Rani
1743, le marquis de Valcourt se meurt, laissant l'avenir de la famille entre les mains de son fils Philippe, débauché notoire. Sa seule lueur d’espoir résidait en Jolanne, fille naturelle qu’il a reconnue. Philippe n’entend cependant pas laisser cette parente bâtarde mettre le nez dans ses affaires.
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Auvergne-Rhône-Alpes BD adaptées en séries télévisées live
1743. Tandis que la guerre entre grandes puissances européennes résonne jusqu'en Inde, le marquis de Valcourt se meurt, laissant l'avenir de la famille entre les mains de son fils Philippe, débauché notoire. Sa seule lueur d’espoir résidait en Jolanne, fille naturelle qu’il a reconnue et fait élever chez les religieuses dans le vain espoir de tempérer un caractère bien trempé. Philippe n’entend cependant pas laisser cette parente bâtarde mettre le nez dans ses affaires. Sur un scénario original de J. Van Hamme, Alcante et F. Vallès signent le Tome 1 d'une grande fresque romantique et épique, sous le ciel de France ou d'ailleurs.
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Date de parution | 13 Novembre 2009 |
Statut histoire | Série terminée 8 tomes parus |
Les avis
Rani est une série que j’avais envie de lire depuis pas mal de temps et mon libraire d’occasion avait les trois premiers tomes : ça tombait bien ! Mais mon plaisir a tourné court. Dès le premier tome, j’ai trouvé le scénario décevant avec ses grosses ficelles, ses dialogues amoureux mièvres et ses rebondissements improbables. Plus gênant, Rani n’est pas vraiment crédible pour une héroïne du XVIIIe siècle ! Grosse déception pour moi. Comme l’impression que les auteurs ont voulu mettre ensemble tous les ingrédients pour faire une série qui « marche » mais, finalement, ça ne fonctionne pas très bien et la crédibilité historique laisse à désirer. Pas eu envie de lire la fin de cette série romanesque peu originale.
Après lecture des 8 tomes, je trouve quand même cette série très faiblarde. Le ton oscille entre le récit feuilletonesque naïf des années 50 et la bd grand public mais quand même destinée à un public adulte des années 90. Du premier, on garde les rebondissements téléphonés, les suspenses artificiels (bah oui, la série s’appelle Rani, alors on se doute bien que la nana ne va pas clamser lorsqu’elle tombe d’une falaise au début du tome 1, faut pas nous prendre pour des quiches !), les données historiques approximatives… et les brushings des personnages féminins (très crédibles pour une histoire supposée se dérouler en 1743). Du deuxième on garde l’héroïne dont on expose au moins les seins une fois par tome, que l’on fait avoir une relation sexuelle librement consentie au moins une fois par tome (et avec 6 partenaires différents en 8 tomes) et on ajoute quelques fantasmes masculins classiques (viol, lesbianisme, et Rani sera bisexuelle, ça ajoute des possibilités) que l’on exposera là aussi au moins une fois par tome… Enfin, je mens puisque le dernier tome déroge à la règle (Rani n’y apparait pas dénudée, ne fait l’amour avec personne et personne ne se fait violer… on en sortirait presque déçus). Ça se lit bien, il y a un vrai savoir-faire derrière tout ça. Le dessin est fluide, le scénario est constamment relancé mais les péripéties ne sont absolument pas crédibles, des pages sont apposées jusque pour pouvoir insérer un peu d’érotisme soft (la visite d’un temple indien en est un magnifique exemple), les personnages se croisent et se recroisent alors même qu’ils ne cessent de voyager. C’est tellement gros qu’on en oublie à quel point c’est parfois absurde. Exemple type avec une Rani qui parle parfaitement un dialecte indien mais qui opte systématiquement pour le français lorsqu’elle s’adresse à l’Indien qui lui a appris ce dialecte. Et le pauvre baragouine difficilement cette langue, avec pour résultat des dialogues truffés d’erreurs de grammaire et de syntaxe. Ce personnage apparait par conséquent comme inférieur à l’héroïne. Mais si on y réfléchit une minute, ben lui au moins a réussi à apprendre le français et ose le pratiquer quand l’héroïne qui semble pratiquer parfaitement ce dialecte indien se refuse à l’employer. L’un est donc intelligent et ouvert quand l’autre est égoïste et prétentieuse… mais en première lecture, on a le sentiment inverse ! D’ailleurs Rani, dans sa grandeur d’âme accepte même de faire l’amour avec lui, preuve de sa générosité et de son ouverture d’esprit… ou alors, c’était juste histoire de pouvoir placer la fameuse scène dénudée exigée par le cahier des charges. Je suis vache mais ce récit est très stéréotypé, très répétitif et parfois très puéril… mais il se lit facilement. Du coup, à la réflexion, dire autre chose que bof me semblerait outrageusement généreux mais la série ne m’a pas dégouté au point que je ne puisse pas la finir. 2/5 me semble donc une note logique.
