Sages comme une image
« Et si on tuait tout le monde à la mitraillette ? »
Enfance(s) La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants
« Et si on tuait tout le monde à la mitraillette ? » dit Jordan à son petit frère Dion. Deux enfants, blessés par la vie, se retrouvent placés en foyer parce que leur mère s’est pendue et que leur père « est parti avec une pute ». Cela pourrait être terrible, mais dans la tête des deux garçons naissent des histoires extraordinaires qui leur permettent de transformer un peu le monde. Ils inventent un langage imaginaire « la langue de K » pour se les raconter et rient un peu quand tout cela effraie les autres enfants ou les adultes qui les ont pris en charge. Auront-ils envie de s’enfuir jusqu’à mourir ? Vont-ils rencontrer des personnes leur donnant envie de revenir à la réalité ? Où les conduira leur amour fusionnel et leur capacité à transformer la vie ?
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Date de parution | 21 Janvier 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’ai découvert Théa Rojzman l’année dernière avec Le Carnet de rêves chez la boîte à bulles, un de mes coups de cœur 2009 ! Elle nous revient déjà avec sa nouvelle BD, chez Les Enfants rouges cette fois… content je suis ! « Sages comme une image » est une histoire un peu plus classique (il faut dire que son carnet de rêves était bien barré !), qui nous raconte la vie de deux enfants placés en foyer, qui se construisent une monde imaginaire pour survivre. Cela donne des passages tantôt drôles, tantôt poignants (ah, la scène des lits). Ils vont même jusqu’à inventer leur propre langage, ce qui est rigolo, certes, mais un peu épuisant à lire si je puis me permettre, pour nous simples lecteurs. J’étais tombé amoureux du dessin de Théa dans le carnet de rêves, tout en admettant qu’il ne plairait sans doute pas à tout le monde. On retrouve ici son style bien à elle, avec moins de délires graphiques quand même, sujet oblige. Une belle BD, qui m’a un peu moins touché que « Le Carnet de rêves », mais qui m’a quand même beaucoup plu… une auteur à découvrir !
Théa Rojzman continue son exploration de l’enfance ; mais, après s’être interrogée sur son enfance à elle, elle s’attaque à une fiction racontant les déboires de deux frères (pas forcément biologiques, mais qu’importe) placés dans un foyer. Rejetés par leurs camarades, incompris par les éducateurs, ils décident de s’enfermer dans un monde intérieur, et inventent même un langage à eux. L’équipe éducative envisage alors de nouvelles solutions. Pourtant il suffit de pas grand-chose pour que les choses changent… Le graphisme de Théa, de style enfantin, s’harmonise bien avec son sujet : le monde de deux enfants qui sont mis au ban de la société, dont la vision est déformée par le prisme de l’enfance… Tout comme elle peut être transformée, chez les adultes, par le prisme d’un petit pétard ou de champignons hallucinogènes… Théa Rojzman joue en permanence sur l’ambivalence des images –d’où en partie son titre-, et elle ne prend pas ses lecteurs pour des idiots. Attention, son graphisme à la fois simple et relativement tourmenté pourrait rebuter pas mal de lecteurs, mais celui qui aura la sensibilité adéquate pourra apprécier son écriture à tiroirs et ses ambiances très particulières et évocatrices. On n’est pas encore au niveau de L'Ascension du Haut Mal, mais on s’en approche.
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