Diosamante
Une aventure fantastique signée Jodo où le roi promis à Diosamante se manifeste dans toutes les situations difficiles que rencontre Diosamante : le vieil aveugle, l'aigle, l'homme-singe... C'est un parcours initiatique vers la pureté de l'âme et la connaissance du soi, cette fois-ci Jodo l'exploite dans un milieu d'Héroic-Fantasy qui n'est pas son domaine de prédilection. Les différentes parties de l'histoire sont entrecoupées de phrases philosophiques, point de vue autour duquel Jodo a construit son scénario.
Cimoc Jodorowsky
Dans le royaume d'Arhas, la reine Diosamante est la plus belle des femmes. A chaque nouvel an les guerriers se battent à mort pour conquérir sa couche pour l'année à venir, cette année-là il n'y eu pas de gagnant. Elle sort alors du palais pour s'oublier dans les bras de 3 futur-ex-barbares. Sur le chemin du retour elle rencontre un vieil homme aveugle qui lui explique l'origine du mal qui sévit sur ses terres : il existe une personne plus sage et plus forte que la reine, le roi Urbal du royaume de Sarabba. Sur ce elle part en quête de sa mort. Arrivée devant Urbal elle découvre l'amour mais son âme n'est pas assez pure pour mériter les étreintes du roi et elle part, les yeux bandés, à la recherche de cette pureté. Après avoir compris que l'amour est plus fort que la vie, que la vanité ramène l'homme à l'état d'animal et que seule la méditation et le repli sur soi te conduisent à la pureté de l'esprit alors elle se retrouve au palais d'Urbal. Quelques temps après les barbares attaquent la ville royale d'Urbal pour lui voler ses trésors, ce dernier décide d'éloigner femmes et enfants de la guerre mais il est trahi et tout le monde se retrouve sur les marchés d'esclaves sauf Diosamante qui s'était cachée. Elle part alors à la recherche de ses 3 enfants.
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Date de parution | Septembre 1992 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Pour le moment je n'ai rien lu de Jodorowsky qui m'ait fait battre le coeur. Pourtant j'ai plutôt bien apprécié cet ouvrage qui est bien porté par un graphisme de Jean-Claude Gal que je trouve excellent. J'ai été ébloui par la richesse des cases représentant les temples à la façon khmer dans une jungle qui pourrait nous transporter au Cambodge ou au Laos. Gal réussit très bien à jouer sur les éclairages et les couleurs pour nous emmener dans des atmosphères érotiques mais aussi violentes ou mystiques. Le mysticisme ressort du scénario de Jodorowsky qui nous propose un melting pot de références de classiques grecs (Tiresias, Oedipe) d'évangile de Jean, de blaise Pascal ou de pensées stylées sagesse orientale. J'ai plutôt bien aimé ces pages qui introduisent chaque chapitre. Je les ai trouvées assez "amusantes" et originales. Le gros problème est de proposer une fin qui tienne l'histoire. Ici je trouve que c'est un peu bricolé New Age où l'on peut y mettre ce que l'on veut. Une lecture un peu particulière avec un graphisme très fort et un scénario où vous trouverez ce que vous apportez.
Je me fais la même réflexion pour chaque série de Jodorowski : il en a usé des dessinateurs ! Mais il a eu le chic (la chance ou le talent je ne sais pas) de toujours être accompagné par un très bon, voire excellent dessinateur – ce qui aide quand même ! Et là, force m’est de reconnaître que c’est un des meilleurs dans son genre avec Gal. Je n’ai lu que l’album reprenant le premier tome, et la partie du second déjà dessinée par Gal avant son décès, et ne connais pas la vision développée ensuite par Kordey : outre que je n’apprécie généralement pas ce genre de changement en cours de série, le scénario de Jodo ne m’a de toute façon pas donné envie de continuer. Pour revenir sur le travail de Gal (dont j’avais admiré le trait sur « Les armées du conquérant » - et certaines planches ici en sont proches par les thèmes abordés), il est méticuleux, d’une finesse rare, et ne mégotte vraiment pas sur les détails : les planches sont vraiment très riches. Même si je le préfère en Noir et Blanc, son travail est ici bien accompagné par une colorisation assez chouette, accentuant le réalisme du dessin, lui donnant de l’ampleur, renforçant le côté baroque et maniéré de l’ensemble. Alors, l’histoire concoctée par Jodo… Enfin l’histoire, c’est un bien grand mot, car j’ai eu du mal à discerner une intrigue digne de ce nom, en tout cas je n’en ai pas compris grand-chose. Et beaucoup de dialogues m’ont paru creux ou ridicules. Bref, au bout d’un moment, je me suis quasiment contenté des images – très belles -, finissant l’album comme s’il était muet. Un très beau plumage, qui embellit un ramage nettement moins attirant.