Je rejoins l'avis de Fanfan Villeperdue sur l'improbable du scénario. Pour moi c'est typiquement un produit vendable grâce au nom d'un auteur super-bankable. Je ne connais pas le droit successoral du XVIIIème siècle mais une gamine mineure (-21 ans) est forcément mise sous tutelle pour l'administration de ses biens. Comme sa seule famille est son frère aîné ( la notion de demi frère ne vaut rien en succession) par leur père, celui ci peut faire ce qu'il veut sans avoir à élaborer des plans plus foireux les uns que les autres. Les dessins sont soignés mais les scènes érotiques sont là pour cacher la misère de l'originalité du scénario. On a vraiment l'impression de relire une histoire déjà écrite des dizaines de fois. Vraiment très très moyen à mon goût.
Rani ne va certainement pas révolutionner le genre mais la lecture de cette série reste tout de même agréable, il est vrai que notre héroïne a le chic pour se dépêtrer de toutes sortes de situations. Ce qu'il y a d'innovant dans ce récit, c'est le dépaysement. Nous sommes transportés en Inde, et les histoires qui se passent en Inde à cette époque sont plutôt rares. C'est souvent "La nouvelle France". Ici point d'intrigues de cour, c'est la grande aventure et de la géopolitique et toujours le même mépris vis-à-vis des peuples non européens même si ceux là sont immensément riches... Graphiquement c'est convenable, dans l'ensemble j'ai bien aimé la série. J'attends le dernier tome.
Malgré les auteurs je n'ai vraiment pas envie d'aller voir la suite de cette histoire. J'ai l'impression de voir une resucée des histoires de Paul Féval, des "Trois mousquetaires", du "Bossu" et autres aventures de capes et d'épées. Pas un pet d'originalité, le moindre commencement d'un truc qui ferait dire, tient là les auteurs vont surement creuser ce côté là, que pouic! Ah si, la touche moderne, en plus de ses qualités de femmes en avance sur son temps la belle Rani est homosexuelle!! et on nous le montre, wouaw c'est chaud bouillant à condition d'avoir douze ans et demi, au delà c'est juste on se dit j'appâte le chaland. Franchement, je suis presque fâché, en colère. Van Hamme que par ailleurs j'apprécie bien me déçoit sur ce coup et j'ose n'y voir qu'un coup commercial. Adieu donc Rani je ne doute pas que les auteurs vous sauvent la mise à la fin et que vous épousiez le bel espion entraperçue dans ce premier tome, merci de ne point me convier à vos épousailles.
Au premier abord, je n'ai pas franchement été attiré par cette série (le genre historique me fait souvent tomber dans l'ennui assez vite car trop de descriptions et de longueurs). Mais finalement en lisant par hasard le début de l'histoire j'ai trouvé celle-ci vraiment pas mal. On suit l'aventure d'une jeune femme qui n'a vraiment pas de chance, puisqu'au moment où elle aurait dû se voir hériter d'un riche domaine, son demi-frère prend le pouvoir et va tout faire pour se débarrasser d'elle (je ne vous spoile pas plus). Ce que je peux dire, c'est que l'histoire avance à un rythme soutenu (sauf une longueur au milieu du tome 2), ce qui fait que j'ai dévoré cette série en deux après-midi seulement. Même si certains personnages manquent parfois de caractère selon moi, le scénario vaut le coup de s'y mettre. Le dessin est correct, mais ce qui m'a gêné à ce niveau c'est celui de l’héroïne, qui change beaucoup entre le début de l'histoire et la fin du tome 3 (la couleur de peau devient plus foncée).
De l'aventure romanesque au dessin lumineux et bien propre, c'est ce que j'aime, c'est un graphisme qui est tout à fait dans mes goûts. Ce récit utilise des ressorts dramatiques et des ingrédients très classiques voire éculés, dans le genre des anciens feuilletons historiques du style Lagardère ou Thierry La Fronde qui ont fait les belles heures d'une certaine télé française. Van Hamme s'en est souvenu et en scénariste roué de ce genre de ficelles, il y puise des recettes éprouvées mais très habilement agencées et suffisamment prenantes pour qu'on s'y intéresse. Passions, complots, trahisons, mensonges, vengeance, rédemption... il passe au crible le catalogue complet des sagas romanesques où les rebondissements rythmés et les personnages bien typés permettent d'attendre chaque album avec impatience. VH se joue des clichés caricaturaux en offrant un beau personnage d'héroïne ardente et fougueuse, piégée par un coup monté, opposée à son demi-frère, un salopard de première : bref le coup de la belle héroïne bafouée par un méchant de cette trempe, c'est vu et archi revu, mais c'est bien tourné et ça plaît encore tellement que la TV en a fait finalement un feuilleton à succès. Comme je le disais au début, le dessin affiné de Vallès contribue à l'attrait de cette série, car il est clair que si le dessin avait été trop moyen, je m'en serais détourné ; il y dessine certains décors imaginaires inspirés par des architectures réelles, et se laisse aller à un peu trop de fesse, mais c'est parfois bien agréable. Une chouette série qui me replonge en enfance.
