Marilyn - De l'autre côté du miroir

Note: 3.56/5
(3.56/5 pour 9 avis)

Le récit d’une amitié improbable entre un jeune homme timide qui aspire à devenir écrivain et une icône du cinéma nommée Marilyn. Rêve ou réalité ? Une histoire poétique et onirique sublimée par le dessin pictural de Christian De Metter.


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Fantômes Marilyn Monroe

Aspirant écrivain, Norman Wells tombe par un heureux hasard sur Truman Capote, puis sur Marilyn Monroe elle-même, affublée d’une perruque histoire de se bourrer incognito la tronche dans un bar. Sans connaître l’identité de la belle, Norman se propose de la ramener chez elle, finit par découvrir le pot aux roses et entame une balade au volant de sa voiture avant de faire le coup de la panne à la star, perdu au fin fond d’une campagne sous la neige. Tous deux débarquent alors dans une maison lugubre et pas nette, où une petite fille aurait jadis disparue…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Octobre 2009
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Marilyn - De l'autre côté du miroir © Casterman 2009
Les notes
Note: 3.56/5
(3.56/5 pour 9 avis)
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23/11/2009 | Erik
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Par Présence
Note: 3/5
L'avatar du posteur Présence

C'est un simple code Pig Pen. - Ce tome contient une histoire complète et indépendante de toute autre initialement parue en 2009. Elle est l'œuvre de Christian de Metter qui en a écrit le scénario et réalisé les planches en peinture directe. Le soir du 16 novembre 1959, Truman Capote se félicite d'être en retard pour son rendez-vous dans un bar de New York. Il y pénètre et s'assoie à une table, tout en constatant que son rendez-vous n'est pas encore arrivé, alors qu'il a une heure de retard. Un jeune homme attablé et qui l'a vu entrer se lève et se rend aux toilettes. Devant la glace au-dessus du lavabo, Norman Wells se demande comment il peut aborder Capote et s'il va réussir à en trouver le courage. Alors qu'il retourne dans la salle, il voit Capote héler une femme brune qui vient d'arriver, une certaine Zelda Zonk. Ils discutent de son retard, du sujet du prochain roman de Capote (un crime sordide), du fait qu'Audrey Hepburn ait été retenue pour le prochain film tiré d'un de ses romans plutôt qu'elle. Zelda boit plus que de raison et finit par s'écrouler sur la table. Norman Wells s'avance et propose ses services et sa voiture pour raccompagner Capote et Zelda à leur appartement. Capote accepte et s'endort à l'arrière alors que Norman essaye de lui parler de ses propres tentatives d'écrire un roman. Il les accompagne jusqu'à leur appartement où il les laisse cuver. Le lendemain, Norman Wells est réveillé par le téléphone : son frère Paul L appelle pour lui reprocher d'avoir oublié de souhaiter l'anniversaire de leur mère. Il ne croit pas Norman quand il lui dit qu'il a croisé Capote. Une fois habillé, Norman Wells descend de chez lui et monte dans sa voiture (qu'il a surnommée Martine), où il retrouve l'un des escarpins de Zelda Zonk. Il décide d'aller le rendre à sa propriétaire et éprouve une surprise sans borne quand Marilyn Monroe répond à son coup de sonnette. Celle-ci lui suggère d'entrer le temps qu'elle se change avec l'aide de sa camériste, n'éprouvant aucune gêne à se déshabiller devant lui. Sa camériste lui rappelle qu'elle est en retard pour son rendez-vous ; Marilyn accepte qu'il lui serve de chauffeur pour l'emmener. Norman la dépose à l'adresse indiquée, puis se rend finalement chez sa mère. Sur place, il se rend compte qu'elle ne le croira pas et lui parle de sa vie de tous les jours. le lendemain il est appelé par un éditeur du journal qui veut savoir où en est son article, puis par Marilyn qui veut l'emmener en promenade. Le lecteur ne peut qu'être intrigué par une couverture qui contient la promesse d'accompagner Marilyn Monroe de l'autre côté du miroir, le temps d'une histoire. Christian de Metter tient doublement sa promesse. D'une part, Marilyn Monroe est bien l'un des 2 personnages principaux du récit, et elle est présente pendant 90% de l'histoire. D'autre part, la couverture peinte n'est pas utilisée juste pour attirer l'œil du lecteur, puisque le créateur a réalisé l'intégralité de ses planches en peinture directe, à l'instar de la couverture. Il utilise sporadiquement des traits noirs ou gris tracés au pinceau, pour établir une ligne de séparation entre les formes. La majorité du temps il laisse le contraste et la différence s'établir uniquement par le biais des couleurs. Indépendamment du mode de dessin choisi, il réalise des images dans un registre descriptif, avec un degré de précision variant en fonction de la nature de la séquence et de ce qui est représenté. Bien sûr, l'attention du lecteur se porte également sur l'utilisation de la couleur, puisque chaque case est peinte. Il observe que l'artiste s'en tient la plupart du temps à une utilisation naturaliste, les couleurs rendant compte de la teinte réelle de ce qui est représenté. De Metter les utilise parfois pour installer une ambiance lumineuse : la grisaille de la neige alors que la tombée de la nuit progresse, la couleur verdâtre indéfinissable des murs de la cuisine de la grande demeure, la couleur rouge passion de la chambre où se sont couchés Marilyn et Norman, le blanc stérile de la chambre d'hôpital. Bien évidemment, le lecteur espère une Marilyn Monroe ressemblante et rayonnante, dégageant le même magnétisme qu'à l'écran. C'est placer la barre un peu haut pour