Racontars Arctiques
Du grand nord, Jorn Riel a rapporté de nombreuses anecdotes sur la vie des hommes plongés dans la solitude des nuits sans fin de l'hiver septentrional.
Adaptations de romans en BD Ecole Emile Cohl Froid. Neige. Glace Groenland Les petits éditeurs indépendants Pays scandinaves
De son séjour dans les années 50 chez les trappeurs du Groenland, Jørn Riel a rapporté ses désormais célèbres racontars. Un racontar, «c'est une histoire vraie qui pourrait passer pour un mensonge. À moins que ce ne soit l'inverse» explique-t-il, plein de malice. Il ajoute - modestement - qu'il s'est contenté de rapporter, endossant le rôle de conteur et de passeur.
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Date de parution | 07 Octobre 2009 |
Statut histoire | Histoires courtes 3 tomes parus |
Les avis
Pour les amateurs de contes, c'est du p'tit lait. Pour les autres, ça a un coté désuet, lent, qui s'écoute parler, qui peut agacer. Je n'ai lu que le roi Oscar sur les 3 tomes, mais je sens un souffle au long court qui peut enthousiasmer par moment, par un humour noir monté sur un talent de conteur certain. La première phrase est décisive et emporte souvent la curiosité "Jalle mourut le 1er novembre, juste avant le déjeuner, ce qui était franchement impertinent. " Le dessin est aussi plutôt séduisant : des belles gueules caricaturées avec finesse dans un lavis expressif et généreux. Mais le sujet m'est sacrément rébarbatif : ces histoires toujours assez sordides finalement, d'hommes perdus dans les grandes étendues glacées, condamnés à une promiscuité peu assumée, qui se mangent, se disputent, festoient, dans une monotonie des jours écrasante.... J'ai du mal à m'identifier à ces situations ... ou peut-être je n'ai plus l'âge. Ce serait du Jack London raconté par le landais volant...
Il y a quelques années j'ai découvert Jorn Riel, alors publié dans la collection 10/18. Toutes ses nouvelles se passent sur la côte Nord Est du Groenland faisant alors partie du Danemark. Au tournant du siècle sur les côtes pour une saison de chasse. Livrés à eux mêmes pour toute une saison de chasse, des hommes partaient vivre deux par deux, lorsque ces binômes de chasseurs se retrouvaient tous ensemble, cela donnait lieu à de solides agapes ou moult bouteilles d'eaux de vie étaient éclusées. Jorn Riel a tiré de nombreuses nouvelles de cette période, qu'il n'a pas connu, pour en tirer de savoureuses saynètes de la vie dans le grand Nord. Un dizaine de livres existent à ce jour. A l'époque, j'avais beaucoup apprécié ces histoires et j'avoue que je craignais la transposition en BD. Au final c'est une excellente surprise. Si bémol il devait y avoir se serait au niveau du dessin qui est tout à fait correct mais auquel je ne m'attendais pas, tant il est vrai qu'avec un roman on se façonne ses propres images. Passé ce détail c'est un véritable bonheur de lecture que j'ai eu à retrouver ces personnages truculents qui ont un petit côté rabelaisiens. La dureté de la vie, entre pose des pièges, chasse au phoque et les très longues soirées de l'hiver arctique est ici parfaitement rendu. Au final on préfèrera peut être la lecture de ces histoire en format livre mais cette adaptation est tout ce qu'il y a d'honorable et je la recommande chaudement!
Bon, je n’ai lu que le premier tome de cette série un peu atypique. Avec une impression assez mitigée quant aux qualités. D’abord, les élucubrations plus ou moins philosophiques de ces exilés du bout du monde sont souvent rafraîchissantes, et l’humour qui les habille (surtout les dernières de l’album) facilite la lecture. Le dessin est aussi plutôt réussi. Simple mais efficace, dans un Noir et Blanc en osmose avec l’univers groenlandais, souvent recouvert de blanc, avec des nuits et des jours de plusieurs mois. Ceci étant dit, la lecture de toutes ces histoires se révèle un peu fastidieuse, c’est gentil, un peu drôle, mais quand même lassant. Je ne me vois pas lire les trois volumes parus d’un trait. Je ne sais même pas si j’ai vraiment envie de découvrir la suite. A lire par petites touches, et plutôt à emprunter je pense.
