Les Pionniers du Nouveau Monde
A la fin du 18ème siècle, dans un Canada encore sauvage, la petite histoire s'attarde sur le destin de plusieurs personnages, dont celui de Benjamin Graindal, qui fuit la justice de France.
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Canada Hurons, Iroquois et autres Indiens des forêts de l'Est de l'Amérique du nord. Indiens d'amérique du nord La BD au féminin Nouveau Monde Vécu
En 1755, Benjamin Graindal fuit la justice de la France. Il embarque pour le Canada. Dans un Canada sauvage, le destin de Benjamin croise la grande histoire faite de guerres indiennes, de colonisation peu scrupuleuse et d'ambitions personnelles. Benjamin et ses compagnons traversent mille dangers que la série s'attache à décrire.
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Date de parution | Janvier 1982 |
Statut histoire |
Série en cours
22 tomes parus
Dernière parution :
Moins d'un an
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Les avis
Il est amusant de voir que Les pionniers du nouveau monde est une des toutes premières séries de la collection Vécu, et qu’aujourd’hui, en date de mon avis (février 2024) et suite à la sortie du tome 22, je crois bien que c’est la dernière série encore en cours dans cette collection. Les autres étant toutes finies, ayant été abandonnées ou ayant changé de collection, format. J’ai un attachement énorme pour cette série. Je l’ai découverte il y a plus de 20 ans, j’étais encore adolescent, et j’ai rêvé des heures et des heures dans ces grands espaces du nord de l’Amérique, à la fin du XVIIIeme siècle. Suivant les personnages principaux au milieu de la grand histoire, les guerres entre Français, Anglais, tribus indiennes. Le premier cycle de 6 albums est clairement culte pour mois. JF Charles réalise une histoire passionnante, très bien documentée, qui donne un côté romanesque à son récit tout en lui en offrant une partie détaillée en événements et détails historiques qui nous apprennent beaucoup sans que ce soit lourd et didactique. Et nous accompagne ça d’un dessin hésitant sur les premiers tomes mais qui ne cesse de s’améliorer jusqu’à devenir excellent à mes yeux. À partir de 7eme album, Ersel prend la relève sur la partie graphique. Et à partir du 13, Maryse, la femme de JF Charles, apparaît comme co scénariste (c’était certainement déjà le cas avant, mais à partir du 13 elle a les honneurs d’apparaître sur les albums). Graphiquement Ersel fait un très bon travail de reprise, rien à lui reprocher, la transition s’est faite toute seule à mes yeux. Hélas à partir du 15eme tome environ, je trouve que ça commence à vraiment s’essouffler. La série commence à tirer en longueur. Et l’on s'y perd un peu avec tous ces protagonistes, l’histoire devenant une immense saga familiale. Peut être aurait il fallu chercher à trouver une conclusion à cette histoire. Je me rends compte que j’achète systématiquement les nouveaux albums par habitude mais que je ne prends plus beaucoup de plaisir à les lire, étant même souvent un peu perdu dans l’histoire. Il faudrait que je relise tout d’un coup. Une série quasiment culte, une pionnière des séries d’aventures historiques dès 1982, et qui se transformera en une sorte de grande saga familiale perdant de sa saveur. Seul le dessin reste à niveau avec Ersel jusqu’à aujourd’hui. Elle m’aura beaucoup fait rêver, voyager, appris, mais aujourd’hui j’attends qu’elle se finisse. Le premier cycle de 6 albums est à lire absolument, tant pour sa qualité que pour son côté culte, et même si elle peut sembler avoir un côté vieillot aujourd’hui, le reste est dispensable.
