L'Homme qui croyait à la Californie

Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)

4 récits courts dans une ambiance western.


Auteurs suisses Christian Godard

4 récits courts dans une ambiance western. L'homme qui défiait le destin : Un brave avocat qui montre sa motivation à sauver les gens, les bisons L'homme qui croyait à la Californie : Notre brave "John Wayne" qui va rouvrir une piste pour les colons L'homme qui voulait dormi à l'ombre : un soldat qui tue un indien aussi mal en point que lui pour un coin d’ombre sur le champ de bataille L'homme qui attendait : un vieil homme qui s'attend à être attaqué par les Comanches et fait le guet depuis des années pour le retour de son fils.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juin 1987
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série L'Homme qui croyait à la Californie © Le Lombard 1987
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

09/11/2009 | Spooky
Modifier


L'avatar du posteur bamiléké

Une série des 80's qui est composée de quatre récits dont le titre commence par " L'Homme qui...". C'est une sorte d'hommage aux aventuriers Blancs qui ont affronté les dangers de l'Ouest Sauvage. C'est même un peu surprenant de la part de Derib, grand défenseur de la culture et de la cause Indienne. D'autant plus que les récits sources dans ce genre de scénarii sont toujours sujets à caution ayant souvent été écrits par les héros eux-mêmes. Les dessins de Derib sont toujours excellents même si les visages prédominent aux paysages. Petit clin d'oeil, on peut reconnaître John Wayne, Jacques Brel ou Georges Brassens parmi les héros des différentes aventures. Deux récits sortent du lot, principalement celui de l'ouverture de la piste vers la Californie ( john Wayne) et le dernier ( avec le fils absent) plus poétique avec nos deux chanteurs en guest stars. Si on joue aux Indiens et aux Cow-boys, je préfère le Derib Indien, de loin.

16/02/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Quatre histoires en un seul album, ce qui finalement laisse peu de place au développement de chacune. Comme pour les recueils récents de Serpieri chez Mosquito, c’est quand même un peu frustrant. Elles se laissent pourtant lire, toutes je trouve adoptant un ton plutôt sombre, amer. « L’homme qui attendait » est sans doute la meilleure, avec celle qui donne son titre à l’album (et dans laquelle on reconnait un John Wayne vieillissant). Le dessin de Derib est classique – bien plus réaliste que la plupart de ses séries western – et techniquement très bon. Comme l’ambiance générale, il est aussi sombre. Parfois trop à mon goût, la colorisation n’étant pas toujours réussie.

08/09/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Un peu surpris de voir cet album contenant 4 récits courts plutôt qu'un long récit de 44 planches, mais passé ce bref étonnement, j'ai plutôt bien apprécié l'ensemble de ces histoires ; ces 4 récits sont centrés sur des Blancs, c'est assez inhabituel de la part de Derib, lui qui a une telle connaissance du monde indien, ce n'est pas l'environnement qu'il préfère, mais après tout il avait déjà dessiné Go West (avec Greg au scénario), mais surtout ici, c'est qu'il n'est pas son propre scénariste, Godard étant l'auteur de ces 4 récits qui furent diffusés dans le journal Tintin en 1981. Mon préféré est "L'homme qui attendait" qui est pour moi le plus émouvant et qui témoigne d'un certain désenchantement dans l'Ouest d'une certaine époque, et ensuite "L'homme qui croyait à la Californie" qui donne son titre à l'album, un autre récit un peu désenchanté et triste, avec ce personnage de Jed Walker à la gueule de John Wayne, tout un symbole... les 2 autres récits m'ont moins séduit. Mais le ton de cet album est plus nostalgique, mélancolique, les auteurs n'exaltent pas les grandes étapes de l'Ouest, c'est un Ouest sur le déclin, on voit que Derib est peut-être moins à l'aise qu'avec le monde indien, mais ça donne en même temps une image plus positive des Blancs. Graphiquement, c'est du Derib du plus haut niveau, avec un dessin épais et chargé, semblable à celui atteint dans Buddy Longway à partir du tome 10 "le Démon blanc", un dessin magnifique et réaliste, mais je reconnais que c'est un style qui peut ne pas plaire. Au final, un album assez étrange, c'est du western qui s'inscrit dans la vague crépusculaire.