l'artiste, mais c'est aussi lui qui s'est fourré dans cette situation. De Metter a indiqué dans des interviews qu'il avait regardé les films et les photographies de la star pour être en mesure de retranscrire son apparence. Il a choisi de lui donner des cheveux blond platine, de faire apparaître son grain de beauté, et de lui conserver son sourire franc. Elle n'apparaît nue que le temps d'une seule case, avec une volonté de ne pas la transformer en objet, choix régulièrement réaffirmée par les déclarations et le comportement de Norman Wells. Il sait reproduire la forme de son visage, ses expressions, ainsi que certains gestes observés dans ses films. le personnage de Marilyn apparaît donc comme un véritable individu, une personne avec ses caractéristiques gestuelles et psychologiques, et pas un fantasme à qui une actrice a donné vie dans des films. Sur ce plan, l'auteur tient ses promesses et donne la sensation au lecteur de côtoyer Norman Jeane Mortenson. Christian de Metter réalise la majeure partie de ses cases à l'aquarelle. Afin de mieux capturer les émotions des personnages, il utilise régulièrement des traits noirs pour les yeux, les cils et les sourcils, plus rarement pour rehausser les narines. Ces 2 techniques se complémentent bien pour donner vie aux visages avec plus de précision. du coup, ces mêmes visages apparaissent un peu frustes quand le dessinateur n'utilise pas de trait noir. Il opte pour un jeu d'acteur naturaliste, avec souvent des prises de vue en plan taille ou en plan poitrine, ce qui crée un bon niveau d'intimité avec les personnages. Au fil des séquences, l'artiste plante les différents décors : le bar, l'appartement de Truman Capote, l'appartement de Norman Wells, l'appartement de sa mère, les paysages lors de la balade en voiture, l'extérieur et l'intérieur de Mirror House, et enfin le diner dans lequel Marilyn et Norman s'arrête. Il adapte le degré descriptif en fonction de la scène : parfois de qualité quasi photographique (les motifs du papier peint dans l'appartement de la mère de Norman), le plus souvent sous l'angle d'esquisse des principales formes et lignes directrices. En fonction de sa sensibilité, le lecteur peut ressentir les fluctuations de niveau descriptif de différentes manières : accompagnant l'état d'esprit des personnages, ou les conséquences des limites de représentation de la technique de l'aquarelle, plus qu'une intention d'auteur. Dans un premier temps, le lecteur se focalise sur l'histoire proprement dite : une rencontre improbable (mais pas impossible) entre un jeune auteur en mal d'inspiration et une star de renommée internationale, triomphant dans le film Certains l'aiment chaud (1959) qui ne met pas en évidence son intelligence. Il suit ce duo dans une escapade à la campagne, avec une maison à l'étrange réputation. Christian de Metter dépeint Norman Wells comme un jeune homme très respectueux de Marilyn, refusant de la voir comme un objet sexuel, s'en tenant à la personne, jusqu'à coucher dans le même lit qu'elle, sans la toucher. La nuit passée à Mirror House relève de la comédie dramatique, l'auteur jouant sur l'enquête menée à tâtons par Marilyn & Norman, mais avec une résolution amenée de manière assez paisible, sans jouer sur le spectaculaire ou la dramatisation. le lecteur s'amuse à repérer les références et les sous-entendus, comme l'évocation des recherches faites par Truman Capote pour son prochain livre Les domaines hantés (1948), le roman Matthias Sandorf (1885) de Jules Verne, la chanson Go Down Moses, l'utilisation d'un code secret de Pig Pen. S'il en reste à ce premier niveau de lecture, le lecteur en ressort avec une déception quant à une intrigue finalement cousue de fil de blanc. Dans le même temps, il garde en mémoire des passages étonnant, comme Marilyn se déshabillant sans pudeur devant Norman, le cerf mort devant la maison, la partie d'échec interrompue, ou encore Marilyn réconfortant un vieillard derrière une glace sans tain en se faisant passer pour la voix de Dieu. Il reste également étonné de l'absence de désir physique de Norman. Il referme l'ouvrage et voit l'image choisie pour figurer en quatrième de couverture : le portail métallique du domaine, avec son nom, à savoir Mirror House. L'histoire peut aussi se voir comme une façon de renvoyer l'image des personnages : l'absence de désir physique, 2 individus bourrus qui les accueillent à Mirror House, à la fois prévenants et indéchiffrables, l'innocence de la petite fille qui les incite à s'aventurer plus loin, le père qui a perdu son enfant. L'histoire comprend également une dimension psychanalytique, confrontant les personnages à leur relation avec leurs parents, mais aussi avec leur âme d'enfant. Vu sous cet angle, la nuit passée à Mirror House acquiert une autre signification, devient une révélation pour les personnages. L'avis du lecteur dépend fortement de ce qu'il est venu chercher et de sa sensibilité pour une forme de conte jouant sur la mise en scène des non-dits et la représentation de l'inconscient. Christian de Metter tient sa promesse de mettre en scène Marilyn Monroe, avec une approche naturaliste et une volonté de montrer l'individu et pas la star ou le fantasme qu'elle incarne. L'intrigue se lit facilement avec des moments surprenants, mais ne prend son ampleur que sous réserve de se prêter au jeu de l'interprétation. La mise en images est effectuée sur la base d'aquarelle, avec une Marilyn ressemblante et une narration visuelle claire, à la consistance fluctuante, ce que le lecteur met ou non sur le compte de la nature des séquences.

