Like a steak machine
Souvenirs, souvenirs...
Fabcaro Les petits éditeurs indépendants Musique
À lire avec ses oreilles, voici des souvenirs liés pêle-mêle à des morceaux de chanson française, de rock, dance, pop, funk, soul, reggae… Des titres sur lesquels Fabcaro a directement vibré ou qui sont, bien malgré eux, devenus la bande-son d'épisodes de sa vie. Il y a même des tubes qui n'ont duré qu'un été. Eh oui…
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Date de parution | 24 Septembre 2009 |
Statut histoire | Histoires courtes (one shot) 1 tome paru |
Les avis
Chacun pourra se retrouver dans ces petites madeleines de Proust aux parfums hétéroclites, rock alternatif, brit-pop, chanson française « engagée », pop « eau précieuse » du Top 50, variétoche sirupeuse… Fabcaro, on l’aime bien, avec sa manière de ne pas se prendre au sérieux, c’est un peu un pote, tout ce qu’il raconte ici, on l’a plus ou moins vécu... De son trait un peu crade mais plaisant et très expressif, il sait immanquablement surprendre et provoquer le fou-rire avec ces petites saynètes musicales d’une page, alliant avec brio créativité et humour potache pour trentenaires - et désormais quadras – régressifs, voire plus si affinités… « Like a steak machine » contient ses petites perles mémorables. Par exemple, l’évocation des soirées entre potes où à un moment il fallait que quelqu’un se mette à entonner « Dirty Old Town », finissant par provoquer chez Fabcaro le dégoût pour cette « chanson magnifique ». Ou encore, la compétition au lycée pour faire partie de l’élite des connaisseurs, avec une véritable hiérarchie notamment entre ceux qui étaient « branchés » (des groupes obscurs mais encensés par la critique musicale confidentielle), les intellos (fans de Hubert-Felix Thiéfaine aux lyrics non moins obscurs), les médiocres (fans de Pink Floyd) et les ringards (ceux pour qui la musique se définissait en fonction des tubes de l’été), le péché ultime étant d’apprécier les artistes à succès. Ça se mange sans faim, sans pain, éventuellement à l’heure de l’apéro ou des tapas (j’étais à Barcelone quand je l’ai lu) ça ne prend pas la tête, d’ailleurs ça se lit presque trop vite. Mais ça confirme que Fabcaro est un des meilleurs de sa génération dans son domaine, aux côtés de Boulet qui pratique le même type d’humour avec un dessin assez similaire, et que comme lui, j’aurais mis un certain temps à découvrir.
Voilà un opus dans la veine des albums autobiographique que Fabcaro fait paraître chez La Cafetière, celui-ci faisant suite à Le Steak Haché de Damoclès. Il s’agit ici d’anecdotes d’une page, ayant pour point commun d’être liées à des morceaux de musique. On a donc droit, en plus de portraits de l’auteur au cours de sa jeunesse puis de son adolescence, à une bande son assez éclectique. J’ai moins bien aimé cet album que le précédent. Peut-être que les détails biographiques sont ici moins « détournés », moins « intéressants ». C’est sympa, mais sans plus, et donc pas forcément indispensable à l'achat.
3,5/5 Très proche de Le Steak Haché de Damoclès et Droit dans le mûr c’est par cet opus que j’ai fini ma trilogie Fabcaro. J’avais un peu peur de trouver une nouvelle répétition des thèmes abordés dans les 2 autres albums. Et bonne surprise ce ne fut pas le cas et finalement cet album est pour moi le meilleur des trois. C’est celui où je m’y suis le plus retrouvé et celui qui m’a le plus amusé. Fini les névroses (quoique), chaque page met en scène un souvenir en l’associant à une chanson. Le principe fonctionne super bien et même si on a une nouvelle fois droit à des tranches de vie de l’adolescence de l’auteur, les sourires décrochés sont nombreux. Les thèmes sont finalement assez variés. L’authentification du lecteur fonctionne mieux que dans les albums précédents. Bref c’est vraiment pas mal ! Coté dessin, c’est toujours aussi simple et réussi. A lire.
« Like a steak machine » peut être vu comme un 3eme tome dans la série « les mésaventures sociales de Fabcaro ». Je ne sais pas si c’est parce que j’arrivais à saturation (j’ai lu les 3 albums d’un coup), ou si cet album est un poil en deçà des deux autres, mais j’ai beaucoup moins ri. Pourtant j’aime beaucoup le principe d’associer une chanson à un souvenir de jeunesse, et je trouve que ça fonctionne bien. Non, pas de reproche particulier, sinon que je n’ai pas autant ri.
