Pilules bleues
L'aventure au quotidien d'un jeune auteur de bande dessinée, amoureux d'une jeune fille séropositive, mère d'un petit garçon séropositif lui aussi.
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A travers une histoire simple et des thèmes universels (l'amour, la mort) et avec un brio qui nous laisse encore pantois, Peeters nous envoie une bonne claque à travers le nez. Il nous parle de sa rencontre et de son histoire avec son amie, de ce maudit virus qui va bouleverser la donne, et de toutes les émotions les plus contradictoires qu'il va devoir apprendre à gérer: compassion, pitié, ou amour pur et inaltérable ? Plus frais et positif que noir et fataliste, "Pilules Bleues" nous invite, sans sensationnalisme, à regarder sous un angle jamais abordé le quotidien de la maladie, tout en nous balançant quelques vérités surprenantes sur le sujet. Malgré la gravité du thème, "Pilules Bleues" se présente comme une oeuvre remplie de fraîcheur et d'humour qui ne devrait laisser personne de marbre.
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Date de parution | Novembre 2001 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un album encore une fois découvert grâce à BDthèque. Sur le papier il avait tout pour me plaire car il semblait être l'ouvrage de référence de Frederik Peeters. J'ai beaucoup aimé L'Homme gribouillé, mais moins Oleg et j'avoue que "Pilules bleues" m'a plus fait penser à Oleg. Il avait aussi tout pour me plaire car j'aime beaucoup les autobiographies quand elles sont sincères et on peut dire que Frederik Peeters ne triche pas. Je suis toujours admiratif de cette capacité à se livrer comme ça dans une oeuvre. Ce n’est pas juste une histoire d’amour ; c’est le récit d’un parcours semé de craintes, de doutes, et de décisions qui pèsent lourd. Frederik rencontre Cati, une ancienne connaissance du lycée, et leur relation évolue malgré l’annonce choc : elle et son fils sont séropositifs. Le livre explore, sans détour, comment ils s’adaptent, comment ils surmontent ensemble les obstacles et, surtout, comment ils vivent pleinement, avec les risques, la peur de la contamination, et les pilules bleues qui rythment leur quotidien. Loin de sombrer dans le pathos, Peeters nous livre un témoignage poignant mais sans excès, où le quotidien devient à la fois ordinaire et exceptionnel. Il nous montre un couple ordinaire aux prises avec une situation extraordinaire. Et pourtant, le ton reste pudique et lucide. L’humour, parfois, allège la gravité du récit, comme cette scène récurrente du rhinocéros blanc, symbole du VIH qui s’invite dans leur espace de vie. Mais ces séquences un peu surréalistes ne marchent pas toujours. Par exemple, la discussion avec le mammouth vient un peu rompre le rythme et semble trop détaché de la trame principale. Ce passage par exemple m'a semblé superflu. L’histoire en elle-même reste puissante et touchante, mais il y a quelque chose de désordonné dans la façon dont elle est racontée, comme si Peeters tâtonnait encore dans sa façon de mêler autobiographie et bande dessinée. J'ai aussi eu cette impression d'immaturité sur le style graphique. Ce n'était clairement pas l'idée du siècle de découvrir Peeters par L'Homme gribouillé pour revenir ensuite à ses premières oeuvres. Le dessin en noir et blanc reste un peu brut et manque de finesse à mon goût. J’ai eu l’impression d’assister aux balbutiements d’un auteur qui cherche encore sa voix, son style. Ce n’est pas un mauvais livre, loin de là, mais il me laisse sur une impression mitigée, comme si l’intention dépassait un peu l’exécution. C’est un témoignage touchant, mais je pense que Peeters a évolué et gagné en maturité dans ses œuvres suivantes.
Je suis allée le prendre en bibli suite a l’avis positif dans les avis d’une autre bd que j’avais adorée, La Parenthèse… "Pilules bleues" est bien mais ne m’a pas du tout autant touché. La maladie est ici racontée d’un Pdv extérieur puisque c’est l’amoureux et beau père qui raconte la malade d’une femme et son petit garçon, c’est peut être pour ça que ça m’a moins touché. Certains passages plus imaginaires ou surréalistes comme celui où il parle avec un mammouth m’ont fait sauté quelques pages. Le dessin noir et blanc est très bien dans le traitement des visages, pour le reste c’est joli sans plus, Je recommande quand même mais ce n’est pas le bd du mois à mon goût.
