Bain d'encre

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Du noir, rien que du noir


Humour noir Les années (A SUIVRE) Magazine Fluide Glacial

Suites de petites histoires mêlant humour noir et inventivité absurde Cabanes utilise son trait noir précis Pour nous faire voyager dans l’absurdité de certaines situations

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 1982
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Bain d'encre © Futuropolis 1982
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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04/12/2009 | roedlingen
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L'avatar du posteur Noirdésir

Publiées dans diverses revues (voir la fiche de l’album), les histoires regroupées dans ce recueil sont assez éclectiques. Du point de vue du style graphique parfois, mais aussi en ce qui concerne les univers dans lesquels elles se développent, qui vont du post-apocalypse au moyen-âge, en passant par de la SF ou du fantastique. Quelques constantes tout de même. D’abord un dessin très bon, utilisant un Noir et Blanc au trait fin (j’ai vraiment beaucoup aimé le coup de crayon de Cabanes). Ensuite une bonne dose d’absurde, de loufoque (voir « La Pelle et la Bête », où une jeune fille tombe amoureuse d’un manche de pelle !) imprègne la plupart des histoires, ça part un peu dans tous les sens. De l’humour aussi, généralement de l’humour noir (voir la chute de la deuxième histoire, affreusement cynique). Parfois, on a l’impression d’avoir lu des ébauches, des essais que l’auteur développera ailleurs et plus tard (ou pas). Mais c’est aussi le propre de ces publications en revue. Toujours est-il que ce recueil, peu courant et peut-être un peu daté (mais pas trop), mérite le détour. Il y a là de l’originalité, et une grande diversité de thèmes. Une lecture plaisante en somme. Note réelle 3,5.

28/01/2022 (modifier)

Cabanes nous livre une fois de plus un récit acide à base d’absurde et de noir illustré avec précision et humour noir. Le dessin ne surprend pas, dans la veine directe des Rencontres du 3e sale type ou des Contes fripons Cabanes fait côtoyer créatures humanoïdes, animaux et humains pour des histoires courtes avec des dessins aussi noirs que précis. Le trait toujours aussi fluide permet une lecture facile malgré des planches très sombres. L’ensemble en noir et blanc se place comme de très bonne facture graphiquement. Question scénario, je n’y arrive pas. Les univers développés sont magnifiques, mais à chaque fois il me manque un je ne sais quoi à l’histoire pour en faire quelque chose d’aussi fort que les Idées Noires de Franquin. Chaque situation se construit fort bien, l’absurde se joue de nos repères pour mieux les mettre à défaut, mais les chutes des histoires manquent de percussion à mon goût. Dans les univers sordides décrits, j’attends autre chose. Par exemple ce jeune énergumène qui joue avec un os sur les parties intimes d’un aveugle et se voit broyé par celui-ci sous les yeux de sa mère, elle-même donnant le jouet à l’autre fils dégénéré net lui disant de ne pas finir comme son frère ! L’ambiance glauque diablement bien rendue ne débouche pas sur une idée, ou une fin marquante. Au final, l’album laisse une impression étrange : la qualité graphique au rendez vous sert un absurde créatif pour un potentiel énorme. Hélas à la fin de la lecture une sensation d’inabouti plane, gâchant le génie inventif désordonné. A connaître pour les fans de Cabanes, sinon il vaut mieux commencer par les Rencontres du 3e sale type, avant de s’aventurer dans ce bain d’encre bien sombre.

04/12/2009 (modifier)