Le Pavillon des hommes
Nous sommes au Japon, à l'époque Edo. Une terrible épidémie incurable ayant frappé la population masculine japonaise 80 ans plus tôt, la population masculine a chuté au point d’être réduite au quart de celle des femmes. Les garçons, ont donc été élevés avec grand soin, protégés, tandis que les femmes ont pris en charge tous les travaux quotidiens, la gestion des entreprises. Tous les rôles sont inversés ! En outre, les hommes étant devenus une denrée rare, seules les femmes les plus riches peuvent désormais s’offrir un mari. La charge suprême du shogun est également passée aux mains des femmes. Le shogun domine un pavillon interdit aux autres femmes qui abrite les 800 plus beaux spécimens masculins d'un monde qui en manque cruellement.
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Gays et lesbiennes Guerre des sexes Hakusensha Josei ou Redikomi La BD au féminin : le manga Les Uchronies
Mizuno, jeune séducteur, a intégré le pavillon des hommes du shogun, pour éviter un mariage avec un bon parti que sa mère voulait lui imposer. Il y reçoit un salaire qu’il fait parvenir à sa famille. C'est les larmes pleins les yeux, qu'Onobu, son amie d’enfance et amour secret, l'a laissé partir. Une hiérarchie complexe divise les hommes du pavillon en différentes catégories. Mizuno, entré dans la classe la plus basse va réussir à grimper les échelons de par sa force inhabituelle dans une population masculine globalement surprotégée. Toutefois, la supériorité au sabre de Mizuno notamment, si elle lui permet de se faire remarquer par le nouveau shogun, lui attire également des inimitiés dans cet univers clos rongé par l'orgueil…
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Date de parution | 02 Octobre 2009 |
Statut histoire | Série terminée 19 tomes parus |
Les avis
Une terrible épidémie s’est abattue sur le Japon de l’ère Edo. Cependant, il s’agit d’une espèce de purge discriminatoire. Seuls les hommes sont touchés. Près de 80 ans après le début de cette épidémie, il ne reste pas beaucoup d’hommes. Or, ce qui est rare est cher. Le pouvoir politique du shogunat est passé dans les mains des femmes. Seules les plus riches femmes ont le pouvoir d’avoir un mari. Le pavillon des hommes est un harem qui est réservé au Shogun. Les hommes ne sont là que pour satisfaire ses plaisirs. Cette inversion des rôles donne lieu à des situations pour le moins cocasses mais qui nous font réfléchir sur le rôle des hommes et des femmes dans la société. C’est vrai que le scénario part sur un récit proche de « Y Le Dernier Homme ». Cependant, le traitement est totalement différent. Je regrette certaines confusions dans le scénario ainsi qu’un certain manque d’audace car tout cela reste très voire trop soft. Pour le reste, on passera un agréable moment de lecture avec le sentiment que cela aurait pu être meilleur.
Attiré par les ambiances Samouraï et le trait manga, j'ai pris plaisir à lire les 4 tomes de cette série. Le côté décalé (les femmes au pouvoir) est bien mené, l'époque Edo nous est bien retransmise, et pour une fois le Shogun n'est pas le monstre de fourberie ou d'arrogance que l'on retrouve souvent dans ce personnage. Le dessin est d'un grand classicisme mais net et précis, et j'aime assez le soin mis dans les détails des décors ou des tenues. Mais je suis dubitatif sur la suite de la série. Il y a sans doute matière à construire une vraie réflexion sur une société matriarcale, et sur les différences (ou ressemblances) de comportement théoriques entre les hommes ou les femmes lorsqu'ils sont au pouvoir, mais le premier tome ne permet pas d'avoir de ligne de conduite de la série. Celui-ci évoque le parcours d'un garçon issu d'une famille de Samouraï désœuvrée au sein de ce fameux pavillon des hommes. Complot, intrigue, jalousie, désir, toute la panoplie classique s'y retrouve (jusqu'au héros maladroit mais également fort courageux et profitant d'une ascension éclair) mais à dose acceptable à mon sens. Le tout éclairé par un Shogun féminin donc, très noble et censé (parce que c'est une femme ou parce que ça a été écrit par une femme ? Je vous laisse en débattre !). Bref, on pourrait presque s'arrêter sur ce tome. Sauf que l'intérêt du contexte (hommes décimés et rares) n'en serait pas assez exploité. Quelle suite pour cette série ? Surtout que, comme le précise l'avis précédent, le personnage principal semble devoir ne plus revenir !!! Je vais vite filer à la bibliothèque pour le découvrir ! -------- Après les tomes 2/3/4, il ressort en effet une trame qui se décale dans le temps pour revenir aux origines de cette nouvelle forme de shogunat féminin. Et j'ai encore plus apprécié les tomes 2 et 3 que le premier. On sent la touche féminine dans ce récit qui vire en plus à une jolie mais impossible histoire d'amour qui se heurte aux contraintes politiques et autres devoirs qui s'imposent parfois au simple individu. Les 3 premiers tomes forment un bel ensemble au final. Même s'il faut une certaine attention pour s'y retrouver dans les noms et personnages. Le tome 4 par contre ne m'a pas conquis. J'ai eu l'impression de boucler. Ou de retrouver des personnages censés être disparus ou partis. Un peu perdu, ou effet de surprise passé, je ne sais pas, mais ce 4ème tome m'empêche de mettre davantage en note finale. Terminer sa lecture en étant un peu déçu n'aide pas !
