La Saison des Flèches
Que le présent serait triste si Irving McMulligan, n’avait inventé en 1879 un procédé exclusif permettant de mettre les Indiens en conserve. Grâce à Mulligan’s Tradition Inc, il est désormais possible pour tout un chacun d’accueillir chez soi de véritables Indiens ! « Le Far-West à la maison pour 19 euros seulement », sur le papier c’est alléchant, mais au jour le jour, pour un couple de retraités charentais habitant un petit appartement sans balcon, il est parfois difficile de cohabiter avec une famille sioux.
Absurde École européenne supérieure de l'image Les petits éditeurs indépendants One-shots, le best-of
Retrouvez l’univers joyeusement absurde de Samuel Stento et Guillaume Trouillard dans ce western d’intérieur, satire drôle et désespérée de notre monde moderne. Prix Fnac-Sinsentido, sortie simultanée en Espagne. Sélection officielle Angoulême 2010. D’autant que l’aventure n’est pas sans conséquence : dans les pas des Indiens arrivent les bisons et les chercheurs d’or, le couloir se change en canyon, un lac naturel apparaît devant le canapé, et un gigantesque arbre à flèches commence à bourgeonner dans la chambre à coucher. C'est la nature qui reprend ses droits... Mais voici le voisin du dessous qui se plaint d’infiltrations d’eau, et bientôt, c’est aux services de l’immigration qu’il faudra faire face !
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Date de parution | 04 Novembre 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Quel délire que cette histoire, qui développe une intrigue assez poétique, une ambiance douce-dingue, qui ne bascule pas complètement dans le loufoque – comme pouvait me la faire croire le début, qui nous montre le développement de l’entreprise Mulligan’s, qui « met des Indiens en conserve » (oui oui, vous avez bien lu !). En fait, Stento va vraiment jusqu’au bout du bout de son idée improbable : un couple de Français moyens achète des Indiens en boites, qui s’installent donc dans leur maison, leur univers, qui s’en trouvent pour le coup explosés, tout (histoire, superficie de l'habitation, voire même notre entendement) n’ayant plus aucune limite. Tout est raconté sur un mode sérieux, alors que c’est totalement surréaliste ! Il faut donc être adepte de ce type de récit décalé (mais c’est mon cas) pour apprécier ce qui s’apparente quand même pas mal à un ovni. Le style graphique de Trouillard est lui aussi déroutant, en plus mêlé à de fausses reproductions de documents anciens, des reprises de certaines photographies de Curtis (les plus belles qui aient été faites sur le monde amérindien finissant, soit dit en passant). Improbable mais vraie, cette histoire terriblement originale titillera la curiosité, satisfera celle des moins blasés. A découvrir !
La Saison des Flèches est un ouvrage original qui m'aura interloqué autant avant qu'après lecture. Il s'entame dans une ambiance absurde avec l'idée d'imaginer que tout un chacun, de nos jours, puisse s'acheter des indiens, mais aussi des cow-boys ou des chercheurs d'or, en boites de conserve qui prennent aussitôt vie et animent votre quotidien une fois libérés. Et c'est aussitôt une ambiance mais bientôt aussi un décor de western et de grands espaces qui envahit votre appartement. C'est un mélange d'humour absurde et de poésie sans qu'on ne sache jamais trop sur quel pied danser. Le graphisme est réalisé à la peinture directe à la manière de Colibri du même dessinateur. C'est joli mais l'aspect d'ensemble m'a paru parfois un peu académique, comme le trait d'un peintre qui n'est pas tout à fait à son aise dans le cadre d'une BD, même s'il s'agit là d'un avis très personnel. L'histoire est parfois amusante mais je n'ai pas su y accrocher complètement. Comme tout y est possible, j'ai parfois eu du mal à en apprécier sa logique et son évolution. Et même s'il y a un début, un développement et une fin, j'ai ressenti un léger vide dans le contenu de son intrigue. J'étais encore sur ma faim en fin de lecture et malgré l'originalité et la certaine beauté du tout, je ne suis pas totalement convaincu.
Objectivement, la saison des flêches représente une oeuvre fraîche et originale. On couple des pages de textes avec des images pour des séquences mêlant absurde et humour. C'est farfelu mais très bien pensé. Il y a des idées à foison qui sont très bien exploitées. Les auteurs reprennent tous les codes du genre western pour les assaisonner à leur sauce interne. Cela fait partie de ces bd où l'on a rien à leur reprocher. D'ailleurs, l'accueil qui a été fait à cette oeuvre est unanimement très positif. Cependant, personnellement, faire toute une oeuvre sur des indiens qui sortent de boîte de conserve, c'est comment dire, très spécial. On passe un agréable moment. A noter cependant, que les auteurs sont assez bavards tout le long puis nous lâchent subitement et totalement dans un flot d'images à la fin pour laisser libre cours à notre imagination. Est-ce que cela ferait alors partie de ces oeuvres que j'aimerais lire et relire et qui trôneraient en place centrale sur une bibliothèque ? Peut-être pas, car cela m'a donné que très peu d'émotion. J'en sors pas profondément marqué. Bref, ce n'est sans doute pas mon genre de lecture bien que je reconnaisse toutes les qualités intrinsèques de celle-ci.
