Epuisé (Spent)
Après un retour en enfance (Les Kids), suite des aventures de Joe, râleur et pingre patenté mais ô combien attachant. Vivant désormais séparé de Trish, Joe trouve refuge dans sa collectionnite aiguë et son onanisme frénétique...
Bichromie Comix Drawn & Quarterly
Après un retour en enfance (Les Kids), suite des aventures de Joe, râleur et pingre patenté mais ô combien attachant. Vivant désormais séparé de Trish, Joe trouve refuge dans sa collectionnite aiguë et son onanisme frénétique... Dans sa piaule d'étudiant de Toronto, Joe Matt, dessinateur de BD en panne d'inspiration s'adonne à son hobby favori : se masturber en regardant ses innombrables cassettes pornos remontées par ses propres soins et allégées des visages et organes masculins. Suite du projet autobiographique jubilatoire de Joe Matt entrepris avec Strip-tease.
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Date de parution | 20 Septembre 2007 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Addiction - Il s'agit du quatrième tome des récits autobiographiques de Joe Matt après : (1) Strip-tease (1992), (2) le pauvre type (1996), et (3) Les Kids (2002). Ce tome est initialement paru en 2007. Joe Matt réalise le scénario, les dessins, l'encrage et l'application d'une nuance de vert. La première scène s'ouvre avec Joe Matt et Seth (auteur de George Sprott) dans une librairie à la recherche de vieux comic strips. Joe Matt trouve un exemplaire de "Birdseye center" et l'accapare, tout en sachant pertinemment que Seth y attache plus de valeur que lui. Après un peu de marche à pied et une conversation amicale et parfois amère, ils se séparent. Joe Matt à rendez-vous avec Mario, un copain qui l'approvisionne en cassettes vidéo pornographiques. Une nouvelle discussion très spécialisée commence dans un café. Par la suite, Joe Matt met en scène son addiction à la pornographie, ses stratégies mesquines pour éviter de se retrouver face aux autres locataires de la maison où il loue une chambre, ses discussions avec Seth et Chester Brown (par exemple le petit homme) qui tournent autour de son addiction et de ses défauts en tant qu'individu, sa collectionnite aigüe pour Gasoline Alley, son incapacité à réaliser de nouvelles planches de BD, etc. Le lecteur retrouve pour la quatrième fois les réflexions de Joe Matt sur sa personnalité qu'il met en scène au travers d'épisodes de sa vie réarrangé. Il l'indique clairement dans la quatrième partie de ce tome : il choisit les moments qu'il raconte, il les retravaille n'incorporant que les éléments qui servent son propos, laissant les autres de coté. En tant que narrateur il effectue un travail de montage de ses souvenirs. Matt ne fait pas un mystère du fait qu'il s'agit d'une autofiction (d'une forme romancée de sa vie), plus que d'une autobiographie qui rechercherait un semblant d'authenticité. le flux des souvenirs est réarrangé et structuré pour aboutir à une narration ordonnée. de ce fait le personnage Joe Matt n'est pas une représentation honnête ou littérale de l'individu Joe Matt ; c'est un double de fiction. D'un point de vue visuel, Joe Matt a conservé son approche graphique du tome précédent, en ajoutant des tons vert sauge. Il s'agit donc toujours de contours simples, arrondis et élégants pour délimiter les formes, de visages simplifiés dans lesquels les yeux peuvent être représentés juste par 2 ovales, ou 2 traits. Ce registre graphique permet d'assimiler les images avec une grande rapidité, et il a également pour effet de rendre les personnages plus sympathiques, plus proches du lecteur car définis de manière simple. Seth et Chester apparaissent comme 2 individus très chaleureux, agréables à vivre (malgré leurs piques contre Joe) du fait de leur apparence inoffensive. Cette approche permet également à Matt d'exagérer les expressions des visages, sans que cela ne paraisse choquant, ou que cela ne vienne distraire de la lecture. de ce fait les émotions sont exprimées avec plus de force, mais aussi plus de nuance. Joe Matt le scénariste ne facilite pas la tâche du dessinateur : il inclut de longs plans séquence