Urielle
En Rhénanie en 1238, l’Église voit d’un fort mauvais oeil l’indépendance des femmes demeurées veuves ou célibataires, et qui plus est leur implication en religion… Erika tente d’assurer la pérennité du petit béguinage qu’elle forme avec ses quatre filles, en fournissant aux moines voisins des copies de la Bible en vernaculaire joliment enluminées.
987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Allemagne Coupés du monde... Denis Lapière Quadrants Spiritualité et religion
En Rhénanie en 1238, l’Église voit d’un fort mauvais oeil l’indépendance des femmes demeurées veuves ou célibataires, et qui plus est leur implication en religion… Erika tente d’assurer la pérennité du petit béguinage qu’elle forme avec ses quatre filles, en fournissant aux moines voisins des copies de la Bible en vernaculaire joliment enluminées. Mais la protection des pères est fragile et ne peut les protéger de tout. En ces temps d’intolérance, une apparition mystique va soudain bouleverser la communauté : une jeune beauté inconnue, et faiseuse de miracles… une incarnation divine, sans doute…! La présence d’Urielle provoque de terribles tensions au sein du village… Qui est-elle vraiment ? Une mission inquisitrice est aussitôt dépêchée par l’Évêque de Strasbourg.
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Date de parution | 28 Octobre 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Ma lecture me laisse plus que dubitatif. En fait je n'ai pas bien compris quelle était la finalité de la chose. S'agit-il d'une ode au féminisme, du moins ces prémices dans une société où le pouvoir des hommes était sans égal ? Est-ce un réquisitoire sur l'inquisition ? Une étude historique sur le béguinage ? Au bout du compte je reste finalement de marbre devant cette histoire. Pire le personnage principal "Urielle" me semble vide, sans consistance. L'ensemble est un peu tortueux, si l'on comprend la manipulation de la mère supérieure, le rôle de ses filles est quant à lui plutôt mal définit. Enfin le dessin ne me plaît pas trop, rien à voir avec la couverture plus aguicheuse. Au final une semi déception que je ne peux conseiller.
Un gros bof pour cette BD que j'ai traversé sans le moindre intérêt. Le scénario n'est pas catastrophique mais il est maladroit, on a du mal à voir où les auteurs veulent nous amener. Au final j'ai l'impression que le nombre de pages élevé masque la légèreté du récit que l'on peut résumer en trois lignes... Le dessin est contradictoire, il y a de belles cases avec de belles couleurs et d'autres soit bâclées, soit trop sombres sans parler des visages peu réussis. Et ce filtre photoshop en dégradé jaune à rouge en arrière plan, j'ai du mal en temps normal, mais sa surabondance est de mauvais goût. Il y a de bonnes choses donc au scénario et au dessin mais elles ne ressortent pas en raison d'autres aspects plus négligés ou tout simplement ratés.
Cette histoire met en valeur les communautés de femmes qui existaient vers l'an 1200 au Moyen-Age dans le nord de l'Europe. Ces femmes désiraient s'affranchir des règles des ordres de l'Eglise et de son Pape mais tout en épousant la vie religieuse. Je n'étais pas vraiment au courant de leur existence. Cela ressemble typiquement à un ordre de bonnes soeurs. Peut-être est-ce ce genre de communauté de béguines qui lui a succédé. Bref, on apprend toujours des choses intéressantes. Le scénario est assez rondement mené pour nous montrer comment faire pour échapper à l'Inquisition qui les persécutait même si tout les stratagèmes sont bons pour parvenir aux fins. C'est tout de même assez captivant pour une lecture jusqu'à la dernière page. L'émancipation des femmes s'est faite souvent au prix d'incalculables sacrifices. Ceci est un exemple parmi d'autres dans l'Histoire. Voilà ce que démontre cette bd qui n'avait sans doute pas de prétentions assez ambitieuses.
Mouais, bof... Je n'attendais pas grand chose de cette BD et au final, je n'en retiens presque rien. Le dessin est assez agréable à regarder, le trait est assuré (sauf pour les visages des soeurs qui sont plus que sommaires) et les couleurs bien choisies mais le scénario semble avoir été pondu par une machine tant il semble suivre des jalons prédéfinis sortis d'un manuel du petit scénariste de BD. Ca manque de spontanéité et d'audace. Même les rebondissements de la fin manquent d'efficacité, mais je crois que je ne m'intéressais déjà plus suffisamment à l'histoire pour ressentir quoi que ce soit de toutes façons. Comme Spooky, j'ai eu un moment de flottement concernant les soeurs qui appellent "maman" celle que je croyais être leur mère supérieure, si on lit la fiche de la série, on s'aperçoit alors qu'effectivement, il s'agit d'une mère et de ses filles... ce qui n'est franchement pas évident à la lecture de la BD ! Lecture et achat dispensables.
Mon avis est très très partagé sur cette BD... D'une part j'apprécie le trait de Clarke, j'aime bien ses "évasions" en-dehors de sa série principale plus destinée aux adolescents. Je trouve son travail intéressant ici, malgré les visages très semblables des soeurs. A ce sujet, il y a une ambiguïté dans l'album. Les soeurs (religieuses) ne seraient-elles pas des soeurs biologiques ? Toutes filles d'Erika, que par ailleurs elles appellent par moments maman ? J'ai peut-être loupé quelque chose, mais il faut dire que cela se lit un peu trop vite... Car que peut-on retenir de cet album ? Quelle était l'intention du scénariste ? Montrer que les Inquisiteurs peuvent être les pires des salauds ? Qu'ils ne reculent devant rien pour arriver à leurs fins ? Que parfois les responsables des congrégations religieuses "arrangent" les miracles ? Qu'apprend-on réellement dans ces pages ? Rien, rien du tout. Les quelques pistes qui auraient pu être exploitées ne le sont finalement pas du tout, et ça finit en eau de boudin.
