes premières lectures qui n'était pas une Bd (je devais avoir 9 ou 10 ans ??), c'était un roman, un vrai livre quoi, sans images. Ce livre a dû conditionner mon intérêt pour le Moyen Age, relayé par une vieille série TV avec Roger Moore, et par le cinéma où je raffolais des films de chevalerie. Et justement ce grand classique de la littérature anglaise a bénéficié d'une adaptation ciné en 1954 (avec Robert Taylor et Elizabeth Taylor), pas trop déformée par la vision hollywoodienne, un joyau cinéphilique qui reste encore un de mes DVD de chevet, même si je connais l'histoire par coeur. Dans ma mémoire, le roman a été occulté par ce film vu tellement de fois. Je me suis donc penché sur cette Bd avec attention et j'affirme que c'est une très belle adaptation ; tous les grands épisodes y sont relatés, les personnages principaux sont conformes au roman, les Bois-Guilbert, les Front-de-Boeuf, De Bracy, Malvoisin, Lady Rowena, Cédric le Saxon, Rebecca d'York, Locksley (qui n'est autre que Robin des Bois), Gurth, Wamba etc... L'histoire exploite la classique rivalité entre Saxons et Normands dans cette Angleterre du XIIème siècle, et les auteurs y dressent un bon tableau politique et historique de cette Angleterre déchirée par ces 2 castes rivales avec le même caractère et la même animosité personnifiées par les personnages du livre de Walter Scott. Seul le dessin aurait pu me freiner car je l'ai trouvé un peu surprenant au tome 1 pour une Bd de ce type, surtout les visages qui s'inspirent du manga, mais heureusement, dans le tome 2, ça se modifie en mieux pour devenir bien plus maîtrisé et très plaisant dans le tome 3. Je trouve quand même que Ivanhoë a un physique trop juvénile, et que la perfidie du prince Jean n'est pas assez appuyée. Quant à l'assaut du château de Torquilstone, il occupe presque 3 chapitres dans le roman, et dans le film, on y voyait une attaque et un siège en règle lors d'une longue séquence, il est donc normal que les auteurs l' aient développé dans le tome 2 en y consacrant de belles pages. Même le combat judiciaire à la fin, qui occupe à peine une page du roman est traité de façon très courte, alors que dans le film, afin d'alimenter une scène forte et pour éblouir le spectateur, la séquence durait une bonne dizaine de minutes avec un combat à la hache et au fléau d'arme acharné qui constituait un véritable morceau de bravoure et où le méchant Bois-Guilbert devait être puni de façon édifiante. Je termine cet avis en notant la richesse incroyable du dialogue qui reprend également la plupart des dialogues de Walter Scott avec ses jurons pittoresques et ses belles formules littéraires féodales. Une belle adaptation donc, idéale en 3 tomes, qui permet de bien s'immerger dans l'univers de la chevalerie et de comprendre le passé ancien de l'Angleterre.
Après lecture des 3 tomes mon appréciation est moyenne, je trouve l’histoire trop peu rythmée, c’est lent et cela manque d’action, évidement c’est une œuvre qui fût médiatisée de façon importante dans le passé et donc l’effet de surprise est annihilé. Le dessin est excellent, détaillé et bien colorié mais à l’image du scénario un peu monotone, trop de petites cases successives sans beaucoup de variations, avec un tel talent Elias Sanchez ne doit pas craindre d’intercaler une case sur une demi planche ou une planche entière. Une bonne BD à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas trop le roman de Walter Scott.
Quel plaisir de lire cet album ! Armures, blasons, châteaux ... Les dessins sont précis et détaillés mais pour autant les cases ne sont pas trop chargées. Et les couleurs sont superbes et en parfaite harmonie avec le trait. On trouve sur chaque page une petite dominante de couleur du meilleur effet. Il ne faut que quelques pages pour plonger dans cet univers chevaleresque et moyenâgeux. Et l'histoire contient tout ce qu'il faut pour finir d'immerger le lecteur dans ce récit. L'esprit médiéval, la rivalité entre les peuples normands et saxons, l'estime pour les chevaliers, tout cela est parfaitement retranscrit. Que dire enfin de ces duels entre chevaliers, de ce tournoi où la renommée de chacun se joue ? Perchés sur leurs chevaux, les hommes en armures vont en découdre à grand coup de lance. C'est ainsi que débute la légende d'Ivanhoé... Évidement il n'y a que très peu de suspens quand à l'issue du combat, mais qu'importe, l'ambiance est là. On s'y croirait et ça fait tout. Lecture fortement recommandée pour tous les amateurs de ce genre d'aventures épiques. Tome 2 et 3 Une lecture toujours plaisante que la suite et fin de ce récit, mais je suis un peu moins emballé que par le premier tome. Le dessin est toujours aussi beau, rien à redire la dessus. C'est plus du coté de l'histoire qu'il faut chercher si je dois trouver des choses à redire. Je trouve un peu dommage que notre héros soit quasi absent du tome 2 et ne fasse son retour que tard dans le tome 3. Dans le second opus on assiste à un long siège d'un château et un combat qui s'étale sur un peu trop de pages à mon gout. On ne ressent pas trop l'esprit chevaleresque qui flottait sur le tome 1 et son superbe tournoi. Heureusement on retrouve un peu cette ambiance sur la fin. En conclusion, une série série bien sympa qui permet de (re)découvrir la légende d'Ivanhoé.