Cette belle série d'aventure débute en 1982 et s'inscrit dans une thématique que j'aime particulièrement : la vie des trappeurs et la colonisation souvent barbare et violente du continent nord américain. Dans le même genre que Bas de cuir de Ramaïoli, la série est d'une qualité nettement supérieure par son ton historique parfaitement documenté, on sent que J.F. Charles traite d'un sujet qu'il maîtrise bien et qu'il a envie de faire partager cette passion au lecteur ; on retrouvera ce sentiment dans sa série suivante India Dreams. On suit donc dans cette Nouvelle France (exotique pour nous Européens avec ses paysages superbes) le destin du personnage principal Benjamin Graindal, ainsi que Louise, Mary, Bill et quelques hommes des bois, pris au milieu du conflit souvent sanglant entre Français et Anglais pour la possession de ce riche territoire où s'affrontent aussi les tribus de Hurons et d'Algonquins aux rivalités tenaces. Avec un soin méticuleux, Charles reconstitue cette époque remplie de cruauté qui rappelle un peu le thème du célèbre roman de Fenimore Cooper, le Dernier des Mohicans, mais comme il n'est pas dépendant du roman, son récit étant fictif, il a une plus grande liberté, tout en devant s'appuyer sur la réalité historique. En filigrane, c'est d'ailleurs aussi la naissance des futurs Etats-Unis d'Amérique et de Québec. Je reproche seulement à la bande sa longévité , le récit s'étire sur trop d'albums et s'éparpille trop dans une trop grand quantité de personnages, dont on suit le destin sur les 2 continents, dans des directions qui n'ont parfois plus rien à voir avec le sujet initial, c'est un peu fatigant car inutile ; le premier cycle de 6 albums est magistral, il écrase tout le reste, mais pour la suite, c'est au feeling, surtout que le dessin de Ersel surprend un peu au tome 7, pour ensuite se faire accepter. Celui de J.F. Charles est joli et soigné, avec de très belles images et des pleines pages très intéressantes à détailler. Je maintiens malgré tout une note positive pour cette belle épopée embellie par le talent de conteur de l'auteur.
Une des belles réussites de la collection Vécu. Le premier cycle (de six tomes) donne la part belle à l’évocation historique sans ignorer la dimension aventuresque. La suite inverse un peu les rôles, en s’attachant plus aux personnages fictifs mais sans renier les circonstances historiques. Dans un cas comme dans l’autre, j’ai trouvé ce que je cherchais : un récit d’aventure dans un contexte historique bien précis. A la longue, avec ces multiples personnages (et leurs romances amoureuses), la série perd de son souffle. Au niveau du dessin, l’évolution est constante. On passe du style précis mais raide du jeune JF Charles au style plus souple et plus sensuel d’Ersel, un style qu’il semble chercher à épurer au fil des tomes. La colorisation a suivi le même chemin, ce qui permet à la série de rester visuellement moderne malgré les années écoulées. Une très bonne série en somme, mais qui, comme bien souvent dans les longues séries, souffre de la multiplication des personnages d’importance.
Une série qui tout en racontant la vie "romancée" de quelques protagonistes nous dévoile la vie en Nouvelle France de façon bien documentée. Les six premiers tomes de cette série réalisée par Jean-François et Maryse Charles constituent le premier cycle des aventures. Il faut la lire d'un trait afin de profiter des détails historiques très présents au travers des albums. Ils sont très réussis! Cependant, je déconseille vivement la lecture après le tome 6. Pourquoi ais-je alors continué bêtement cette collection à « rallonge » en achetant tous les tomes jusqu'au 15 ? :?) Le dernier tome a changé totalement d'aspect ce qui ne le fait pas quand on possède une collection entière. J'ai horreur de ces éditeurs qui changent les tranches au gré de leurs envies! Je crois bien que je vais arrêter les frais! C’est une BD qui m’a beaucoup déçu car elle perd sa direction avec une multitude de héros qui vont vivre chacun leur vie après le conflit opposant les français et les anglais au Québec. L'histoire va évoluer maintenant en parallèle sur deux continents, en France et en Écosse pour l'un, et au nord des Grands Lacs pour l'autre. Des clichés en tout genre vont se multiplier: le summum étant la découverte de la grotte par notre héroïne avec un descendant hindou venu s'exiler en Amérique! Je dois reconnaître un souci de vérité historique mais traité de manière pompeuse. Depuis que j’ai lu Murena, je sais qu’on peut faire beaucoup mieux! En prime, de nombreux épisodes qui marquent un essoufflement total de la série! Pour ma part, j'ai fini par revendre cette longue série qui traînait inutilement sur mon étagère à côté de bd que j'aime réellement. Après tout, il ne faut garder que ce qu'on aime vraiment !