Vraiment bien sympas ces racontars ! On sent qu’on a affaire à un vrai conteur, et le cadre polaire, où les jours et les nuits durent six mois, y est sans doute pour quelque chose… Le fait que l’auteur ait séjourné au Groenland contribue à insuffler cette touche de vécu. Mais n’oublions pas, comme il est indiqué sur le dos de couverture, qu’un racontar est « une histoire vraie qui pourrait passer pour un mensonge. A moins que ce ne soit l’inverse. » Ces petits contes débordent d’humour noir et de burlesque, se conjuguant idéalement avec la folie jamais bien loin, dans une région au climat et à l’environnement atypiques. Une région où l’homme est quasiment absent, laissant ceux qui y vivent noyés dans la solitude et l’immensité blanche et glaciale, pour ne pas parler de l’alcool réconfortant et réchauffant, rarement consommé avec modération... A ce titre, la première histoire, où Lodvig ne peut se résoudre à enterrer son copain qui vient de casser sa pipe, est assez emblématique et ne peut que susciter une hilarité incontrôlée... D’une manière générale, j’ai bien apprécié le trait oscillant entre une ligne claire avenante, et quelque chose de plus fiévreux, plus sombre, pour les scènes où la folie gagnait du terrain. Cet album, qui correspond peu ou prou à l’idée que l’on se fait de l’humour scandinave, pourra se lire sans problème l’hiver au coin de la cheminée, un petit verre de vin chaud à la main, voire pourquoi pas du tord-boyau à réveiller les morts… Le Roi Oscar et Autres Racontars
Bravo aux auteurs ! Bien sûr, ils disposent de scénarii en béton. Les "Racontars arctiques" de Jørn Riel font partie de ces bouquins que l'on dévore, puis que l'on diffuse longtemps tout autour de soi afin de faire profiter tous ses amis du ravissement que leur lecture nous a apporté. Jørn Riel a vécu dans les années 1950 au Groenland parmi les chasseurs de fourrure. Des hommes rudes, qui s'engagent à passer au moins un hivernage sur place, isolés loin de toute civilisation, dans la nuit, le froid et surtout dans une quasi solitude, puisqu'ils ne sont qu'une poignée à occuper des cabanes sommaires très éloignées les unes des autres. De quoi devenir fou… et justement, c'est ce qu'ils font tous un peu, juste pour passer le temps ! Car leur pire ennemi est l'ennui et la routine. Bien que généralement séparés les uns des autres, ces hommes hors-du-monde aiment à se retrouver chez les uns ou les autres. Et, lors des ces rares visites de courtoisie, pour peupler les longues soirées arrosées à l'alcool frelaté, ils parlent. Mais attention, comme le fait remarquer l'un des personnages « parler de ses exploits, c'est peut-être pas mal pour tuer une soirée d'hiver… mais tant qu'à faire, vaut mieux raconter quelque chose que les autres n'ont pas vécu ». Dans cette microsociété, le moindre fait, même insignifiant, qui sort de l’ordinaire mérite d’être monté en épingle et devient un « racontar », c’est-à-dire « une histoire vraie qui pourrait passer pour un mensonge ; à moins que ce ne soit l’inverse ». Entre anecdotes réalistes et histoires loufoques, les "Racontars arctiques" de Jørn Riel naviguent dans cet entre-deux qui mêle rêves et réalités. Il fallait du talent pour rendre cet univers si particulier en bande dessinée. Gwen de Bonneval parvient à trancher dans les nouvelles de Riel pour en conserver l’esprit. Alternant scènes d’action presque muettes et longues séquences bavardes, il rend vivants et attachants une galerie de personnages dont on identifie aisément le caractère et les petits travers. Hervé Tanquerelle parvient à rendre l’ambiance de l’arctique, un monde où la lumière est faible, avec des ambiances monochromes. Le choix du noir et blanc rehaussé de lavis est judicieux, et tant pis s’il nous prive du bleu limpide du ciel ou des aurores boréales. Les adaptations d’œuvres romanesques en bande dessinées ne sont pas toujours des chefs-d’œuvre, loin s’en faut… Souvent, on a l’impression que leurs auteurs cherchent à réaliser des albums dont ils espèrent que toutes les bibliothèques scolaires de France feront l’acquisition, ce qui leur assurera un volume de ventes bien supérieur à ce que mériterait leur travail. Mais cette série sort franchement du lot : Bonneval & Tanquerelle réalisent une œuvre intelligente et drôle, qui respecte les nouvelles de Jørn Riel. Ils produisent aussi une vraie bande dessinée, une œuvre originale et aboutie. J’ai adoré ces trois premiers albums, autant que j’avais adoré les recueils de nouvelles qui les ont inspirés, et, croyez-moi, ce n’est pas peu dire ! J’espère que la série se poursuivra longtemps ; il y a encore de beaux racontars à mettre en images.