Toujours difficile pour moi de noter une autobiographie. Je ne comprendrai jamais les réelles motivations des auteurs de se mettre à nus devant des dizaines ou des millions de lecteurs anonymes. Cette incompréhension m'attire quand même un peu, et il y a quelque chose qui me soulage quand je trouve ça bien réalisé, comme si j'avais l'impression qu'on était tous à peu près pareil et qu'on voudrait tous la même chose, au fond. Alors je commence toujours par évaluer l'orgueil ou la prétention de l'auteur. Pour moi, l'oeuvre me paraît sincère et Frederik semble réellement paumé au moment d'écrire ce roman graphique: il ne nous badigeonne jamais de leçons de vie, il ne juge pas sa compagne parce-qu'il ne peut pas vraiment comprendre ce qu'elle ressent, il ignore plein de choses et dépend des autres pour vivre pleinement et avec une certaine sérénité (l'amour de sa femme et de "son" enfant, le médecin, le mammouth). Comme il a pu l'expliquer dans son récit, peut être que son ambition principale était d'exorciser un truc en lui ou de se trouver des réponses au fur et à mesure qu'il retraçait sa vie à travers la BD. Mais vous ne trouverez aucun sentimentalisme insupportable. Bref : j'adhère ! Concernant le sujet, eh bien d'abord je me sens navré d'apprendre seulement aujourd'hui certains "détails" quant aux facteurs de transmission du virus... Jusqu'à ce qu'une vérité nous tombe dessus, on reste avec nos à prioris sans crier gare, sans penser à les remettre en cause. En ce qui me concerne, je remercie donc le discours du médecin, en 2021... Aïe aïe aïe comme le chemin est encore long... Plus globalement, le quotidien m'intéresse beaucoup, le cheminement du couple est très intéressant, leurs réflexions sont concrètes ... Tout ça est humainement riche aussi parce que, encore une fois, je pense que Frederik Peeters est honnête avec lui-même quand il écrit/retranscrit son histoire. Si j'osais, je dirais qu'il réussit ce petit coup de maître, ce petit pas pour l'Homme, à redonner une vraie valeur à l'existence "normale", à la chance que nous avons de ne pas être victime de discrimination permanente (en ce qui me concerne en tout cas), et à rappeler que l'accès inégale à cette "normalité" peut entraîner isolement et injustice. Pourquoi pas culte ? Peut être le dessin ? Il me plaît pourtant beaucoup, certaines scènes me resteront en tête et il y a des idées de cadrage vraiment bien montées (épilogue, juste après le mammouth). Il y a bien sûr toutes ces cases vides qui ouvrent la porte aux silences que je chéris tant. La tête du héros normal me plaît, celle de sa femme aussi... Je sais pas, peut être qu'il n'a pas été jusqu'à me transporter pleinement. En tout cas, je conseillerais bien cette BD à un lecteur qui souhaite démarrer le genre autobiographique ! Cette BD est tout a fait possédable :), bonne lecture !
Je n’ai pas été transporté par cette oeuvre. Certes, Frederik Peeters se livre ici sur un sujet plutôt intimiste, et de manière pertinente. Il ne vire jamais dans le pathos, parle de ses sentiments sans se victimiser mais sans cacher ses propres peurs et ses craintes, ainsi que celles de sa compagne. En ce qui concerne le sujet de la bd, le VIH, on sent que la bd est un peu datée. Entendons nous bien, je ne trouve en aucun cas que ça “discrédite” la bd ou qu’elle en fait trop. Le VIH était encore globalement nouveau à l’époque, et pas mal de réflexions que se fait Peeters sont encore d’actualité aujourd’hui. Mais force est de constater que la réflexion et le regard portés sur le virus du sida ont pas mal évolué depuis, et j’ai trouvé que la bd est assez marquée dans son époque et qu’elle a un peu vieilli, ce qui fait que j’ai eu un peu de mal à me plonger totalement dans le récit. En soi, c’est plutôt une bonne chose car cela veut dire que ma génération a été sensibilisée au virus (en tout cas c’est mon cas). Je ne fais pas partie de la génération qui a fait face à sa survenance, et il me semble donc moins mystérieux. Néanmoins, ça ne rend pas le propos inutile, au contraire, il est bon de se rappeler à quel point c’est une saloperie et à quel point ça a affecté et ça affecte le quotidien. Certains passages sont donc véritablement intéressants, en particulier celui sur la sexualité et les passages chez le médecin. Mais il y a aussi pas mal de passages plus ennuyants, plus longs, et certaines occasions manquées. J’ai trouvé que la relation entre Peeters et son beau fils n’était pas suffisamment développée, et surtout vue sous le prisme de la maladie (hormis un passage bref au début). Les personnages sont sympathiques mais jamais attachants, c’est parfois intéressant mais parfois ennuyant.. Bref, il y a du bon et du moins bon. Globalement, le sujet est intéressant, son traitement pas déconnant, mais l’ensemble est un peu longuet et pas hyper captivant. Quant au dessin, j’avais lu une oeuvre de Peeters auparavant, “L’homme gribouillé”. J’avais relevé que je n’étais pas hyper fan du style de prime abord mais que la maîtrise graphique était telle qu’elle m’avait permis de passer outre. Là, il s’agit de l’une des première oeuvre de Peeters et, si le style est déjà bien présent et caractéristique, la maîtrise n’est pas la même. J’ai donc eu du mal à m’y faire, surtout à la tête des personnages, je leur trouve un je ne sais quoi qui les rend un peu flippants et bizarres. Un peu déçu au vu des critiques, même s’il ne s’agit clairement pas d’une grosse déception. Il y a du bon dans cet album qui ne m’aura malheureusement pas entièrement captivé.
