Negrinha
Rio de Janeiro, 1953. Maria, métis de 13 ans, est élevée comme une jeune bourgeoise blanche de Copacabana.
Brésil
Rio de Janeiro, 1953. Maria, métis de 13 ans, est élevée comme une jeune bourgeoise blanche de Copacabana. Or sa mère, qu’on prend pour sa bonne, est noire, analphabète, femme de ménage… Et prête à tous les sacrifices pour que sa fille ne vive pas l’injustice de la négritude. Mais on n’échappe pas si facilement à sa condition. La vie de Maria est bouleversée quand un jour elle pénètre dans la favela où vit le reste de sa famille. Auteurs : Jean-Christophe Camus est franco-brésilien. Né à Paris en 1962, il fait ses débuts dans la bande dessinée à l’âge de 20 ans comme maquettiste pour Charlie Mensuel. Directeur artistique des Éditions Delcourt depuis leur création, il fonde en 1990 l'agence graphique Trait pour Trait avec Guy Delcourt. Negrihna est son premier livre en tant qu’auteur et l’histoire de Maria est celle de sa mère. Olivier Tallec naît en Bretagne en 1970. Après l’École supérieure d 'arts appliqués Duperré, il voyage en Asie, puis au Brésil, à Madagascar, au Chili… Il est aujourd’hui illustrateur pour la presse (Libération, Elle, Les Inrockuptibles, …) et a signé avec brio plus de cinquante albums pour la jeunesse. Negrinha est sa première bande dessinée.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Janvier 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voilà une bd des plus sympathiques. Le dessin et ses colorisations sont très beaux, je n'ai pas été étonné en lisant à la fin que le dessinateur faisait aussi des bds pour enfants. L'histoire ne réinventera pas les trames scénaristiques mais elle est bien écrite et s'adapte très bien aux dessins. On verse même quelques larmes à la fin (pour les fleurs bleues comme moi). On est plus près du fameux 3,5/5 que d'un bon 4/5 mais je donne cette note dans mon infini bonté car j'ai eu beaucoup de plaisir à lire cette bd. Bd que je recommanderais pour les grands comme pour des plus petits que grands.
Avec Negrinha, je découvre une facette peu festive du Brésil. Ce pays multi-racial semble fonctionner avec des sortes de castes où la couleur de la peau n'est pas étrangère. Il est en effet plus difficile de vivre pour les noirs descendants des esclaves malgré l'abolition de l'esclavage depuis longue date. Les auteurs développent les rapports entre les blancs des quartiers riches et les noirs des favelas. En fait, ils se limitent à un rapport de dominant / dominé par le biais de l'argent, mais il est souvent réduit au néant, chacun étant à sa place. Dans cette fiction, les auteurs nous narrent la vie d'une femme noire habitant un logement de fonction (elle fait des ménages) et sa fille à la peau très claire que l'on prend pour une blanche. La mère a réussi à quitter les favelas mais sa fille va être attirée par ces quartiers suite à une rencontre. Ce récit aborde des sujets peu comiques mais le ton est toujours juste. La narration est fluide et l'histoire prenante. On arrive vite à la fin de ce one shot sans s'en rendre compte. Je regrette ma difficile adaptation au dessin étonnant mais déroutant. Il a un certain charme et les couleurs sont personnelles, mais le trait est très rond pour ce genre de dessin. Cette lecture est émouvante et optimiste malgré les passages difficiles. Au delà de l'histoire romancée, il y a un système social que subissent de trop nombreuses personnes. C'est le mérite de cette BD : traiter du quotidien contrasté d'une nation qui ne fait pas que du football comme beaucoup pourrait le penser...
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site