Trait de craie
Angoulême 1994 : Alph-Art du Meilleur album étranger 1994 : Prix Canal BD Avec Trait de craie, Prado choisit d'explorer l'un de ses rêves en dessin. Une histoire magique improbable servie par un dessin de rêve où la couleur réussit le prodige de rendre captif le lecteur. Prix des libraires BD, 1993 Prix spécial du jury, Sierre 1994.
Angoulême : récapitulatif des séries primées Auteurs espagnols Casterman : Un monde Cimoc Coupés du monde... Les années (A SUIVRE) Les phares Prix des Libraires de Bande Dessinée
C'est l'histoire de Pol, un plaisancier qui s'arrête un peu par hasard sur cette petite île, tel un trait de craie perdu au milieu de l'océan. Sur l'île, il n'y a pas grand monde. Une tenancière d'hôtel prostituée à ses heures, son fils retardé mental et cette fille, Anna, distante et attirante. Un huis-clos étrange et inquiétant, à la frontière du fantastique.
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Date de parution | Août 1993 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'hésite entre 2 et 3, mais je crois pencher davantage du côté du "bof, sans plus". Certes, on peut louer la beauté du dessin de Miguelanxo Prado. Ce n'est pas tout-à-fait ma tasse de thé, mais indéniablement, il dégage une atmosphère qui colle totalement au récit qu'il narre. Il est original et assez puissant, c'est sûrement la principale force de cette bande dessinée. Du côté du scénario, c'est à mon avis très plat... Le problème, c'est que le nombre de pages est quand même assez limité, ce qui oblige l'auteur a opérer quelques raccourcis décevants. C'est le cas, notamment, des premières discussions entre Raul et Ana, où le héros passe vraiment pour un débile de première, tant les échanges ne sont pas assez développés. Cela aurait mérité infiniment plus de nuances et de subtilité. Une subtilité qu'on retrouve temporairement dans certaines lignes de dialogue, et dans certaines jolies idées narratives. L'ensemble très épuré (une île, une mère et son enfant, deux étrangers, un phare éteint) est très séduisant, et le récit aurait pu entraîner mon adhésion avec davantage de développement. Là, j'ai trouvé que tout s'emboîtait mal. Tout se déroule trop vite, et on n'a pas vraiment le temps de comprendre l'impact de tel ou tel élément sur les personnages. Personnages qui, eux-mêmes, ne sont jamais assez développés... La scène finale, elle, m'a plutôt satisfait. Au moins, le récit aboutit quelque part. Le problème, c'est qu'il est un peu tard pour cela, et que je me suis trop désintéressé de l'histoire auparavant pour me sentir à nouveau concerné... Bref, dans l'ensemble, ce n'est pas fondamentalement déplaisant et je ne déconseille pas cette bande dessinée, mais avec moi, ça n'a pas trop marché. A essayer quand même, c'est quand même une expérience, et ça a le mérite de se lire assez vite. 2,5/5
Je viens de redécouvrir cet album dans ma bibliothèque. Cette histoire est à la fois simple et mystérieuse. Nous suivons quelques personnages (un navigateur, une énigmatique et belle passagère et la tenancière du seul restaurant de l'île et son fils) sur une île le temps d'une brève escale. Tout d'abord, il faut souligner le magnifique dessin de Miguelanxo Prado où chaque case est travaillée. Les couleurs employées font ressortir l'atmosphère du moment. Les cases ressemblent parfois à de véritables petits tableaux. Quant à l'histoire, elle peut paraître incompréhensible, en fin de lecture mais il se dégage une poésie sur l'ensemble de l'album. D'ailleurs, Prado abonde sa narration de multiples références littéraires. J'avoue avoir été un peu déboussolé à la première lecture mais il faut prendre son temps pour lire ce presque huis clos dans une atmosphère étouffante. Œuvre à découvrir ou à redécouvrir.
Une histoire très étrange dans laquelle j’ai fini par m’égarer. L’ambiance que Prado parvient à installer vaut cependant le détour, tout comme son trait si singulier. Cette île perdue se voit donc dotée d’un halo de mystère, d’étrangeté, assez fascinant. J’aurais cependant aimé que la fin nous propose une chute au moins cohérente avec le reste du récit. Là, j’ai l’impression d’être passé à côté et je sors donc de ma lecture quelque peu frustré.
Une bd que je possédais depuis longtemps mais que je n'arrivais pas à entamer (c'est comme pour certains films). Les dessins me plaisaient mais j'étais persuadé que j'allais m'ennuyer (comme pour Ici même de Tardi, oui rien à voir). Eh bien grossière erreur, cette bd est un bijou. Les dessins sont magnifiques et le récit très beau. Simple, profond avec le superbe paysage de cette ile minuscule où trône ce phare. Le héros est assez antipathique au début essayant de draguer maladroitement la jeune femme et chose étrange il ne se passera rien entre eux. Faute de mieux il se tapera la gros... la tenancière de l’hôtel. Le héros restera donc un looser pendant toute la durée du récit et à la place d'une énième histoire d'amour on a plus affaire à la solitude de 3 personnes qui restent dans leurs coins, liées malgré elles sur cette petite île. Bon il y a quand même d'autres personnages et d'autres péripéties mais je laisse la surprise à ceux qui ne l'ont pas lu.
