Le Vagabond de Tokyo (Dokudami Tenement)
Le portrait plein d’humour d'un loser errant de déboires en déboires. Derrière ses faux airs de manga de gare, Le Vagabond de Tokyo dresse le constat amère d’une jeunesse japonaise désabusée. Pour public averti !
Les Losers Les petits éditeurs indépendants Les SDF Seinen Seirin Kôgeisha Trash
Yoshio Hori a : 22 ans et pas de chance, un poil dans la main donc pas de job, beaucoup de fantasmes mais pas de nana. Il s’obstine pourtant à vivre dans sa chambre crasseuse de la bien-nommée résidence Dokudami — Dokudami signifie mauvaise graine en japonais. Le Vagabond de Tokyo livre le portrait plein d’humour de ce loser errant de déboires en déboires. Au fil de ses rencontres toute la population des bas-fonds de Tokyo se découvre, ridicule, mesquine, attendrissante. Yoshio le malchanceux se retrouve ainsi aux prises avec de plantureuses créatures, de moins plantureuses, des vendeurs de nouilles ambulants, des yakuzas et même des travestis...
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Date de parution | 27 Novembre 2009 |
Statut histoire | Une histoire par tome (6 tomes parus au Japon, série en cours) 6 tomes parus |
Les avis
Les mangas ne m’attirent a priori pas vraiment, mais je me suis quand même laissé tenter, pour aller à la découverte de cette série, eu égard aux côtés trash et anticonformistes soulignés par plusieurs personnes avant moi. Bon, autant le dire tout de suite, je n’ai pas vraiment été conquis. Si le dessin est correct, je trouve toujours « bizarres » et hideux les visages des personnages dès lors qu’une émotion forte (colère ou autre) s’y dessine : ce côté du manga me rebute à chaque fois. Je n’ai lu que le premier tome (déjà un petit pavé il est vrai), mais, si le ton employé pour décrire la vie de ce loser sort du politiquement correct, et si de nombreuses situations (érotique plus ou moins soft, gerbe, etc) peuvent l’assimiler à du trash, je n’y ai pas trouvé de quoi m’accrocher et aller au-delà de ce tome inaugural. Note réelle 2,5/5.
Note approximative : 2.5/5 Les quelques choix d'éditions de la boite 'Le Lézard noir' que j'ai pu lire, sont, je trouve intéressants. Cependant, si cet espèce d’ancêtre de "G.T.O." en plus trash n'est pas désagréable, cette BD est loin d'être exempte de maladresses. Commençons par la partie simple : le dessin. Pour faire court, c'est assez chouette. Pour faire un peu plus développé, la profusion de Super-deformed et autres artifices stylisés dans le trait de l'auteur pourra un peu agacer le lecteur lambda, mais je trouve les planches généralement agréables à regarder, avec un encrage nerveux et assez esthétique, une mise en page résolument dynamique, une recherche appréciable pour faire des bouilles accrocheuses aux différents protagonistes des historiettes, etc... Dans l'ensemble, le défaut de cette série n'est donc pas sa partie graphique. Pour ce qui est du scénario, c'est un mélange entre les tribulations d'un pathétique looser dans Tokyo, de la comédie potache scato-coquine qui tache et de l'érotisme qui m'a paru sortir des sentiers battus de ce qui se fait d'habitude dans le domaine de l'érotisme en BD (mais après, cette impression est peut-être due au "choc des cultures" d'un lecteur occidental qui lit un manga, et je sais que la sexualité - et, par conséquent, l'érotisme - nippone n'est pas du tout traitée culturellement là-bas comme chez nous, que cela soit en terme de pratiques, de fantasmes, de législation et de censure -censure qui soit dit en passant, m'a paru ultra hypocrite et inutile car tellement explicite, mais je dois avouer que cet élément donna un peu de charme et un certain cachet à ma lecture ; puisque la vision de ce qui était représenté m'a permis d'extrapoler sur les règles de censure en vigueur). Sans être passionnantes, les mésaventures de cet anti-héros au possible (looser, ingénu, ultra crédule, malchanceux, paresseux, crasseux, libidineux, bête, sans éthique, irréfléchi, qui en vient à toucher à la drogue, se travestir, se prostituer en tant que femme, essaye de devenir proxénète, de cambrioler, ayant rarement assez d'argent pour acheter autre choses que des nouilles et ses revues porno, etc..), se lisent agréablement. Pareillement, l'humour est bien présent au fil des pages et si je ne me suis jamais marré à la lecture de ces trois gros albums, j'ai régulièrement eu un sourire aux coins des lèvres. Enfin, concernant la partie érotique, ce fut quelque fois émoustillant, mais là encore, dans les mesures du raisonnable, et pourtant, c'est à cause de cette dimension érotique que je fus régulièrement déçu au fil de ces 900 pages. En effet, régulièrement, les histoires abordaient des thèmes qui m’intéressent, ne serait-ce déjà car ils sont et étaient rarement abordés de ce point de vue là, encore moins à l'époque de la sortie de l'album, du moins dans ce que j'ai pu lire de mainstream et d'européen (pour donner des exemples