Blasphème au paradis

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Dans un monde où l'individu construit sa propre prison, un bébé laissé pour mort est jeté en pâture aux cochons. Miraculeusement, il survit et devient adulte, mi-humain, mi-porcin, totalement adapté au rythme de vie de la porcherie, où il coule des jours heureux.


BD muette Les petits éditeurs indépendants Requins marteaux Trash

Dans un monde où l'individu construit sa propre prison, un bébé laissé pour mort est jeté en pâture aux cochons. Miraculeusement, il survit et devient adulte, mi-humain, mi-porcin, totalement adapté au rythme de vie de la porcherie, où il coule des jours heureux. Un jour, cependant, il s'enfuit aprés avoir vainement tenté de sauver un des siens d'une saignée ordinaire. Confronté au monde absurde des humains, il est enchaîné, jugé puis condamné comme forçat dans une abjecte prison-usine, qui deviendra son ultime égoût vers le paradis…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 2006
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Blasphème au paradis © Les Requins Marteaux 2006
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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07/11/2009 | Erik
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L'avatar du posteur Noirdésir

J’avais découvert cet auteur avec Tord-boyaux, publié 2 ans après ce « Blasphème au paradis », mais qui regroupait de petites histoires qui avaient été publiées bien antérieurement dans diverses revues. Ici, c’est une seule et même histoire, totalement muette et, mises à part les 7 dernières pages (où la couleur fait peu à peu son apparition, en même temps qu’un « paradis » plus que surprenant !), en Noir et Blanc, avec des dégradés de gris : j’ai plutôt aimé ce dessin et l’aspect graphique en général. Bon, le titre et la couverture donnent une petite idée du contenu : nous ne sommes pas là dans une publication consensuelle et grand public. En effet, plus que de paradis, on peut parler d’enfer illustré par cette histoire, et la volonté de blasphémer (mais qu'est-ce que le blasphème, hein ?) n’est pas loin. Le trash non plus, avec une omniprésence des mouches, de corps boudinés, d’excréments, de lieux (prison, tribunal) et d’actions (mélange entre un homme et des cochons, torture, etc.) qui développent une ambiance glauque, noire. On sent bien ici l’influence du « Dernier Cri » et de Blanquet, avec cette œuvre provocatrice, qui se donne parfois un petit air de défouloir. Vite lu car muet, et malgré (ou à cause ?) les thématiques développées, cet album se révèle intéressant, même si je vous recommande un feuilletage préalable (comme pour les autres publications de cet auteur, probablement clivant) avant de l’acheter. C’est entre La Danse Macabre et Frank, le côté poétique en moins.

21/06/2020 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Rémi est l'auteur de plusieurs livres parus notamment au Dernier Cri ou en auto-édition. Avec Blasphème au Paradis, il nous présente une véritable bande dessinée d'images, sans case, sans texte, et qui, à l'instar des contes, entraîne le lecteur dans une narration aussi simple et fluide que chargée de multiples allégories. Cependant, je n'ai guère adhéré à l'univers plutôt très glauque de cet auteur. L'allégorie de l'homme-cochon, il fallait le faire ! Encore du pseudo-intellectualisme de base ! Quand on devient un animal, on n'a plus aucune considération pour la nature humaine. Par contre, on peut faire une crise de larme quand une mouche est écrasée. Je connais également quelqu'un dans mon entourage qui développe le même état d'esprit au-delà d'une quelconque cause animale. Je ne partage pas cette vision des choses. Dès lors, cela sera difficile d'apprécier les visions d'horreur de l'auteur. Enfer ou paradis ? En tout cas, gare au blasphème !

07/11/2009 (modifier)