Tanka
"Toppi, fasciné depuis l'enfance par la culture nippone, nous emporte dans l'univers lointain des princesses, des samouraïs et des rônins où poésie et violence s'entremêlent."
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Auteurs italiens Corto Maltese magazine Le Japon historique Les petits éditeurs indépendants Linus One-shots, le best-of Panthéon (partial et conjoncturel) de bdtheque Samourai Sergio Toppi
Depuis la mise à sac de son palais et le massacre des siens, la princesse Shikibo demeure assise en silence dans un temple en ruine et garde les yeux clos. Un pauvre rônin, qui n’a pour toute richesse qu’un sabre rouillé et émoussé, promet à la dame de tout mettre en œuvre pour lui faire ouvrir à nouveau les yeux. Masamune est le maître fabricant de sabre le plus réputé de sa province. Toutefois, le vieillard a une éthique et ne loue ses services qu’aux guerriers dont les motivations sont les plus louables. Aussi le vieillard se trouve-t-il face à un dilemme, lorsque le cruel prince Ashizu lui réclame un sabre et le menace de s’en prendre à son village natal en cas de refus. Sato vit de menus travaux. Il habite une cabane à l’écart du village. Un jour, Okira, un jeune villageois, rend visite à Sato pour lui régler une dette de son père. Le garçonnet est intrigué par cet homme dont personne au village ne sait au juste d’où il provient. Une chose est sûre par contre : Sato semble précisément renseigné sur les faits d’armes de Yoritomo, le célèbre samouraï.
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Date de parution | Février 2008 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Il faut accepter de se laisser bercer par le rythme lent de ces histoires aux allures de contes de Toppi pour pleinement apprécier ce recueil – et plus généralement l’œuvre de ce très grand auteur italien. Les 4 histoires regroupées ici sont intéressantes, avec à chaque fois une sorte de morale, un peu noire ou ironique pour conclure. La narration prend son temps, est assez épurée, la lecture est rapide et agréable. La seule frustration vient du fait que ces histoires sont courtes, et auraient sans doute gagné à être densifiées. Comme toujours avec cet auteur, le dessin est vraiment chouette, un véritable atout ! C’est à la fois là aussi épuré, avec d’importantes plages de blanc dans les pages ou cases (lorsqu’il y en a) et hyper précis et fouillé et détaillé pour les décors ou les personnages, avec un trait fin, jouant sur des hachures. Du Toppi classique, excellent dans ce domaine. Note réelle 3,5/5.
Tanka est la première bd de Toppi que j'ai eue dans les mains et ..... une claque visuelle. L'histoire se situe dans un Japon médiéval loin des clichés habituels, cinq histoires qui se lisent rapidement avec chacune sa morale. Une préférence pour Tanka et Le retour d'Hishi, mais cela reste subjectif. Le dessin en noir et blanc, tout en finesse, fait de hachures, est un plaisir pour les yeux. Les nombreux fonds blancs mettent en relief les personnages. De nombreuses planches avec un decoupage vertical qui me ramène en adolescence, avec le Daredevil de Franck Miller. Pour ma note, j'ai hésité entre 4 et 5, mais le dessin me fait pencher pour le 5. Je conseille évidemment la lecture et l'achat.
Tadam! Je crois bien que c'est le 90000ème avis ! Fabuleux Sergio Toppi qui avec quelques traits de plumes arrive à prendre le lecteur pour l'emmener faire un voyage d'où il ressort avec des images dans la tête, mais également un sentiment de plénitude comme c'est le cas ici. Ayant découvert l’œuvre de Toppi tardivement c'est à ce jour l'album que je préfère de lui. Il en émane une sorte de sérénité, j'en veux pour preuve la première histoire où cette princesse déchue décide de ne plus ouvrir les yeux, peut-être pour ne pas voir sa déchéance. Que dire également de la dernière histoire, "Ogari 1650" qui ferme la boucle de manière magistrale avec ce retour aux temps modernes, la poésie est morte, la violence reste. Cette dernière planche et son texte resteront longtemps dans mon esprit. Amoureux d'un Japon médiéval parfois idéalisé, mais c'est aussi la marque des poètes, ce magnifique album est pour vous, les autres découvriront un auteur essentiel mais finalement un peu méconnu.
