Hulk - Gris (Hulk Grey)
Les orignines de Hulk avant qu'il ne devienne vert, au travers des discussions entre Bruce Banner et Léonard son ami psychologue.
Hulk Les débuts des Super-Héros célèbres Loeb - Sale Marvel Super-héros Univers des super-héros Marvel
Bruce Banner est un scientifique renommé travaillant pour l'armée. Il aime secrètement Betty, la fille du général Ross qui dirige le centre dans lequel il travaille. Un jour, il se rend sur le site de test de la bombe aux rayons gamma pour aller y récupérer un jeune orphelin qui risque de mourrir. La bombe explose et Bruce est soumis aux rayons. Naît alors The Hulk, être à la force considérable qui apparaît lorsque Bruce perd son sang froid. Pris en chasse par le Général Ross, Hulk rejoint Betty, son amour de toujours. Mais comment pourrait-elle le reconnaître ?
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Date de parution | 01 Septembre 2004 |
Statut histoire | One shot (parallèle à "Daredevil Jaune" et "Spider-Man Bleu") 1 tome paru |
Les avis
Hulk n'est qu'un monstre. - Le tandem Jeph Loeb + Tim Sale s'est rendu célèbre pour avoir réalisé de mémorables histoires de Batman (par exemple Un long Halloween). Après ces histoires chez DC, ils viennent mettre en œuvre leur magie chez Marvel. Cela donnera trois histoires : Daredevil jaune (en 2001), Spider-Man bleu (en 2002) et celle-ci de Hulk (en 2003). Une nuit plus dure que les autres, Bruce Banner demande à Leonard Samson de le recevoir dans son cabinet de consultation psychologique. Banner a besoin de parler, d'être écouté, d'être entendu et d'être gentiment contredit. Il revient sur la journée où il a été irradié par les rayons gamma et sa rencontre avec Rick Jones. Il raconte avec le recul du temps passé les 2 ou 3 premières journées à partir desquelles la personnalité de Hulk s'est manifestée. Il explore la naissance de Hulk en tant qu'individu, sa relation haineuse avec le général Ross, sa relation compliquée avec Betty Ross, et l'usage de sa force incommensurable. Jeph Loeb dévoile même que pendant ces trois jours Hulk a été confronté à un superhéros. Les 3 récits "couleur" (jaune, bleu et gris) de Loeb & Sale sont l'occasion pour les auteurs d'éclairer d'un jour différent la relation originelle entre le héros et sa dulcinée (réelle, future ou potentielle). Jeph Loeb a vraiment choisi de se concentrer sur les premières heures d'existence de Hulk, racontées rétrospectivement par Banner, plusieurs années après. Loeb enchevêtre la narration des tribulations de Hulk qui développent les situations décrites dans le premier épisode de la série paru en mai 1962, avec les réflexions de Banner qui analyse les événements pour leur trouver un sens ou une interprétation. Loeb évite de verser dans un jargon psychanalytique, même s'il évoque la culpabilité, les pulsions suicidaires, la peur de l'arbitraire, les cinq étapes du deuil d'Elizabeth Kubler-Ross, etc. Pour ce qui est des actions de Hulk, le lecteur familier avec le premier épisode de 1962 retrouvera les éléments les plus marquants tels que le sauvetage de Rick Jones, l'hostilité immédiate du général Thaddeus Ross envers Hulk, et la cellule providentielle dans laquelle Hulk passe une nuit. Loeb & Sale respectent bien sûrs la couleur originelle du monstre : gris. Loeb se permet également de rajouter une scène ou deux qui avaient été classées secret défense, dont un combat d'un superhéros contre Hulk. Mais à la lecture il s'avère que les 2 narrations (les premiers pas de Hulk en images et par les dialogues, et les réflexions de Banner et Samson) ont du mal à coexister, le lecteur devant faire l'effort délicat de passer de l'une à l'autre tout en conservant la continuité des 2 fils, ce qui demande une forte attention. Dans les notes en fin de volume, Tim Sale explique qu'il a défini l'apparence de Hulk à partir des premiers épisodes dessinés par Jack Kirby et d'une parodie dessinée par Marie Severin. Son Hulk dispose d'énormes sourcils broussailleux perchés sur de grosses arcades sourcilières proéminentes, avec une tête pratiquement enfoncée dans les épaules, sans cou. L'un des objectifs graphiques était de marier la monstruosité de Hulk, avec une exagération comique, pour placer le personnage à mi-chemin entre l'abomination contre nature et la vision d'artiste bénéficiant de la licence artistique. le ton dramatique du récit fait bien sûr pencher la balance du coté de l'horreur, l'aspect comique contrebalançant les passages les plus noirs. Cela donne des séquences inoubliables dans lesquelles le lecteur prend conscience que Hulk est vraiment comme un enfant qui vient de naître, il a à peine 24 heures d'existence (je pense en particulier à la scène où Hulk examine un lapin). Tim Sale reste un conteur graphique hors pair dans ces pages. Il utilise une mise en page aérée dans laquelle Hulk a bien du mal à tenir complètement dans les cases (le général Ross également). Sa maîtrise de l'encrage lui permet de rendre compte des épaisseurs et des volumes, mais aussi des ambiances, et de l'ambivalence du comportement de certains personnages (à commencer par le général Ross). le tête-à-tête entre Betty Ross et Hulk est une leçon de mise en scène, d'expressions complexes des visages et de langage corporel. le combat entre Hulk et le superhéros met en évidence la brutalité des coups, l'ineptie inhérente à cet affrontement, le manque d'expérience des 2 combattants, l'inanité du conflit. La présence physique de Hulk dégage une force inéluctable qui en impose au lecteur. L'acharnement déraisonné du général Ross s'affiche sur son visage grâce à un style qui rappelle Jack Kirby. Rick Jones ressemble vraiment à un grand adolescent rebelle qui évoque la fragilité de James Dean. Bien sûr, Tim Sale joue également avec les proportions pour amplifier les sensations. Il sait aussi réduire à sa plus simple expression quelques moments pour les rendre d'autant plus efficaces (l'œil de Hulk au judas de la porte d'entrée du foyer des Ross). De prime abord, ce récit semble diverger du cadre établi par Yellow et Blue, mais il s'agit bien de voir sous un nouvel éclairage la relation amoureuse naissante qui unissait Betty Ross à Bruce Banner. Jeph Loeb fait une fois de plus preuve d'une grande perspicacité pour mettre à jour ces sentiments et leur fondation. Tim Sale délivre des planches magnifiques de bout en bout, qui proposent une vision artistique spécifique au personnage de Hulk, tout en restant dans le style graphique habituel de cet artiste. Ce récit souffre malgré tout du trop grand décalage qui existe entre les commentaires à posteriori de Banner et l'histoire de Hulk.