de sujets ; les arcanes et magouilles du monde de la prostitution pauvre, le travestissement, la découverte des pratiques BDSM -voire encore plus hard- par un non amateur/initié, le fétichisme des sous-vêtements portés, la misère sexuelle,...). Cependant, très régulièrement dans ces épisodes, apparaissait un parti pris qui me déplaisait (pour des raisons purement subjectives) et qui rendait ma lecture finalement décevante, alors que j'avais commencé cette dernière plutôt positivement (généralement, ce parti pris est une banalisation du viol et du harcèlement sexuel, qui, vu l'omniprésence des scènes en question, pourrait être un indice sur la banalisation de ses actes dans les milieux urbains japonais des 70's, qui aurait pu être intéressant d'un point de vue historico-culturello-sociologique, mais non, vraiment, ça bloquait à chaque fois mon enthousiasme). Dernier élément notable, ces trois tomes sont un best-of d'une œuvre apparemment pléthorique (mais qui fut aussi souvent soumise à des contraintes temporelles et commerciales donc il parait que la qualité et l'originalité n'était pas toujours au rendez-vous). Pourtant, les histoires choisies sont peu diversifiées. Lire l'intégralité des histoires de la série originelle dans l'ordre chronologique pourrait être intéressant, mais je suis sûr que ce serait très lassant, puisqu'en lisant le tome 1, on a déjà bien appréhendé l'ensemble de la série. Pour résumer (et arrêter d'intellectualiser :) ), voici une série certes pas "mauvaise", mais plutôt moyenne quand même, avec un dessin pas exempt de défauts mais pas vilain, des histoires trop répétitives avec généralement un postulat de base intéressant mais un développement qui m'a très souvent rendu sceptique.
Des tranches de vie d'un loser vivant à Tokyo...mélées d'histoires semi-autobiographiques et de scènes un peu glauques... On apprécie le coté "découverte" de la vie dans la métropole nippone mais moins le héros qui est tout de même assez pathétique et minable. Amusant. Mais c'est quand même un peu cher pour ce que c'est, je n'en conseille donc pas l'achat. Les dessins sont loin d'être exceptionnels mais il y'a une bonne lisibilité et le tout se lit assez bien. J'ai apprécié ma lecture et je la conseille donc, c'est assez marrant et ça vaut quand même le coup d'être lu.
Ah ouais, quand même… On ne le dirait pas à regarder la couverture et la galerie et à lire le résumé mais une proportion non négligeable des histoires de ce best-of est franchement trash (enfin, le cocktail pipi / caca / vomi / hygiène douteuse, pour moi, c’est trash mais n’étant pas adepte du genre, je me trompe peut-être…). Typiquement c’est le genre de bouquin qu’on peut commencer à lire tranquille sur un banc public en surveillant d’un œil ses enfants sur le toboggan du parc et d’un coup, vers le premier tiers (histoire titrée « La complainte du fétichiste » pour ne pas la citer mais surtout l’inoubliable - ahem…- « Une chanson douce ») on le referme soigneusement en vérifiant tout de suite que personne ne lisait par dessus notre épaule et en se disant que ce serait quand même plus indiqué de continuer la lecture dans un lieu privé… O_O; c’est parfois très limite et quand on n’est pas prévenu, ça surprend un tout petit peu quand même… Pour résumer, on a donc ici un best of des 600 et quelques histoires publiées à l’origine dans le magazine Shûkan Manga à partir de 1979 et qui alternent visiblement l’évocation de la vie de looser de Yoshio (personnage réel rencontré par l’auteur dans ses années de galère) et quelques récits autobiographiques. Je dirais qu’il y en a pour tous les goûts, par forcément toujours les miens d’ailleurs… c’est souvent drôle quand même, le dessin est bon même si l’auteur abuse un peu à mon goût du duo gagnant bave/morve pour évoquer la surcharge émotionnelle de son héros… L’édition est surprenante avec son sens de lecture original mais une couverture à l’occidentale…
L'atmosphère du Vagabond de Tokyo est résolument adulte et donne une bonne idée de ce qu'a pu être le Japon à une certaine époque (ce n'est pas très glorieux, et pas si lointain). L'humour est toujours présent, le dessin plutôt bien fichu, certaines scène résolument adultes (c'est un manga pour adultes uniquement d'ailleurs), et au final on a une œuvre bien critique de la société japonaise. Mon seul regret : qu'on se contente de ce tout petit best of et qu'on n'ait sans doute jamais l'intégralité de la série. Une très chouette BD, mais quand même bien chère pour le peu de soin apporté à l'édition : malgré une belle qualité de papier et une jolie couverture, la biographie est publiée dans le sens de lecture occidental, tandis que la BD elle-même est dans le sens japonais. De plus les 1ère et 4ème de couverture sont inversées. Je ne pensais que les éditeurs d'aujourd'hui étaient encore capables de faire un si mauvais travail éditorial.
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