Angora
Première publication d'Aurélia Aurita, cette bande-dessinée se distingue par une succession de scènes tendres, sensuelles, parfois graves. Aurélia Aurita est également l'auteur de la série Fraise et Chocolat.
Ecole Jean Trubert Institut Saint-Luc, Liège La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants
C'est le récit sentimental d'une jeune fille d'une vingtaine d'années environ. Elle aime l'amour, conjugué à tous les verbes. La fidélité n'est pas non plus sa principale recherche, et elle tombe vite amoureuse. Elle nous raconte ses histoires courtes, ses couleurs sur les joues, sa vie, son lit (et ses fréquentations). Elle vit tranquillement, cœur battant, et ne se refuse rien. C'est une jeune fille d'aujourd'hui, lucide et frivole, volage et sensible, ouverte, écartelée. Qui se livre sans réserve, et qui n'est pas avare de confidences.
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Date de parution | Mai 2003 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C'est le premier album d'Aurélia Aurita (avant le gros succès médiatique de Fraise et Chocolat). On y trouve déjà une fraicheur dans la narration, et la façon de se mettre en scène sans fausse pudeur (du moins si je pars de l'hypothèse qu'Aurélia incarne les jeunes femmes parfois saisies dans leur plus stricte intimité). Les petites histoires faisant office de chapitres se laissent lire agréablement, même si cette légèreté est aussi la faiblesse de l'album, qui est vite lu, et hélas tout aussi vite oublié je le crains. Mais cela reste quand même une bonne entrée en matière pour cette auteure, dont le dessin, à la fois minimaliste et efficace, est plutôt adapté au ton qu'elle adopte. A découvrir à l'occasion.
Angora est une jeune fille qui aime bien se dénuder à tout va. Bon, après tout, elle est chez elle donc elle peut faire ce qu'elle veut. Je sens que cela va attirer les voyeurs ! Pour ma part, j'ai trouvé que cela manquait singulièrement de consistance même si le charme est présent. Le trait est également un peu brouillon mais on pardonnera car il s'agit d'une première oeuvre d'une jeune auteure qui fera parler d'elle. Par ailleurs, le découpage entre les différentes petites histoires est assez classique. Les réflexions un peu crues de cette gamine qui se découvre un corps de femme m'a plutôt interloqué. Cependant, force est de reconnaître que la liberté de ton me plaît assez ainsi que ce graphisme tout en rondeur. J'avoue également (mais c'est sans doute hors-sujet) que je n'ai pas trop apprécié la préface. Son auteur Charles Berberian décrit la bande dessinée du siècle dernier comme réellement ringarde tout en faisant la critique de ces auteurs qui ont choisi un pseudo clinquant en associant les initiales de leur nom et de leur prénom comme Débé, Puhé ou Morlé. A côté de ces auteurs signant leurs dédicaces dans une salle polyvalente dénudée, il y aurait des exceptions parmi lesquels Hergé (je veux bien mais c'est quand même poussiéreux), Manara (on sent l'inspiration) ou encore tenez vous bien Michel Schetter : c'est qui celui là ? Quelqu'un le connait ? Quand je fais des recherches sur ce site, on peut lire que les images ont été retirées à la demande de l'auteur. Ne serait-il pas un peu parano ? Il y aurait une jurisprudence Schetter ? C'est quoi ce délire ?! :?) Après, il enchaîne sur le fait que la jeune génération d'auteur a choisi de biens meilleurs pseudo que leur ainés. Bon, ce qui m'intéresse, c'est le plan artistique et pas les pseudos !
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