J’avais lu cet album il y a une dizaine d’années, motivée par les avis très positifs à son sujet. Le moins que je puisse dire, c’est que j’avais été très déçue par ma lecture. Je me suis toujours dit qu’il faudrait que je lui donne une seconde chance, ce que je me suis enfin décidée à faire. L’attente étant moins grande pour cette seconde lecture, je l’ai davantage appréciée, mais pour autant j’ai du mal à comprendre l’engouement suscité par cette BD. Si elle se lit sans déplaisir, elle ne m’a pas touchée particulièrement, et je pense qu’elle ne me laissera pas un grand souvenir. Je ne saurais pas dire exactement à quoi cela tient ; peut-être au trait de Frederik Peeters qui ne me plait pas spécialement, ou peut-être à la manière dont l’histoire est racontée. Je crois que j’ai eu parfois du mal à comprendre ce que l’auteur voulait transmettre comme idée ou émotion, l’exemple le plus flagrant étant le passage avec le mammouth qui m’a ennuyée. Je reconnais cependant que l’album est intéressant dans son traitement de la séropositivité, sans voyeurisme ni pathos. En fin de compte j’ai l’impression d’être passée – pour la deuxième fois – à côté de cet album.
Il y a près de vingt ans, paraissait « Pilules bleues », l’ouvrage qui a fait connaître Frederik Peeters. Celui-ci y raconte sa rencontre avec Cati, cette jeune femme atteinte du SIDA et mère d’un enfant également séropositif depuis sa naissance. Une histoire d’amour touchante autour d’une maladie qui à l’époque était encore souvent mortelle… De sa propre expérience, Frederik Peeters nous livrait ici une œuvre intimiste, dans laquelle il évoque son histoire d’amour avec cette jeune maman séropositive. Sans faux semblants, l’auteur se livre avec une rare sincérité, sur ses doutes et ses craintes d’être contaminé à son tour. Et pourtant, combien d’autres à sa place auraient pris leurs jambes à leur cou ? Frederik, lui, est resté car il aimait cette fille, tout simplement, « la plus douée pour la vie » de toues les personnes qu’il connaissait, faisant ainsi passer la maladie au second plan. Une liaison qui a sans nul doute aidé sa compagne à surmonter les affres d’une trithérapie difficile, sans garantie de guérison. Mais pas question pour lui de se glorifier. Excluant tout pathos et tout héroïsme, Peeters se contente d’évoquer leur histoire avec modestie, au plus près de la réalité : les discussions après l’amour, les visites chez le médecin, les petites chamailleries avec le fiston, bref, les anecdotes d’un quotidien somme toute assez ordinaire (mais tellement bien racontées), allégeant ainsi la chape de plomb créée par ce terrible virus à l’aide d’un humour plein de tendresse. Déjà en 2001, Frederik Peeters possédait déjà ce style si reconnaissable, entre semi-réalisme et minimalisme, avec ce trait un peu gras et ces cadrages audacieux, ainsi qu’un talent unique pour représenter les expressions des personnages. De même, la qualité littéraire de l’écriture est indéniable, s’accordant bien avec le dessin. De nombreuses cases donnent lieu à un dialogue entre la voix off du narrateur et l’image, souvent en décalage, insufflant du dynamisme à la narration. Lors de sa réédition treize ans plus tard, la version de cet album a été augmentée par des mini-entretiens avec les protagonistes : la mère, le fils, toujours en vie et en bonne santé (et la fille qui n’était pas née à l’époque) ! Les séquelles psychologiques demeurent mais le traitement a marché, et même s’il continue, il a été considérablement allégé. Avec « Pilules bleues », l’auteur de Lupus a su trouvé le ton juste pour décrire une expérience personnelle hors normes, parvenant à dédramatiser une maladie qui faisait encore très peur à l’époque, battant en brèche les préjugés en faisant de ce roman graphique morbifuge une formidable ode à la vie.