C'est un titre que je voulais lire depuis que j'avais découvert cet auteur. Il m'a fallu beaucoup de patience pour tomber dessus. L'attente en valait la peine ... Like a steak machine met en évidence sur une seule page des chansons des années 80 et 90 qui rappelaient des souvenirs marrants à l'auteur. On a droit à un panel assez élargi de genre musical partant du rock, de la dance, du pop ou du reggae. Les chansons choisies sont assez emblématiques d'une époque aujourd'hui révolue et qui a marqué l'enfance des trentenaires. Il est rare que je puisse avoir une même communion d'esprit avec un auteur qui a su bien cerner ces fameuses années 80. De toute façon, je l'ai déjà dit : il possède un humour inimitable à mille lieues de séries comme Le Génie des alpages ou Le Chat qui n'arrivent pas à me faire décrocher le moindre sourire. Là, c'est tout le contraire. C'est mon trip! Une bd résolument moderne bien que tournée vers le passé. Il faut le faire! Il y a un passage où je me suis totalement reconnu. L'auteur aime la chanson populaire. Cela part de Depeche Mode en passant par Elsa ou Glenn Medeiros (eh oui!) ou David Bowie. Il est vrai qu'à l'époque, dans les cours de récréations, tout ce qui était connu était synonyme de musique commerciale et était banni. Pour être respecté, voire admiré, il fallait écouter des trucs que personne ne connaissait et moins c'était connu, plus on grimpait dans l'échelle de la respectabilité et de la soi-disant oreille musicale. Bref, il n'épargne personne et c'est plutôt joliment mis en image. Je me rappelle pour ma part que j'avais découvert la toute jeune Céline Dion ou encore Mylène Farmer à ses débuts et que j'aimais déjà beaucoup Madonna. Est-ce pour autant que j'aime aujourd'hui le chanteur préféré des français ? Ce n'est pas le cas ! Bref, il ne faut pas tirer de conclusion hâtive. Cependant, je considère que si un chanteur marche, c'est qu'il y a quelque chose qui fait quand même la différence (hors battage médiatique et coup de pub bien sûr). C'est un peu la même chose pour des séries de bande dessinée. Bien sûr, il y a toujours des succès justes et d'autres injustes ... La musique fait partie de mes autres passions. J'écoute toujours un CD parmi les 320 que je possède dans des genres d'ailleurs radicalement différents. Or ce one shot fait la part belle à cette universalité que j'aime. On pourra facilement se reconnaître pour peu qu'il y ait des valeurs communes. Maintenant, je suis toujours épaté que des jeunes de 12 ans se mettent à écouter du Brassens ou Edith Piaf ou encore Brel. Moi, même à mon âge, ce n'est pas dans les sonorités de mon époque. Je préfère alors écouter du Cabrel. Je respecte mais ce n'est pas pour moi. Je sais que cette pensée ne sera pas partagée mais j'assume mes choix. Tout ça pour dire que je suis heureux de voir qu'une partie de ma pensée sur le phénomène musical est quand même partagé. Une lecture qui mérite attention et oreille musicale.
Fabcaro continue son autobiographie humoristique avec ces "gags" où les morceaux musicaux sont autant de madeleines de Proust qui lui remémorent des moments-clés (ou pas) de sa vie... Entre déceptions amoureuses, boeufs entre copains, plaisirs solitaires, c'est à un petit voyage au travers des tubes des années 1980 et 1990 (et certains plus anciens, mais immortels) que nous convie ce cher Fabcaro. Certains éveilleront des échos (parfois proches de ceux de Fabcaro) en nous, des ballades sur lesquelles on a conclu, des riffs imparables qui nous plongent dans des transes irrépressibles... Il y a des gags irrésistibles, universels, auxquels personne ne pourra résister. D'autres sont un peu plus ardus, et demandent peut-être une culture musicale particulière. Personnellement il y a quelques artistes que je ne connais pas du tout, mais que je vais m'empresser de découvrir... La plupart du temps Fabcaro se met lui-même en scène dans ces gags, pas toujours à son avantage (assez rarement en fait), et ça le rend encore plus proche du lecteur qui a parfois connu les mêmes déconvenues sur fonds musicaux. Très sympathique.
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