Carmilla

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Adaptation du premier roman vampirique...


Auteurs italiens Europe centrale et orientale La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants Vampires

Laura, jeune fille solitaire vit en compagnie de son père dans un château isolé au cœur d'une forêt de Styrie. Un jour, un carrosse roulant à vive allure croise le chemin de notre châtelaine et l'amène à faire la connaissance de Carmilla, une jeune fille de son âge mais à la santé particulièrement fragile. Ne pouvant apparemment pas continuer son périple en compagnie de sa mère qui doit poursuivre obligatoirement son voyage dans l'urgence la plus absolue, cette dernière se voit confiée aux soins de Laura et de son père qui acceptent volontiers de s'occuper d'elle le temps qu'il faudra. C'est ainsi que les deux jeunes personnes vont apprendre à se connaître et à faire plus intimement connaissance. Intriguée tout d'abord par le visage de Carmilla qui lui en rappelle un autre vu dans un cauchemar durant son enfance, Laura va s'éprendre peu à peu de son énigmatique invitée, se sentir inéluctablement attirée vers sa personnalité si contrastée, faite tantôt d'ombre tantôt de lumière. Au fil du temps, une tendre et discrète passion va naître entre les deux nouvelles amies, passion qui ne tardera pas à s'accompagner pour Laura des prémices d'un mal étrange. Et tous ces mystères entourant la langoureuse Carmilla… Quelle est l'origine du curieux rythme de vie qui est le sien ? Pourquoi le vieux portrait restauré de Mircalla, comtesse de Karnstein lui ressemble-t-il tant ? Et puis, comment fait-elle certaines nuits pour s'éclipser ainsi de sa chambre ? Autant de questions qui trouveront leur réponse lors du dénouement final qui verra le baron Spieldorf affronter le vampire ayant causé la mort de sa chère fille.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Avril 2008
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Carmilla © Vertige Graphic 2008
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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14/12/2009 | Spooky
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Par cac
Note: 3/5
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A vrai dire je ne connaissais pas monsieur Le Fanu et son œuvre qui allait inspirer le Dracula de Bram Stoker. Cette bande dessinée m'a donné envie de découvrir le texte original. Aujourd'hui le mythe du vampire est connu de tous mais sûrement très peu il y a un siècle. Dans Carmilla, la parenté avec Dracula est patente. On est à la fin du XIXème siècle, une jeune femme est laissée par sa mère aux bons soins des résidents d'un château dans les brumes autrichiennes... La tension monte au fil des pages sur celle qui ne peut pas dire qui elle est ni d'où elle vient. Sofia Terzo réalise une bande dessinée au dessin noir et blanc raffiné et très érotique, cela prend d'ailleurs presque le pas sur le côté "frisson" de l'histoire. Au final un one-shot qui mérite le coup d'œil.

03/06/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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Carmilla est l’un des romans fondateurs du mythe vampirique ; écrit en 1872, soit 25 ans avant le culte Dracula, il a considérablement influencé Bram Stoker et nombre de continuateurs. Cette longue nouvelle, que je recommande à tous les fantasticophiles en herbe, souffre cependant de problèmes narratifs : écriture allusive, ambiance difficile à saisir, ce n’est pas une lecture aisée. La dessinatrice italienne Sofia Terzo a cependant eu la bonne idée d’en faire une adaptation en BD ces dernières années pour le remettre au goût du jour. Avec un style qui rappelle énormément celui de Milo Manara, d’autant plus qu’il y a des passages érotiques, Sofia Terzo propose un noir et blanc élégant qui rend bien hommage aux costumes d’époque et aux décors classieux des châteaux du centre de l’Europe. L’histoire met en scène deux jeunes filles, d’une part Laura, jeune ingénue qui inspirera nombre d’héroïnes gothiques, et d’autre part Carmilla, la troublante jeune noble mystérieuse dont la sensualité réveillera les ardeurs de la frêle Laura. Il y a aussi des personnages secondaires rajoutés par l’auteure, comme la Grecque ou Cornélius, eux aussi vampires, ce dernier profitant de manière assez paillarde du pouvoir de séduction inhérent à sa condition. Ces ajouts érotiques (Laura ne manque presque jamais de se dévoiler, qu’elle soit mineure ou majeure) ne gênent pas vraiment à la lecture, y poussant un peu ce que Joseph Le Fanu sous-entendait dans son œuvre : les jeux saphiques des deux jeunes filles… L’atmosphère étrange, l’ambiguïté, ou plutôt le mystère qu’entretient Carmilla sur ses origines sont bien retranscrits. Le background vampirique est discret, jouant sur les visions, les cauchemars, même si les dents pointues de Carmilla et quelques morsures dans le cou parsèment le récit. A noter aussi que les vampires peuvent se transformer en félins sombres, pouvoir il me semble peu repris parmi les continuateurs vampiriques. L’ensemble, comme je l’indique « rallongé » par quelques éléments, respecte cependant assez bien l’esprit de l’œuvre originale, et le trait élégant de Sofia Terzo lui rend bien hommage, malgré l’inégalité de l’encrage sur les plans éloignés et la qualité parfois déplorable des scans (voir par exemple p. 23, où le grossissement de l’image originale pixellise fortement celle-ci, la rendant assez laide). A lire par tous les amateurs du genre.

14/12/2009 (modifier)