Bravesland
Une légende indienne raconte que le chef de toutes les tribus dut faire face à la fronde de sa descendance. Soucieux de maintenir l’harmonie, il égorgea ses fils de ses propres mains. La tribu se dispersa et de là, naquirent trois familles, les Hurons, les Algonquins et les Mohawks.
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Hurons, Iroquois et autres Indiens des forêts de l'Est de l'Amérique du nord. Indiens d'Amérique du nord La BD au féminin Nouveau Monde Québec
1757. Les blancs se disputent les richesses de ce nouveau continent. Mais cette terre ancestrale ne s’offre pas aux premiers venus. Ils devront prouver leur valeur et leur attachement pour qu’apparaisse enfin le nouveau peuple. Mais il faudra un sacrifice... La guerre bat son plein entre armées françaises et anglaises. Le Nouveau Monde n’est pas épargné et même les Indiens, abreuvés de mensonges et de mauvais whisky, participent à un conflit dont ils ne comprennent pas les enjeux. Difficile dans ces conditions de rester neutre, c’est ce qu’un jeune acadien va apprendre à ses dépens... Il est contraint de fuir Boston pour Québec puis à s’engager dans l’armée française pour échapper à la corde. Son périple l’amènera bien au-delà des conventions sociales de la grande cité française du Nouveau Monde et c’est dans un petit village de colons que le passé ancestral de cette terre semble vouloir ressurgir... Les mythes s’apprêtent à s’accoupler avec la réalité.
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Date de parution | 28 Octobre 2009 |
Statut histoire | Série abandonnée 1 tome paru |
Les avis
Les cinq premières pages, une sorte de prologue, sont très peu claires. C’est le cas du dessin (on distingue mal les personnages) – qui devient plus clair ensuite, au point que j’ai un temps cru à un changement de dessinateur (même s’il est inégal, certains visages évoluant trop d’une case à l’autre). C’est aussi le cas de ce que ce prologue nous présente : je n’ai pas compris sur le moment son intérêt et le lien avec ce qui suit. Ensuite nous découvrons deux hommes qui, après une rencontre fortuite, vont se lier fortement : un jeune Acadien qui a eu l’outrecuidance de coucher avec la fille d‘un officier supérieur anglais et un Huron ralliant les Français (nous sommes dans les tout premiers temps de la guerre de Sept ans). Il est d’ailleurs amusant de voir que c’est l’Indien qui répète à l’envie sa fidélité au roi de France et à son armée, alors que l'Acadien ne cesse de proférer des propos antimilitaristes et cherche à s’esquiver. Pour le reste, ça se laisse lire, même si on n’a pas appris grand-chose dans ce tome d’exposition, intrigue et personnalités sont peu développées. Sur la fin, le fantastique semble s’inviter (un pari risqué et rarement gagnant pour moi), mais là aussi sans qu’on n’en sache trop. C’est d’ailleurs aussi ça la frustration, car la série ayant semble-t-il été abandonnée (merci Soleil une nouvelle fois !), on n’en saura pas plus. A emprunter éventuellement, mais en l’état, cet album orphelin est dispensable (Prugne a fait des choses plus jolies sur le même thème récemment – même si les scénarios ne sont pas non plus très étoffés). Note réelle 2,5/5.
Encore la guerre entre Français et Anglais dans cette Amérique des années 1750, entraînant dans leur sillage des tribus indiennes rivales au massacre ; ce contexte historique très utilisé en BD n'est pas renouvelé ici de façon assez développée pour être vraiment passionnant. Pourtant, le fait de mêler les anciennes légendes indiennes comme le laisse entendre le prologue, avec la rivalité franco-anglaise, aurait pu constituer un intérêt. Cependant, ce prologue est peu clair, et le mystère de ces massacres est atténué par la rencontre entre un jeune chien fou acadien fuyant ses responsabilités et un Indien Huron humaniste qui veut se battre pour les Français. Quelques propos-vérité sont jetés dans le dialogue qui en substance laissent entendre que les Blancs Français ou Anglais, sont bien contents de trouver des alliés chez les Hurons, Algonquins, Iroquois ou Mohawks, et qu'ensuite, ils s'empressent de s'en débarrasser en les méprisant ou de les asservir à des tâches domestiques pénibles. Le dessin est élégant et me plaît bien, mais l'ensemble de cette Bd n'est développé que de façon embryonnaire ; on navigue entre la légende à caractère fantastique et l'épopée historique, et je ne sais pas s'il y aura une suite : depuis 2009, rien, pas la plume d'un Huron ou le tricorne d'un soldat à l'horizon. Faut voir...