Le dessin est vraiment très beau ! Comme souvent d'ailleurs chez Prado. Et là, contrairement à certains de ses albums regroupant des histoires courtes, pas de variations de style graphique. Pour ce qui est de l'histoire, elle est plutôt bien foutue, toute en petits détails, distillés les uns après les autres. Comme une toile sur laquelle on ajouterait des touches de peinture jusqu'à ce que l'ensemble fasse un tableau. On a d'ailleurs souvent l'impression de voir une exposition de peinture, de marines... Le seul bémol pour cette histoire, c'est la fin, assez brutale, et difficile à "comprendre". Même après avoir lu "l'explication" de Prado en fin de volume. Finalement, malgré ses qualités, je ne mets que trois étoiles à cet album. Cela vient en fait pas mal de moi et de mes goûts: je ne suis pas vraiment fan de romans (qu'ils soient graphiques ou pas). Si par contre vous appréciez le genre, alors n'hésitez pas à lire ce "Trait de craie"...
2.5 Mes sentiments sont mitigés pour cette bande dessinée. Le scénario contient des scènes que j'ai aimées, mais je n'ai pas aimé le fait qu'on n'explique pas assez les éléments un peu étranges du récit. Je ne demande pas des grosses explications du genre un personnage révèle tout. Juste des indices qui laissent au lecteur le soin d'en tirer sa propre conclusion. Le dessin est assez bien fait au niveau du décor, mais j'ai un problème avec les personnages. Je ne sais pas trop pourquoi et c'est un peu dur à expliquer, mais j'avais l'impression qu'ils avaient été collés dans les cases. Comme si le décor et les personnages avaient été fait séparément. Cela a suffi pour me déstabiliser un peu et cela a fait en sorte que j'ai eu un peu de difficulté à entrer dans l'histoire.
C’est une belle découverte ! Ce récit, pourtant lent et à l’action quasi-absente, m’a porté de bout en bout. Evidemment, c’est le final qui donne toute la dimension à cette histoire "hors du temps". D’ordinaire, j’apprécie moyennement les bds qui laissent en suspend certaines questions qu’elles suscitent. Celle-ci est différente. Certes, on ne saura pas tout mais ces questions qu’on se pose ne sont pas fondamentales pour apprécier le récit. De plus, cela participe à l’atmosphère d’étrangeté qui plane sur ce "trait de craie". La fin est réellement surprenante et explique finalement pas mal de choses pour autant qu’on accepte de mettre de côté son esprit cartésien. C’est typiquement le genre de récit qui est à cheval entre l’onirisme et le réel sans jamais avoir la certitude de quel côté de la frontière on se trouve. C’est sans doute aussi cela qui en fait son attrait sans pouvoir l’expliquer rationnellement (un peu comme avec Pachyderme). Enfin, le dessin tout en couleurs pastel vaut le coup d'oeil ! A lire !
Traie de craie est un très bel album qui a été primé à Angoulême en son temps. Le dessin de l’espagnol Prado est quasi-magnifique ; c’est presque de l’art impressionniste! C’est tout d’abord une invitation au voyage marin. L’histoire est alambiquée à la fin et ne répond à aucune logique. Je suis resté sur cette conclusion sans queue ni tête, c’est un peu dommage. Il est vrai que j’aime bien le fantastique à condition qu’il y ait une dose de rationalité pour comprendre les évènements qui s’enchaînent. Je n’aime pas les exercices de style pseudo-intellectuel. C’est dit ! Cependant, cet album est tout de même différent des autres dans son approche. Or cette singularité mérite d’être soulignée. Le style graphique est magnifique et poétique concourant au charme de cet album. J’ai été également charmé par une couverture splendide. L’atmosphère étrange dégagée de ce huit clos procure une agréable sensation. Note Dessin : 4.5/5 - Note Scénario : 3/5 – Note Globale : 3.75/5
Tout d'abord le dessin est très beau, et pourtant je ne suis pas toujours fan du style peinture dans la bande dessinée, il y a du bon comme du moins bon. Ensuite l'histoire et son décor font rêver : un homme qu'on suppose en tour du monde sur son voilier débarque sur une petite île perdue, référencée sur aucune carte, toute en longueur telle un trait de craie dans l'océan. Deux habitants permanents tiennent la seule auberge existante. Une mère et son fils, tous les deux pas très nets, on se demande si vivre là au milieu de l'océan sans personne n'a pas atteint leur santé mentale. Notre globe-trotter donc débarque sur l'île et tente de se rapprocher d'une autre âme perdue comme lui, une jeune femme qui avec tous ses maladroits efforts le repousse. Le tout est intéressant à suivre, on ne s'ennuie pas, il y a une espèce de mystérieuse attractivité de l'île mais j'ai par contre été déçu par la fin. Je ne l'ai pas vraiment compris, bien que je l’aie relue, et il y a quelques pistes qui ont été ouvertes dans l'histoire sans être suivies ni refermées. Ce qui est dommage. On perd les intentions de l'auteur.
Dans le genre histoire molle où il ne se passe rien je demande : Trait de craie. Pendant les 20 premières pages, le personnage principal erre sur une ile perdue au milieu d’un océan. Ensuite, il va tenter d’entrer en contact avec une jeune fille, elle aussi perdue dans ce néant. Il la drague maladroitement pendant 50 pages. Ce n’est pas nul, simplement ce n’est pas palpitant. Il y a peu de dialogues et ceux-ci sont assez plats. Il y a bien une péripétie inattendue avec l’arrivée sur l’ile de deux hommes mal intentionnés. M’enfin pas de quoi casser 3 pattes à un canard. Je n’ai pas compris la fin, et pour finir le dessin n’est pas ma tasse de thé.
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