Après la lecture du tome 1 : La Vierge froide et autres racontars Je m'attendais à beaucoup mieux car j'apprécie les auteurs. On ne ressent pas l'impression du froid ni de l'obscurité hivernale. Le dessin en noir et blanc n'arrive pas à retranscrire l'ambiance pourtant un pré-requis pour ce genres de récits. Les histoires sont bien construites mais comme il est indiqué dans le nom de la BD, elles sont très bavardes et manquent de concision. L'ensemble est correct mais manque cruellement de rythme pour conserver constant l'intérêt du lecteur, une lecture fractionnée est même conseillée pour ne pas saturer. Je n'ai pas particulièrement passé un bon moment, ma note vient sanctionner le manque global d'intérêt personnel de cette lecture passive et fade.
Sympa cet album. Il permet d’avoir un aperçu de la –rude, très rude- vie des chasseurs au Groenland. La solitude, les racontars, l’amour… Seulement l’ensemble m’a paru très léger, trop léger pour que l’album tienne réellement la route. Pas sûr que l’ensemble du bouquin de Jorn Riel ait été adapté, mais finalement ce n’est pas bien grave, cela permet de passer un petit moment de lecture pas désagréable. Le dessin de Tanquerelle est très expressif et permet une lecture claire et agréable de cet ensemble de nouvelles se passant dans les mêmes lieux avec les mêmes personnages. Après la lecture peu de récits sortent du lot, même si j’ai bien apprécié celui avec le lieutenant Hansen.
Je trouve ce one shot irrésistiblement irrésistible !! Comment peut-on rester indifférent face à tant d'humour et de chaleur humaine ?! Ce recueil de petites histoires, présentant de nombreux personnages tous aussi attachants les uns que les autres, donne une bonne leçon de vie à l'homme soit disant "moderne" et nous prouve que le bonheur peut être fait de choses simples (ce bon vieux Bjork ne me contredira pas...).
J’connaissais pas Jorn Viel… c’est un écrivain danois qui a voyagé en Finlande dans les années 1950 en tant que membre d’une expédition scientifique. De son séjour dans ce pays, il a ramené de nombreuses histoires racontées dans la pure tradition des contes nordiques. « La Vierge froide et autres racontars » est une adaptation réalisée par Gwen De Bonneval et Hervé Tanquerelle des récits de Jorn Viel. Je dois reconnaître que je ne me souviens plus grand’chose de la lecture de « La Vierge froide et autres racontars ». Les seuls trucs dont je me rappelle, ce sont la présence d’un poulet (au pôle nord… c’est vraiment du grand n’importe quoi !) tout au long de ces historiettes et le bavardage incessant ! Ce « blabla » aurait pu intéressant si ces histoires avaient du sens, ce qui n’est pas vraiment le cas… à moins que je n’y ai rien compris ! Parce que, bon, la philosophie, ce n’est pas vraiment une matière qui me branche mais quand un auteur comme Joann Sfar se met à philosopher, je me régale à lire ses diatribes ! Ce qui est loin d’avoir été le cas avec « La Vierge froide et autres racontars » ! J’avoue aussi que j’ai abandonné la lecture à la moitié de cet album… marre d’avoir eu l’impression un long roman théorique au lieu d’une vraie bd ! Et au niveau du dessin ? J’apprécie le trait épais d’Hervé Tanquerelle, je lui trouve des similitudes avec celui de Simon Hureau mais ce dessin ne suffit pas à « oublier » les longueurs du scénario : la plupart des « raconatrs » ne mettent qu’en scène deux protagonistes qui se discutent… Bon, je n’ai pas envie de développer un peu plus ce que je n’ai pas aimé dans cette bd… en un mot, voici ce que j’ai retenu de cet album : blablablablablabla…
J'aime généralement les histoires qui se passent sur la banquise. C'est un monde presque vierge de toute civilisation. Il y a les scientifiques et les chasseurs-trappeurs qui ont des bases permanentes au Groënland. La nuit arctique qui dure pendant de longs mois est un moment assez pénible à passer pour les individus de ces communautés qui se laissent aller au spleen. Alors, il vaut mieux se regrouper et se laisser aller aux racontars après une bonne chasse à l'ours polaire ... Les histoires de ces hommes solitaires s'enchaînent dans différents récits qu'aborde ce one-shot. C'est vrai que la lecture devient réellement pénible au bout d'un moment. C'est un long bavardage incessant sur l'art de philosopher avec un coq sans vouloir faire de métaphore puisque c'est bien de la réalité de l'histoire qu'on parle. A un moment, on décroche bien qu'on pouvait trouver certains aspects plutôt sympathiques.
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