Rouge de Chine
Quand un jeune Européen s’éprend d’une princesse mandchoue, c’est toute une Chine aussi flamboyante qu’imaginaire qui s’embrase. Depuis les couloirs d’un palais-labyrinthe jusqu’aux dédales souterrains des enfers, Thierry Robin nous convie à un voyage hallucinant.
Chine Love Stories
La ville chinoise dans laquelle arrive Henk, fut, dit-on, le lieu d'un combat épique entre un chevalier et un dragon... Mais les légendes n'impressionnent pas le jeune Européen, pas plus que la révolte qui gronde parmi la population. Mais les légendes n'impressionnent pas le jeune Européen, pas plus que la révolte qui gronde parmi la population. Une chose, pourtant, parvient à le troubler : le regard de Liu, la jeune mandchoue entr'aperçue comme dans un rêve... Pour Henk, ce regard fera tout basculer : sous ses yeux, la Chine se métamorphose, les songes deviennent réalité... et les légendes ressuscitent.
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Date de parution | Juin 1991 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
J'ai lu cette bande dessinée il y a longtemps (à sa sortie en fait) et en avais gardé un agréable souvenir. A sa relecture, 20 ans après, j'ai été déçu par l'histoire. Et il m'a fallu une troisième lecture (d'où cette remontée de mon avis), plus patiente, pour l'apprécier à nouveau mais pas comme à l'époque. Notez qu'elle a un joli dessin qui s'épanouit dans un monde poétique. J'aime beaucoup les êtres humanoïdes qui la traversent, et d'ailleurs, mêmes les humains ont une apparence agréable avec leurs disproportions esthétiques. Les soldats Mandchous ont ainsi des torses beaucoup trop larges mais en adéquation avec leur fonction. A l'inverse, les soldats européens présentés comme pleutres ou du moins non animés par leur dévotion totale à un empereur, apparaissent banals et par comparaison, faibles et petits. Si j'ai d'abord regretté d'avoir acheté cette BD avant de l'avoir relue, je suis finalement assez fier qu'elle trône dans ma bibliothèque, même si c'est d'abord par son dessin et son univers, qui auraient mérité une meilleure fin. Celle-ci pourtant un peu longue, nous laisse sur notre faim.
Mouais. Je ne suis pas sorti convaincu par la lecture de ces quatre albums, et c'est relativement péniblement que je suis arrivé au bout. Sur une trame historique s'inspirant des guerres de l'opium ayant opposé puissances européennes et autorités chinoises, se greffe une histoire d'amour entre un jeune européen et une princesse mandchoue. Assez improbable, mais Hollywood nous a habitué à bien moins crédible. Mais sur ce canevas, de nombreux aspects fantastiques sont ajoutés. Autant les différentes espèces plus ou moins humanoïdes passent bien, malgré un petit temps d'adaptation nécessaire, autant je n'ai pas accroché aux nombreux (trop nombreux !) passages avec les habitants de l'enfer. C'est trop long et cela m'a clairement barbé. Et cela n'a fait qu'ajouter aux longueurs de l'histoire elle-même, sa nonchalance, qui ont fini par me lasser. Une série que j'ai trouvé décevante. Note réelle 2,5/5.
Cette série est très dense et bien travaillée. J'y ai trouvé du très bon comme du très mauvais : il y a un traitement assez fin des dialogues lorsque l'on est dans l'intrigue romantique et puis de l'outrageusement pataud pour tout ce qui traite du manichéisme. La trame narrative est banale voir même archaïque mais l'auteur sait s'en amuser et brode une histoire prenante dessus. Le dessin est tout à fait à mon goût, en fait je suis un fan de la graphie de Thierry Robin. Il mêle coup de crayon et couleurs pour le plus grand bonheur de mes yeux.