Lorsque j'ai appris l'existence de cette série, j'avais envie de la lire car j'aime bien voir comment un étranger traite l'histoire de mon pays. Le nombre de tomes m'avait un peu dérangé, mais lorsque j'ai lu que seuls les six premiers tomes valaient la peine d'être lus, je les ai empruntés à la bibliothèque. Dès la première page du tome 1, j'ai eu un choc. C'est écrit "Bas-Canada". Euh... Le scénariste est au courant que le Bas-Canada et le Haut-Canada c'est de 1791 à 1841 ? Quelle grosse faute historique ! En plus, à deux-trois reprises il est marqué Neuve-France. C'est quoi ça, la Neuve-France ? Nouvelle-France écrit en martien ? Malgré ces fautes, l'histoire n'est pas mal. Les péripéties sont passionnantes et les personnages très réussis, mais bizarrement je ne suis jamais vraiment entré dans l'histoire. Je pense que c'est parce que la Nouvelle-France est un période de l'histoire qui ne m'intéresse pas. Je préfère les confrontations politiques du 19ème siècle et les années Duplessis. En tout cas, si vous aimez cette période, vous allez bien aimer.
Il faut savoir que "les pionniers du Nouveau Monde" sont divisés en deux cycles distincts, tellement différents de par l'histoire contée mais aussi la qualité que l'on pourrait croire qu'il s'agit de deux BD différentes. 1er cycle: Je m'attacherais premièrement à analyser le premier cycle, qui s'étend du premier tome jusqu'au sixième opus. Nous sommes au Canada, en "Nouvelle-France" plus exactement, en plein milieu du XVIIIème siècle. La guerre fait rage entre la France et l'Angleterre. L'enjeu des combats est la domination de l'Amérique du Nord, et par là-même, de son lucratif trafic des fourrures. En ces temps tourmentés s'agitent toute une série de personnages qui s'efforcent soit de pouvoir vivre tranquillement, soit de satisfaire leurs ambitions en profitant au mieux de la situation. Malgré tout, leurs désirs respectifs seront emportés, sinon contrariés, par le flot des événements. Les hommes et femmes ainsi présentés, bons ou mauvais, sont incroyablement attachants, car ils sont tout comme nous torturés par des envies contradictoires. Tel personnage, heureux de vivre enfin avec la femme aimée, rêve cependant de grands espaces sauvages. Telle autre, amoureuse de ce dernier, tantôt aspire à l'adorer tantôt le hait de toutes ses forces. Certains personnages -secondaires en particulier- ont la capacité de porter une force émotionnelle rare. Ce sont ces contradictions caractérielles, ces oppositions vindicatives, ces passions refoulées, ces ambitions ruinées qui rendent ces personnages si "humains": c'est le principale intérêt de la série entière. Le contexte de la guerre de Sept Ans est aussi très intéressant. C'est la toile de fond de ce premier cycle, autour de laquelle tournent toutes les péripéties. Parfois, certaines planches qui nous montrent des scènes de batailles ou les souffrances de la guerre sont magnifiques. Je pense en effet à la première page du premier album, ou quelques planches du sixième tome. Ce contexte permet de donner au premier cycle un grand souffle épique: l'écho des batailles sanglantes, les malheurs de la guerre, mais aussi le parfum de l'aventure, voire de l'épopée... On peut trouver le dessin moyen. Mais moi, je l'ai trouvé superbe, surtout dans le premier tome, les couleurs sont magnfiques: elles montrent de manière sanglante le contexte de combats et de désordre. les couleurs rouges montrent de façon criarde la passion qui ici emporte tout. Bref, ce premier cycle est "culte" pour moi: outre un contexte historique captivant, les personnages, par leurs personnalités attachantes car si proches de nous et leur force émotionnelle, m'ont marqué de façon indélébile. 2ème cycle: Passons maintenant au second cycle. Le grand mot est: déception. Tout d'abord le dessinnatuer change, et le dessin avec, il devient plus tempéré, plus clair, moins tourmenté. Fini la passion qui transpirait de chaque page. Fini aussi la guerre, donc plus de fil conducteur pour guider les péripéties. Les aventures se font aussi plus compliquées, plus difficle à comprendre, car elles se prolongent sur plusieurs albums, et les personnages principaux vivent des aventures sur deux continents différents: plus d'unité de lieu, plus d'unité de temps, plus d'unité d'action; cette grande tragédie qu'était "Les Pionniers du Nouveau monde" ne se résume plus quà des petites aventures rocambolesques et peu crédibles. Les personnages paraissent plus sages, moins extravagants, donc moins attachants. C'est enfin le signe d'un essouflement général affectant la série, qui ne parvient plus à trouver sa voie. En définitive, ce second cycle est "bof", assez ennuyeux. Voilà pourquoi je mets la note générale de "franchement bien". Cette BD, quand bien même elle ne serait pas un chef-d'oeuvre sur la longue durée, est digne d'intérêt, en particulier le premier cycle. "les Pionniers du Nouveau Monde", ou quand la petite histoire rencontre la grande...
