Vorax
Une certaine façon de l'évolution d'un être humain...
Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs Les Marsupiaux Quadrants
Vorax est une mignonne créature, un être bigrement attachant, entre le koala et le lémurien. Un bébé craquant, adorable, stupide dans ses besoins primaires. Puis il grandit, vite, devient un enfant à la forme et l’esprit évolué. Intelligent, doté du sens de l’humour, et toujours câlin avec ça ! Aïe, son père, c’est Karnax. Et ça, c’est pas de veine ! Il va pousser ce petit ange à suivre sa voie, à devenir le plus fort, à supplanter les autres, à laisser aller sa rage de domination. Dans la pure tradition de la loi de la nature: seuls les plus forts survivent. Vorax développe, à son adolescence, une mâchoire à mi-chair, mi-métal qui lui permet un appétit de lion, un appétit de monstre. Mais Vorax est toujours plein d’amour, se montre parfois même romantique, et sa libido est aussi dévorante que son appétit ! Il serait pourtant vain de lutter contre sa nature…
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Date de parution | 27 Janvier 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Délire halluciné, psychanalytique, défoulatoire, artistique dérangé ou je ne sais quoi, mais en tout cas délire hermétique de deux auteurs qui ne se parlent qu'à eux-mêmes. Le début de l'album était pénible mais je me suis accroché. J'ai passé outre ce texte narratif pompeux et bavard d'un dieu qui parle de sa chétive et laide création. J'ai suivi les premiers pas animaux et instinctifs de ce bébé vorax qui grandit dans la jungle sous l’œil critique puis attentionné de son divin créateur. J'ai subi le côté antipathique et égocentrique de ces deux êtres, la voix désincarnée imbue d'elle-même et l'homme-singe idiot obéissant à ses pulsions. J'ai cherché à voir si ce récit fiévreux menait à quelque chose. Et ce fut plus ou moins le cas, tout le récit évoluant vers une apothéose stellaire où les dieux se dévorent et fusionnent entre eux. Un récit trop délirant, trop hermétique, trop désagréable et beaucoup trop personnel pour intéresser un lecteur autre que leurs auteurs.
Une histoire plate et vide de sens dans une espèce d'hallucination que seuls pourront comprendre son auteur et ses disciples. Cela n'a absolument aucun intérêt pour moi. On est vite gagné par l'ennui d'une absurdité sans nom. Si encore le graphisme était à la hauteur, mais non ! C'est franchement hideux. Poncifs sirupeux, fausse insolence et vraie niaiserie... Je m'arrête là !
Wouah... Ca ne s'arrange pas les bds de Delmas... Après une série d'ouvrages aussi énigmatiques qu'hermétiques chez Carabas, le voilà qui débarque chez Quadrants avec son compère Calvo. Le résultat est... difficile à comprendre. Certes, on nous montre l'Homme et ses pulsions destructrices dans son ascension, son évolution, mais pour moi cet album se perd dans des circonvolutions (voire des circonlocutions) à la limite du malsain, et j'ai l'impression d'avoir consommé une immonde soupe en le refermant. Le dessin ? Je ne suis pas forcément fan, et j'ai toujours l'impression de lire une oeuvre expérimentale d'apprenti en lisant ses bds... Pas pour moi.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que je n’ai vraiment pas apprécié ma lecture. Pourtant, Gabriel Delmas a un style qui me plait. Son trait est assuré et souple. Il donne l’impression qu’il pourrait tout dessiner. La narration, quant à elle, use d’un phrasé particulier qui donne une touche identitaire propre à cette bd. Par contre, le scénario est très hermétique et les dialogues vraiment pénibles sur la fin. On comprend vaguement qu’il s’agit d’une allégorie sur la création de l’homme et sur ses obsessions autodestructrices. Vorax est, à l’image de son dieu, un être abject. Difficile de s’intéresser à lui . . . et, par conséquent, à cette bd.
Voici une production un peu déjantée qui malgré un début qui peut paraître passablement absurde, nous titille suffisamment pour se demander où veut en venir l'auteur. Gabriel Delmas refait le cheminement de l'humain, représenté ici par Vorax : race vorace, exterminatrice et destructrice, tout autant espèce noble et intelligente mais capable de la pire bêtise. Vorax naît et grandit comme il peut, il veut se faire aimer des autres et surtout de papounet, son Dieu créateur, mais n'hésite pas à commettre les pires infamies. Seulement voilà, la fin est totalement hermétique et difficilement interprétable, je n'ai pas bien saisi finalement où veut en venir l'auteur. Après la critique de l'homme, a-t-on affaire à une critique de Dieu ? Au nom duquel l'humain tue et peut aller jusqu'à se tuer lui-même, ou alors la chute est-elle volontairement bizarroïde pour nous perdre et nous faire cogiter… pour rien… Si ? … Non ? Je ne sais pas si un débat philosophique est bien nécessaire... C'est original et bien écrit, mais la fin gâche tout ou presque, il y aurait même comme une petite odeur d'inceste. A lire évidemment, ne serait-ce que pour savoir ce qu'en pensent les autres. Le dessin est épuré et efficace, sans décors il met en avant Vorax de sa naissance jusqu'à sa mort… vraiment ? Il y a dans cette production plus de questions que de réponses. Je pense que chacun pourra y aller de sa petite interprétation.
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