30/08/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

En feuilletant les premières pages, je ne savais pas trop où l’auteur voulait me mener, avec cette rencontre et cette amitié improbable entre l’icône hollywoodienne et un quidam fan de son ami Truman Capote. Mais cette partie au départ improbable est bien menée, crédible, et finalement intéressante. Puis cela part dans la deuxième partie dans l’ésotérisme, avec « apparitions » de fantômes et moult rebondissements – jusqu’aux scènes finales, qui nous font douter de ce qu’on avait d’abord pris pour la vérité. J’avoue avoir trouvé un peu moins originale et intéressante cette seconde partie. Le dessin de De Metter est vraiment bon, comme toujours dans une obscurité travaillée. Au final, un album recommandable.

31/03/2016 (modifier)
Par Canarde
Note: 4/5
L'avatar du posteur Canarde

Un fantasme magnifique! Et si la vie de Marilyn avait été perturbée par un évènement surnaturel? Et si une rencontre étrange avait favorisé sa fragilité légendaire? c'est sur ce fil ténu que tient tout l'album... Mais la grâce de Marilyn est si bien rendue par les aquarelles expressives de De Metter , que le charme nous enveloppe. Tout tient par elle et donc par ce qu'elle évoque en nous. Évidemment que pour les réfractaires à son charme, l'histoire perd un peu de son attrait. C'est tellement malin de compter sur ce que NOUS projetons pour nous tenir en haleine... L'histoire commence par une nuit enneigée, il faut faire une étape dans le voyage, et l'on s'arrête dans une maison silencieuse... l'histoire d'une nuit, est-ce un rêve ? Est-ce un moment clef ? Demain il fera jour.