Je n'ai pas lu l'œuvre originale, je ne pourrai donc pas faire de comparaisons. Tout d'abord parlons du graphisme d'Elias Sanchez, dessinateur de Naüja et Les Royaumes engloutis, dont le style est tout à fait adapté à des récits de fantastique ou de fantasy. Lors du feuilletage de cette dernière production qui s'inscrit dans un cadre historique je doutais fortement que son dessin puisse s'adapter à cette histoire, avec des couleurs plutôt vives et parfois très pastel, mais ce n'est qu'une fausse impression car le tout s'accorde à la perfection. Sans parler des visages qui eux sont excellents, expressifs et peaufinés, et même leur style manga s'intègre sans choquer. Ce premier tome plante le décor, les personnages et le début de l'intrigue de manière assez dense, il y a pas mal de lecture mais sans tomber dans la lourdeur. Un autre point positif : ce sont les bulles pas très grandes, au lettrage très lisible et qui ne n'abîment pas le dessin. Les intervenants sont bien développés psychologiquement, sans pour autant aller dans la profondeur absolue, mais juste ce qu'il faut pour qu'on les trouve soit attachants soit détestables, soit qu'ils laissent indifférents. J'ai une petite préférence pour le vieux juif Isaac d'York et le fou du roi Wamba, qui sont certainement les personnages les plus drôles. Je suis ravie de me replonger dans la vie des enfants d'Aliénor d'Aquitaine et de cette époque révolue que j'apprécie grandement. Yann et Sanchez nous offrent ici une merveilleuse adaptation. Tomes 2 et 3 J'ai été moins emballée à la lecture de cette suite, car ce qui m'a un peu dérangée c'est le caractère un peu adolescent des personnages, appuyé par un graphisme qui va lui aussi dans ce sens. Lors de ma lecture du premier tome ceci m'a été masqué par le plaisir que j'ai eu à regarder ce très joli dessin et j'ai été moins sensible à certains traits de caractère des personnages. Ceci dit c'est une histoire agréable à lire de bout en bout, sans temps mort et sans ennui.
Yann n'est pas le premier scénariste que j'aurais imaginé pour écrire une adaptation d'Ivanhoé, mais il s'en sort vraiment bien. J'étais passionné par l'histoire même si j'avais déjà lu le roman ! La présentation des personnages est très bien faite, même si pour le moment la plupart sont un peu stéréotypés, et le rythme est parfait. Ça ne va pas trop vite et ce n'est pas lent. Je ne suis pas fan de ce style de dessin, mais j'ai fini par m'habituer. Mes seules plaintes sont les têtes que je n'aime pas et je trouve que les scènes d'actions, comme les combats entre chevaliers, manquent un peu de dynamique pour que cela soit réellement palpitant.
« Ivanhoé » est une série basée sur le roman de Walter Scott. Dans une Angleterre déchirée par la rivalité entre les Normands au pouvoir et les Saxons vaincus à Hastings, le chevalier Ivanhoé revient secrètement des croisades. Les croisades, Richard Cœur de Lion, le prince Jean-sans-Terre, Ivanhoé, Saxons, Normands, châteaux, fief, écuyers, blasons,... les références et un certain sentiment épique se dégage de l’histoire d’« Ivanohé ». Pourtant, le scénario est assez monocorde. Le ton ne monte pas vraiment malgré le tournoi d’Ashby et les joutes qui s’y déroulent. Rien de mauvais pour l’instant, le tout peine simplement à décoller. On fait connaissance avec les personnages principaux et l’intrigue générale. La suite est prometteuse et je la lirai avec intérêt en espérant que le rythme de l’action augmentera quelque peu. S’ajoute à cela que la narration est parfois hachée : d’une page à l’autre, l’auteur procède à de petits sauts dans le temps pas toujours habiles. Rien de méchant mais cela aurait pu être peaufiné. Graphiquement, je n’aurai qu’un reproche : l’inspiration manga des visages des personnages qui ne cadre pas du tout avec l’histoire et le contexte. Pour le reste, c’est vraiment beau ! Des dessins détaillés et fouillés, un trait souple et dynamique, des couleurs chatoyantes, bref on en prend plein les yeux ! J’ai particulièrement apprécié le fait que chaque page ait une couleur dominante. Le rendu est très réussi. En résumé, hormis des visages manga et une narration parfois hachée, « Ivanhoé » est une bonne série qui commence avec tout ce qu’il faut pour attiré l’intérêt des lecteurs. Un rythme dans l’action plus soutenu dans les prochains tomes en ferait définitivement une bonne série. A découvrir.
Grand héros de notre jeunesse, Ivanhoé ne présente visiblement pas l’étoffe du héros de BD, témoin le faible nombre d’ouvrages consacrés. Une série remettant à jour le vieil Ivanhoé (Battaglia) n’est donc pas pour me déplaire. Graphiquement, le sujet prend un sacré coup de jeune, les traits énergiques empruntent au manga des expressions tout en restant dans un classicisme raffiné pour les décors. La colorisation se fait discrète, parfois un peu terne avec des tons sur tons peu valorisants, elle accompagne plus généralement le récit sans se montrer. De manière générale les planches m’ont paru inégales, tantôt très agréables tantôt un chouillat trop ternes marron. (Qui a dit comme le site ?) Le scénario relativement basique ne retient pas l’attention, un rythme indéniable vient soutenir le récit sans qu’il y ait de surprise. Les personnages ne se remarquent pas par une profondeur inouïe, mais au contraire par un caractère facile à cerner, on les aime (gentils), on les déteste (méchants) ou ils sont insignifiants. Quelques rares exceptions parmi des personnages secondaires que l’on aimerait revoir. Tout ceci se règle évidemment dans les lices avec les couleurs de gentes dames ; et évidemment les dominants n’apprécient guère que des dominés puissent gagner ! Tout cela fait bon enfant, adolescent, mais manque de consistance pour être tout à fait intéressant. Certes l’album se lit bien, bénéficie de fluidité, mais il manque un je ne sais quoi pour en faire un bon album. Je lirai la suite avec plaisir mais pour l’instant je laisse d’autres acheter.
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