31/01/2017 (modifier)
Par Pasukare
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pasukare

Fan de Derib, je n'ai pas hésité à emprunter cette BD quand je suis tombée dessus à la bibliothèque. Godard et Derib nous racontent 4 histoires se déroulant dans le cadre de la conquête de l'Ouest américain et c'est bien là que je préfère mon dessinateur fétiche avec ces grand espaces sauvages aux belles couleurs ocres. Côté dessin j'ai donc été comblée même si on ne retrouve pas ici les envolées graphiques dont il est capable dans ses autres séries. Du point de vue du scénario, je pensais lire une histoire complète, donc j'ai été un peu déçue quand je suis tombée sur la fin assez rapide du premier récit. Cependant, au bout du compte je suis plutôt satisfaite de ma lecture, surtout par "L'homme qui attendait" qui nous présente un vieux bonhomme plus ou moins amnésique qui attend le retour de son fils depuis 20 ans tout en étant persuadé qu'il est parti la veille. C'est une histoire plutôt attendrissante et drôle aussi avec ces deux voyageurs dont l'un est aussi bavard que l'autre est taciturne. Les indiens n'ont que des seconds rôles dans cet ouvrage et l'homme blanc, bien que toujours dépassé par les forces de la nature, est présenté ici sous un jour plutôt flatteur, faisant preuve de qualités comme l'opiniâtreté (même si finalement elle est vouée à l'échec), la volonté, le courage, la persévérence ou la patience. La préface de Godard sur John Colter est tout à fait intéressante, mais fait presque regretter que l'histoire mise en image derrière ne soit pas la sienne... Si vous êtes fan de Derib ou de Godard, cette BD ne fera pas tâche dans votre bibliothèque si vous la trouvez d'occasion. Pour les autres, un emprunt est largement suffisant et pourra vous faire passer un agréable moment de lecture.

17/07/2011 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Quand j'ai emprunté l'album, je pensais que c'était une aventure en 44 pages, mais en fait ce sont des histoires courtes. J'ai été un peu déçu au début, mais finalement j'ai eu du plaisir à lire 'L'Homme qui croyait à la Californie' sans toutefois être aussi enthousiaste que Spooky. Le problème c'est que les quatre histoires sont typiquement le genre de récit qui fonctionne grâce à leur chute et que je trouve moins spectaculaire après avoir su ce qu'est la fin. Je prends donc du plaisir pendant ma première lecture, mais ça devient plus banal à la relecture. En revanche je n'ai rien à dire sur le dessin qui est impeccable et va très bien avec ce genre de récit.

10/10/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
L'avatar du posteur Spooky

Godard le dit dans sa préface : il est fasciné par les pionniers qui ont ouvert des voies vers l’Ouest, en particulier la Californie, ces hommes dotés d’une force peu commune pour braver les éléments et les natifs. Alors attention : ce serait un raccourci facile d’estimer que les 4 histoires du recueil sont un hommage aux gentils cow-boys, qui luttent contre les méchants sauvages… C’est plus profond que cela : c’est l’évocation d’une époque révolue, où des hommes (bon, pas de femmes, mais c’est Godard en même temps…) avec des caractères bien trempés, des valeurs qui semblent ridicules aujourd’hui, se sont élevés pour découvrir, changer les choses… Les histoires sont simples, voire simplistes, mais se posent comme des exemples. J’aime particulièrement celle qui donne son nom au recueil, où un pisteur avec le physique de John Wayne rouvre son chemin vers la Californie pour les colons. Evidemment John Wayne est à présent devenu un symbole relativement négatif, celui du cow-boy brutal, un peu réac qui bouscule les peaux-rouges… Dans cette histoire il ne fait pas grand-chose de mal, seule sa vieille carne et son vieux chien crèvent avec lui dans le désert à la recherche d’un point d’eau… Par contre le récit d’un avocat qui veut sauver tous ceux que le destin met sur son chemin est un peu ridicule ; parce qu’avant de défendre un pauvre type que tout semble accuser, il s’échine à vouloir sauver un bison de sables mouvants… Les deux autres récits sont d’un niveau honorable. Par contre au niveau graphique, nous avons du chouette Derib, du niveau des meilleurs Buddy Longway. Quand on connaît son engagement pour la cause indienne, on ne peut pas l’accuser de trahir ses idées pour faire du sous-western avec des idées derrière la tête ; et quand on connaît le cynisme de Christian Godard non plus. Gare donc aux jugements hâtifs face à des concepts surannés. Un bon 3,5/5.

09/11/2009 (modifier)