Tiens, encore une histoire de femmes qui prennent le pouvoir parce que les hommes deviennent de moins en moins nombreux, mais ici le thème est très bien exploité contrairement à d'autres séries du même genre. La force de l'auteure est de montrer une évolution du pouvoir crédible. Ça ne se résume pas à 'Bon, maintenant les femmes vont prendre les décisions parce que les hommes ne le peuvent plus'. On voit clairement les difficultés d'adaptations (par exemple, il faut cacher la situation aux étrangers) et les luttes de pouvoirs. C'est génial ! Toutefois, je ne comprends pas trop pourquoi on commence le premier tome avec des personnages que l'on ne voit plus (pour le moment). Ça m'a d'ailleurs un peu déstabilisé au début de second tome et j'ai eu un peu de difficulté à rentrer de nouveau dans l'histoire.
Vive les patelins paumés ! Quand il n'y a qu'une libraire à cinquante kilomètres à la ronde, que son rayon mangas de cinquante centimètres de long est réduit à dix séries dont neuf sans le premier tome, le choix est restreint, mais peut parfois réserver de très bonnes surprises ! C'est le cas de ce "Pavillon des hommes" qui a largement dépassé mes attentes. Cette uchronie basée sur la disparition presque totale des hommes au Japon suite à une épidémie m'a véritablement conquise, par son dessin, mais aussi par des petits riens et des émotions véhiculées de très belle manière. Le premier tome de la série se passe quelques années après cette épidémie, lorsque cette domination du Japon par les femmes est connue de tous. On y découvre ce pavillon, ses coutumes, ses secrets et ses résidents. Plus précisément, on suit le personnage de Mizuno, jeune homme fort séduisant et très apprécié des femmes de son village, son entrée au pavillon pour échapper à un mariage forcé et son destin en son sein. J'ai trouvé la fin très jolie. Le deuxième volume nous emmène quelques années en arrière, à l'origine du changement et à la mise en place secrète de la "dynastie" des femmes shoguns. Cette fois-ci c'est aux côtés d'un jeune moine que l'aventure se passe. On y découvre les mesquineries et manigances au sein du pavillon et la rencontre du jeune homme avec la première femme shogun, qui est plutôt mouvementée. La fin est également riche en émotions. Le dessin est fin et précis, assez détaillé, tant pour les arrières plans que pour les vêtements des personnages. Les hommes sont assez efféminés pour certains mais c'est cohérent avec l'histoire. Il y a de temps en temps des visages avec ces expressions très exagérées caractéristiques du manga mais c'est rare. De plus, Kana nous gratifie d'une fort belle édition : couverture en papier épais mat style Canson très agréable au toucher, pages en couleur, pages de garde translucides dans un genre de papier calque noir, un bel objet en plus d'être une bonne histoire. J'ai très envie de connaître la suite de cette histoire. Après lecture du T4 : Assez déçue je suis par ce quatrième opus, d'une part parcequ'on nous saborde l'histoire d'Arikoto sans ménagement, et d'autre part parceque la suite est d'un compliqué sans nom ! Les luttes de clans, de familles forment un méli mélo incompréhensible en première lecture, voire même en deuxième, et si je ne m'abuse il y a même une coquille sur Ietsuna qui rend le tout encore plus confus... bref... j'espère que les auteurs vont redresser la barre pour la suite, sinon, la note risque de baisser... Après lecture du T5 je baisse effectivement ma note d'un petit point, la passion des premiers tomes n'est plus là, je suis l'aventure avec un enthousiasme nettement moins marqué. On a toujours quelques parallèles intéressants avec la vraie histoire du Japon mais j'ai l'impression qu'on commence à tourner en rond... dommage !