composés uniquement de conversation, ou de monologue à voix haute de Joe. Cela donne des pages assez statiques qui sont heureusement rendues visuellement intéressantes par cette expressivité des visages. Comme pour le tome précédent, Joe Matt s'en tient à une mise en page unique et immuable : 8 cases par page, réparties en 4 lignes de 2 cases. Autant de fois que nécessaire, Matt dessine les décors qui se composent d'une poignée d'éléments qui suffisent pour comprendre où se déroule la scène. le seul passage à la mise en scène un peu trop artificielle correspond à la marche à pied effectuée par Seth et Joe, où Matt dessine des silhouettes d'immeubles en arrière plan, comme si elles n'avaient pas de lien direct avec les personnages. Dès les premières pages, le lecteur se rend compte que Joe Matt a diminué le niveau de la composante humoristique de son récit, et a augmenté la composante geignarde, ou tout du moins l'inquiétude éprouvée par le personnage. Effectivement ce tome est moins drôle que les précédents. Au fil des pages, le lecteur comprend que Matt écrit ces pages alors qu'il a atteint la trentaine et qu'il semble éprouver une crise de la quarantaine. Déjà peu confiant en lui de nature, ce passage de sa vie voit cette inquiétude augmenter. Matt doute de tout, et commence à faire ses premiers bilans. Sa relation profonde avec Seth et Chester Brown permet aux uns et aux autres de parler de choses qui leur tiennent à cœur, de manière approfondie. C'est ainsi qu'ils n'hésitent pas à dire ses 4 vérités à Joe Matt qui s'en nourrit pour développer son introspection. Il s'agit d'un aspect de ce récit qui ne peut pas laisser indifférent : Joe Matt parle de choses qui le touchent intimement (quel que soit le degré de véracité) et il en parle librement et avec intelligence. Lorsque Seth parle de ses principaux défauts, il est évident que Matt a fait le cheminement intérieur qui lui permet de savoir que Seth à raison sur toute la ligne, mais aussi qu'il s'agit de sa nature profonde sur laquelle il n'a que peu d'emprise. Quand Matt retranscrit sa discussion sur la pornographie avec Mario, le lecteur ressent toute la charge émotionnelle qui accompagne ces échanges. Joe Matt sait faire passer l'importance que le sujet à pour lui, le plaisir que lui procure le visionnage de ces K7, la culpabilité qu'il ressent en s'imaginant ce que peut être la vie de ces femmes, l'échelle de valeur qu'il s'est construit en catégorisant chaque acte pour déterminer quels plans l'excitent plus que d'autres, la concentration intense qu'il met dans cette activité (au point de reconnaître les actrices, et de s'apercevoir si elles ont eu recours à la chirurgie esthétique d'un film sur l'autre). Mario et lui parlent en connaisseurs, presqu'experts citant les pratiques du réalisateur Ed Powers (de son vrai nom Mark Krinsky), ou les mérites des actrices figurant dans les films de la collection "Private" (sans parler du goût immodéré de Matt pour les asiatiques). En fait plus de la moitié du récit est consacré à son addiction à la pornographie. Petit à petit, le lecteur prend conscience au travers de cette BD des symptômes de son addiction et des conséquences sur sa vie qui vont de l'incapacité à avoir une relation affective avec une femme, jusqu'à une forme de marginalisation douce mais tranchée. Effectivement on est loin de l'insouciance avec lesquelles il exposait ses petites névroses. Avec cette bande dessinée, Joe Matt va beaucoup plus loin dans l'autofiction que dans les 3 tomes précédents. Toujours sous des dehors simples et agréables, il aborde une facette peu reluisante de sa vie. Il montre comment sa recherche du plaisir a pris la forme d'une addiction qui mange son quotidien. Comme à son habitude, il relate ce récit sans moralisation, ou apitoiement larmoyant (il y a juste une ou deux tentatives maladroites de recourir à une forme de moment clef dans sa vie, assez risible du fait de leur simplisme qui sous-entend que Matt est condamné à reproduire les mêmes schémas comportementaux). Il fait rire de ses défauts, mais le constat est glaçant dans sa force émotionnelle.