Rien à redire tant le scénario et le dessin sont d'une perfection totale dans le premier album. Gal est le meilleur dessinateur avec qui Jodorowsky a colaboré avec Gimenez. C'est vraiment époustouflant. On croit réellement à la rédemption de cette reine. Le deuxième est très bon mais quand même loin du choc du premier album surtout d'un point de vue esthétique.
J'ai tellement été marqué par la saga de "Arn" (Epopées Fantastiques) que Gal, qui n'est pas un auteur prolifique, pour moi ne faisait que du noir et blanc ; son noir et blanc sur "Arn" était tellement sublime, que sa couleur ici l'est aussi, on a l'impression que certains dessins sont en relief tant c'est réussi. La finesse du détail dans les architectures, les sculptures et les décors, le soin dans le modelé des pierres sont vraiment de toute beauté. Malheureusement, il met ce talent graphique exceptionnel au service d'un récit sans aucun lien et sans substance ; c'est encore du pur Jodorowski illuminé qui en profite pour faire dans le mystique appuyé, le sanglant et l'érotisme gratuit. Sa narration est bancale, ses artifices sont usés jusqu'à la corde, ses intros de chapitres sont pompeuses et grandiloquentes. Sur le second album, le dessin de Kordey est de style différent, même s'il tente de respecter le ton pictural, les décors et le visuel fabuleux. Il offre plus de pleines pages qui créent des effets saisissants, même si je soupçonne une aide numérique, au contraire de Gal qui n'emploie pas ce procédé. Mais tout ceci ne sauve pas un scénario calamiteux ; un vrai gâchis. Ma vraie note serait de 4/5 pour l'aspect graphique, 1/5 pour le scénario.
Hé ! Une série de Jodorowsky avec un magnifique dessin et une histoire de quête initiatique ! C'est vraiment original ! J'ai jamais vu (ou plutôt lu) ça de ma vie ! Plus sérieusement, on peut dire que le scénariste ne se renouvelle pas du tout dans le premier tome (je n'ai pas lu la suite qui de toute façon semble nulle si je me fie aux autres avis). L'histoire se devine facilement et seule la fin m'a un peu surpris. L'auteur ne fait que reprendre les mêmes thèmes pour la centième fois. Malgré cela, l'histoire se laisse lire. Le découpage et le rythme sont bien faits et je ne me suis pas ennuyé une seule fois. Les différentes péripéties sont bien trouvées même si les problèmes se règlent un peu trop facilement à cause du nombre limité de page. Il y a seulement un passage que je n'ai pas trop aimé et que j'ai trouvé limite malsain (je pense que ceux qui ont lu l'album doivent savoir de quoi je parle), mais la fin donne une explication qui a fait en sorte que je n'ai plus été dégoûté par ce moment.
La première chose qui m'a frappé après la lecture de l'introduction signée Jodorowsky et mâtinée de citations, de phrases de sages et présentant la farouche reine Diosamante, c'est le dessin absolument sublime de Jean-Claude Gal. Sa représentation des lieux comme les palais de Diosamante ou celui du roi qu'elle veut atteindre, ne s'estimant pas à sa valeur. Pour cela, la reine va se faire mendiante, un bandeau sur les yeux, et partir en quête de la lumière à force de méditation. C'est très mystique comme à l'habitude avec ce scénariste et je n'en attendais pas moins de lui en entamant la lecture mais ça a la mérite d'avoir une certaine consistance. Les couleurs sont également à l'avenant et l'héroïne est superbe. Le tome 2 est beaucoup moins bon sur le dessin, même s'il reste très honnête avec un découpage de bonne tenue. Et l'histoire n'est qu'une mise en scène de Diosamante ayant perdu la mémoire et passant de chef en chef qui se disputent ce trophée. Cela donne l'impression qu'on a voulu rajouter la sauce sur un premier tome qui se suffisait très bien à lui-même, et qu'en plus on ouvrait la porte sur un potentiel 3ème tome où Diosamante se vengerait de ceux qui ont trahi sa famille. Achat conseillé pour le tome 1, on peut se dispenser du tome 2.