On serait resté sur le premier tome, j'aurais trouvé ce manga assez moyen. Le postulat de départ est une bonne idée, un monde où les hommes viendraient à manquer à cause d'un mystérieux virus. Les meilleurs éléments mâles seraient dévoués au service du shogun, qui serait une femme. Certes. On sent un peu que c'est une femme qui a écrit ça, et avant tout pour des femmes (je vais m'en prendre une si j'écris ça ?). Un harem de beaux jeunes hommes pour une seule femme, en même temps c'est un peu du gâchis alors que les hommes négocient leurs services très chers auprès de femmes qui veulent un enfant. Les plus pauvres ne peuvent pas espérer accéder à la maternité un jour. Les hommes sont vus comme des petites choses fragiles, ne travaillent pas, et sont limite assimilés à du bétail sur un marché où de riches femmes font leurs emplettes tel le maquignon. Un jeune homme, paysan peu éduqué, va décider d'intégrer ce pavillon des hommes pour aider sa famille. Et en quelques chapitres il va gravir les échelons, c'est un peu téléphoné. Par contre deuxième et troisième tomes, même univers mais léger changement d'époque, quelques années avant le premier tome, et de nouveaux personnages entrent en scène pour une histoire qui devient plus intéressante. Un jeune moine très propre sur lui et charismatique parvient malgré lui au pavillon. On sent plus les luttes de pouvoir et l'intrigue s'en trouve plus passionnante. Je suivrai la suite à l'occasion pour voir si l'odeur de l'eau de rose s'éloigne au fil des tomes.
Ah, merci Pasukare d'avoir attiré mon attention sur ce titre ! Je viens de lire les 2 premiers tomes du "Pavillon des hommes", et je suis littéralement conquise. Il faut d'ailleurs que je me procure le tome 3 au plus vite... Dans la famille "BD décrivant un monde où les hommes sont décimés par la maladie", j'écrivais dans ma critique de Y Le Dernier Homme que rien de ce qui se passe ne me semblait crédible, et que je regrettais que ce formidable postulat de départ soit si mal exploité. J'en avais rêvé ? Fumi Yoshinaga l'a fait : "Le pavillon des hommes" est une formidable uchronie, toujours crédible, et menée avec intelligence. Dans le 1er tome, la société matriarcale dont il est question dans ce manga est déjà bien installée, et on suit le parcours d'un jeune et séduisant jeune homme qui choisit de rentrer dans ledit pavillon des hommes, sorte de harem au service du shogun (qui est désormais une femme), pour échapper à un mariage forcé. En quelques pages, le décor est planté et le personnage est immédiatement sympathique. Son histoire est riche en rebondissements et en émotions, et servie par un graphisme gracieux, sensuel et pudique qui préfère suggérer plutôt que montrer. Si bien qu'arrivé à la fin du premier tome, on a un léger pincement au cœur quand on réalise que son histoire est finie, et qu'il nous faudra désormais suivre d'autres personnages. Et pourtant... à peine commence-t-on le 2ème tome qu'on est de nouveau happé par cette histoire de bonze au visage de fille qui se voit malgré lui participer à la transition du monde patriarcal de l'ancien shogunat au matriarcat décrit dans le premier tome. L'exercice était casse-gueule : il est toujours plus facile de montrer un monde déjà métamorphosé que d'inventer une succession crédible d'évènements menant à un changement aussi radical de la société... Mais on y croit à chaque instant, tout semble logique, évident, et j'ai vraiment été impressionnée par l'intelligence de l'histoire. "Le pavillon des hommes" est un manga surprenant et inattendu, et on ne peut que féliciter Kana d'avoir soigné ce titre en le gratifiant d'une édition de qualité, et d'un "prix chouchou" attractif en opération de lancement (tout comme Professeur Eiji qui, quoique moins bien, constituait malgré tout une très bonne découverte). J'attends la suite avec impatience !