Intrigué par cette aventure en quatre tomes teintée d’extrême orient, j’ai emprunté « Rouge de Chine » à un ami et heureusement car j’en aurais regretté l’achat. Le dessin est hésitant dans le premier tome avant de devenir bien meilleur pour finalement être vraiment beau parfois même impressionnant dans le quatrième et dernier tome. Les démons rouges sont particulièrement détaillés et ouvragés. Une atmosphère mythologique se dégage instantanément des planches qui alternent les décors les plus détaillés avec les pages les plus épurées. Le véritable problème est venu du scénario et des personnages. Les personnages sont tous sans exception d’un ennui mortel. Henk m’agace par son attitude de jeune européen qui « maîtrise » dans une culture qu’il ne comprend pas. La jeune et belle princesse Manchoue me laisse indifférent par son manque de réalisme et de crédibilité. Et j’en passe... L’histoire d’amour qui lie les deux personnages principaux est des plus classiques. Rien d’incroyable ou d’innovant. Ils s’aiment à la première seconde d’un amour inconditionnel qui dépasse les classes sociales, races, origines, etc. Du vu, déjà vu et archi cliché... Roméo et Juliette version extrême orient. Le scénario m’a ennuyé. Cela est principalement dû à l’histoire d’amour précitée. Mais pas seulement... L’auteur a voulu parler de trop de chose pour une série si courte : la mythologie, l’amour, la guerre, l’enfer, le colonialisme, les révoltes populaires... tout ça rend l’ensemble inconstant et indigeste. En voulant toucher à tout, on ne touche finalement à rien de manière suffisamment profonde. C’est plus que regrettable car dans « Rouge de Chine », tout n’était pas mauvais loin de là. J’ai bien aimé la manipulation des vivants par les démons rouges et les oppositions entre Asiatiques et Européens. Je donne donc une note de 2/5 totalement représentative de mon sentiment à la lecture. Le dessin ne rattrape pas tout... Dommage, avec un tel talent graphique, j’aurais voulu mettre plus, beaucoup plus.
Dans cet ouvrage en 4 tomes, le dessin prend une part prépondérante : ils sont fluides, malgré un dessin anguleux grâce à une colorisation présente et vive qui accentue les contrastes et colle parfaitement avec les forces en présence dans le scénario. Onirisme, sentiments, doute, amour, fantastique, traditions : pas mal d’ingrédients sont mélangés dans cette fresque asiatique, qui auraient pu en faire un très beau succès. L’histoire s’enlise parfois, et le graphisme léché ne vient pas éclaircir un sentiment de confusion général. Evidemment, l’histoire est propice à cette ambiance pourront rétorquer certains. Exact aussi, si on arrive à accrocher aux deux premiers tomes la suite sera agréable, sinon… on abandonnera. Alors courage car le dernier tome est vraiment une réussite ! Cette histoire d’amour est tragique, elle entraine avec elle toute la folie des hommes pour le plus grand bonheur d’un chaos se nourrissant de la stupidité destructrice humaine. Le dernier tome est vraiment très riche et si l’histoire parait lente répétitive dans les trois tome précédents c’est pour mieux souligner cette fin. L’auteur nous montre que nos passions peuvent, malgré des bons sentiments, se révéler profondément égoïstes et destructrices pour qui est autour. Placer l’Amour au dessus de tout produit des dommages collatéraux souvent négligés sur le coup. J’avoue que ce personnage central m’énerve au plus haut point, son candide égoïsme face auquel il est enfin confronté au quatrième tome alors que depuis trois tomes il ne génère que violence au mépris d’autrui pourrait être salvateur. Mais non, et en cela cet ouvrage me rappelle ce magnifique ouvrage de Kundera qu’est l’insoutenable légèreté de l’être, notre héros refuse encore cette réalité désormais passée et gênante d’une responsabilité. Entre réel et imaginaire, cette série a le mérite d’une beauté graphique remarquable. Pourtant le scénario me paraît un peu alambiqué et lent. Il y a des fulgurances qui donnent de très beaux passages -en particulier dans le dernier tome- qui améliorent le sentiment général, mais l’ensemble paraît beau mais fade. Déception au final avec quelques très belles planches qui sauvent le tout. En revanche à n’acheter que pour les avertis.
J'ai bien aimé ce conte. Plusieurs péripéties m'ont captivé et je trouve que l'auteur a beaucoup d'imagination et de bonnes idées. Son dessin est superbe. Malheureusement, et ça fait baisser ma note, les personnages ne m'ont pas très captivé. Je suivais leurs aventures avec intérêt, mais je les trouvais en même temps vides. Ils étaient un peu comme des acteurs qui font ce qu'on leur dit de faire. Je préfère lorsque les personnages ont l'air 'vivant' et possèdent une personnalité. La seule fois dans la série où j'ai eu un peu d'intérêt pour des personnages, c'est à la fin. Une très belle fin....
