Cicatrices de guerre(s)
Cicatrices de guerre(s), ce sont quinze histoires ayant un thème commun, la Grande Guerre, qui touche de manière différente et pour différentes raisons les auteurs de ce collectif.
1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Absurde Collectif Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Goossens La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants Première Guerre mondiale
Grands Prix d’Angoulême ou jeunes talents, les 24 auteurs de Cicatrice(s) de guerres s'intéressent à la Grande Guerre, qui a marqué notre entrée dans le XXe siècle. Cette guerre a marqué l’histoire de notre civilisation, par son ampleur, le nombre de ses victimes et les moyens déployés pendant ces quatre années. Elle a encore aujourd’hui un écho en chacun de nous, et plus encore en eux, auteurs picards. La Grande Guerre a modelé le paysage de leur région, laissé des cicatrices dans l’histoire de leurs familles. Cicatrices de guerre(s), ce sont quinze histoires ayant un thème commun, la Grande Guerre, qui touche de manière différente et pour différentes raisons les auteurs de ce collectif. Chacun d’entre eux nous livre, avec sa sensibilité et son style graphique, sa représentation de cette période sombre. Du front à l’arrière, du début du conflit à son issue, les histoires illustrent par petites touches le quotidien de la population pendant la première guerre mondiale : la vie dans les tranchées, les gueules cassées, les mutineries de 1917, les déserteurs, mais aussi les affaires des industriels ou la correspondance avec les familles et le quotidien des enfants loin des combats... Enfin, pour allier Art et Histoire, chacun de ces récits est enrichi par des documents (souvent inédits) extraits du fonds documentaire de l’Historial de Péronne. Réunir ces deux aspects, c’est témoigner de cette cicatrice qui marque notre terre, la Picardie, l’histoire de notre pays, le choc...
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Date de parution | 11 Novembre 2009 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Comme bien souvent avec ce genre d’album collectif, qu’il soit un recueil d’hommages ou un ensemble de circonstance, on ressort déçu de sa lecture. Et celui-ci ne déroge pas à cette « règle », hélas. L’insignifiant, le moyen côtoie parfois l’intéressant. Mais alors je suis frustré par le manque de temps, de place, accordé au développement d’une idée, d’une intrigue. Et la confrontation de styles très différents n’est pas ce que j’aime d’ordinaire dans un album. Ici, seules quelques-unes des quinze histoires sortent du lot. J’ai en particulier bien aimé le ton et le dessin, l’usage de personnages animaliers de l’histoire de Laboutique et Regnauld. J’ai trouvé intéressantes et bien fichues la deuxième scénarisée par Hautière (c’est le seul à avoir droit à « deux essais »), ainsi que celle de Lachaussée et Solailhac (« Bleuet », sans doute la meilleure, si l’on tient compte du cahier des charges). Album à emprunter éventuellement, qui se situe globalement dans l’honnête moyenne de l’ample production autour de cette Première guerre mondiale. Note réelle : 2,5/5.
Ce n'est pas la première fois que je lis une bande dessinée traitant de la Première Guerre Mondiale par un collectif d'auteurs. Celle-ci est particulièrement bien réussi mais elle se noie dans cette multitude d'ouvrages qui ne procure plus un caractère réellement original. On peut dire que la particularité que j'ai pu relever est que les auteurs sont presque tous picards et que cette oeuvre est éditée avec le concours du Conseil régional de Picardie. Les 5 récits qui sortent véritablement du lot sont : Rouge festin, Bleuet, Innocence, L'exemple ainsi que Les jours pluvieux. A eux seuls, ces chapitres méritent amplement le 4 étoiles. Cependant, il y a en tout 13 histoires. Comme dans tout collectif, il y a du bon et du moins bon ce qui nous donne une moyenne acceptable. Une toute dernière réflexion m'incite à me livrer à un parallélisme étrange. En effet, le début du XX ème siècle a commencé véritablement en 1914 avec cette guerre boucherie sans pareille. Or, le XXI ème siècle n'a t'il pas également commencer dans l'horreur d'un 11 Septembre ? Pourquoi faut-il si mal commencer un siècle ? N'a-t-on rien appris du passé ? ...
J'avais repéré cet album à sa sortie, et puis finalement je l'ai manqué... Mais la vie d'un bdphage acharné est comme le champ d'une bataille : au bout d'un certain temps la terre fait remonter des choses enfouies, certaines belles, rares, précieuses, d'autres plus banales... Souvent les collectifs pâtissent de leur diversité, et celui-ci n'échappe pas à la règle. Une vingtaine d'auteurs y ont participé, chacun avec son style, sa diction, son rythme, tous réunis pour raconter des fragments de la même histoire : celle d'une saloperie de guerre, qui a saigné à blanc l'Europe il y a quasiment un siècle à présent. Plus personne n'est là pour raconter cette histoire, les derniers Poilus et survivants des tranchées ont rejoint leurs camarades malchanceux en 2009. Alors on se base sur les récits des Anciens, on extrapole sur des histoires familiales, on invente même. Parmi les récits présentés dans ce collectif, quelques-uns, comme celui de Hautière et Drouin, ont de quoi faire froid dans le dos, d'autres, comme Goossens, préférant traiter ce sujet délicat avec humour (et respect, bien sûr). Certains récits sont très verbeux, d'autres contemplatifs, si tant est qu'on puisse contempler la barbarie, la détresse, la peur, la mort. Il serait de bon ton de mettre une note très positive à une oeuvre de mémoire, qui apporte sa pierre à l'édifice consolidé par d'autres récits très connus. Mais en ce qui me concerne, mis à part 5 histoires sur la quinzaine présente, je n'ai pas vraiment trouvé d'intérêt réellement particulier, même si tous les auteurs ont donné le meilleur d'eux-mêmes.
Personne pour poster cet album ?! Allez, je me dévoue puisque « Cicatrices de guerre(s) » est produit par un nouvel éditeur basé à Amiens : les éditions de la gouttière. Pour ceux qui n’ont pas suivi ou n’ont pas été au courant lors de la parution de « Petite souris, grosse bêtise », c’est l’association picarde « On a marché sur la bulle » qui a créé cette nouvelle maison d’éditions. Franchement, je n’ai pas grand’chose à rajouter sur le commentaire qui présente cette bd dans l’onglet « histoire ». « Cicatrices de guerre(s) » est un collectif. Et comme la plupart des collectifs, cet album propose des récits plus ou moins passionnants, émouvants, intéressants, beaux… et j’en passe selon les goûts de chacun ! « Cicatrices de guerre(s) » a fait l’objet d’une grosse campagne de publicité lors de sa parution dans la Somme (département du nord de la France) : de nombreux auteurs ayant participé à ce collectif ont dédicacé au mémorial de Péronne le 11 novembre 2009 et dans diverses librairies d’Amiens les 13 et 14 novembre 2009. A vrai dire, j’ai trouvé l’ensemble très correct, j’ai aimé cette diversité de styles. J’avoue avoir des préférences parmi ces courts récits comme celui sur le « bleuet », comme celui de Damien Cuvillier qui ironise la guerre et pointe le doigt sur les profiteurs… Après, il faut être intéressé par le thème de la guerre pour apprécier « Cicatrices de guerre(s) » et je reconnais qu’actuellement, après avoir lu « Mattéo », « Notre Mère la Guerre », « Pain d’Alouette », j’en ai marre de feuilleter des albums ayant ce sujet ! C’est probablement pour ça que je note à « seulement » 3 étoiles ce collectif… Que les auteurs de ce (bel) ouvrage me pardonnent !
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