En voilà de la fraicheur dans les productions actuelles ! Sur le postulat assez simple de pouvoir s’acheter en conserve une famille d’indiens - comme l’on achèterait une boîte de ravioli - les auteurs nous entraînent dans une lecture burlesque à souhait. Chaque comique de situation est exploité à l’extrême, et avec beaucoup de finesse. S’il peut sembler par moment que l’œuvre proposée est expérimentale, j’ai trouvé au final qu’il n’en était rien, tant l’ensemble paraît maîtrisé de A à Z. D’une mise en page singulière, parfois publicitaire, aux planches d’aquarelle, le graphisme de cette série colle parfaitement au récit disjoncté de l’album. En conclusion, je vous invite vivement à découvrir cette œuvre sans tarder. J’ai véritablement dégusté cette lecture, pour le moins atypique, avec un sourire au coin des lèvres et l’impression réelle de découvrir une expérience nouvelle dans le paysage BD de ces derniers mois…
Vraiment tarée cette bd ! C’est certainement une des bd les plus folles que j’ai lue ces dernières années ! A se demander où les auteurs ont été chercher ce scénario ! Dans leurs têtes certainement mais bon, faut pas être bien là-dedans pour nous proposer une histoire pareille ! Ah, au fait, je ne vous ai pas encore cité le nom de cet album : ça s’appelle « La Saison des flèches » et c’est réalisé par Samuel Stento au scénario et Guillaume Trouillard au dessin. Bon, ce scénario, c’est quoi ? Eh ben, c’est un vieux couple qui vit dans un appartement. Afin d’égayer leur quotidien, ce duo a commandé une boite de conserve contenant une petite famille indienne … Et voilà, rien que ce début, ça vous bouche un trou hein ! Imaginez un peu qu’une famille indienne vienne s’installer chez vous avec les conséquences que ça crée !… Et encore, ce n’est pas fini car les auteurs vont ensuite incorporer dans leur récit d’autres événements fantastiques complètement loufoques ! Que penser de cette bd ? Il est clair que ça m’a secoué le cocotier ! Ça fait un choc de lire un album pareil ! Cette lecture fut un vrai régal surtout pour moi qui aime me faire (agréablement) surprendre ! Sauf qu’il n’y a absolument rien de logique dans ce récit et ça… ça m’a assez dérangé même si ensuite, les intérêts de ce couple et des indiens vont se rejoindre. Reste que j’ai souvent souri à ces péripéties imaginées par les auteurs et que les divers protagonistes deviennent de plus en plus attachants par la suite. Graphiquement, c’est une mise en couleurs à l’aquarelle que nous présente Guillaume Trouillard. J’aime beaucoup cette technique car elle permet de créer des ambiances uniques que l’on ne retrouve pas dans d’autres méthodes de peinture à condition que son utilisation dans la bd soit accompagnée par un encrage fin… ce qui n’est pas vraiment le cas dans « La Saison des flèches » puisque j’ai eu souvent des difficultés à bien comprendre ce qui se passait sur certaines planches (cf : la séquence du début de la bd où le camion de déménageur en est l’acteur principal, ce qui ne me semble pas évident à la première lecture). Incontestablement, « La Saison des flèches » est un OVNI dans l’univers de la bd. C’est un album qui m'a agréablement surpris et fasciné par son scénario complètement déjanté. Je ne sais pas si ce genre de bd plaira à beaucoup de lecteurs mais ce qui est sûr, c’est que ça les marquera ! Allez, pour saluer et encourager ce genre d’initiative où des auteurs/éditeurs qui nous proposent des bd originales, je mets 4 étoiles sur 5 à cet album !
"La saison des flèches" est une BD atypique où les auteurs se sont donnés à coeur-joie sans contrainte. Le postulat de départ est énorme mais ouvre des portes dans lesquelles s'engouffrent les auteurs et nous-mêmes par la même occasion. Sous le burlesque, il y a des sujets forts mis en valeur par une exagération toujours contrôlée. Le lecteur va connaître une expérience inédite avec cet ouvrage où le meilleur côtoie l'excellent. Dès la prise en main de la BD, on est rassuré, l'objet est de qualité. On est ensuite rapidement mis dans le bain. Les aventures du couple charentais cohabitant avec une famille sioux prennent des tournures surprenantes. On s'attache à ces êtres qui convergent tranquillement vers un même but. La mise en image est parfois conceptuelle en complément du dessin de base colorié en aquarelle. C'est rafraichissant de changer de style, mais le but est surtout de mettre en évidence des informations pour la compréhension du sujet. Cet album est sélectionné à Angoulême et risque de faire parler de lui. Ce mélange des genres m'a surpris malgré toutes mes lectures passées. Il y a comme un vent nouveau dans le 9ème art avec "La saison des flèches". C'est assurément mon coup de coeur de début d'année 2010.
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