Découvert lors de sa sortie, je souhaitais élargir mes connaissances sur les auteurs indé US (Ware, Seth …) Aïe la mauvaise pioche !! Cette mouvance bien que sincère n’est vraiment pas ma came. Joe Matt n’y échappe pas. Il s’essaie aux récits autobiographiques au style graphique peu ragoûtant à mes yeux, le rendu est austère. Voilà pour la forme, pour le fond c’est pas plus reluisant. Je reconnais à l’auteur, un certain courage et franchise, il ne s’épargne pas mais ça ne fait pas une bonne bd. On s’emmerde sacrément durant la lecture, le mec est assez détestable et ne fait rien pour s’en sortir. Il se complaît dans son personnage de looser : accro au porno, à la masturbation, la pingrerie est le summum de l’art pour lui, sa relation avec ses amis (?) dessinateurs est des plus perturbantes, il possède un mauvais fond … bref n’en jetais plus. Pas beaucoup d’intérêt au final si ce n’est la sincérité de l’auteur, j’espère pour lui qu’il a grossi ses traits.
Excellent Du contenu à la ligne claire. De la veine de Crumb, Tomine, et de ses congénères comme Chester Brown et Seth, Joe Matt fait partie de ce courant d'auteurs (et dessinateurs..) U.S à la marge de la société. De la difficulté de créer, de se décider, propice à l’égocentrisme (la parabole de la masturbation est à mourir de rire) Joe Matt offre un bijou d'humour, noir et dérisoire. Un livre sur le sexe et l'existentialisme. P.S : Il est regrettable que nos maisons d’édition n'aillent pas puiser plus souvent du coté des indés américains.
Alors que du même auteur, j'avais plutôt apprécié «Les Kids», je suis plutôt déçu par la présente œuvre. Il faut dire que l'auteur axe totalement son récit autobiographique sur sa collection de cassettes pornographiques et sur ses séances quotidienne de masturbation. On se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond chez lui. Bien sûr, on peut être un peu différent pour être original par rapport à ses congénères. Il a d'ailleurs une bande d'amis qui s'intéresse à son sort ce qui ne sera pas forcément le cas des lecteurs. Je découvre également le pire travers qui puisse exister chez un homme à savoir sa radinerie. Je n'ai toujours pas digéré le coup du restaurant. Maintenant, c'est bien d'avoir conscience de ses défauts mais de là à les exploiter dans une bd, je ne trouve pas que cela m'apporte quelque chose à moi lecteur. Voilà un auteur qui aurait besoin tout de même d'une bonne thérapie !
Visuellement : bon dessin, mais très monotone. Le style est précis et épuré. Scénario : décevant, décrivant la vie inintéressante et les défauts innombrables d'un dessinateur feignant, pratiquant l'onanisme avec une ferveur rare. Certes, l'auteur se montre et se juge sans ménagement, mais ce qu'il décrit est si peu intéressant qu'il ne mérite pas, à mon goût, d'être ni lu ni édité.
Que dire sur cette BD ? Alors déjà, recevoir en cadeau par un pote une BD qui parle d'un gars qui se masturbe tout le temps, je me pose des questions quand même :) (voila pour le clin d'oeil). Mis à part cela, cela reste une BD bien pauvre quand même ! Graphiquement, on passe notre tour, on sait que ce genre de BD ne va pas nous transporter par son dessin. Mais ce n'est pas spécialement un problème. Concernant l'histoire : si dans les premières pages c'est marrant de voir un mec qui se masturbe à la moindre occasion, au fil des pages cela en devient lassant. L'humour y est douteux et ne m'a pas séduit...J'ai du passer à coté du 2e degré... Bref une BD à essayer avant d'acheter, mais je reste perplexe...
Que dire ? Joe Matt ne fait pas dans le détail avec ce one shot autobiographique. Il ne se met pas en valeur : on découvre un personnage radin, obsédé au point de passer son temps à se masturber à 30 ans, égocentrique, etc... Pendant ce temps, sa carrière d'auteur est à l'arrêt. L'auteur arrive à faire tenir peu de choses en 120 pages mais retient le lecteur. Quel dommage que son talent soit au service d'un scénario aussi pauvre. Il y a des moments très intéressants dans la première moitié du récit mais sur la longueur l'intérêt est faible. Il ne semble pas savoir où il va, l'absence de final en témoigne. Le dessin en bichromie est très classique, typique des comics romancés. Le trait est assez gras, le choix du vert est reposant. C'est à découvrir pour l'originalité mais je ne relirai jamais cette BD.
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