La Femme insecte (Ningen konchu ki)
Toshiko Tomura a l'étrange faculté 'd'aspirer' le talent des autres.
Les petits éditeurs indépendants Seinen Tezuka Tezuka productions
Toshiko Tomura vient de recevoir le prestigieux prix littéraire Akutagawa pour son roman intitulé LA FEMME INSECTE. L’écriture n’est pas le seul talent de cette femme séduisante qui réussit avec brio tout ce qu’elle entreprend : elle est également une comédienne reconnue et la lauréate d’un grand prix de design new-yorkais. Pourtant, derrière ce génie et ce visage angélique se cachent de nombreux mystères : au moment de la remise de son prix littéraire, l’ancienne colocataire de Toshiko est retrouvée pendue devant son poste de télévision... Suicide ou meurtre ? Le journaliste Aokusa, persuadé que la réussite de Toshiko n’est pas le simple fait de son talent, décide de mener l’enquête… Mais réussira-til à résister à ses charmes ? Texte:L'éditeur
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Date de parution | 14 Octobre 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Probablement le « meilleur » Tezuka que j’ai lu jusqu’à présent, mais je mets les guillemets car malgré tout, je ne suis toujours pas convaincue par cet auteur qui semble pourtant faire l’unanimité. L’idée est bonne, le personnage principal assez détestable, tout comme certains des personnages secondaires mais je trouve le dessin trop propre et en décalage complet avec l’histoire et ses protagonistes pour le moins malsains. La narration également me semble trop simple et gentille. Bref, tout ça accuse sérieusement le poids des années, ça date et ça se sent.
C'est vrai que Tezuka ne fait pas forcément dans la dentelle avec ce manga paru au tout début des années 1970. Une époque où le Japon vivait une période d'euphorie économique sans précédent, une économie de marché qui a pu générer une certaine décadence. C'est l'une des facettes de cette décadence qui est illustrée ici, avec cette femme qui aspire, tel un moustique, la personnalité et les talents de ceux qu'elle côtoie. Ce qui en fait une personne adulée, mais insaisissable, et finalement, extrêmement seule. La dernière séquence illustre d'ailleurs ce sentiment, et même si elle est un peu abrupte, voire inaboutie, il n'empêche qu'elle est très explicite. Graphiquement Tezuka n'était pas au mieux de sa forme, mais son savoir-faire a su faire le reste et proposer un manga qui malgré ses faiblesses, a dû marquer quelque peu son temps.
J'ai un peu de difficulté avec ma note. Je ne sais pas si je devrais mettre 3 ou 4 étoiles. Finalement, je vais mettre 3 étoiles car même si j'ai lu l'album avec beaucoup de passion, deux choses ont gâché mon plaisir pendant ma lecture. Premièrement, j'avais souvent l'impression que Tezuka improvisait son histoire au fur et à mesure qu'il la faisait. L'une des raisons qui me font penser ça c'est que lorsqu'un personnage mourrait ça sonnait souvent comme 'Je ne sais plus trop quoi faire avec lui alors je le fais disparaitre'. Deuxièmement, la fin m'a déçu. En fait, il n'y a même pas de fin ! C'est juste que l'histoire se termine et ça m'a renforcé dans l'idée que Tezuka ne savait pas trop comment faire son récit. Malgré ça, c'est un ouvrage que je conseille de lire car il possède tout ce que j'aime chez le maître du manga : personnages intéressants (mais parfois un peu trop caricaturaux), intrigue prenante et une description de la noirceur humaine comme je l'ai rarement vu.
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