Ce manga prend comme point de départ une base inattendue : le shogun, gouverneur de la région d’Edo (l’actuelle Tokyo), avait à sa disposition une sorte de harem, mais entièrement constitué d’hommes… Cela donne des situations compliquées, encore plus lorsque le shogun en question est une femme, mais que personne n’est censé le savoir… Le récit est en fait une succession d’histoires courtes, nous faisant naviguer dans le temps et les différentes époques du Pavillon des hommes. C’est un peu dommage, car au moment où l’on s’attache au personnage principal, un autre récit démarre et il disparaît. A côté de ça, les nouvelles sont bien menées, permettant de bien saisir les tenants et les aboutissants. « Le Pavillon des hommes » est servi par un dessin très élégant et fin de l’auteur Fumi Yoshinaga, qui s’ingénie à dessiner des kimonos aux dessins somptueux. C’est un vrai plaisir pour les yeux. C’est donc un manga intéressant, bien mené, mais hélas qui souffre de son rythme, des nouvelles trop longues.
Le Pavillon des hommes part sur un postulat uchronique intéressant et original. Imaginez qu'au 17e siècle, aux débuts de l'ère Edo et du Bakufu, le gouvernement militaire des Shogun, une épidémie mystérieuse réduise drastiquement la population masculine japonaise. Plus assez d'hommes pour travailler aux champs, pour protéger le pays par les armes, et le shogun lui-même meurt. Pour éviter que le pays s'effondre ou se fasse envahir par une nation étrangère, les femmes prennent la relève et, bien que cela doive rester un secret pour toute la population extérieure, les shoguns seront désormais des femmes. L'uchronie est intelligemment menée. La justesse historique est maintenue de bout en bout, tout parait crédible aussi bien au niveau géopolitique et sociétal qu'en terme de moeurs. On comprend comment les choses ont évolué d'une société d'hommes à une société matriarcale où les hommes deviennent aussi sensibles et soumis que les femmes japonaises avaient pu l'être avant eux. Dans ce contexte, le Pavillon des Hommes représente un harem de beaux et jeunes hommes dédiés au Shogun, à servir ses désirs et, pour les plus chanceux d'entre eux, à servir d'étalon reproducteur. Et comme dans tout harem évolué, les intrigues de cour et la compétition font rage, avec force manipulations et coups bas. Le dessin de Fumi Yoshinaga est élégant et très fin. Les personnages, les costumes et les décors sont soignés. C'est beau. A l'inverse, il est regrettable que de nombreux visages soient difficiles à différencier ce qui rend parfois la lecture un peu confuse quand on confond ou ne reconnait pas tel ou tel personnage. Contrairement à ce que le résumé et le début du premier tome laissait penser, on ne suit pas dans ce manga les aventures d'un ou plusieurs héros dans le cadre de ce harem. Non, on suit en fait le pavillon dans son ensemble, son histoire, certains épisodes de son existence, voguant d'une époque à une autre. Le premier tome se passe 80 ans après l'apparition de l'épidémie, quand le nouvel ordre japonais est bien établi. On revient par la suite aux débuts des évènements pour expliquer l'origine du nouveau shogunat, les débuts du Pavillon des Hommes, et ainsi de suite. On ne s'attache donc pas à des personnages en particulier mais à un contexte, un décor et une uchronie joliment menée. L'ambiance, dans ce cadre d'hommes serviles et dédiés à une femme unique, est paradoxalement très féminine. L'auteure rend ses personnages masculins sensibles, très efféminés, et elle n'hésite pas à prêter à la grande majorité d'entre eux des tendances homosexuelles même s'il ne s'agit pas du thème principal du récit. C'est intéressant, bien raconté, fluide à la lecture. La lecture est agréable mais, en l'absence de héros bien figés, il est difficile d'être totalement captivé et d'avoir envie de lire la suite davantage que par curiosité et simple plaisir. A lire pour ceux qui voudraient découvrir l'ère Edo sous un point de vue neuf, imaginaire mais totalement cohérent.
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