Avec "Diosamante", nous retrouvons effectivement les thèmes favoris de Jodorowky mais dans un autre cadre que la science-fiction : la quête mystique pour enfin renaître de ses cendres. Le problème est que le personnage central (pour une fois une héroïne) n'a aucune consistance. C'est trop artificiel pour convaincre. L'explication donnée à la fin du premier tome est presque risible. Comment une reine aussi belle et ténébreuse peut-elle se transformer en mendiante aveugle tout en prônant un discours spirituel et philosophique totalement dénué de sens ? J'ai bien aimé le dessin de Gal mais beaucoup moins celui de Kordey. On passe de couleurs éteintes au premier tome à une colorisation à outrance dans le second. 10 ans se sont écoulés entre les deux volets et cela se ressent énormément au niveau de l'esprit initial de cette série. C'est trop tarabiscoté. Ou bien, il faut accepter que ce n'est qu'en se vidant de nous-mêmes et d'accepter les pires humiliations que le désir puisse nous emplir. Des amateurs ? ;)
Du Jodorowsky tout craché : du mystique, de l'humiliation, un parcours initiatique, voilà les ingrédients de cette BD, les mêmes que dans tant d'autres du même scénariste, à tel point que ça en devient lassant. S'il n'y avait que le tome 1, cette série ne serait finalement pas si mal. Le dessin de ce tome est travaillé, détaillé, un peu statique et légèrement désuet, mais dans l'ensemble je ne l'ai pas trouvé mauvais. Quant au scénario, le côté méchante reine qui abandonne tous ses privilèges pour s'humilier plus bas que terre dans le but d'atteindre la "Vraie Conscience", ça m'a assez brouté. Mais il faut avouer qu'il y a quelques bonnes idées dans cette histoire, que ça se lit assez bien en définitive et donc que ce n'est pas du mauvais Jodorowsky. Par contre, le tome 2 me parait bien inutile. Il me semble qu'il a été publié bien plus tard et je n'en vois absolument pas l'interêt si ce n'est de tenter de faire une suite à un album qui a peut-être dû se vendre assez bien. Le dessinateur a changé. Je n'aime guère son style, mais ça vient sans doute essentiellement de la colorisation informatique que je trouve franchement moche et sans saveur. Quant à l'histoire, elle continue un peu dans la même veine que le tome 1 mais n'a plus l'attrait du parcours initiatique et ne présente à mes yeux aucun interêt. Franchement médiocre cette fois-ci. Dans l'ensemble, bof, donc.
Alors j'ai de la chance grâce à la FNAC j'ai pu lire cette bd sans l'acheter, ce qui était ma première intention à cause de la couverture, heureusement je feuillette toujours une bd avant de l'acheter. Donc au lieu de la feuilleter je l'ai lu en entier et là... ben...nul! Dessins spéciaux mais bien, mais alors l'histoire est nulle et franchement autant le monde de l'héroïc fantaisy peu être noir, celui de cette bd est pas beau, pas assez noir ou pas assez lumineux. Voila et encore je suis gentil avec 2/5.
Voici une série dans le plus pur esprit Heroic-Fantasy. Comme souvent avec Jodo, les personnages principaux subissent des épreuves difficiles au cours de leur quête. Ici, l'héroïne, Diosamante, passe de l'état de reine idôlatrée à celui de mendiante puis d'esclave tout au long de ses pérégrinations mystiques. Les dessins de Gal et Kordey, sans être géniaux, s'accordent plutôt bien à l'histoire, contée comme une légende (d'où d'ailleurs les titres en paraboles). Gal a un style très léché, détaillé, un trait fin qui rend l'ambiance sombre. Kordey quant à lui, également connu pour ses comics mainstream, possède un style moins fin, plus massif, aux couleurs plus vives, à l'encrage plus lourd. Plus dynamique, plus simple et direct que celui de Gal, les deux graphismes sont assez différents, ce qui donne d'ailleurs l'impression que les 2 tomes ne s'accordent pas très bien. En tout cas cela participe à la différenciation des parties de l'histoire. Le tome 1 plus mystique, le tome 2 plus tourné vers l'aventure. Pour l'instant, les dessins collent aux ambiances. Sans être particulièrement originale, l'histoire que nous concocte Jodorowski possède une certaine saveur, pas désagréable à lire. Cela n'en fait pas du "grand Jodo", mais donne tout de même l'envie de connaître la suite. À suivre donc ...
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