A l'ombre du Monde
Brice s'est encore fait remercier de son dernier petit boulot. Sa fainéantise a été l'étincelle de ce renvoi, mais le coup de poing facile de son ami Rufus n'a rien arrangé. Décidé à rester dans la région, un petit coin reculé de France, il croise la route de Lyse, institutrice, et celle de Joseph, un curieux ermite. Ces deux rencontres amèneront Brice à réfléchir sur les raisons de son errance... (texte de l'éditeur) 3ème volet des tribulations de Brice. A voir aussi : Les Ames sombres Les Fils de la racaille
Mirages
Brice s'est encore fait remercier de son dernier petit boulot. Sa fainéantise a été l'étincelle de ce renvoi, mais le coup de poing facile de son ami Rufus n'a rien arrangé. Décidé à rester dans la région, un petit coin reculé de France, il croise la route de Lyse, institutrice, et celle de Joseph, un curieux ermite. Ces deux rencontres amèneront Brice à réfléchir sur les raisons de son errance... (texte de l'éditeur)
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Date de parution | 07 Octobre 2009 |
Statut histoire | One shot (3ème volet des tribulations de Brice) 1 tome paru |
Les avis
Troisième tome des aventures de Brice, cet album est aussi le meilleurs … et le plus coloré. Alors, déjà que j’avais bien apprécié les récits précédents, vous imaginez aisément dans quel état d’excitation m’a laissé celui-là ! La recette devient classique. Brice garde tout son charisme et continue de grandir. Avec son personnage, Marc Vlieger signe un coup de maître, car il peut lui faire gagner de la maturité à chaque nouveau récit. J’ai particulièrement apprécié les interrogations du héros face à sa place dans la société, et au rôle qu’il désire y jouer. De plus, l'arrivée de Rufus depuis Les Fils de la racaille permet à l'auteur de constituer un duo complémentaire très efficace (surtout dans sa dimension humoristique). Mais si cet album est aussi réussi, c’est parce qu’il parvient à combiner plusieurs autres éléments. Tout d’abord, une intrigue classique mais rondement menée. Le destin de ce vieil ermite m’a ému, les péripéties s’enchainent logiquement pour parvenir à la tragique conclusion. A plusieurs égards, je trouve que ce troisième album se rapproche plus de l’univers d’un Etienne Davodeau (« Le Réflexe de survie », « Lulu Femme Nue ») que les précédents (que j’associais plus au travail de Baru). Raisons principales de cette comparaison : la tendresse, l’humour, l’humanité de la plupart des personnages de cet album, mais aussi son cadre plus champêtre, plus rural. Chez Vlieger, certains « méchants » sont bien gentils en réalité. Aucun personnage n’est aussi simple qu’il le laisse croire. J’ai particulièrement apprécié le rôle du maire de cette petite ville. Il aurait été facile d’en faire un riche arrogant corruptible, mais l’artiste a opté pour une toute autre voie et je l’en remercie. Cette volonté de fréquemment nuancer le caractère de ses personnages est incontestablement devenue une marque de fabrique pour Vlieger, et une des raisons pour lesquelles j’aime tant ses albums. Autre constante chez l’auteur : son rapport avec le handicap mental. Ce troisième album offre effectivement, à nouveau, un rôle à des personnages déficients mentaux. Ce pourrait n’être qu’anecdotique si cette tendance ne se répétait pas à chaque album … et si je n’étais pas moi-même concerné par cet aspect (de par mon travail). Je pense objectivement que cet élément contribue à mon appréciation de l’ensemble, mais ne trouvera sans doute pas semblable écho chez tous les lecteurs. Malheureusement, si la petite fille est très réussie, le gamin est trop caricatural pour me convaincre. Ce n’est pas dans ses habitudes, mais Marc Vlieger a eu le tort de ne pas nuancer ce personnage. C’est un des rares sinon le seul reproche que je ferai au présent album. J’aurais pourtant pu faire un autre reproche : sa colorisation. Car dans le genre audacieux, l’artiste frappe très fort. Mais finalement, je trouve au contraire cette colorisation très réussie. Cependant, lorsqu’il me confie vouloir continuer le processus dans les prochains épisodes, je dois bien avouer que Marc Vlieger me fait peur, car je ne parviens pas à imaginer plus pétant que son « rose » quasi fluo souvent employé dans le présent album (et, d’un autre côté, je me réjouis de voir ça …) En guise de conclusion, je dirai qu’à nouveau, Marc Vlieger signe une œuvre pleine d’humanité, dont la principale qualité réside dans le charisme de ses personnages. Mais, pour la première fois, son intrigue m’a elle aussi totalement convaincu, tant elle constitue un terreau formidable pour l’épanouissement de ses multiples seconds rôles. Une très belle réussite !
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