Le troisième one-shot mettant en vedette la vie sentimentale d'un héros Marvel. C'est celui que j'ai lu plus aimé même si les thèmes abordés ne sont pas nouveaux dans l'univers de Hulk. Il faut dire que j'aime bien le couple Bruce-Betty et de plus je connais moins bien les vieux numéros de Hulk que ceux de Daredevil et Spider-Man. Je n'en ai lu qu'une dizaine et encore qu'une seule fois. Ils ne m'ont pas trop marqué, mais j'ai l'impression que ce récit est plus original que ceux sur Daredevil et Spider-Man. On ne voit pas les premiers ennemis de Hulk du genre la Gargoyle ou Tyrannus. L'histoire est centrée sur le fait que Hulk est un monstre asocial et qui est pourchassé par l'armé. C'est bien fait et le dessin de Sale est excellent comme d'habitude. C'est à lire si on veut découvrir le personnage de Hulk.
"Daredevil Jaune" et "Spider-Man Bleu", voici le dernier volet d'un triptyque orienté souvenirs où l'on découvre les origines des 3 super-héros. Dans "Hulk - Gris", il y a des différences importantes par rapport aux 2 premiers récits. L'action se situe dans un laps de temps réduit (dans le créneau 24H / 48H après l'explosion de la bombe gamma qui a créé Hulk). L'histoire s'articule autour d'une discussion entre Banner et un ami psychiatre. Au centre du récit, il y a à nouveau une femme aimée et disparue : Betty Ross. L'histoire est à l'image du personnage double Banner/Hulk, complexe même si les auteurs essaient de décrypter et de montrer les différences entre ces 2 personnalités. Celle de Hulk par ailleurs plus ancrée dans ce récit car si le témoignage est de Banner, l'histoire est surtout celle de Hulk et de sa rencontre avec Betty Ross et son père le général Ross. La narration est excellente, la lecture est très plaisante. Le dessin de Sale est faussement naïf, il se révèle puissant et expressif. J'ai aimé le clin d'oeil aux origines de Hulk car ce personnage fut gris le temps d'un tome avant de devenir vert pour des raisons de rendus à l'impression. "Hulk - Gris" est idéal pour une prise de contact avec Hulk et plaira à beaucoup par son ton juste, profondément humain.
Après « DareDevil - Jaune » et « Spider-Man - Bleu » je me suis attaqué à « Hulk : Gris », dernier épisode de cette « trilogie » made in Loeb et Sale. Graphiquement, c’est superbe. Cet album est de loin le plus abouti et réussi. Les planches dégagent vraiment quelque chose d’intense. Hulk est parfaitement représenté et respire la puissance. Sans atteindre les sommets de « Batman - Dark Victory » ou encore « Batman - Un long Halloween », Tim Sale délivre ici un dessin qui dépasse de loin la moyenne habituelle dans le milieu du comics. La mise en couleur peinte est une réussite tout comme les passages en noir et blanc. L’histoire nous raconte comment Bruce Banner est devenu The Hulk. Le schéma de l’amour perdu raconté par la voix off du héros est encore une fois de mise (voir les 2 one shot cités plus haut). Bruce discute avec Léonard, son ami psychologue, ce qui permet d’avoir une discussion assez riche en voix off. On fait connaissance avec un homme aussi fragile et mal dans sa peau que Hulk est fort et puissant. On nous montre également les ébauches de l’affrontement entre Hulk et le Général Ross, père de Betty, l’amour perdu de Bruce Banner. Cette histoire est de loin celle qui m’a le plus captivé. Peut être est-ce dû au fait que je n’avais jamais lu d’aventure de Hulk avant ce jour. Le fait est que c’est un très beau one shot, tant sur le plan scénaristique que du dessin qui m’a donné envie de connaître mieux le brave Hulk et ses gros muscles. Achat plus que recommandé, ne serait-ce que pour l’esthétisme. Un 4/5 bien mérité. A noter que pour ceux qui maîtrisent la langue de Shakespeare, un superbe album deluxe est disponible chez Marvel avec des commentaires des auteurs et quelques petits dessins additionnels.
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