Rani, c'est la combinaison de deux scénaristes d'exception. Van Hamme est devenu le maître incontesté de la bande dessinée au travers une expérience durement acquise. Et puis, il y a Alcante, le petit dernier qui suit les pas du maître. Avec ces deux là, j'avais pensé que la barre serait très haute. Or, le scénario est classique et très improbable. Attention, on passera tout de même un très bon moment. Cela me fait beaucoup penser à la fameuse série des Angélique. Il y a du rythme et des idées qui s'inscrivent dans un cadre historique précis. Le méchant de service est vraiment un salopard comme il n'en n'existe pas. Il est dommage d'être tombé dans le si caricaturalement correct. Le dessin tout en étant classique demeure efficace. On a l'impression de découvrir un roman typiquement populaire avec ses trahisons familiales. C'est vrai que l'on pouvait attendre nettement mieux. Cependant, force est de constater que la recette d'un suspense savamment dosé marche bien. C'est la marque de fabrique des scénaristes qui ont tout compris.
Honnêtement, de qui se moque-t-on ? Pour commencer, je ne sais pas si les scénaristes l'ont remarqué, mais ils ont 25 ans de retard sur Les 7 vies de l'épervier ; sauf que dans cette série-ci, il y avait tout de même un effort de crédibilité. Je vous raconte un peu, vous allez voir... On nous fait le coup du scénario 12 bis, la fille bâtarde gentille qui est victime d'une machination ourdie par son diabolique demi-frère lâche, vil, dépensier et éjaculateur précoce (je n'invente rien, cf. tome 2 !). Bon, admettons. En 1743, ladite jeune fille porte pantalons, monte à califourchon sans se soucier de son hymen, manie une épée... allez, pourquoi pas ? Bon public, nous nous disons que c'est un être d'exception et que c'est précisément pour cette raison qu'on prend la peine de nous narrer son histoire. Mais au tome 2, voici qu'arrive, dans le même rayon de 10 mètres, une deuxième femme sévèrement burnée, portant pantalon également, se battant comme un homme et prenant, en l'absence de son compagnon, le commandement de sa bande de brigands, sans que cela surprenne personne le moins du monde ! Et là, quand même, on commence à avoir du mal... Autre truc agaçant : dès la planche 6, une page entière est consacrée à une scène d'amours lesbiennes totalement inutile pour l'intrigue, histoire de titiller les 99% de mâles hétérosexuels que ce genre de scène fait rêver, voire plus si affinité (dans un couvent en plus, histoire de pimenter le tr... pardon, le tout). Quoique concerné, avec un conformisme qu'on ne pourra que déplorer, par le fantasme susdit, je me permettrais de faire remarquer que sur cette thématique, il existe une littérature spécialisée bien plus développée que cette simple planche et qui a généralement l'honnêteté de ne pas prétendre avoir un scénario. De manière générale, c'est très creux, la quantité d'information par page est comparable à celle d'un texte écrit en police 124 sur du A5 et on ressort d'un tome avec l'impression que, malgré les galipettes guerrières ou amoureuses, il ne s'est pas passé grand-chose. Dommage pour Vallès, dont les dessins restent agréables. J'ai juste été un peu gêné par le ciel sur plusieurs cases : quoique beau (merci Monsieur l'ordinateur), il ne s'accorde par bien avec le reste du dessin. Quand on sait que les auteurs sont capables de pondre une série de la qualité de Les Maîtres de l'Orge, quelle conclusion en tirer ? Rien de très positif.
Je n'ai pas été impressionné par ce premier tome. Pour le moment, ce n'est qu'une introduction, mais rien ne me donne envie de lire la suite. J'ai l'impression d'avoir déjà vu cette histoire de lutte de pouvoir plusieurs fois avec la pauvre héroïne qui sera victime d'un complot. Ça me fait penser, par exemple, au Comte de Monte Cristo. En plus, les personnages ne sont pas attachants et j'ai eu de la difficulté à retenir qui est qui, ce qui ne m'a pas aidé à apprécier le scénario. Peut-être que la suite va être meilleure et si je tombe sur le deuxième tome à la bibliothèque, je vais sûrement le lire, mais pour l'instant c'est un gros bof.
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