27/10/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Sans l’intervention de Marilyn Monroe, cette histoire aurait été, je le crains, quelconque. On a en effet principalement droit à un récit fantastique assez classique avec une histoire de revenants déjà souvent lue. Oui, mais voilà ! Christian De Metter a l’excellente idée de faire intervenir la blonde pulpeuse dans une histoire qui, du fantastique, bascule vers le fantasme. Les dernières planches permettent d’ailleurs de donner une autre dimension à cette histoire fantasmée. Je sors donc finalement assez amusé de ce récit qui pourrait, de par son concept, être le premier d’une longue série. J’aimerais en effet pouvoir écouter de nouveaux délires de ce narrateur mythomane. Au niveau du dessin, il ne faut pas être allergique à ce style. D’un point de vue personnel, au plus je lis des œuvres de De Metter, au plus je m’y fais. Et cet album est certainement celui que j’ai préféré. Sa Marilyn est convaincante, ses personnages (au nombre restreint, il est vrai) sont ici facilement différenciables, ses passages obscurs (dont l’artiste semble être grand amateur) demeurent lisibles. Certes, le trait reste raide mais ce n’est pas un handicap dans le cas présent. Franchement pas mal bien ! Le côté convenu de l’histoire de fantôme m’incite à n’accorder qu’un 3/5 mais je ne déconseillerai certainement pas l’achat tant j’ai eu plaisir à parcourir ces planches. A lire !

30/09/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

De Metter est un cas dans la monde du 9ème art. Il a un dessin reconnaissable mais particulier. J'ai beaucoup de mal avec ce réalisme fait de peintures, sauf pour Shutter Island où les tons utilisés rendaient son style plus agréable et moins photo. On s'y fait tout de même au fil des pages. Car avec De Metter, un fois rentré dans le récit, il est difficile d'en sortir. Il sait choisir ses scénarios, ils sont intelligents, bien menés et souvent déroutants. Tout pour simplement venir au fait qu'avec "Marilyn, de l'autre côté du miroir", j'ai à nouveau passé un excellent moment de lecture. Seul le dessin me parait perfectible, pour le reste on approche du 5/5. Autre petit bémol, le prix de la BD est assez important pour une couverture brochée et un petit format.

12/06/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

J'ai découvert Christian de Metter assez tardivement, mais depuis je m'efforce de lire tout ce qu'il fait. Il y a des liens évidents entre ses différentes oeuvres, comme la manipulation mentale, et l'exploration de la face sombre de l'âme humaine... C'est encore une fois le cas ici, puisque nous avons deux personnages opposés qui se retrouvent face à des évènements et des personnes étranges... Le récit est vraiment inattendu, et son déroulement encore plus. C'est sans doute la fascination de l'auteur pour Marilyn Monroe qui l'a amené à la mettre en scène dans un récit de cette nature, et je dois dire qu'encore une fois, c'est très surprenant. De Metter utilise sa technique de mise en couleurs directe, et le résultat n'est pas toujours heureux. La belle est vraiment mise en valeur, mais il y a certaines cases difficiles à déchiffrer à mon goût... Un petit 3,5/5.

08/03/2010 (modifier)
Par pol
Note: 4/5
L'avatar du posteur pol

Je ne savais pas à quoi à m'attendre et cette BD m'a surpris du début à la fin et rien que pour ça je l'ai aimée. Allais-je lire un documentaire ? Une biographie ? Une histoire totalement fictive autour du personnage de Marilyn ? Je n'en avais aucune idée avant de commencer ma lecture. Et cette histoire m'a baladé tout le long grâce à un scénario qui sans cesse m'a emmené dans des directions que je n'attendais pas du tout. La rencontre entre une star et monsieur tout le monde, une balade campagnarde, une demeure terriblement étrange... Chaque virage que prend l'histoire est inattendu. J'adore être surpris et là je dois dire que j'ai été servi. Et cela dure jusque dans la conclusion car même celle ci nous offre un dernier contre pied. C'est déroutant, c'est ça qui est bon.

