Le Grand Pouvoir du Chninkel

Angoulême 1989 : Alph-Art du public Aventure médiéval fantastique, un anti-héro de base, élu malgré lui...
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Dans le monde de Daar, s’affrontent quotidiennement trois immortels: Zeugma, Barr-Find et Jargoth. Les victimes de ces guerres sont entre autres les Chninkels et les Tawals. Etant esclaves, ils constituent l’essentiel des fantassins de toutes les armées, et sont donc régulièrement massacrés. Une nuit après une de ces sempiternelles batailles le seul survivant, un Chninkel du nom de J’ON, reçoit la visite d’un monolithe noir se présentant comme le maître créateur des mondes. J’ON a cinq jours pour mettre fin aux querelles des trois groupes. S’il échoue le monolithe, détruira ce monde. Un problème se pose alors au Chninkel : Comment pourra-t-il convaincre les trois immortels de faire la paix alors que lui-même n’est qu’un pauvre Chninkel et esclave de surcroît ?
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Date de parution | Avril 1988 |
Statut histoire | Série terminée (un seul tome à l'origine, ensuite divisé en 3) 3 tomes parus |
Les avis


J'avais trouvé cette BD sur une braderie à l'époque sans savoir à quoi m'attendre. Appréciant l'heroïc fantasy sans autant en être un fan inconditionnel.. Je suis resté subjugué par cette histoire. De son trait jusqu'à la trame, cet anti héro attachant, l'ambiance apocalyptique, l'alliance et la trahison.. Franchement, quelque chose de grand !


J'ai vu que des gens ont osé coller un 1/5 au Chninkel. Voilà bien un des grands mystères de la vie ! Le Chninkel, c'est une sorte d'hommage à Tolkien, déjà. Et puis surtout, ça a traversé les décennies. Pour l'avoir relue récemment, je peux dire que ça n'a pas pris une ride ! Quand même !... 1/5 !?!?... Faut pas déconner non plus...


J'ai été vraiment séduit par cette adaptation décalée du Nouveau Testament proposée par JVH et Rosinski. Pourtant le pari était osé entre caricature grossière et copie sans âme ni recul, le chemin est étroit et rempli d'embuches. Mais le personnage de J'on est si attachant et si profond qu'il est difficile d'y rester insensible. Pris dans une destinée qui le dépasse mais qu'il ne refuse pas malgré les frustrations de ses propres désirs, J'on est une belle image de l'insignifiante faiblesse qui transforme l'Histoire. La narration est vive, précise et toujours relancée à chaque nouveau court chapitre. L'ensemble est d'une grande cohérence et l'auteur a su y ajouter une belle touche d'humour dans ce running gag des frustrations sexuelles de J'on vis à vis de G'wel. Les épisodes s'enchainent avec une telle fluidité sans facilité incongrue pour un final à la fois attendu et déroutant qui ouvre à la méditation. La série n'aurait pas ce niveau d'excellence sans le formidable graphisme de Rosinski. J'ai lu la version intégrale en N&B qui m'a saisi dès la première case. Le trait est fin, élégant, souple et vif. Il apporte une grande expressivité et une fort dynamisme à la narration. Rosinski distribue temps forts de l'action et situations méditatives avec justesse pour un récit très équilibré. Ses personnages féminins sont tous d'une grande beauté, très sexy mais sans voyeurisme marchand. C'est un dessin qui n'a pas vieilli d'une ride, à faire pâlir d'envie nombre d'IA ou de tablettes numériques. A chaque nouvelle lecture on y découvre un nouvel élément. Personnellement une très grande lecture toujours aussi moderne.