Au début, l’utilisation d’étranges êtres humanisés au milieu de personnages bien humains m’a perturbé. Je m’y suis cependant rapidement fait, et au fil de ma lecture, j’ai pu constater que ce parti pris audacieux de la part de l’auteur s’est révélé être un coup dans le mille. Rouge de Chine peut se résumer à une histoire d’amour fantastique entre un jeune anglais et une princesse autochtone dans une Chine médiévale en lutte avec une Europe colonialiste peu scrupuleuse. Mais le récit mêle si bien éléments historiques et dimension fantastique, voire onirique qu’il est réducteur de ne le limiter qu’à cette histoire d’amour. Cette série peut également être vue comme un véritable hommage à la richesse de l’univers fantastique chinois. Mais elle me semble avant tout être une œuvre européenne faite « à la manière des légendes chinoises ». Et cet encrage européen m’aura bien aidé à accepter ce scénario par moment très tarabiscoté. Le scénario est, en effet, très riche et les passages d’un personnage à un autre, d’un lieu à un autre sont fréquents, tant les rôles principaux, et les lieux dans lesquels l’action se déroule sont multiples. Par conséquent, et malgré la fluidité d’écriture de Thierry Robin, il est facile de s’égarer en cours de récit. Mais la cohérence de l’ensemble fait que si vous enchainez les tomes (ce qui est mon cas lorsque je me lance dans cette série), ce foisonnement se révèle bien plus être une richesse qu’un handicap. Le style graphique de l’auteur est d’une indéniable qualité. Très séduisant, d’une grande finesse, légèrement orientalisé et parfois inventif et audacieux dans sa colorisation, ce trait m’aura convaincu dès les premières pages et parviendra encore à me surprendre dans les dernières planches. Au final, cette œuvre étrange m’aura séduit, malgré ou grâce à son univers très particulier, ses "chinoiseries" fantastiques et sa tendance au mélodrame. Franchement bien !
Je ne m’attendais pas du tout à ça, plus à une aventure en Chine, de l’"innommable" sérieux. Le côté fantastique arrive tout de suite et surprend, il y a peut-être un peu trop de choses qui ne sont pas expliquées mais qu’importe, la mayonnaise prend. On se passionne assez vite pour ce Roméo et Juliette en Chine sur fond de guerre coloniale. Ca part un peu dans tous les sens mais ça n’a rien de déplaisant, la multiplication des personnages sert cette histoire relativement simple qui aurait pu être ennuyeuse mais ne l’est pas du tout. La présence du Diable, fort bien représenté, apporte aussi un petit plus machiavélique bien sympathique. Bref, j’ai été plus que conquis jusqu’au dernier tome un peu trop mystique à mon goût. Malgré cela la fin est suffisamment surprenante mais néanmoins logique pour garder cette aventure en tête. Je finirai sur le dessin pour dire que je l’ai trouvé fin, précis et original, sans aucune baisse de régime tout au long de la série. De ce côté-là, l’auteur s’est éclaté et ça se voit.
L’histoire est un savant mélange réussi entre fantastique et romantisme. C’est loin de la BD commerciale par son approche. L’ensemble est très original. Cela reste proche de la réalité historique notamment dans les relations entre l’esprit coloniale européen et les coutumes impériales chinoises en ce début de XXème siècle. Pour autant, on navigue dans un songe brumeux qui hésite entre rêve et réalité ce qui provoque un léger malaise pour le lecteur. On ne s’attache pas véritablement aux personnages ce qui est vraiment dommage. Les relations entre le père et le fils auraient pu être développées davantage par exemple. Il n’en demeure pas moins que « Rouge de Chine » demeure une série dépaysante et surprenante notamment la fin de l’histoire qui réserve une surprise de taille. Note Dessin : 4.25/5 – Note Scénario : 3.75/5 – Note Globale : 4/5
J'ai lu l'édition intégrale qui comprend les 4 tomes. Cette édition nous offre un avant-propos composé de croquis et de textes de l'auteur. Ce dernier nous raconte ses multiples voyages en Chine et comment lui est née cette passion pour la culture orientale. Cette introduction m'a semblé très pertinente et a placé mes attentes assez haut pour cette série. Mais j'ai rapidement commencé à lire le premier tome. Et je me suis heurté à quelques déceptions. Le dessin, malgré plusieurs planches magnifiques, ne m'a pas vraiment convaincu. Les personnages ne sont pas très beaux (en particulier Henk, le personnage principal) et certains méchants ont des proportions tellement exagérées qu'elles jurent avec le caractère fantastico-réaliste de la BD. Aussi, je n'ai rien contre le fantastique, loin de là. Mais ça m'a encore une fois déçu dans cette BD. Le texte en quatrième de couverture, me donnait l'impression que je tenais dans les mains une BD réaliste à caractère historique ou un truc du genre. J'ai vite découvert que c'est plutôt un grand délire de l'auteur qui met en scène démons et dragons venus de l'enfer. Le tout dégénère de plus en plus vers la fin pour se terminer en une histoire complètement chaotique. Malgré tout, l'auteur semble avoir donné tout son coeur dans ce projet, ce qui se ressent dès les premières cases. Même si l'intérêt diminuait en avançant dans ma lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de terminer la série pour voir où elle me mènerait. C'est donc une BD assez bien faite, mais qui ne correspondait peut-être pas à ce que je voulais, tout simplement. Il y a de bonnes chances que vous l'aimiez plus que moi.
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