Une BD "sans plus". Urielle se lit assez facilement, les dessins sont corrects et le choix du cadre et de la mise en page est tout à fait honnête. Mais le tout n'a, à mon sens, pas grand intérêt. D'une part le coté pseudo-moralisateur-féministe de l'ensemble est assez agaçant car trop éculé et trop convenu. D'autre part, l'histoire en elle-même, la supercherie de la "mère supérieure", reste l'unique moteur de la narration et n'a finalement pour but, non pas de nous faire découvrir des personnages qui restent tous bien vides et pales (surtout Urielle), mais d'être le contexte, par lequel, oh surprise, au moyen-âge, il y avait des hommes d'Eglise qui se méfiaient des femmes ! Vite lue, vite oubliée...
Voilà un vrai petit bijou. Un album magnifiquement réalisé, un huis clos captivant dans une ambiance à la fois sombre et enivrante. Clarke nous sert un dessin plus esthétique, bien loin de ce que l'on connait dans Mélusine. Lapière, lui, en scénariste confirmé reste fidèle à lui-même tout en faisant un travail d'introspection très détaillé du béguinage. J'ai lu cet album d'une traite, avec un réel intérêt. Une excellente sortie que je vous conseille vivement.
19 euros pour cette bd ! Le diable serait-il derrière tout ça ? Un graphisme basique, avec des visages qui ont tendance à se ressembler, des décors réduits au minimum, des couleurs monotones bien que le noir soit bien utilisé et apporte un peu de contraste. Quant au scénario il est réduit à peu de choses, on n'apprend pas grand choses sur cette communauté de femmes, tout à tendance à tourner autour d'une supercherie afin de se faire accepter par le pouvoir religieux, essentiellement masculin. C'est aussi un peu moralisateur et surtout très manichéen. Comme dit Pierig : on reste sur sa faim. Pour ma part, ça ne m'a même pas ouvert l'appétit et surtout ça se lit extrêmement vite. Ils auraient dû lâcher Manara dans le couvent, il se serait peut-être passé quelque chose...
Voici une bd qui affiche des prétentions qu’elle n’atteint pas. Le prix élitiste est pour moi injustifié. Certes, ce one shot est un peu plus épais qu’un album classique. Mais de la à payer 20,55 euros (prix belge) pour 70 pages... La trame historique est intéressante mais le lecteur que je suis reste frustré par la fin. En effet, on appâte le lecteur avec cette intrigante fille qui est accueillie dans un béguinage. Et puis ? Le voile qui pèse sur Urielle ne fait que s’épaissir sans apporter vraiment de réponses aux questions qu’elle suscite. Côté graphisme ? Le dessin de Clarke est séduisant. Il adopte un trait semi-réaliste pour coller au sujet. Toutefois, on peut déplorer un manque de diversité dans l’expression des personnages qui rend les scènes monotones. Le travail réalisé sur la couleur n’est pas sujet à la critique. Bref, ça se lit vite et on reste sur sa faim.
Un huis-clos historique et très sérieux mettant en scène des religieuses dans l'Allemagne médiévale, voilà bien un domaine où je ne m'attendais pas à trouver le dessin de Clarke, que j'aime beaucoup au demeurant. Son graphisme y est différent d'à l'accoutumée, plus strict, moins exubérant, plus réaliste. Les personnages en ressortent assez peu expressifs mais c'est plus ou moins voulu. L'association d'une bonne colorisation, signée Ngam, met en valeur la classe du trait qui se révèle très élégant. Certaines cases et compositions m'ont parfois fait penser à du Andreas (coïncidence, l'un des personnages s'appelle d'ailleurs ainsi) quand son dessin est associé aux couleurs d'Isabelle Cochet. Mais on sent la touche personnelle de Clarke et il nous offre ici un style assez à part, reconnaissable aux visages de ses personnages et à ses décors qui prennent parfois des allures théâtrales accentuant l'aspect huis-clos. Le cadre historique mis en scène ici est original et instructif. Le récit nous présente une petite communauté de béguines au 13e siècle en Allemagne, des femmes veuves ou célibataires ayant dédié leur vie à la religion catholique sans pour autant être rattachées à un couvent et donc à l'autorité de l'Eglise. Leur légitimité est contestée par cette dernière et les femmes de ces béguinages doivent composer pour faire valoir le simple droit d’existence de leur communauté. Le scénario de cette bande dessinée, bien qu’intéressant, est austère et assez simplement résumé. Il confronte la responsable d’un béguinage, dont les membres sont ses propres filles, à un inquisiteur (le même Conrad de Marbourg dont on parle aussi dans Le Troisième Testament mais dans une version plus proche du personnage historique) venu enquêter suite à l'apparition d'une étrange jeune femme qu'on pourrait croire tombée du ciel. Elue du Christ ou machination pour tenter de justifier la légitimité des religieuses ? Bien menée et servie par un graphisme de très belle qualité, cette bande dessinée est plaisante et instructive même si elle se lit un peu vite.
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