De l'association Van Hamme-Rosinski était sorti au début des années 80 le légendaire Thorgal. C'est vers la fin des années 80 que les deux artistes (génies ?) se lancèrent un nouveau défi avec "Le Grand Pouvoir du Chninkel" J'ON est une petite créature, un Chninkel, réduit en esclavage et servant de chair à canon dans son monde en guerre perpétuelle. Laissé pour mort, J'ON se verra confié une tache importante: ramener la paix sur DAAR sous peine de destruction complète du monde. Charmant programme pour un " pauvre petit Chninkel" Une fois n'est pas coutume, je commencerai par le dessin. Rosinski maitrise ici parfaitement son art. C'est clairement plus beau que Thorgal. Pour ma part, et remis dans l'époque, je trouve l'utilisation du noir et blanc excellente tant j'ai eu du mal avec la colorisation de Légendes des Contrées Oubliées sorti à peu près à la même époque. Dans la préface de l'intégrale, on annonçait un scénario plutôt "tolkien". Et s'il est vrai que de par sa stature et sa mission J'ON se rapproche de Frodon, qu'ils évoluent l'un comme l'autre dans un monde fantastique on en restera là pour l'inspiration La faute à un autre ouvrage, et non des moindres, dont la présence est encore plus grande : LA BIBLE Et oui jusque dans son dénouement "Le Grand Pouvoir du Chninkel" est biblique. Pêle-mêle j'ai retrouvé Moise et l'exode des Juifs, les apôtres, etc... Il n'en demeure pas moins que Van Hamme arrive à nous captiver et à nous maintenir en haleine "Le Grand Pouvoir du Chninkel" a donc du être à sa sortie, j'imagine, un ovni dans le paysage. Et c'est peut être cette interprétation "païenne" du livre sacré qui aura marqué les lecteurs de la fin des années 80. Pour ma part, découvrant l'ouvrage 36 ans après sa sortie et à un âge raisonnable, je n'ai pas été gêné par ces références, par contre elles m'ont clairement surpris, car complètement inattendues (je n'avais pas lu les avis précédents). Il en reste aujourd'hui une belle aventure d'Héroic-fantasy, à découvrir absolument. Et si l'on s'en donne la peine, un questionnement sur le divin, les croyances, le mystique


Voilà une lecture que j'ai longtemps repoussée pour profiter d'un après midi calme de vacances et pouvoir le lire d'une traite. Classique parmi les classiques, il faisait partie des rares oeuvres aussi classiques absentes de ma biblio municipale quand j'étais plus jeune. Je peux me rattraper quelques dizaines d'années après. Et c'est clairement un classique que j'aurais classé culte à cette époque. Depuis, d'autres oeuvres d'Heroic Fantasy réussies sont sorties et mes critères ne peuvent plus être vraiment les mêmes. J'on, petit Chninkel insignifiant, devient le porteur d'un destin qui le dépasse, en étant choisi pour apporter la paix à un monde ravagé par des guerres sans fin. Van Hamme, fidèle à son style, revisite les mythes religieux avec ironie, transformant cette quête épique en une réflexion sur le pouvoir, la foi et le libre arbitre. Chaque rebondissement du scénario nous plonge un peu plus dans l'absurdité de cette mission divine, où l'espoir et le désespoir se côtoient sans cesse. J'ai personnellement trouvé que les références bibliques manquent un peu de subtilité et que la référence à 2001 l'odyssée de l'espace arrive comme un cheveu sur la soupe... Le dessin de Rosinski, tout en noir et blanc, sublime le récit. C'est une œuvre d'une densité graphique rare. Les ombres profondes, les détails minutieux, tout contribue à créer une atmosphère immersive. Le choix du noir et blanc n'est pas anodin : il renforce le caractère intemporel et universel de l'histoire. Je n'irai donc pas essayer la version colorisée. Le scénario, bien qu'enraciné dans des références bibliques évidentes, parvient à surprendre. Van Hamme joue avec les attentes du lecteur, en construisant une histoire qui, sous des airs de fable religieuse, interroge notre rapport au divin et au pouvoir. L'humour noir et le cynisme sont omniprésents, notamment dans la façon dont J'on, ce petit être frêle et craintif, se voit attribuer une mission impossible. La fin, magistrale, vient bouleverser toutes les certitudes accumulées au fil des pages. Je comprends clairement pourquoi "Le Grand Pouvoir du Chninkel" a marqué des générations de lecteurs. C'est une bande dessinée qui ne laisse pas indifférent en offrant un spectacle visuel de premier ordre. Une œuvre qui mérite amplement sa place dans le panthéon de la bande dessinée.


Cette bande dessinée m'a profondément marqué. Dès les premières pages, j'ai été transporté dans le monde de Daar, un univers médiéval fantastique où s'affrontent trois immortels et où les esclaves Chninkels sont malheureusement les premières victimes. Le récit de J'ON, ce Chninkel élu malgré lui pour une quête épique, m'a touché par sa justesse et son humanité. La narration est fluide et riche en rebondissements, mêlant habilement action, philosophie, et humour. Les illustrations de Rosinski sont un véritable régal pour les yeux, chaque case regorgeant de détails qui donnent vie à cet univers captivant. La version noir et blanc que j'ai lue ajoute une intensité dramatique et une beauté saisissante à l'histoire. Ce qui m'a le plus ému, c'est la façon dont l'histoire aborde des thèmes universels comme la liberté, la paix, et la quête de sens dans la vie, tout en restant accessible et divertissante. J'ai ri, j'ai été surpris, et j'ai même réfléchi sur ma propre existence à travers les aventures de J'ON. En bref, c'est une expérience de lecture inoubliable qui mérite amplement la note maximale. C'est une BD que je recommande chaleureusement à tous, que vous soyez un amateur de fantasy ou simplement à la recherche d'une histoire bien racontée et magnifiquement illustrée.


