Ypres Memories (Le Carnet du Segent Henry / Le Cahier)

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

"La guerre a fait de nous des êtres féroces. Au combat, on est dans un espèce d'état second où il n'y a pas de place pour les sentiments. La vie du soldat se nourrit de la mort de son ennemi." Un épisode dramatique de la Première Guerre Mondiale ; la bataille d'Ypres et la première utilisation des gaz dans les combats.


1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale La Flandre belge - Vlaanderen Les petits éditeurs indépendants Première Guerre mondiale Séries avec un unique avis

Au travers du cahier du Sergent Henry, Philippe Glogowski nous raconte l'une des pages les plus sanglantes de la première guerre mondiale. Durant deux ans l'horreur portera un nom pour l'ensemble des Belges, celui d'une petite ville des Flandres : Ypres. Du quotidien d'un soldat anglais à la première utilisation d'une arme chimique dans l'histoire de l'humanité, suivez les aventures du sergent Henry, victime anonyme d'un des épisodes les plus sanglants de la première guerre mondiale.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 2000
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Ypres Memories (Le Carnet du Segent Henry / Le Cahier) © TJ Editions 2000
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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27/10/2009 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Mac Arthur

J’ai découvert Philippe Glogowski dans son interprétation de la légende de Saint-Hubert (Saint Hubert (Le Grand Cerf Blanc)). Son trait réaliste élégant et très classique m’avait séduit, et je m’étais juré de jeter un œil sur ses autres productions. « Ypres » est donc la deuxième œuvre que je lis de cet artiste, et elle confirme ma bonne appréciation initiale. De plus, l’univers de la grande guerre semble mieux lui convenir, et la structure de son scénario est bien mieux réussie que pour « Saint-Hubert ». Très classique, ce scénario utilise le principe du journal intime rédigé par un soldat anglais, acteur malgré lui et spectateur de cet épouvantable carnage. Au fil des pages, j’ai appris certaines choses que j’ignorais encore, malgré le fait que ce sujet m’intéresse depuis longtemps. Par conséquent, je ne peux que louer la qualité de la recherche historique réalisée par Glogowski. Dans l’ensemble, cet album m’a donc vraiment bien plu même si certains aspects sont moins réussis. Tout d’abord, le trait de Glogowski est, à la limite, trop propre pour illustrer la guerre des tranchées. Il est vrai que lorsque l’on aborde ce sujet par le biais de la bande dessinée, la comparaison avec l’œuvre de Tardi est immédiate, et il est clair que l’auteur ne parvient pas au niveau de l’artiste français. Ce qui n’est pas une injure, tant ce niveau était élevé. Philippe Glogowski n’a tout simplement pas autant de personnalité que Tardi, mais cela n’enlève rien à son talent propre. Ensuite, l’album est très court (32 pages), ce qui empêche de longs développements. L’auteur se centre donc sur le journal de son héros, et omet de nous donner une vision globale du conflit (même limité dans la région). C’est assez frustrant, surtout lorsque l’on ne connaît pas toute la problématique de Ypres. Le lecteur novice risque donc de ne pas comprendre l’acharnement réciproque à tenir cette position, et c’est regrettable. Finalement, le site de Ypres aurait mérité un plus long développement. Et cet album aurait alors été un excellent premier tome introductif. En tant que one-shot, il se révèle un peu limité mais n’en demeure pas moins une œuvre honnête et intéressante, réalisée avec talent et dans un style peut-être un peu trop sage. A lire par tous les amateurs de récits historiques, mais sans doute pas une œuvre majeure. Je salue toutefois la performance de l’artiste, qui a réussi un bien bel album dans un espace aussi restreint (32 pages, je le rappelle). (… et en plus, l’auteur est intéressant et réalise de belles dédicaces …)

27/10/2009 (modifier)