28/12/2009 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
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Marrant ça, « Marilyn, de l’autre côté du miroir » de Christian de Metter est un album qui semble être inconnu du grand public, il est sorti en octobre 2009 et je l’ai découvert par hasard alors que sa précédente bd « Shutter Island » a fait un carton et maintes fois primées dans le monde de l’édition : ça fait quand même bizarre de voir que ce nouvel album de Christian de Metter n’est pas (encore ?) davantage mis en valeur par les médias et les libraires non ? « Marilyn, de l’autre côté du miroir » met en scène notre très célèbre (et jolie !) Marilyn qui m’a et me fait tant fantasmer (ben quoi, c’est normal non ?). Ça se passe en plein hiver à New-York dans les années 50, ma Marylin à moi rien qu’à moi que j’ai se retrouve nez à nez un jour avec un petit écrivain inconnu (je l’envie !). Afin de fuir un peu son quotidien peuplé de paparazzis, elle propose à ce sacré veinard de l’emmener faire un tour hors de la mégapole et il l’accepte sans sourciller (ça ne se refuse pas ! C’est Marilyn, LA Marilyn nom de Dieu !). Ils se retrouvent en pleine campagne au milieu de nulle part et la voiture tombe en panne… ils vont trouver refuge dans une vieille bâtisse… J’ai vraiment apprécié ce nouvel album de Christian De Metter ! Il y a une part de poésie, de mystère et de tendresse infinie envers cette star de la part de l’auteur que j’ai énormément adoré dans cette bd ! Les lecteurs y découvriront une Marilyn extrêmement fragile, généreuse et tendre : c’est comme si Christian De Metter voulait nous faire partager tout l’amour qu’il avait pour cette femme, moi-aussi j’ai ressenti beaucoup de tendresse pour Marilyn à travers son récit ! La scène dans la demeure est –à mon avis- délicieusement étrange et on frisonne à chaque case de peur qu’il arrive quelque chose de mal à Marilyn ! En plus, sa narration m’est apparue excellente ! Je n’ai pas lâché ce livre jusqu’à son dénouement, je n’ai eu aucune difficulté à bien saisir ce qui passait dans chaque séquence : c’est fluide et efficace, chapeau l’auteur ! Graphiquement, les habitués des récits de Christian De Metter retrouveront son trait caractéristique avec cette impression de contempler des tableaux de peinture à chaque case. Son dessin m’est apparu parfaitement adapté à son scénario. J’y ai apprécié la mise en couleurs qui retransmet bien l’intensité dramatique de chaque scène. J’y aimé aussi la facilité à reconnaître tout de suite les personnages (Ce n’est pas toujours le cas avec les autres réalisations de cet auteur). Dommage toutefois que les cheveux de Marilyn Monroe soient à dominante grise au lieu d’une blondeur étincelante. Vraiment aimé cette bd ! Christian De Metter nous propose un grand hommage à Marilyn Monroe avec cette bd où elle y apparaît très attachante ! Je pense que même ceux qui n’aiment pas cette star passeront un excellent moment de lecture car ce récit imaginaire est raconté d’une manière tellement réaliste qu’il vous déconcertera sûrement ! J’ai l’impression que Christian De Metter s’améliore au niveau de la narration et de son dessin (de plus en plus lisible) au fur et à mesure de ses réalisations : j’attends impatiemment sa prochaine bd ! PS : Je trouve que cette édition aurait méritée un plus grand format que l'actuel et une couverture cartonnée pour mettre plus en valeur l'excellent graphisme de Christian De Metter.

21/12/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Après le fameux Shutter Island salué par la critique, Christian de Metter s'attaque à un mythe de l'Amérique profonde à savoir Marilyn Monroe : rien que cela ! Son histoire se déroule à la fin des années 50 aux alentours de New-York. Nous allons avoir droit à un voyage qui se fera au-delà du réel entre un jeune écrivain en mal de succès et une Cendrillon des temps modernes. Qui n'a pas rêvé de passer une nuit entière avec la sublime Marilyn même dans ses rêves les plus fous ? Cela va arriver et c'est justement le début d'une belle et intriguante ballade un soir d'hiver. J'ai beaucoup apprécié l'exercice de style qui est mené avec talent. L'auteur va véritablement s'intéresser à la psychologie de Marilyn tout en rendant la situation plutôt crédible. On sent déjà cette fragilité en elle, pourchassée sans relâche par les paparazzis. Cependant, on ressent également beaucoup de chaleur et de tendresse qui se dégage de cette star pas comme les autres. Le dessin avec sa touche picturale est toujours en couleur directe. Les visages ressortent parfaitement bien ce qui n'était pas forcément le cas de sa précédente oeuvre. J'ai l'impression que l'auteur se surpasse un peu plus à chaque fois. Il nous surprend véritablement. C'est à la fois subtil, intelligent, poétique et touchant ! Rien que cela !

23/11/2009 (MAJ le 27/11/2009) (modifier)