Il y a bien longtemps que je ne l'ai pas relu, j'hésite entre 4 et 5. Mais je mettrai 5 car c'est l'une des BD qui m'a fait découvrir que le monde du 9ème art ne s'arrêtait pas aux séries traditionnelles comme Astérix ou les Marvel des années 80. Une sacrée claque qui m'a ensuite incité à lire Bilal, Tardi... c'était l'illumination, j'étais devenu BD-woke. Une couverture m'évoquant 2001 de Kubrick et une marionette Dark Crystal, c'est intriguant. Avec la scène d'ouverture de bataille, j'entrevoyais les séries B italiennes de dark fantasy. En feuilletant et me spoliant bêtement la fin, j'ai un flash biblique. Wow, soit ça va envoyer du lourd soit ça part dans les mains de quelqu'un d'autre. Eh bien ce magnifique album est resté dans les miennes et trône maintenant au milieu de ma bilbiothèque dans une pochette plastique, l'unique livre que je conserve ainsi. Je ne pense pas que ce livre soit à glorifier à ce point mais il a été un marqueur dans ma vie de lecteur. Le dessin, que dire d'autre que c'est du Rosinski à son meilleur, aucune case n'est bâclée au détriment d'une autre. Le scénario de son compère n'est pas en reste, foisonnant d'idées recoupant des thèmes pourtant déjà vus mais dont le mélange est détonnant: de l'action, de la philosophie, de l'humour, de l'aventure, du romantisme... c'est envoutant et addictif. Notre (anti-)héros est magnifique de justesse, pris dans la tourmente d'une quête sui semble le dépasser et que, comme son homologue Frodon, il saura prendre à bras le corps. Merci messieurs, c'est avec de telles oeuvres que vous avez contribué à faire rentrer des bandes dessinées de qualité sur les étagères de nos librairies.


Je ne connais que la version noir et blanc, grâce au format "intégrale" publié à prix très décent pour cette oeuvre que je trouve incontournable. J'ai retrouvé le même génie de Van Hamme que pour la série Thorgal. Le dessin particulièrement minutieux regorge de détails sublimes. Un "héros" très attachant, une ambiance fantasy envoutante et si bien construite... Culte.


Pour qui aime la bande dessinée, Le grand pouvoir du Chninkel est un incontournable. Un must de la Fantasy, un must du neuvième art. J'ai la chance de posséder les deux versions, couleur et noir & blanc. Et c'est celle en NB que je viens de relire, celle que je préfère. Un scénario génialisime, Van Hamme dose savamment les scènes d'actions, de réflexions et de contemplations. Un monde cruel où trois Immortels se livrent une lutte acharnée. Des armées faites de monstres, de cavalières à la paupière cousue, de plantes carnivores volantes et bien d'autres encore. Un scénario qui mélange la bible et 2001 l'odyssée de l'espace sur fond de péché originel, un mélange harmonieux, cohérent et philosophique. J'ai apprécié la dose d'humour qui contrebalance la partie noire du récit. J'on héros insignifiant, ancien esclave qui va devoir dans un délai de cinq jours mettre un terme au conflit des trois Immortels ou la Terre sera détruite. Il sera aidé par la jolie G'wel. Nos deux Chninkel sont partis dans une quête qui les mènera jusqu'à ce dénouement qui vous scotchera. J'ai été totalement happé par ce récit aux multiples facettes, une partition sans fausses notes avec son tempo guidé au métronome. Mais pour qu'une bd soit culte, il faut aussi un dessin au diapason de l'intrigue. Et là Rosinski sort l'artillerie lourde. Une inventivité qui déborde de chaques planches, des planches qui grouillent de détails, des détails qui magnifient les décors et les personnages. Un noir et blanc au trait précis, fin, violent et sensuel. Une tuerie. Un indispensable.

Une œuvre magnifique de bout en bout, à la fois graphiquement en terme de scénario. La réflexion est fine, la toile de fond de l’histoire fantastico-biblique laisse le manichéisme de côté avec un anti hero aussi veule que courageux. Le Chninkel est tellement humain qu’on en oublierai qu’il ne l’est pas, et c’est ce qui rend cette histoire fascinante.
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