Coronado
« Aujourd’hui, je sors de prison et mon père vient me chercher au volant d’une Buick Skylark volée, avec de la coke dans la boîte à gants et une pute prénomméeMandy sur la banquette arrière (…) » La première phrase de Coronado est à elle seule une splendide promesse de polar. Et la suite ne déméritera pas. La fille de la banquette arrière a des vélléités d’écriture, le père borderline dissimule des comportements psychopathes et le fils ex-taulard, rongé par le mal-être, a de gros trous de mémoire. Dommage. Car tout ce qui motive ce petit monde, c’est de retrouver un butin en pierres précieuses que le fiston a planqué plusieurs années auparavant…sans parvenir à se souvenir où.
Adaptations de romans en BD
La première phrase de Coronado est à elle seule une splendide promesse de polar. Et la suite ne déméritera pas. La fille de la banquette arrière a des vélléités d’écriture, le père borderline dissimule des comportements psychopathes et le fils ex-taulard, rongé par le mal-être, a de gros trous de mémoire. Dommage. Car tout ce qui motive ce petit monde, c’est de retrouver un butin en pierres précieuses que le fiston a planqué plusieurs années auparavant…sans parvenir à se souvenir où.
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Date de parution | 23 Septembre 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je suis sorti mi-figue mi-raisin de ma lecture de cette série. Loustal nous propose une adaptation d'un roman noir américain de Denis Lehane. Loustal choisit une concision qui correspond à la brièveté temporelle du récit. Une balade de 48h entre deux trous infernaux. Tout est centré sur une relation père-fils mortifère. Loustal réduit le récit au maximum ce qui donne une série construite avec deux cadres par planche sans beaucoup de texte. Cela se lit en 30 minutes. Par contre j'ai trouvé le graphisme sympa. J'ai bien aimé les prises de vues et les plans tout en regards qui ouvrent sur des vides insondables. Même si je trouve le dessin de Loustal très figé, il porte une originalité intéressante. La série présente des faiblesses mais j'ai bien aimé l'ambiance proposée par Loustal dans ce récit noir.
J’ai souvent du mal avec le dessin de Loustal, qui possède sans doute du charme et est relativement original, mais qui n’est pas mon truc. Et ici, - même si l’on fait abstraction du style proprement dit, je ne l’ai pas trouvé folichon. Pour ce qui est de l’histoire, elle ne m’a pas emballé non plus. Elle est visiblement adaptée d’une nouvelle (que je n’ai pas lue). Je ne sais pas quelle en était la pagination, mais là, je trouve cet album plus que squelettique. Cela manque de densité, il ne se passe en réalité pas grand-chose, et cela pourrait se résumer en une ou deux phrases, le tout dilué sans que l’ambiance ne soit non plus trop noire ou ironique, ou humoristique, bref, sans sel pour relever ce petit hors d’œuvre sans saveur. Et aucun suspens en fait, c'est trop linéaire et sans surprise. Vite lu donc, vite oublié sans doute aussi, « Coronado » est un album clairement décevant.
Disons-le sans ambages : ‘Coronado’ est une bd ratée. De son dessin, naïf et figé, à son scénario, prévisible et inintéressant, rien ne m’a véritablement marqué. Les ingrédients y étaient pourtant : un type sort de prison et retrouve son père pour rechercher le fruit du larcin qui avait mené le premier au trou. Cela aurait pu déboucher sur un album très correct. Mais non… on n’y croit pas une seconde ! Les dialogues sonnent faux et l’ambiance n’est pas plus crédible. À oublier.
A ne pas confondre avec le film d’aventure éponyme sorti en 2003 sur nos écrans, Coronado est une courte nouvelle adaptée de l’œuvre de Dennis Lehane, écrivain américain d’origine irlandaise. Auteur très prolifique d’une dizaine de romans, c’est d’abord à travers une pièce de théâtre qu’il présentera en 2005 Coronado, pièce ensuite publiée sous la forme d’un recueil d’histoires courtes Il est surtout connu pour être l’auteur de Mystic River adapté par Clint Eastwood en 2003 au cinéma et de Shutter Island adapté par Martin Scorsese dont la sortie française est prévue pour Mars 2010. Shutter Island excellemment adapté par Christian de Metter en bande dessinée en 2008. L’histoire, décomposée en 5 actes, nous narre la sortie de prison de Bobby, attendu par son père « au volant d’une Buick Skylark volée, avec de la coke dans la boîte à gants et une pute prénommée Mandy sur la banquette arrière ». On comprend vite que ce n’est pas l’instinct paternel qui pousse le père à agir de la sorte, et au vu de la festivité des retrouvailles, que les deux protagonistes sont reliés par une sombre affaire et que chacun a des motivations bien précises. L’univers est brut, glauque, l’ambiance est donnée, lourde, pesante. On se retrouve projeté au cœur d’une affaire sordide qui va virer au règlement de comptes. Les personnages sont tour à tour immoraux, pervertis, la relation père-fils n’est plus qu’une façade, un prétexte pour piéger l’autre. Le nœud de l’histoire ? Le fruit d’un larcin planqué par le fils, une blessure par balle à la tête, une mémoire vacillante, un tour par la case prison… Bref, tous les ingrédients d’un bon polar. Côté dessin, rien à redire, le format se prête étonnamment bien à ce style, on est à mi-chemin entre le polar poche et la bande dessinée. Loustal nous offre, à coup d'une à deux cases par page, de beaux dessins grand format qui permettent une bonne immersion dans le récit, le cadrage est presque cinématographique, les couleurs sont chaudes. Seul le final est, comme tout roman noir, beaucoup plus sombre, étouffant. L’ensemble se lit vite, voire trop vite, on est plus proche d’un court métrage que d’un film, mais l’histoire est fluide et se suffit à elle-même.
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