Frederik Peeters est vraiment un auteur que j’apprécie beaucoup, et qui produit des œuvres à la fois intéressantes et éclectiques. Cet album épais – mais qui se lit finalement assez vite, est un beau témoignage autobiographique, dans lequel Peeters narre par le menu les interrogations qui naissent à propos du SIDA, sa compagne et son fils étant porteur du virus. Peeters livre ici un récit à la fois intimiste et universel, qui ne donne jamais dans le pathos. Mais c’est aussi et surtout une belle histoire d’amour qu’il nous est donné de suivre, de sa naissance (les différentes étapes de la rencontre de Peeters avec sa compagne) à sa consolidation, malgré et/ou à cause de la présence parfois oppressante – mais finalement pas si longtemps que ça – du SIDA. Un album à découvrir !
Petite déception pour ma part, j’en attendais peut-être trop. De Peeters, j’ai encore en tête son magnifique « Lupus » et bien que ces deux ouvrages ne soient pas comparables, je n’ai pas retrouvé le même plaisir de lecture. Je conseille néanmoins la lecture de ce récit intimiste et instructif sur le quotidien des gens touchés par le sida. Les peurs, les doutes et les questionnements de ce couple sont vraiment très touchants, et les petits moments de joie qu’ils vivent sont plutôt communicatifs. Cette histoire est donc assez émouvante et on s’attache rapidement aux personnages, toutefois le récit s’avère parfois un peu longuet, certains passages m’ont paru un peu décalés et la fin légèrement décevante. Je suis tout de même satisfait d’avoir lu cette histoire, mais je sais aussi que je ne replongerai jamais dans ces pages, je ne peux donc pas conseiller l’achat.
Encore une excellente BD que je ne regrette pas d'avoir acheté les yeux fermés sur les simples conseils de BDthèque (preuve de qualité du site !). On a affaire ici à une BD autobiographique de très grande qualité, d'abord en terme de dessin qui est parfaitement maitrisé et superbe, avec un superbe rendu. Ici, on aborde plusieurs thèmes dans un même roman : la paternité, les couples divorcés, les maladie et la mort, les couples et surtout le SIDA qui réunit tout les autres autour de lui. Ce que j'ai beaucoup apprécié c'est la facilité avec laquelle on rentre dans le récit, pas forcément chronologique mais plutôt thématique, autour de cette relation amoureuse qu'il a avec une personne atteinte du SIDA et de son enfant, infecté aussi. Une relation assez curieuse en fait, et surtout qui sort de l'ordinaire. Je dois dire que c'est la ce que j'ai adoré : sans être une romance, c'est une histoire d'amour peu banale, le genre qu'on ne voit pas souvent (peut-être parce qu'on ne veux pas le montrer ...). Cette BD est une excellente lecture, sortant des sentiers battus et dont on voit l'importance pour l'auteur, qui livre une foule de question et de remarques sur sa nouvelle vie avec cette compagne. On en ressort rempli de question et de réflexion, et ce n'est pas pour me déplaire. Un 4/5 amplement mérité
Un album que j’ai dévoré malgré un aspect graphique de prime abord peu engageant. J’ai particulièrement apprécié le naturel avec lequel des questions très délicates sont abordées. Le récit se révèle alors aussi touchant qu’instructif. Il m’a en tous les cas ouvert les yeux sur certains aspects de la maladie que j’ignorais totalement malgré toutes les campagnes de prévention auxquelles j’ai eu droit. Graphiquement, comme je l’ai dit, ce n’est pas ma tasse de thé. Je regrette de ne pas avoir toujours su interpréter ce que certains dessins étaient censés représenter. Cela m’est certes arrivé rarement, mais c’est quand même arrivé… et c’est très frustrant ! Pour le reste, ce style très spontané, comme pris sur le fait, convient bien à ce genre de récit. Le propos y est mis en avant tandis que l’aspect esthétique reste en retrait. Au final, pour sa dimension éducative ainsi que pour le côté touchant de cette histoire « qui sent le vécu », je ne peux mettre que « franchement bien ! » Et j’espère vous avoir convaincu de le lire même si, comme moi, le trait de Frederik Peeters vous rebute quelque peu.
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