Je ne suis pas emballée par l'histoire, ni par le dessin, ce "Bravesland" m'a un peu déçue pour tout dire. Dans la première partie du récit, j'ai eu du mal à distinguer les personnages les uns des autres. Finalement cela importait peu car l'essentiel était de comprendre en gros ce qu'il se passait, mais du coup la première impression était déjà un peu mitigée. Il est tout de même dommage de découvrir après coup et en relisant le résumé de la BD sur le site que ce massacre qu'on nous présente en introduction est à l'origine de la création des trois tribus indiennes de ce pays, sinon, ça me serait passé à des kilomètres au-dessus de la tête. Par dessus le marché, moi personnellement les aventures d'un séducteur rebelle de la race beau-gosse, qui fricotte avec la fille du colonel et qui n'entend même pas sa chère et tendre lui dire qu'elle est enceinte parce qu'il ne pense qu'à sauver ses miches quand le paternel découvre le pot aux roses, ce n'est pas trop ma tasse de thé. Sa rencontre avec l'indien est traitée bien superficiellement et, vu ce que l'on sait déjà de son état d'esprit, j'ai du mal à croire qu'il pourra tisser quoi que ce soit de sincère avec lui. Ou alors cela tiendra du miracle. Le contexte, lui, était original et aurait pu me plaire, ou au moins m'intéresser, mais c'est vraiment le dessin et la personnalité du héros qui me dérangent. En plus, je crois que je m'attendais à une histoire d'indiens, comme celles de Derib que j'aime tant, alors que finalement leur rôle est plutôt limité pour l'instant. La suite se fera certainement sans moi.
Mouairf... Je ne suis pas convaincu par ce premier tome mais la suite peut s'avérer intéressante. Ca commence comme un bon gros cliché. Le héros, beau et séducteur, qui s'enfuit de chez sa belle par la fenêtre car le beau-père, colonel de l'armée anglaise, veut sa peau. Déjà-vu. Après quelques péripéties, le même héros qui est au mauvais endroit au mauvais moment, se retrouve obligé de s'enrôler dans l'armée française. Déjà vu. Et puis après encore quelques pages, voilà que l'histoire semble prendre le chemin d'un récit de fantômes indiens vengeurs qui massacrent les gens quand vient la nuit. Guère plus original. Malgré cela, quelques bons points m'ont empêché de m'ennuyer. D'abord l'amitié entre le héros et cet indien huron, traité pour une fois d'une manière assez éloigné du bon sauvage classique. Puis ce contexte de guerre franco-anglaise au coeur des terres indiennes du Nouveau Monde. Et enfin la légère curiosité autour de cette histoire de revenants indiens démoniaques, savoir s'il s'agit d'une trame fantastique ou si le tout peut s'expliquer de manière tout à fait rationnelle. En outre, le dessin n'est pas mauvais. Techniquement, il est même bon. Pourtant je ne l'ai pas plus apprécié que cela. Je trouve les planches assez étouffantes, les cadrages trop serrés sur les personnages. Cela ne colle pas du tout avec une éventuelle tentative de rendre la grandeur des lieux de l'époque et de la nature sauvage. Qui plus est, les visages sont trop réalistes à mon goût et en deviennent souvent difficiles à différencier. Certaines scènes manquent du coup de clarté et j'ai dû parfois poursuivre ma lecture avant de comprendre ce qui s'était passé quelques cases auparavant. Je lirai la suite par curiosité si elle sort un jour mais je n'en conseille pas l'achat pour le moment.
La structure même du récit laisse augurer une suite palpitante ; on reconnaît le travail de DAVID qui pose les jalons prudemment tout comme dans Servitude. Le dessin est parfois imprécis mais ce n'est rien quant au ressenti général de qualité et d'adhésion au lieu et aux personnages. A suivre et à recommander.
Encore une fois je suis tiraillée avec ce premier tome, d'un côté l'histoire est entraînante et assez riche en évènements, il se passe toujours quelque chose, il n'y a pas de place pour les temps morts ni pour aucun ralentissement. D'une autre part le gros manque est le peu de profondeur des personnages, il leur arrive beaucoup de mésaventures et l'histoire avance assez vite, mais leur personnalité reste très superficielle, du coup je n'ai ressenti que très peu d'attachement envers eux. L'autre point faible est que ce tome est trop conventionnel, il ne se démarque pas des autres aventures canadiennes plus ou moins historiques. Le dessin est ce qui fait sa force, surtout au niveau des visages qui sont superbement réussis, on n'en trouve pas deux pareils ni même un peu ressemblants. Les perspectives et le cadrage sont excellents ; décors et costumes ne sont pas en reste, c'est visuellement très beau. Les scènes de massacres sont vraiment flippantes, le dessinateur leur donnant une réalité sans faille. Malgré un petit manque d'originalité le graphisme fait qu'on rentre dans l'histoire avec facilité, cependant je reste sur ma faim et j'espère que la suite sera plus approfondie.
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