Une série de 5 histoires sur le Japon Médiéval d'une très grande qualité qui sont autant de fables avec chacune leur morale, le tout dessinées par ce grand dessinateur Italien qu'est Sergio TOPPI dans son le style inimitable. Le tout forme un ensemble particulièrement alors que ces histoires ont été dessinées à des époques parfois très éloignées. On y retrouve des princesses, des Ronins, des Samourais, brefs toutes ces figures qui font la mythologie du Japon traditionnel, qui se croisent entre violence et poésie. On sera particulièrement attentif à l'ultime conte de cet album qui établit un pont avec l'époque moderne. Il s'agit sans doute d'un des meilleurs albums de TOPPI publiés par les éditions Mosquitos. Je ne sais pas si l'on peut qualifier cet album de Chef d'œuvre, mais c'est une véritable réussite, et une belle porte d'entrée pour se familiariser avec l'univers si particulier de ce maitre du noir et blanc qu'est TOPPI
Comme Aurelien V, c'est avec cet album que je découvre (enfin !) Toppi. Et quelle claque ! Tous les ingrédients de ce que je peux apprécier dans une production artistique sont ici réunis : le rêve quoi ! J'ai un penchant pour les récits asiatiques, et Toppi ne semble pas en reste. Mon bonheur, c'est que môôôssieur est partageur, et n'est pas avar de son talent pour nous en faire profiter ! C'est sous la forme de quatre récits indépendants qu'il nous livre sa vision d'un magnifique Japon médiéval et fantastique. Moi qui ne suis pas forcément un adepte du format "nouvelle", j'avoue être tombé sous le charme du travail de notre italien. C'est déconcertant de beauté et de justesse dans l'agencement et la composition des pages. Son trait unique et reconnaissable entre tous, est d'une élégance et d'une créativité comme rarement on en croise dans une vie de lecture. Tout y est posé en contrastes, le noir et le blanc bien sûr, mais également dans les rapports des personnages, dans la taille de leur représentation, dans les planches mêlant savamment un trait fin et réaliste à l'abstrait rappelant par certains côtés le talent pictural d'un Klimt. Courbes et lignes se livrent un combat tortueux mais majestueux pour agencer des planches tout simplement envoutantes, le tout avec une grande fluidité... Stupéfiant ! Alors, si comme moi jusqu'à peu, Toppi n’évoquait rien ni personne en particulier c'est que vous êtes un heureux VEINARD ! Votre horizon n'est pas bouché, et cela prouve qu'il y a encore de merveilleux trésors et des perles étincelantes à aller pêcher de-ci de-là, au gré de vos lectures et des conseils que vous pourrez glaner. Car c'est grâce à BDT que j'ai découvert Toppi en survolant les forums... La curiosité ne sera pour moi jamais un vilain défaut ! Alors, encore chapeau Mr Toppi pour la qualité de votre travail, et bienvenue dans le petit panthéon de mes œuvres "cultes", par le biais de ce magnifique album qu'est "Tanka".
N’ayons pas peur des mots : Sergio Toppi est incontestablement l’un des plus grands auteurs de bandes dessinées de sa génération ! ‘Tanka’ a une valeur particulière pour le grand fan de Toppi que je suis. Il s’agit en effet de l’album avec lequel j’ai eu le plaisir de découvrir l’auteur. Il regroupe quatre histoires courtes parues dans les revues ‘Corto Maltese’, ‘Alter Alter’ et ‘Il Giornalino’ dans les années 1970-1980. • TANKA : depuis la mise à sac de son palais et le massacre des siens, la princesse Shikibo demeure assise en silence dans un temple en ruine et garde les yeux clos. Un pauvre rônin, qui n’a pour toute richesse qu’un sabre rouillé et émoussé, promet à la belle dame de tout mettre en œuvre pour lui faire ouvrir à nouveau les yeux. • KIMURA : Masamune est le maître fabricant de sabres le plus réputé de sa province. Toutefois, le vieillard a une éthique et ne loue ses services qu’aux guerriers dont les motivations sont les plus louables. Aussi le vieillard se trouve-t-il face à un dilemme, lorsque le cruel prince Ashizu lui réclame un sabre et le menace de s’en prendre à son village natal en cas de refus. • SATO : Sato vit de menus travaux. Il habite une cabane à l’écart du village. Un jour, Okira, un jeune villageois, rend visite à Sato pour lui régler une dette de son père. Le garçonnet est intrigué par cet homme dont personne au village ne sait au juste d’où il provient. Une chose est sûre par contre : Sato semble précisément renseigné sur les faits d’armes de Yoritomo, le célèbre samouraï. • OGARI 1650 : un misérable rônin tiraillé par la faim en est réduit à quémander le secours d’une bande de villageois. Ces derniers s’engagent à le restaurer, à charge pour le rônin de leur céder son sabre et d’effectuer diverses tâches manuelles pour leur compte. Le dessin de Toppi est très particulier. Le découpage des cases, tout en verticalité, est unique en son genre et impose au lecteur une approche inhabituelle de chaque page. Son travail de hachure semble compulsif, mais demeure toujours maîtrisé. A mon sens, il s'agit de l'autorité absolue du noir et blanc ! Même si vous ne savez pas lire, vous êtes susceptibles d’apprécier l’œuvre de Toppi, vu la force de la claque visuelle ! Toppi a toujours été féru de Japon médiéval et invite le lecteur, par le biais de cet album, à partager sa passion. Ce qui importe à l’auteur, ce n’est pas tant de garantir le maximum de suspense ou d’inventer la chute que même le lecteur à l’imagination la plus débordante ne pourrait découvrir ; ce qui lui importe, c’est de transporter le lecteur, de le faire rêver ! Toppi est un conteur hors pair. Et, pour preuve, je renverrais ceux qui auraient toujours des doutes à ce sujet vers le cultissime Sharaz De.
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