Une série assez intéressante pour son aspect documentaire. L'histoire évoquée, celle des colons en Amérique du Nord au moment de la guerre de Sept Ans, a été peu utilisée en BD. Mais, comme souvent chez Glénat, je trouve que cette série de la collection Vécu est un peu trop longue. Je conseille d'ailleurs de lire uniquement les 6 premiers volumes qui forment une histoire bien cohérente. La suite est intéressante, mais tourne parfois en rond. Les dessins sont corrects, mais sont exécutés sans réel génie. Par contre, les personnages sont assez attachants, humains sans caractère trop héroïque. Charles avait été influencé par la série "Colorado Saga" qui passait à la fin des années 70, début 80 sur les écrans français. On retrouvait l'histoire de ces pionniers français ou anglais, liés aux Indiens en Amérique du Nord au XVIIIème siècle. Au final, une série qui gagne à être découverte pour son côté très précis sur l'histoire de la région et de la période. Cependant, il n'y a rien de "révolutionnaire" chez elle.
Mon avis ne porte (pour l'instant) que sur le premier cycle de la série, qui se suffit à lui-même. Le souffle de l’Histoire se déploie sur cette histoire de vengeance croisée, puisque Benjamin et Mary vont voir, sans le savoir, se croiser à plusieurs reprises leurs destins. Jean-François Charles domine tout le côté historique de son intrigue, tout en distillant quelques moments d’humour un peu maladroit. il est à noter qu'il mène en parallèle, sans trop de difficulté, une intrigue de grande ampleur, mettant en scène les acteurs majeurs de l'époque, mais aussi les conséquences des actions de ces acteurs majeurs sur la vie de tous les jours, au travers de la vie de Mary, Louise, Benjamin et Billy. Mais si son dessin reste plus que correct, et ses couvertures très belles, je déplore l'emploi des couleurs par Christian Crickx, trop crayeuses, un peu trop versées dans le pastel pour le pastel. Seul le tome 2, où Charles assure seul les couleurs, me semble réellement lumineux. Toutefois, et c'est le point fort de cette série, sa leçon d’Histoire vaut le coup. Les coutumes des Canadiens francophones d'alors, les événements inconnus chez nous (comme le Grand Dérangement) sont plus qu'intéressants, et les passionnés d'histoire devraient y trouver leur compte. Qu’en sera-t-il de la suite ?
Je ne juge ici que les 6 premiers tomes (car c'est en arrivant sur ce site de bd vraiment très complet que j'ai découvert qu'il y avait une suite). Bref, les 6 premiers se placent dans un contexte historique vraiment très intéressant, avec une documentation vraiment bien fournie. On se laisse prendre au jeu de cette guerre Anglo-francophone du Québec. L'apparition du général anglais apporte un aspect politique à la guerre, appréciable. Léger regret, l'histoire de Benjamin qui semble passer à l'arrière plan au début du 4ème tome (avec l'apparition du général et **** spoiler **** la mort de son enfant avec Louise **** ). Une bonne série pour les 6 premiers tomes.
Le dessin n'est pas formidable, et la série est trop longue. Mais cela mis à part, elle fait son effet. Particulièrement le premier cycle (les 6 premiers tomes) où les aventures des héros se glissent si bien dans la grande aventure de la conquète du Québec français par les anglais. Ces pionniers sont vraiment attachants parce que très réalistes. Le réalisme poussé apporté par l'auteur fait que cette saga pourrait tenir lieu de cours d'histoire sur la fin du Québec français. Mais il vaut mieux s'arrèter au tome 6, la suite n'ayant pas la même qualité.
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